La vieillesse

Hello!

Bien sûr, il y a la vieillesse subjective. Nous sommes tous le vieux de quelqu’un après tout, surtout passé la trentaine. Mais ici, ce n’est pas le sujet. Je voudrais vous parler de la vieillesse, la vraie, celle que nous atteindrons tous, si le destin le permets, un jour ou l’autre.

Photo de Pixabay sur Pexels.com

Dans la littérature fantasy, le « vieux » est souvent représenté par le savoir, la sagesse, l’expérience et parfois aussi par le mystère. Dans la littérature plus traditionnelle, par contre, la personne âgée a assez peu sa place, surtout en tant que protagoniste principal; sauf pour le thème récurrent de la solitude et du veuvage. Dans la réalité, on retrouve un peu de ces éléments mais on en oublie beaucoup d’autres. Pourtant, quelque soit notre âge, n’est-on pas encore un personnage important, ne serait-ce que de notre propre vie?

J’ai vécu, jusqu’à mes vingt ans, 24h/24 et 7j/7 avec des personnes âgées. J’ai pu assister au poids du temps sur le corps et l’esprit. Ce qu’au quotidien il offre et enlève à des individus vieillissants. Plusieurs fois aussi, comme bénévole ou en visite, je suis allée en maisons de retraite. Là-bas, j’y ai lu la solitude et une sensation de malaise indéfinissable, comme si quelque chose attendait dans l’air.

De nos jours, on parle souvent de l’indépendance des personnes handicapées. Diriez vous à une étudiante de vingt ans sévèrement dyspraxique que c’est une enfant car elle ne sait pas lacer ses chaussures? Prendriez vous des décisions pour cet homme ingénieur de quarante-cinq ans juste parce qu’il est autiste et a une sciatique? Bien sûr que non, les gens vous jugerez pour ça et les personnes concernées vous en voudrez. Alors … Pourquoi, souvent, nos aînés doivent ils subir de tels traitements?

On dit que vieillir, c’est retomber en enfance. C’est en partie vrai. «La jeunesse, c’est dans la tête» un de mes aînés m’avait justement dit, entre quelques sottises. Mais en dépit des taquineries et «bêtises», appelez ça comme vous voulez, il y a l’expérience d’une vie, la connaissance d’époques que l’on a jamais vu et que l’on ne connaîtra jamais. L’échange, la transmission, les traditions et la culture. Il ne faut pas croire, mais beaucoup de conseils d’autrefois sont encore valables de nos jours. J’applique dans la gestion de mon foyer de nombreuses astuces données quand j’étais plus jeune par mes aînés et cela m’est tellement utile. C’est aussi comme ça que j’avais appris les bases de la couture, de la cuisine ect.
Je sais ô combien il peut être difficile et épuisant de traiter avec des individus très âgés, mais c’est aujourd’hui qu’il faut apprendre ce que vous souhaitez. Parce que parfois, le temps efface la mémoire peu à peu. Et surtout, un jour, vous ne pourrez plus les joindre. Plus jamais les appeler pour connaître les ingrédients de telle recette, savoir comment on recoud un bouton ou vous raconter qui sont les personnes sur de vieilles photos. Parce que les jours épuisants s’effaceront mais pas les regrets de ne pas avoir assez appris ou partagé. Parce que la patience temporaire s’acquiert tandis que les heures tournent. C’est à nous de nous adapter au temps qui passe, inarrêtable. Mais cela n’empêche pas de respecter le libre-arbitre de nos aînés.

Dans beaucoup de religions, dont la Wicca, la mémoire des ancêtres vient à être célébrée et c’est, à mes yeux, la meilleure des reconnaissances. Remercier de ce qui nous a été transmis, de tout ce que l’on a appris.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

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