Évasion vol.4: Kyoto

La pluie. Une carte. Nous suivions les rues et cherchions la rivière. À gauche. À droite. Un temple, mais pas le bon. Mais où se trouvait cette maudite rivière? Épuisés par le voyage depuis Tokyo, nous avions hâte de déposer nos bagages et nous étions affamés.
Commençant à nous sentir désespérés dans cette ville connue pour ses dédales, nous avons demandé de l’aide à un policier. Tout droit? La rivière était tout droit? Pourquoi était-elle invisible? Nous poursuivions notre route, jusqu’à ce qu’un homme à vélo s’arrêta devant nous. Nous pointâmes le ryokan sur notre carte. Il acquiesça, descendit de la bicyclette et nous invita à le suivre.
Bien que surpris, nous l’accompagnâmes dans la petite ruelle qui déboucha sur un pont. Un pont timide … sur une rivière! Le cycliste nous indiqua l’autre rive et nous repérâmes immédiatement notre but. Après de nombreux remerciements, nous mangeâmes enfin puis déposâmes nos valises.

2013,Kyoto

La notion de rues parallèles et de logique n’existaient pas ici. Nous nous sommes encore perdus, nous sommes fait des frayeurs et avons dû revenir sur nos pas. Était-ce la construction étrange des voies ou le chevauchement d’ancien et de moderne qui perturbait notre esprit? Un temple funéraire puis une boutique de vêtement à la mode. N’étions-nous pas déjà passé par ici? Peut-être y avait-il quelques malicieux yokai jouant avec les touristes.

2013, Kyoto

Le Palais de l’Empereur. Ici, tout était un autre monde. Présenter à nouveau son passeport, comme si l’on pénétrait dans un nouveau pays, devoir patienter pour visiter et s’en tenir strictement au circuit imposé par le guide. Esthétisme. Élégance. L’attente valait le coup. Braver la pluie aussi. Par contre, restera à jamais des mystères non résolus: en quoi le ratissage du sable est-il si passionnant? Pourquoi passer plus de temps sur des pierres que sur une estampe?

2013, Kyoto, Imperial Palace

Marcher encore et encore. J’étais persuadée que plus nous avancions plus le temple Kiyozumi reculait, je ne voyais pas d’autre explication. S’arrêter à une boutique de souvenir. Tiens, n’était-ce pas un emblème de yakuza? Acheter un tanuki porte bonheur et repartir. Marcher encore et encore. Avoir envie de jeter ses chaussures et de ne plus bouger, mais continuer malgré tout. Et puis, enfin, le temple qui se dessinait. Majesté des bâtiments, beauté de la vue. La souffrance de la marche en valait la peine. Nous déambulâmes sur les sentiers et passâmes devant une forêt où chaque tronc d’arbre portait un sceau. Chacun d’eux. Étrangement, nous décidâmes de ne point nous attarder, sait-on jamais, et continuâmes à visiter jusqu’à tomber sur un autel bien singulier, en l’honneur d’enfants partis trop tôt. Ce qui expliquait donc les minuscules habits … Dans un regard mutuel, nous décidâmes de rentrer au ryokan.

2013,Kyoto, Kiyozumi Temple

Après un délicieux repas et une petite promenade nocturne, nous rentrâmes. La rue menant au ryokan n’était pas très longue. Alors d’où venait cette impression de ne pas avancer? À gauche, n’avions nous pas déjà vu cet autel adressé à un enfant décédé? Ou en était-ce un autre? Et à droite, les lampions semblaient se moquer de nous. Et droit devant … Pourquoi faisait-il si sombre? N’était-ce pas plus lumineux quelques secondes auparavant? Et cette affiche, j’aurais juré que nous étions déjà passé devant. Nous accélérâmes le pas. À droite, le pont nous narguait. Le ryokan était forcément proche, alors pourquoi mettions nous tant de temps à l’atteindre? Encore un autel. Le même. Forcément le même. Un bruit. Et puis soudain, la porte de l’établissement. Soulagés, nous rentrâmes nous coucher, persuadés que des yokai s’étaient bien distraits à nos dépends.

2013, Kyoto, Nijojo Castle

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Orthographe et analyse de texte: un point de vue non littéraire

En tant qu’autrice, il est évident que le respect de la langue française est importante à mes yeux. Toutefois, que ce soit dans le domaine de l’écriture et de la lecture je n’ai et je n’aurai jamais un point de vue purement littéraire. Scientifique un jour, scientifique toujours, que vous voulez vous. Plus sérieusement… Faut-il être un génie de l’orthographe pour devenir un auteur à succès? À quel point peut-on analyser un texte sans le dénaturer?

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1-Écriture et orthographe

J’ai toujours aimé l’orthographe, mais j’ai toujours détesté les dictées. Me contenter d’écrire un texte que l’on me lit, très peu pour moi. Oui, j’étais une enfant compliquée ah ah. Pendant ma scolarité et mes études supérieures, j’ai souvent été la fille pénible qui corrige les fautes des autres car j’en faisais très peu. Je corrigeais mes polys de cours avant de les apprendre.
Puis, avec ma thèse, j’ai appris la tolérance. Je faisais des tas de fautes en écrivant en anglais et personne ne se moquait de moi. Alors pourquoi j’aurais repris quelqu’un qui en commettait en français, à moins qu’elle me le demande explicitement?
Et puis, aussi, peu à peu, la maladie. J’ai commencé à oublier des lettres en écrivant, à intervertir des mots entre eux. À faire des fautes.
Alors bien sûr, dans un mail officiel ou un mémoire, moins il y a de fautes, mieux c’est. Concernant un livre, il en est de même … Ne criez pas, je m’explique!
Quelque soit vos difficultés (dyslexie, dyspraxie, autres handicaps) ou vos lacunes, cela n’altère en rien votre imagination ou votre créativité. Si vous avez envie d’écrire, alors allez-y. Oui, votre premier jet sera bancal, et alors? C’est le cas pour tout le monde. Vous allez ensuite réécrire puis corriger. Si vous êtes un as de l’orthographe et de la grammaire, cette étape sera rapide et vous n’aurez peut-être même pas besoin de logiciel (bien que, à force de lire un texte, on finit par « ne plus le voir » comme on dit). Par contre, en fonction de vos difficultés, la quantité de correction peut vite s’avérer monumentale. Plusieurs choix s’offrent alors à vous:
– Commencer par éliminer toutes les fautes que vous trouvez par vous-même (ma première étape, qui me donne envie de m’auto étrangler quand je vois certaines erreurs… surtout qu’il y a encore quelques années je ne les aurais pas faites.)
– Utiliser un logiciel comme Antidote (ce que je fais maintenant. Je l’ai eu au moment de l’écriture de Callista)
– Demander à des personnes plus douées que vous de corriger (ce que je fais parfois)
– Embaucher un·e correcteur/correctrice
Donc, faut-il être un as de l’orthographe pour écrire de belles histoires? Pas nécessairement. Toutefois, attention. D’après moi, selon le mode de publication, il y a un seuil de tolérance à la quantité de fautes restantes.
-Le livre sort en maison d’édition? Ce sont des pros et en plus les ouvrages sont souvent chers. Trouver des fautes, pour le coup, ne fera pas sérieux. Toutefois, même si cela n’est plus de votre ressort, cela risque de ternir un peu votre réputation.
-Le livre est auto-publié et au même prix que dans une ME. Bon, là, évidemment, on s’attend à un certain standing si j’ose dire. Toutefois, souvent, il n’y a qu’une personne derrière. Une personne qui n’a peut-être pas eu les moyens de faire appel à un correcteur, surtout si c’est son premier roman. Alors, bien sûr, je ne parle pas d’une faute par ligne dans tout le livre. Mais je ne pourrai pas en vouloir à l’auteur/autrice si j’en décèle quelques une.
– Le livre est auto-publié gratuitement/seulement disponible en ligne (Wattpad etc). Là on se doute que la personne n’a pas investi dans les services d’un pro. Alors bien sûr, s’il y a dix fautes de syntaxe et de grammaire par page, évidemment, c’est carton rouge sur une oeuvre finie. Mais comme précédemment, à la lecture, je ne sanctionnerai pas l’auteur/autrice si je vois quelques fautes par ci par là. En fonction, je lui enverrai même un petit commentaire pour les lui signaler, histoire de l’aider.
J’aime l’orthographe, les accents circonflexes et la langue française mais voir des auteurs et des autrices incendié·e·s car il y a quelques fautes dans leurs histoires me rend triste. On ne sait pas qui se trouve derrière les personnages et le récit. On ne sait pas tous les efforts pour arriver à ce « juste quelques fautes ».
Et pour celles et ceux, peu importe votre niveau, qui ont envie de travailler leur orthographe, le projet Voltaire est top! Et surtout, n’ayez pas peur d’écrire!

2- Analyse de texte

Depuis la première fois que l’on nous a fait étudier un texte en détails au collège, j’ai trouvé l’exercice bizarre. Que l’on parle du thème, de l’époque, des personnages, évidemment. Mais ensuite … les figures de style, le détail des phrases, le pourquoi du comment … Je me suis toujours demandé si les auteurs de l’époque s’étaient vraiment posés toutes ces questions en écrivant? Non parce que soyons honnête, chez moi, quand je rédige mes romans ça se passe comme ça « oh ça sonne bien ça » ou alors « tiens, mais ça fait super joli en fait! » et voilà. Jamais, au grand jamais, je ne réfléchis en d’autres termes. Et je suis persuadée que je ne suis pas un cas isolé.
Et je me demande alors … Pourquoi vouloir décortiquer à ce point une oeuvre, à un niveau auquel l’auteur originel n’avait peut-être même pas pensé? Honnêtement, j’aimerais pouvoir interroger les fantômes des écrivains passés pour avoir leur avis. Parce que moi, ça me met mal à l’aise.
J’écris une histoire, pour faire vivre les personnages et les événements qui naissent dans mon esprit. J’écris, pour que d’autres personnes puissent rêver et voyager dans mes univers. J’écris pour participer à la diversité littéraire. Par contre, je trouverai vraiment bizarre de voir l’un de mes écrits disséqués jusqu’à l’os.
Vous allez me dire, qu’en est-il des chroniques? Et bien, globalement, j’aime les chroniques claires et concises (positives ou négatives, tous les goûts sont dans les natures), sauf rares exceptions (si la chronique et longue et détaillée, mais que c’est vraiment intéressant et qu’en plus y a une pointe d’humour, c’est parfait ^^.). J’aime avoir des avis, mais quelque chose de construit avec quelques points me suffit. Oui, je sais, ça n’a rien de littéraire comme méthode. D’ailleurs, même si je n’en ai pas posté depuis un moment, il y a une page « avis lecture » sur le blog. Je l’ai appelé « avis » et non pas « chroniques » pour une bonne raison. Je ne veux pas analyser la vie des personnages, mais simplement dire si la façon dont leur histoire a été retranscrite m’a plu ou pas. Et pourquoi.

Et vous, quel est votre rapport avec l’orthographe et la langue française?

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

L’errance médicale

Parfois, il y a des diagnostics faciles. Apparition des symptômes, prise de sang et hop, c’est réglé. Et puis, il y a d’autres cas, des cas où le diagnostic est interminable et peut prendre plusieurs années. Et alors, sans vous en rendre compte, vous avez pénétré dans l’enfer de l’errance médicale.

#spoonie #errance #maladiechronique #handicap #maladie

D’abord, le déni. Puisque vos tests sanguins ne montrent rien de particulier, c’est que tout doit bien aller, n’est-ce pas? Oh et puis c’est peut-être le stress des études ou du travail. Ou parce que vous mangez mal. Ou que vous ne faîtes pas assez de sport. Ou trop. Ou que votre oreiller est trop vieux. Ou alors … Et cela peut durer entre quelques mois à des années selon les personnes et les symptômes.

L’acceptation. Une fois que les symptômes deviennent de plus en plus présent et/ou gênants et/ou inquiétants, on finit par aller consulter. Et c’est là que tout commence.

#spoonie #errance #maladiechronique #handicap #maladie

La recherche d’un diagnostic. Généraliste. Spécialistes. Examens. Encore et encore. Des tubes et des tubes. Des radios, des IRMs, des scanners et des échographies. Des tests de médicaments. Des mauvais diagnostics. Des hypothèses. Des médecins qui ne vous croiront pas ou d’autres qui n’écoutent pas. Devoir trouver les bons praticiens et les bonnes spécialités. Savoir où chercher. Se renseigner. Souffrir et avoir peur en attendant.
Parce que tout ça, cette quête infernale, peut se révéler très longue, notamment à cause des délais. Attendre entre chaque examen et entre chaque consultation. Attendre de voir si un médicament fonctionne. Attendre de voir si les symptômes s’améliorent … Et voilà comment les mois se transforment en années.
Et ces années, elles sont difficiles. Les symptômes s’empirent mais vous ne savez pas pourquoi. Vous n’avez aucune idée du ou des problèmes.
Toutefois, attention aux pièges qui se trouveront sur votre route. L’envie d’abandonner. Penser que ce n’est que psychologique. Tenter des traitements / du matériel sans aucun avis médical car cela peut être dangereux pour vous.

Et puis enfin, le soulagement. Beaucoup de personnes en bonne santé trouve ça étrange, mais obtenir un diagnostic après une errance médicale est une véritable révélation. Certes, c’est une mauvaise nouvelle car cela confirme que l’on est malade … mais pour le patient, cela signifie surtout l’espoir d’une prise en charge, d’un traitement et d’une aide potentielle (tout dépend de la pathologie bien évidemment). Avoir un nom sur ses maux, permet de les apprivoiser mais aussi d’enfin pouvoir commencer à accepter son statut de malade.
Accéder à un diagnostic, c’est le début d’un tout nouveau parcours, bien différent, bien que parfois compliqué selon la maladie.

Prenez soin de vous et pensez à vous hydrater.

À bientôt.

Salema

Interview autrice et artiste n°2: Lujayn

Aujourd’hui, nouvel interview « polyvalent », avec Lujayn!

#chat #interview #crochet #auteur #roman

1- Bonjour ! Pourrais-tu te présenter en quelques lignes ?

Bonjour ! Je m’appelle Lujayn, amoureuse de chats, j’aime aussi les mathématiques et partager autour de ce qui m’intéresse !

2-  As-tu choisi de publier tes écrits sous ton vrai nom ou sous un pseudonyme? Peux-tu nous dire pourquoi?

J’ai choisi de me présenter sur internet sous un pseudo. Il y a beaucoup de choses que je ne souhaite pas révéler sur moi, l’écriture, mon blog et les passions que je partage sur mes réseaux sociaux en font partie. C’est comme une seconde identité pour moi !

3- Quand as-tu commencé à écrire ? Si tu devais publier ton oeuvre, préfèrerais-tu partir sur l’autoédition ou l’édition classique? Pourquoi?

J’ai commencé à écrire vers mes neufs ans. J’avais un journal dans lequel j’ai inventé un royaume où vivent des animaux qui étaient mes amis et j’écrivais des petites histoires sur ça.
Le choix entre l’AE et l’édition classique n’est pas évident, les deux se valent à mes yeux. L’autoédition demande énormément de travail et quant aux MEs il faut se faire accepter et trouver celle qui convient. Comme je ne souhaite pas vivre de mon écriture je ne me suis jamais vraiment posé la question. Je suis désolée de donner une réponse si vague

4- Comment décrirais-tu ton univers ? As-tu des sources d’inspiration privilégiées ? 

J’aimerais que mon univers apporte du réconfort et qu’il soit un peu “magique”. Quand j’imagine une histoire ou un personnage, il y a automatiquement une palette de couleur qui me vient à l’esprit, des images et des musiques. J’essaie surtout de recréer l’ambiance que j’imagine ! 

5- Ton one-shot, Le pivot de Gauss, a un titre tiré d’un principe mathématiques. Pourquoi un choix si particulier?

J’adore les mathématiques ! Et je voulais implémenter cet élément dans mes écrits, et il s’avère que le mot “Pivot” avait des significations qui collent très bien à une trame que j’avais en tête.

6- Dans cet écrit, tu emportes le lecteur entre poésie et douceur, avec un brin de fantastique. Est-ce là tes styles préférés? Peux-tu nous parler en quelques lignes des deux protagonistes?

Oui ! Le contemporain avec une petite pointe de magie, d’ailleurs on ne sait jamais si c’est vraiment ça ou pas ! J’aime beaucoup laissé l’interprétation au lecteur.
Gauss, notre protagoniste est un garçon très sensible et qui a du mal à “grandir”, lorsque l’on est jeune adulte, on essaie de se construire une nouvelle identité, on se cherche un petit peu et c’est à ce moment que l’on rencontre Gauss.
Aythem est beaucoup plus assuré ! Pourtant il y a un certain mystère à son personnage. Il a été plutôt discret dans “Le pivot de Gauss”, j’espère lui rendre justice dans un spin off.

7- As-tu des méthodes préférées d’écriture ou laisses-tu tes personnages fabriquer l’histoire? Quels outils aimes-tu utiliser?

J’ai besoin de connaître la fin pour écrire, le mieux c’est de savoir ce qui va se passer mais comme ce n’est pas toujours le cas, je commence à écrire et les personnages décident un peu pour eux-même. J’aime beaucoup google doc pour écrire, et bien sûr avoir de la musique en fond !

8- La diversité littéraire et artistique est-elle importante pour toi ? Aimes-tu y participer à travers tes écrits ? Si oui, de quelles façons?

Oui ça l’est pour moi, et j’espère pouvoir en apporter autant que je peux. Que ce soit la diversité des personnages ou de leurs personnalités, j’aimerais écrire des personnages qui rassurent les lecteurs, des personnages qui les font sentir bien dans leur peau, des personnages qui font de leur mieux.

9- As-tu d’autres projets en cours ? Pourrais-tu nous en dire quelques mots?

J’ai deux nouvelles qui sont achevées et que je n’ose pas encore partager, et en ce moment je travaille sur trois projets différents ! Beaucoup de titres inspirés des maths, du feel-good, des petites histoires mignonnes et surtout des filles qui s’aiment.

En plus d’écrire , tu es fais aussi du crochet. 

10-Quelles techniques utilises-tu ? 

Le crochet est un hobby récent et j’adore ça ! J’ai appris les bases sur internet et maintenant je me laisse un peu la liberté de créer, ce n’est pas toujours évident de créer ses propres designs, il faut beaucoup de patience et recommencer souvent !

11- Que fabriques-tu ou comptes-tu fabriquer?

Je fais des petits objets de décorations mais aussi des petites peluches, des écharpes des jolies dessous de tasses et tout ce qu’on pourrait me commander !

12- C’est l’instant pub. Dis nous tout: où peut-on te lire ? Où peut-on acheter tes créations et soutenir ton travail ? 

Je partage tout ce que je fais sur twitter sous le pseudo LujaynSelim, j’ai récemment aussi ouvert un utip également afin de pouvoir vendre mes petites créations au crochet, n’hésitez pas à venir me commander ce qui vous fait envie ou à regarder mon travail !
Vous pouvez me lire sur Wattpad!

13- As-tu quelque chose à ajouter ?

Oui ! Merci de m’avoir permis de m’exprimer sur ton blog et je souhaite à toutes les personnes qui lisent une excellente journée ou soirée.

Merci beaucoup pour avoir pris le temps de répondre à mes questions!

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Médecine et sciences dans les récits

De part ma formation, ma thèse, mes proches et mes maladies chroniques, sciences et médecine font partie intégrante de ma vie. Sur les réseaux sociaux, j’ai pris la décision de ne plus me mêler de ce genre de discussion pour ma tranquilité d’esprit. Toutefois, en tant qu’autrice et lectrice, il y a quelques points que j’avais envie d’aborder … la médecine et les sciences dans les récits. C’est parti !

#sciences #roman #conseils #livres #écrire #auteur #médecine

1- Les sciences

a- Mathématiques et physique

Mes deux bêtes noires. Elles et moi on ne s’entend pas depuis très longtemps maintenant, bien que j’en ai eu fait même à l’époque de la fac. Toutefois …
– un mathématicien peut travailler dans de nombreuses structures, notamment des laboratoires de recherche et utiliser des logiciels. Ce n’est pas nécessairement un vieil homme devant un tableau noir.
– physique et astronomie. Il existe des lois et des règles. Si vous décidez d’écrire un roman se déroulant dans l’espace, à vous les heures de recherches! Bien sûr, dans votre monde, si la magie existe, rien empêche la gravité d’être affectée par exemple. Mais si votre monde se veut réaliste, attention à ce qui régit notre monde.

b- Chimie

Pensez aux normes de sécurité! Vos personnages, s’ils sont humains, ne peuvent pas manipuler certains produits sans protection et sans hotte. Sans se mettre en danger ou se blesser plus ou moins sévèrement.
Si vous nommez des produits, vérifiez que les personnages les stockent correctement / et peuvent s’en procurer. Dans un univers réaliste, un particulier ne pourra pas se fournir sans passer par des moyens illégaux ou des contacts douteux par exemple. Ou alors, en fonction du produit, il devra l’extraire lui-même à partir des choses de son quotidien …. Dans tous les cas, cela demandera à votre personnage pas mal d’efforts!

c-Informatique

On m’a souvent fait la remarque qu’informaticien était différent de développeur. Oui et non. Cela dépend de votre domaine. En biologie, il existe un étrange mélange, les bioinformaticiens. Ils sont biologistes, traitent des données informatiques mais doivent aussi programmer des logiciels ou des sites web/base de données.
Mon conseil: si vous êtes habitué à une profession peu connue du public, n’hésitez pas à laisser une note en bas de page dans votre récit. Cela évitera les malentendus et les lecteurs n’iront pas imaginer que vous avez mal fait votre travail de recherche.

d- Biologie

La biologie regroupe un large éventail de spécialités: animaux, végétaux, microorganismes etc. Un biologiste peut par exemple être un spécialiste des bactéries et n’avoir que de vagues notions en biologie végétale. Mais, selon son sujet et son laboratoire, il peut aussi porter de multiples casquettes. À vous donc de décider ce que votre personnage sait ou ne sait pas. Et ce que vos autres personnages, si ceux-ci travaillent avec lui, lui apportent comme connaissances.
Autre exemple: votre personnage est spécialisé en phytovirus (virus chez les plantes) et est embarqué dans une expédition sur une nouvelle contrée/planète. Hormis quelques souvenirs de ses études ou une passion, il n’y a aucune raison logique qu’il parvienne à identifier les espèces animales mieux que l’un des autres membres de l’équipe.
Le terme biologiste n’est pas un fourre-tout ni synonyme de savoir absolu.

Et, s’il vous plaît, si votre histoire se déroule dans un laboratoire, renseignez-vous sur le fonctionnement d’un tel établissement, car c’est très très très éloigné de ce que beaucoup de personnes imaginent ou des clichés.
Ah et ce que vous voyez dans les Experts (par exemple), comme quoi ils vont réaliser plus vite l’expérience car c’est urgent … Non. Désolée de briser vos rêves, mais il y a des protocoles avec des durées minimales et rien, pas même une apocalypse, ne pourrait faire aller la machine ou les réactifs plus rapidement. Par contre, si la magie existe, vous pouvez créer un petit sort adéquat, tout le monde en sera ravi ^^

Plus sérieusement, prenez garde lorsque vous commencez à parler sciences dans un roman qui se veut réaliste car cela peut vite devenir compliqué selon le thème et les détails que vous voulez apporter à l’histoire, si vous ne possédez aucun background dans le domaine. Toutefois, ne vous découragez pas pour autant! Sur les réseaux sociaux, vous pouvez posez des questions, demander des éclaircissements et trouver le reste des réponses sur des sites spécialisés.

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2- La médecine

a-Les actes

Si votre personnage porte un plâtre au pied ou subit une opération de la colonne vertébrale, vous ne pourrez pas utiliser les mêmes descriptions / conséquences / durées que s’il a une facture des côtes ou une intervention cardiaque.
Par exemple, dans mon roman Le Temps dans ses yeux, les deux protagonistes doivent opérer quelqu’un, or ils possèdent des pouvoirs. J’ai donc demandé à ma maman le déroulement d’une telle intervention puis j’ai adapté aux capacités de mes personnages pour que cela paraisse plausible dans mon récit.
Bien entendu, à moins que cela ne soit crucial dans l’histoire, personne ne vous demande de décrire une procédure dans les moindre détails, les plus gores compris. Ce n’est vraiment pas nécessaire. Par contre, si votre monde est réaliste, un humain ne sortira pas de l’hôpital le soir même d’une opération à cœur ouvert par exemple.
L’ensemble doit juste donner une impression d’harmonie et de normalité. Cette espèce d’homme zèbre cicatrise d’une fracture en une semaine? Et bien très bien, ceci est le standard de ce monde.

b- Les maladies

Si l’un de vos personnages est atteint d’une pathologie, il est nécessaire de se renseigner sur deux points:
– ce qu’est cette maladie en quelques lignes et si besoin, en faire part aux lecteurs dans une note de bas de page
– la réalité d’un tel patient qui est probablement bien éloigné de ce que l’on peut imaginer. N’hésitez pas à passer une appel sur les réseaux sociaux si vous avez besoin de précisions!

Concernant les aides à la mobilité, quelques points importants:
– être en fauteuil ne signifie pas être paralysé.
– votre personnage utilise une canne. Pourquoi? A t-il des troubles de l’équibre? Des soucis articulaires? Est-ce une maladie ou suite à un accident? Il existe différents types de cannes d’ailleurs si vous souhaitez varier ou être plus précis.
– les déambulateurs existent!
– les murs et les meubles sont de bonnes aides à la mobilité aussi (si si je vous assure)

D’ailleurs, si vous en avez envie, n’hésitez pas à créer un personnage avec une pathologie ou un handicap un peu moins courant. Par exemple, après une lecture de Magnolia, une lectrice m’avait dit qu’elle était contente que, pour une fois, une héroïne porte une stomie.
Ici aussi, la diversité est importante et sans rentrer dans le cliché. Personne n’a envie de « l’antagoniste méchant à cause du handicap » ou alors du » waouh elle est tellement courageuse c’est une modèle pour nous tous de vivre ainsi waouh ».

Pour en revenir à la diversité et au choix d’une maladie, comment faire me direz-vous? Par exemple, vous avez décidé que pour x raisons, votre personnage devait être atteint d’une pathologie cardiaque. Déjà, réfléchissez: est-ce génétique ou non? Si oui, pensez à ses parents et à ses frères et sœurs selon la pathologie et le mode de transmission. Si non, la maladie touche t-elle l’espérance de vie? À quel point souhaitez-vous que la vie quotidienne du personnage soit affectée? Une fois tous ses points éclaircis, il ne vous restera plus qu’à faire une petite recherche internet.
Vous pouvez aussi effectuer une recherche par symptômes, si vous savez où votre personnage doit avoir mal/quelle partie du corps doit l’affecter, mais que vous n’avez rien de spécial en tête comme type de maladie.

Je crois que c’est tout! Je voulais écrire cet article depuis longtemps, mais je n’avais jamais trouvé le courage. Sur ce, prenez soin de vous et à bientôt.

Salema