Hello! J’ai eu la surprise d’être contactée pour interviewer Virginia Besson-Robilliard. Je vous souhaite donc une bonne lecture de ses réponses!

1-Bonjour Virginia! Pourriez-vous vous présenter en quelques lignes ?
Je suis née d’un père français et d’une mère indo-mauricienne. Ayant grandi dans un environnement multiculturel et ayant beaucoup voyagé de surcroit, toutes ces influences ont fini par me marquer. Activant et alimentant ma curiosité naturelle envers tout ce qui touche aux cultures des peuples, ce qui incluait, et inclus toujours, une irrépressible envie de découvrir toujours plus de mythes, de contes et de légendes qui sont, pour moi, un véritable patrimoine de l’humanité.
J’ai apprécié les joies de la lecture dès que j’ai su déchiffrer un livre et mes goûts sont toujours allés vers les histoires et autres récits qui alimentaient mon imaginaire. A partir de là, écrire des histoires sortant à leur tour de ce même imaginaire est devenu une évidence pour moi, un besoin.
2-Avez-vous choisi de publier vos écrits sous votre vrai nom ou sous un pseudonyme ? Pour quelles raisons ? Cela a-t-il toujours été ainsi ?
Oui, je publie sous mon vrai nom et oui cela a toujours été.
De fait, je n’ai pas de deuxième ou troisième prénom, mais un seul, Virginia et j’avoue qu’il me plait ce prénom. De plus, la chance a voulu que ce soit un prénom qui a déjà été porté par des auteures, alors je ne voyais pas de raison d’en changer.
Pour ce qui est de Besson, il s’agit de mon nom de jeune fille et j’ai choisi de l’ajouter à mon nom d’auteur en hommage à mon grand-père. Là aussi, le hasard a voulu que ce soit un nom qui possède une certaine notoriété, mais bien que l’on m’ait déjà posé la question, je ne suis pas parente avec Luc Besson.
Pour ce qui est de Robilliard, je le porte car je suis fière et heureuse d’avoir épousé l’homme à qui ce patronyme appartient et qui me l’a transmis. Là encore, par une coïncidence incroyable, et à une lettre près, ce nom de famille est très connu dans le monde littéraire grâce à Anne Robillard, auteure canadienne de fantasy dont la réputation n’est plus à faire à ce jour.
Avec des bases comme celles-ci, je me suis dit que je serais vraiment bien ingrate de chercher et utiliser un pseudonyme vous n’êtes pas d’accord ? 😉
3-Quand avez-vous commencé à écrire ? Si cela date de votre enfance/adolescence, vos proches lisaient-ils vos écrits ?
J’ai en effet commencé à écrire très jeune, je n’avais pas encore 10 ans que je noircissais déjà des cahiers d’idées extravagantes et de mondes imaginaires. J’ai terminé ma première vraie histoire, avec un début, un milieu et une fin, quand j’avais 14 ans. Par contre j’ai gardé tous ces écrits pour moi, ils constituaient mon jardin secret.
4-Vous souvenez-vous de votre première histoire ? Que racontait-elle ?
Bien-sûr que je m’en souviens, je l’ai écrite pendant les grandes vacances, l’année de mes 14 ans. Je travaillais dessus tous les jours et je suis arrivée à une centaine de page qui racontaient une histoire qui se passait en Atlantide. Car oui, j’étais bien mordue de tous ces mythes antiques déjà à l’époque. J’ai gardé cette histoire et peut-être qu’un jour je la ressortirais de son carton pour en faire un livre, qui sait ?
5-Vous êtes une auteure hybride : à la fois en autoédition et en maison d’édition chez Alter Real. Pouvez-vous nous parlez de cette expérience particulière ? Gérez-vous la partie autoédition seule ou faîtes-vous appel à des tierces personnes ? Quels sont, d’après vous, les avantages et les inconvénients de chaque système ?
Il est clair que les deux expériences sont très différentes. En ce qui concerne l’auto édition je gérais tout seule au début, puis j’ai petit à petit trouvé des personnes heureuse de participer à l’aventure et de m’aider dans ce travail. Je parle bien sûr des béta lectrices, correctrices et autres illustratrices qui m’ont aidé à faire de mes livres des ouvrages professionnels. Pour compléter le tableau, j’ai récemment trouvé un agent littéraire qui s’occupe de promouvoir mon image et me faire connaître dans le monde littéraire en tant qu’auteur indépendant et édité. Elle fait un travail remarquable et j’ai hâte de voir tout ce que cela va donner. Quoi qu’il en soit, mon aventure auto édition continue sur la bonne voie et ne va pas s’arrêter en si bon chemin.
Pour ce qui est des différences entre les deux systèmes d’édition, je dirais que garder des ouvrages en auto édition me permet de garder une réelle liberté d’action et de décision sur les histoires que je choisi de publier. Alors que pour mes ouvrages en édition classique, c’est cette fois le côté « tranquillité d’esprit » qui me plait.
Pour finir, j’ai trouvé un équilibre entre l’utilisation des deux systèmes qui me convient bien et c’est pourquoi j’ai prévu de conserver ce statut d’auteure hybride tant que je le pourrais.
6- Comment décririez-vous votre univers ? Avez-vous des sources d’inspiration privilégiées ?
Clairement, mon univers littéraire se situe dans le domaine du fantastique car j’aime mélanger, imbriquer et malaxer le réel et l’imaginaire pour en faire des histoires que j’ai envie de lire. Quant à mes sources d’inspirations, elles sont multiples et variées car elles englobent les mythes, les légendes et les contes du monde entier, mais aussi les cultures des différents pays, les mystères et autres énigmes sur le surnaturel, les univers ésotériques, des anecdotes véridiques et cocasses etc. Tout ce qui peut attirer mon œil et ma curiosité va y passer, un rien peut me lancer sur une idée d’histoire si le sujet me parle.
7- Vous avez plusieurs œuvres à votre actif. Commençons donc par celles en autoédition : Lazare Donatien, l’intégrale ; Drockhead, l’intégrale. Dans quel(s) genre(s) littéraire(s) s’inscrivent-elles ? Pouvez-vous nous les décrire brièvement ?
Lazare Donatien et Drockhead appartiennent au genre fantastique. Tout a commencé par une idée de personnage, Lazare, un homme excentrique et bien plus complexe et mystérieux qu’il ne le laisse voir. Comme je l’ai dit plus haut, j’aime mélanger le réel et l’imaginaire. J’avais envie de parler de la vie et de la mort depuis un point de vue moins classique que ce que l’on a l’habitude d’entendre. Vous savez aussi qu’en plus d’avoir des origines françaises, j’ai aussi des origines indiennes. Et j’avais envie de parler de cette perspective des orientaux, qui croient en la réincarnation, par rapport à celle, radicalement différente, des occidentaux qui eux pensent qu’après la mort il n’y a plus rien.

8- Chez Alter Real, Liens et sortilèges tome 1 est déjà disponible, tandis que le tome 2 sortira le 1er juin. Pourriez-vous nous en dire un peu plus ? Combien de tomes comprendra cette saga ? Le titre originel était Les sorcières de Salers. Pourquoi avoir changé l’intitulé ?

En effet, le tome 2 de Liens et Sortilèges est sorti le 1er juin et j’ai prévu un dernier tome pour cette série. À l’origine, j’avais prévu 5 tomes pour Les Sorcières de Salers puis je me suis dit qu’il valait mieux en faire seulement 3 pour préserver certains éléments de cette histoire sans l’essouffler. C’est Alter Real qui a décidé de changer le titre de la série car j’avais déjà sorti les tome 1 et 2 de la version des Sorcières de Salers en tant qu’auteure indépendante et ma maison d’édition voulait éviter les amalgames. Nous avons retravaillé les textes des 2 premiers tomes avant leur ré-édition, bien entendu, sans pour autant changer le fond de l’histoire. Et pour répondre aux attentes des lecteurs qui avaient déjà lu les tomes des Sorcières de Salers, j’ai prévu un tome 3 peaufiné aux petits oignons qui, je l’espère, surprendra et ravira tous les fans de la première heure que je remercie au passage J.
9- Avez-vous des méthodes préférées d’écriture ou laissez-vous vos personnages fabriquer l’histoire ? Quels outils aimez-vous utiliser ?
J’avoue ne pas suivre une méthode d’écriture en particulier, je suis plutôt du genre à emprunter les éléments qui m’intéressent aux différentes méthodes que j’ai pu croiser. Par contre, il y a bien une espèce de schéma dans ma façon de construire une histoire car c’est toujours un ou des personnages qui vont retenir mon attention. Du genre… « ah je donnerais bien vie à un personnage comme ci ou comme ça, avec tel ou tel trait de caractère » ensuite, avant toute chose, je vais penser à une fin d’histoire avec ces personnages et si j’arrive à visualiser une fin alors je sais que je tiens une histoire. Car après je vais petit à petit remplir les blancs.
10- La diversité littéraire est-elle importante pour vous ? Que ce soit au niveau de la diversité culturelle, de l’orientation sexuelle ou des handicaps par exemple. Aimez-vous y participer à travers vos écrits ? Si oui, de quelles façons ?
Oui, la diversité littéraire est plus qu’importante, elle est essentielle. En tant que lectrice, j’aime apprendre quelque chose quand je lis tout autant que j’aime transmettre quelque chose quand j’écris. De même j’aime illustrer cette diversité dans mes écrits au travers des mes personnages principalement et des échanges qu’ils peuvent avoir entre eux.
11- Sur votre site, il est fait mention d’un projet en cours nommé « Le grimoire gourmand ». Si j’ai bien compris, il s’agira, à terme, d’un café lié au monde du livre mais, en attendant, il y aura un box littéraire gourmande à commander. C’est bien ça ? Pourriez-vous nous en dire un peu plus ?
Tout à fait, le Grimoire Gourmand est le nom que j’ai donné au café culturel que j’ai créé et qui ouvrira ses portes cette année. Il s’agit d’un endroit où vous pourrez venir déguster un thé, café ou autre tout en lisant un livre. Mais aussi un lieu où vous pourrez suivre des ateliers créatifs, bien-être et culturels sur des sujets divers et variés. Un endroit aussi où des auteurs, auto édité ou non, viendront présenter leurs ouvrages en dédicaces. Les produits, boissons et gourmandises, servis au café seront tous issus de l’artisanat français, privilégiant le circuit court. L’occasion pour les visiteurs de tous poils de renouer avec le plaisir de la découverte en somme.
En attendant, comme l’avez mentionné, j’ai créé les Boxes littéraires gourmandes, en commande uniquement sur le site pour le moment, dans lesquelles les lectrices et lecteurs trouveront un ou plusieurs livres d’auteurs édités ou auto édités (selon leur préférences littéraires puisque la question leur est posée sur le site) accompagné d’une boisson (thé, café ou chocolat), d’un goodie (mugs, tote bags etc) et d’une gourmandise à déguster dans son « home sweet home ».
12- Avez-vous d’autres projets en cours ? Si oui, pourriez-vous nous en dire quelques mots ?
D’autres projets ? Oui tout plein, de quoi donner des cheveux blancs à mon agent 😉 ! Mais comme ils ne sont pour le moment qu’à l’état de projet, je n’en dirais pas plus pour l’instant si vous voulez bien.
13- Où peut-on se procurer vos ouvrages ? C’est l’instant pub ! N’hésitez pas !
Ok allons-y ! Tous mes livres sont en commande directe sur la boutique « livres et ebooks » de mon site www.virginiabrobilliardbooks.com que ce soit en format papier ou ebook, toutes les transactions, comme le site lui-même, sont sécurisés. Le petit plus de la commande directe ? Vous pouvez me demander de dédicacer vos exemplaires papiers, certes, mais ce qui se sait moins, c’est que je peux aussi vous faire une jolie dédicace sur les exemplaires ebooks. Il suffit de demander. Vous avez aussi la possibilité de créer votre propre compte lecteur et vous inscrire à la newsletter pour suivre les actualités de mon activité d’auteur tout autant que les activités du Grimoire Gourmand.
Ensuite, mes livres sont sur Amazon, évidemment, ainsi que sur FNAC, KOBO et les autres plateformes de ce type comme vous pouvez tout aussi bien les commander chez votre libraire habituel.
14- Avez-vous quelque chose à ajouter ?
Oui, je vous remercie pour avoir pris le temps de faire cette interview, j’apprécie et respecte votre travail et votre courage. Alors…merci à vous.
Merci d’avoir répondu à mes questions. Vous pouvez retrouver Virginia sur les réseaux sociaux: Twitter, Pinterest et Instagram.
Prenez soin de vous et à bientôt.
Salema.