This is Halloween

À l’époque de ma thèse, pendant une année, nous étions dans un bureau en face de la morgue de la fac de médecine (nous partagions donc le couloir). Mes collègues et moi avont donc aperçu des choses pour lesquelles nous n’étions ni formés ni payés. Ce petit one-shot, sera donc un récit spécial Halloween, basé sur ce que j’ai pu voir … (et avec une petite touche de fantastique, évidemment!)

TW: comme vous l’aurez deviné, ce texte va parler de mort et de cadavres.

Sur ce, bonne lecture!

#halloween #oneshot #mort #texte #cadavre #horreur #fantastique

Huit heures n’avait même pas encore sonné. Quelle idée de devoir arriver si tôt un lundi matin? Je ne remarquais même plus la vieille pancarte « thanatopraxie », vaillamment accrochée au-dessus de la porte verdâtre. J’ouvris cette dernière et l’odeur puissante du formol vint saturer mon odorat. Dégoûtée; je ne m’habituerais jamais à ce parfum; je tournais machinalement la tête sur ma droite et grimaçais.

Ce matin encore, la première personne que je verrais dans ce couloir n’était plus de ce monde depuis bien des jours. Allongé sur un brancard, sa dignité et son anonymat avaient été dissimulé à la va vite par un drap immaculé. Le blanc jurait sur les pieds grisonnant qui dépassaient. Etaient-ils sales ou était-ce là une partie du processus? Le bras gauche pendait à l’extérieur de la cache de tissu, rappellant davantage qu’il s’agissait là d’un humain. D’un humain sans-abri qui, non content d’avoir vécu l’enfer, allait terminer en matériel de travaux pratiques pour de jeunes étudiants en médecine. D’ici quelques heures à peine, son corps serait découpé, analysé puis jeté. À cette pensée, mon regard se posa un peu plus loin, sur la trappe de ce que l’on nommait entre nous « la poubelle aux morts ».

« Bonjour. »

Je sursautai bien malgré moi et leva la tête. Le croque-mort se tenait devant moi, ses yeux me détaillant bien trop, comme s’il cherchait le meilleur endroit pour entamer sa prochaine dissection. Je le saluai d’une petite voix et me hâtai en direction de mon bureau.

#halloween #oneshot #mort #texte #cadavre #horreur #fantastique #citrouille

Dix heures n’avait pas sonné. Accompagnée de mon fidèle gobelet de thé, je traversais à nouveau le couloir. Mon regard avait depuis longtemps cessé d’admirer les restes prisonniers du formol, flottant à jamais aux yeux de tous. Le cadavre, lui, était toujours là, aussi immobile que ce qu’il était attendu de lui. Le bras me semblait pourtant différent . Je fronçais les sourcils et ma vision me joua un mauvais tour. Non, définitivement, cette main n’avait pas pu trembler. Absolument pas!

Je jetai mon gobelet et entrai dans les toilettes. Une fois encore, le bruit caractéristique de la scie à os résonna. Pourquoi avait-il fallu que les deux pièces soient ainsi collées? L’eau glacée coula sur mes mains, tandis que la funeste mélodie s’accentuait. Je n’avais jamais vu personne entrer ou sortir de cette salle. Parfois, quelques voix discrètes s’élevaient. Et puis plus rien. Qui actionait cet outil infernal? Mais surtout que découpaient-ils? S’agissait-il des corps des semaines précédentes, afin qu’ils rentrent plus facilement dans « la poubelle aux morts », ou s’agissait-il d’expériences? Ou bien … Non, en fin de compte, je n’avais aucune envie de savoir.

Je sortis des toilettes et le fracas de la scie résonnait encore dans le couloir. Un bruit à réveiller les morts. L’air de rien, je vérifiais le brancard … Mais celui-ci avait disparu. Je n’avais pourtant entendu personne, pas même l’ombre d’un étudiant. Le personnel devait simplement être particulièrement silencieux … Alors que mes pas, eux, semblaient s’entendre à des kilomètres à la ronde. La scie heurta quelque chose et insista sur sa victime. On pouvait clairement entendre l’os couiner. La porte trembla. Je regagnai mon bureau sans perdre une seconde.

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Tandis que la pluie s’abattait sur les vitres plus grises que le ciel automnal, je repensais aux paroles de notre femme de ménage. Proche de la retraite, elle n’aspirait qu’au calme et à la routine, et certainement pas à tomber nez à nez avec un cadavre dès l’aube. Ce dernier, installé sur son brancard, s’était retrouvé bien plus découvert qu’à l’accoutumé, laissant son corps à la vue de tous. Ce fut ainsi qu’elle s’évanouit, dans un couloir sombre et vide, à six heures du matin, seule face aux morts. Combien étaient-ils derrière ces portes closes? Tremblante, elle se releva péniblement et alla se passer de l’eau sur le visage. À son retour, le corps avait disparu. Elle était pourtant certaine de ne s’être absentée que quelques minutes. Le personnel mortuaire commençait-il si tôt? Dans ce cas, pourquoi n’avait-elle pas entendu l’écho de leurs pas ou le grincement des roues? La nausée lui vint. Aujourd’hui, elle serait incapable de travailler.


Quant à moi, de ce jour-là, je ne me souvenais que d’une seule et unique chose: le parfum puissant et inhabituel qui m’avait écoeuré. J’avais découvert, bien malgré moi, l’odeur de la mort; au sens propre. Bien loin des produits chimiques, du formol ou de toutes autres fragances, cette senteur était reconnaissable entre mille, même lors de votre première rencontre… Un peu comme si elle était déjà ancrée en nous. L’odeur de la mort … J’en avais eu la nausée. Je n’étais pas préparée à sentir ça. Je n’étais pas payée pour ça. Il me semblait que ce jour-là, je n’avais guère quitté mon bureau …

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Le calme de la pièce n’était troublé que par la pluie et le clapotis de nos doigts sur les claviers. Concentrés sur nos travaux, nous avions oublié les cadavres qui hantaient l’extérieur et les bruits mortifères. Nous étions si loin de la réalité, que nous sursautâmes lorsque les lumières s’éteignirent. Dehors, l’orage gronda, nous signifiant qu’il était le seul et unique responsable. Mes collègues et moi nous regardâmes, peu rassurés. Devait-on sortir du bureau ? Je soufflais un grand coup et me lançai. J’ouvris doucement la porte et tomba nez à nez avec l’obscurité la plus totale. Seul le minuscule écran lumineux de la sortie de secours luisait dans le couloir. Devais-je pénétrer dans ces ténèbres pour obtenir des informations sur la durée et les conséquences de cette coupure de courant, ou devais-je demeurer dans notre bureau en attendant que la situation s’arrange?

Ce couloir, en ligne droite, je le connaissais pas coeur. J’aurais pu rejoindre l’entrée sans aucun problème. Toutefois, une étrange inquiétude m’enserrait le coeur. Où se trouvait les morts à cette heure-ci? L’un d’entre eux trainait-il non loin de là ? Sans électricité , qu’advenaient-ils d’eux, dissimulés derrière ces portes closes? Et la mystérieuse personne propriétaire de la scie à os, pourquoi ne sortait-elle pas? Dehors, le tonnerre gronda davantage. Alors que mes yeux s’habituaient peu à peu aux ténèbres, des bruits de pas résonnèrent sur ma gauche. Ils s’approchaient de moi. Et tel un stupide protagoniste dans un film d’horreur, je demeurais figée.

« Bonjour. »

Le croque-mort me souriait et m’observait de son éternel regard inquiétant. Comme toujours, sa queue de cheval semblait incapable de se mouvoir. Comment pouvait-elle demeurer aussi immobile?

« Vous voulez m’accompagner voir d’où vient la coupure de courant? Il ne faudrait pas que cela dure trop longtemps. »

Son sourire s’accentua. Je reculais d’un pas et murmura que j’allais regagner mon bureau, pressée de me soustraire à ses yeux scrutateurs, ces yeux qui terrifiaient tous mes collègues. … Ces yeux qui nous détaillaient de la pire manière possible.

Un rire retentit dans le couloir. Et la lumière fut.

#halloween #oneshot #mort #texte #cadavre #horreur #fantastique #citrouille

On parle souvent de calme avant la tempête. Mais si la tempête avait déjà eu lieu, nous n’avions plus rien à craindre, n’est-ce pas? Des jours durant, les scies s’étaient tûes, les cadavres avaient déserté le couloir et nous n’avions rencontré personne. Pas un bruit, pas une odeur suspecte. Le calme avant la tempête.

Certaines journées paraissaient bien plus longue que d’autres. Dix-sept heures sonna et j’observais distraitement l’un de mes collègues quitter le bureau dans le seul but d’acheter un café. Il revint trop vite, trop blême et les mains vides. À mes interrogations, il ne me répéta qu’un seul et unique mot.

« Heads. »

Pourquoi diable me parlait-il de têtes? Je fronçais les sourcils. Avais-je mal compris? J’étais pourtant habituée à discuter avec lui. Intriguée et asoiffée, je décidais d’aller me chercher de l’eau chaude. Au pire, je ne croiserais qu’un énième corps sur un brancard. Toutefois, lorsque j’ouvris la porte, le silence me percuta violemment, tellement il était assourdissant. Le calme avant la tempête.

J’avançais tranquillement dans le couloir, lorsque que quelque chose, sur ma gauche, attira mon regard. Mon cerveau me criait de ne surtout pas me tourner et d’avancer le plus rapidement possible vers ma destination. Mon corps en décida autrement et je jurai.

« Heads. »

À deux mètres de moi, sur une desserte en inox garée devant la trappe de la « poubelle aux morts », des têtes. Des têtes humaines avec les yeux et la bouche ouverte. Des têtes humaines qui me regardaient.

« Heads. »

Je compris immédiatement la réaction de mon collègue. Je tentais de bouger, mais mon corps refusa d’obtempérer. J’étais là, seule dans un couloir froid et silencieux, une tasse vide à la main, entrain de soutenir le regard de têtes récupérées de cadavres humains. Je laissais échapper un rire nerveux. La faible lumière n’arrangeait en rien leur teint grisâtre et leur bouche ouverte ressemblait à un vaste trou béant, prêt à aspirer votre âme. Mais d’ailleurs, où étaient passées leurs dents? Je secouais la tête et regardais mes mains, incrédule. Je tremblais. Je parvins à me détacher de cette horrible vision et renonçais à sortir. Je me contentais d’un rapide passage aux toilettes avant de regagner mon bureau.

Mon collègue me jeta un regard désolé et nous parlâmes plusieurs minutes.

« Heads. »

Des jours durant, mes nuits furent peuplées de cauchemars.

« Heads. »

Des jours durant, je me demandais quelle serait notre prochaine épreuve. Après les cadavres, l’odeur de la mort et les têtes tranchées, à quoi allions-nous avoir droit?

« Heads. »

Leurs yeux sans vie nous fixaient, leurs bouches ouvertes en un avertissement muet.

« Heads. »

Au loin, la scie qui butait sur un os trop dur et le rire du croque-mort. Demain nous déménageions à un autre étage.

« Heads. »

Et plus jamais nous ne retournâmes dans ce couloir. Plus jamais.

#halloween #oneshot #mort #texte #cadavre #horreur #fantastique #citrouille

FIN

Merci pour votre lecture. Je vous souhaite de passer un joyeux Halloween.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Portrait auteur·ice n°5: Maritza

Aujourd’hui, on se retrouve à nouveau avec le format d’interview en image. Cette fois-ci, c’est Maritza qui a accepté de répondre à mes questions.

A/Présentation

1. Pourrais-tu décrire, toi et ton univers en une dizaine de mots ?

#autrice #roman #interview

2. Ton portrait

#autrice #roman #interview #portrait

B/Ton roman, Rattrape-moi.

2- Dis-nous tout … Quelle est ta chanson préférée et celles représentant le mieux tes personnages.

3-On veut tout savoir: peux-tu nous raconter une anecdote d’écriture .

Alors ce récit n’aurait jamais vu le jour sans le défi lancé par une amie autrice qui est fan, et qui écrit, des romances sublimes ! Deux ans auparavant elle me lance : toi qui n’écris que du fantastique je te mets au défi d’écrire une romance ! Quand j’en ai parlé à ma petite soeur (la dernière) fan inconditionnelle de romance elle a rajouté « ok mais je veux que mon nom apparaisse et que ce soit original avec une femme forte et pas molle » c’était noté et je l’ai écrite en pensant à ces deux personnes 🙂

4- Quelle image et phrase d’accroche mettrais-tu sur un panneau publicitaire promouvant  Et, d’ailleurs, où peut-on se procurer ton récit? Sous quels formats?

Alors la phrase d’accroche et l’image sont déjà en ligne par la ME : « privée de tous vos repères êtes-vous prête à faire confiance à un inconnu ?  »
Il faut se dire que cette phrase est clairement orientée pour Morgane, l’héroïne. Est-elle prête à faire confiance ?

C/L’écriture

1- Pourquoi avoir fait le choix d’une maison d’édition, alors que tu fais aussi dans l’autoédition?

En fait, ça a été une chance incroyable. J’ai envoyé un fantastique-policier à Livresque mais les délais étaient très longs et l’éditeur m’a conseillé d’envoyer un autre ouvrage. Je me suis dit pourquoi pas ma romance, j’ai rien à perdre. Et…quelques mois plus tard j’avais la réponse pour Rattrape-moi !. Mon fantastique-policier a également été accepté d’ailleurs, plus tard 🙂 J’ai commencé par l’auto-édition avant d’entrer avec des nouvelles dans des ME ou assos. J’adore le fait qu’on fasse tout, on choisit tout on peut tout faire. le problème c’est la com. Je suis nulle en vente, pour certains salons il faut montrer patte blanche (comprendre, ils triaient souvent les AE et fallait être pistonné). Maintenant c’est moins ça, j’ai remarqué que les AE rentrent plus facilement dans certains salons, mais il y a une dizaine d’années on était très mal vus…et souvent mis sous des tentes à l’abri des regards… pour les ME j’adore le fait d’être sur un stand avec tous les auteurs de la maison. c’est un peu comme une famille. Chez Livresque, j’ai une directrice éditoriale (Marina F.) elle est juste géniale ! Elle m’accompagne, m’aide en cas de soucis sur le roman, c’est quelqu’un sur qui je peux compter et qui me connait ! Par exemple, pour la couverture, je n’avais AUCUNE idée ! C’est elle qui a trouvé ! Et puis l’autre avantage c’est qu’on ne s’occupe de pas grand-chose, on vérifie les coupes si besoin, les corrections, le BAT, la couv mais c’est tout. En AE on doit tout faire et à la moindre erreur, on recommence -_-.

2- Quels outils et quel matériel utilises-tu lors de la préparation et la rédaction de tes romans? Peux-tu nous en dire un peu plus sur ta méthode de travail ?

J’ai word, des carnets (on peut le voir dans mes vidéos) des post-it des feuilles des classeurs, des fiches excel.. c’est un foutoir complet d’ailleurs dans « mes documents » ! Je n’ai pas de méthode a proprement parlé : mes persos viennent souvent me voir quand je dors et me disent « allez maintenant c’est à mon tour, écrit mon histoire ». Je mets souvent plusieurs heures à écrire ce qu’ils me disent sur eux (parfois plusieurs jours nonstop)et quand c’est bon je me lance sans m’arrêter. Je me pose aucune question en premier jet, l’histoire défile à toute vitesse dans ma tête et je dois parfois mettre pause pour pouvoir écrire :p

3- Il est temps d’être curieuse … Peux-tu nous dévoiler quelques mots clés concernant ton roman en cours de rédaction ?

J’ai plus de 18 projets en stock, 19 maintenant ^^

J’ai mon projet de livre SF que j’ai mis en pause pour rattraper mon retard sur les SP et les bêta-lectures (je m’occupe de beaucoup d’auteurs :p)

Mon autre projet pourrait être la sortie des « Immortels, tome 1 » au printemps 2020… je dis ça je dis rien mais vous me retrouvez dans un fantastique 😀

D/Le mot de la fin Je te laisse la parole. N’hésite pas !

Soignez votre plume ! C’est un peu comme prenez soin de vous mais pour les auteurs et autrices. Beaucoup n’ont pas confiance en eux, ne sont pas soutenus ou pire reçoivent parfois des attaques personnelles sur leur manière de faire ou autre, échappez-vous de tout ça. Soignez votre plume. Votre plume ne vous trahira jamais .

À bientôt.

Salema

Mes lectures: octobre 2019

Ce mois-ci, je n’ai pas eu tellement de motivation. Toutefois, je suis parvenue à lire 2 romans et une recueil de micro nouvelles.

Soif, Amélie Nothomb. Vous le savez probablement, mais il s’agit de mon autrice française préférée. Dans ce roman, on voit les derniers jours de Jésus, de son point de vue à lui.

#roman

Vingt mille lieues dans tes yeux, Manon Seguin. Un boy’s love très très sympa aux éditions Lollipop. L’approche du handicap est traitée de façon agréable et sans cliché dérangeant. On s’attache vite à Basile et Gabriel et on adore être spectateur de leurs interactions. Je suis heureuse d’avoir découvert cette jolie plume.

#LGBT #romance #roman

Rotten, Rui Chan. Un recueil de micro nouvelles fantastique, flirtant doucement entre l’horreur et l’angoisse. Mon avis ici.

#autoédition #fantastique #rotten

Et vous, qu’avez-vous lu ce mois-ci?

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Avis lecture autoédition n°8: Rotten

Une fois encore, je vais vous présenter une oeuvre de Rui Chan. Après Nous nous sommes manquées, Geiko monogatari et Au fil de l’eau, je me suis plongée dans Rotten, un recueil de micronouvelles.

#autoédition #rotten #recueil #micronouvelles #autrice #fantastique

Ici, on abandonne la poésie et la romance, pour un univers bien plus sombre et fantastique. Pour chaque texte, une histoire à part entière. Pour chaque texte, l’autrice a réussi, dans un format très bref, à nous offrir émotions et suspense.

Dès les premières lignes de chaque micronouvelle, le lecteur est happé par le récit et est transporté au coeur de l’évènement. Et c’est tout simplement fascinant. J’ai été très heureuse de me laisser tenter par cet ouvrage!

Vous pouvez vous procurer ce recueil, au format ebook, sur Amazon.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Interview auteur n°11: Guillaume Guegan

#auteur #interview #fantasy #fantastique #magie #diversité #saga

1- Bonjour ! Pourrais-tu te présenter en quelques lignes ?

Bonjour ! Je m’appelle Guillaume Guegan, j’ai 31 ans, je suis geek et auteur.

2- As-tu choisi de publier tes écrits sous ton vrai nom ou sous un pseudonyme? Peux-tu nous dire pourquoi?

Sous mon vrai nom, tout simplement parce que je n’ai pas eu l’imagination nécessaire pour trouver un pseudo intéressant.

3- Quand as-tu commencé à écrire ? Tu as d’abord commencé par l’autoédition avant d’être publié en maison d’édition. Quelles sont les raisons de ce choix ? As-tu une préférence entre les deux méthodes ?

J’ai commencé à écrire à l’âge de 12 ans. Et je n’ai jamais plus arrêter par la suite. En effet, j’ai commencé par l’auto-édition pendant six ans. C’était extrêmement formateur à plusieurs niveaux, mais également compliqué parce qu’il fallait tout gérer et, bien sûr, financer tout ce qui doit l’être. Au cours de cette période, j’ai rencontré pas mal de gens passionnants, dont mes futurs éditeurs qui allaient bientôt lancer leur maison d’édition. Quand ils m’ont proposé, j’ai donc accepté parce que cela me permettait de me consacrer à l’écriture sans trop me soucier des autres aspects pour lesquels je ne suis pas à l’aise. Je pense que nous formons une bonne équipe !

4- Comment décrirais-tu ton univers ? As-tu des sources d’inspiration privilégiées ?

Mon univers mêle la magie à des intrigues plus réalistes. J’aime le mélange des genres. Mes romans sont autant empreints d’Urban Fantasy que de Fantastique, de Fantasy, et même de policier par certains côtés. Mes personnages évoluent dans notre monde et dans un autre monde, un monde magique. Mes principales sources d’inspiration sont Harry Potter, bien sûr, la saga littéraire qui m’a transmis le virus de l’écriture (et de la lecture!) et également le jeu vidéo Kingdom Hearts, que j’adore. Mais globalement, je puise l’inspiration dans les romans, dans les séries ou dans les jeux vidéo de manière égale. Tous les médiums sont dignes d’intérêt.

#auteur #interview #fantasy #fantastique #magie #diversité #saga
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5- Tu es l’auteur d’une trilogie fantastique/fantasy : Le Pouvoir ancestral, Les Gouttes de cristal et Le Jour des ténèbres. Peux-tu nous la présenter ?

C’est une trilogie à ce jour, mais un quatrième tome sortira en décembre. Il s’agit du premier cycle de ma saga La Noxiance. Dans cet arc, on suit trois sorciers et une Vampire que le destin contraint à se lancer dans une quête qu’ils rejettent en premier lieu. Cependant, ils vont vite se rendre compte que la guerre avec les démons va bouleverser leur quotidien. Ils vont devoir apprendre à gérer des aspirations plus personnelles et des événements qui les dépassent. De plus, le gouvernement sorcier doit gagner la confiance des gouvernements humains, ce qui n’est pas simple quand un ennemi menace tous les mondes.

6- Depuis combien de temps travailles-tu sur cet univers ? Qu’aimes-tu particulièrement à son propos?

Je travaille sur cet univers depuis plus de dix ans. J’aime la place de la magie dans cette histoire et les conséquences qu’elle engendre. J’aime à croire que je peux aborder des thèmes aussi variés que l’amitié, le courage, le sens du sacrifice, la discrimination, la peur de l’autre… C’est l’avantage de la littérature de l’imaginaire, on peut évoquer un certain nombre de valeurs de manière plus ou moins explicite. L’autre particularité que j’aime dans cet univers, ce sont les entre-chapitres. Presque tous les chapitres sont suivis par des entre-chapitres qui agrémentent mon univers. Cela peut concerner l’aspect géographique, l’Histoire, les lois, des événements importants, etc.

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7- En lien avec cette trilogie, deux nouvelles fantasy: une romance, Les Amants du crépuscule et une enquête policière, Mei et Mildred sur l’échiquier de la Mort. Peuvent-elles être lues séparément ? Se déroulent-elles avant, pendant ou après la trilogie ? Peux-tu nous les présenter en quelques mots?

Les Amants du Crépuscule raconte une histoire à la Roméo et Juliette, une légende de l’Entremonde (le monde magique). Guérine est une Vampire et Drésil est un Elfe. Leurs clans se détestent alors qu’eux s’aiment. Ils vont devoir affronter un certain nombre d’obstacle, car le destin semble décidé à les séparer. Mei et Mildred sur l’échiquier de la mort est effectivement une enquête policière dans un univers de fantasy. Un jour, la Naine Mildred vient consulter la célèbre enquêtrice Hufits Mei. Son épouse a été assassinée par un individu qui a laissé sur les lieux une pièce d’échecs. Or, dans l’Entremonde, les échecs n’est pas un jeu courant. Les deux femmes vont unir leurs compétences pour coincer le meurtrier qui échappe à Mei depuis des années. Bien qu’elles prennent place dans l’Entremonde, et donc dans l’univers de La Noxiance, ces deux nouvelles peuvent être lues indépendamment. Mes deux objectifs, avec cette collection des Contes et Légendes de l’Entremonde sont de : développer l’univers, mais de permettre à tous les lecteurs d’y entrer facilement. Les Amants du Crépuscule se déroule bien avant le cycle 1, dans le passé de l’Entremonde. Mei et Mildred se passe en parallèle du tome 1.

8- As-tu des méthodes préférées d’écriture ou laisses-tu tes personnages fabriquer l’histoire? Quels outils aimes-tu utiliser?

Je planifie tous les grands arcs de chaque cycle et de chaque tome. Après, je réalise un tableau avec chaque intrigue et sous-intrigue que je dois développer dans tel ou tel chapitre. Mais je m’autorise à changer de cap en cours de route si j’ai une meilleure idée où si je me rends compte que tel personnage ne prendrait jamais telle direction. Je n’utilise pas vraiment d’outils, à l’exception du Robert Correcteur qui sert à corriger, donner une liste de synonymes, de contraires, des combinaisons de mots. Je m’en sers énormément.

9- La diversité littéraire est-elle importante pour toi ? Aimes-tu y participer à travers tes écrits ? Si oui, de quelles façons?

C’est très important. D’abord, mes romans se déroulent en partie à notre époque, et aux États-Unis. La société étant plurielle, j’aime que ça se voit dans mes histoires. De plus, les êtres magiques n’ont pas le même rapport à l’autre que les humains, donc je m’autorise plus de diversité dans le monde magique. J’essaie de critiquer toutes les discriminations de manière détournée. J’aborde assez peu l’homophobie ou le racisme frontalement. Mais lorsque les humains et les sorciers s’opposent, c’est une métaphore de toutes les haines. J’ai d’ailleurs inventé le terme « d’Héxéphobie », la peur des êtres magiques. Tous les défauts de l’humanité vont ainsi transparaître. Les humains sont capables de s’unir s’ils ont un ennemi commun, et ce sont les sorciers.

10- As-tu d’autres projets en cours ? Pourrais-tu nous en dire quelques mots?

Je travaille actuellement sur le Cycle 2 de La Noxiance qui s’intitulera « L’Ange ». On suivra de nouveaux personnages, dans une ville fictive qui aura un rôle important. On sera à mi-chemin entre de l’Urban-Fantasy et du récit de super-héros. Bien sûr, des personnages du Cycle 1 viendront parfois faire un petit coucou. Si tout va bien, le premier tome devrait paraître en 2020. J’ai également divers projets de nouvelles dont un autre récit policier / horreur, une histoire fantastique sur fond de romance entre deux adolescentes ou un récit de fantasy qui se passerait en parallèle des Amants du Crépuscule. On y suivrait le Nain Norgript qui veut venger la mort de son compagnon. Et tellement d’autres idées, mais je ne sais jamais laquelle va se concrétiser en premier.

11- Où peut-on se procurer tes ouvrages ? C’est l’instant pub! N’hésite pas!

Alors tout d’abord, vous pouvez les commander sur le site de ma maison d’éditions « Livresque Editions », mais également sur les sites habituels tels que Amazon, Fnac, Cultura, http://Leslibraires.fr etc. Mais sachez que vous pouvez aussi vous rendre chez votre libraire préféré et passer commande de mes bouquins. Normalement, c’est dans leur base de données. Ils sont disponibles en papier ET en numérique ! Ça fait du choix !

12- As-tu quelque chose à ajouter ?

Merci à toi pour cette opportunité et à tous ceux qui prendront le temps de lire tout ça 🙂

Merci d’avoir répondu à mes questions.

À bientôt.

Salema

Interview auteur n°10: Jeanne Sélène

#autoédition #autrice #roman #interview #diversité

1- Bonjour ! Pourrais-tu te présenter en quelques lignes ?

Bonjour ! Je suis Jeanne, 35 ans et autrice de métier. Je vis dans la campagne normande avec trois charmants humains et une tripotée de poilus en tous genres. Je suis une incorrigible curieuse et j’aime tout particulièrement m’instruire à propos de tout et n’importe quoi. J’ai tendance à avoir des choix de vie un peu à la marge, ce qui est plutôt inspirant pour mon travail…

2- As-tu choisi de publier tes écrits sous ton vrai nom ou sous un pseudonyme ? Peux-tu nous dire pourquoi ?

Lorsque j’ai commencé à éditer mes travaux, je travaillais encore comme orthophoniste (j’ai une formation en orthophonie, linguistique et psychologie). Je n’avais alors pas envie de mélanger mes deux carrières professionnelles aussi ai-je fait le choix de prendre un pseudo que j’ai conservé après la fermeture de mon cabinet.

3- Quand as-tu commencé à écrire ? Pourquoi avoir fait le choix de l’autoédition ? As-tu déjà ou aimerais-tu tester la publication en maison d’édition ?

J’ai commencé à écrire pour être lue avec un fanzine autour de l’univers de Pern (Anne McCaffrey) ; j’étais alors collégienne. Mais mon premier roman a été écrit pendant mes années de lycée. J’ai fait le choix de l’autoédition en 2014. Jusqu’alors et depuis quelque temps, je publiais mon premier roman sur un blog sous forme d’épisodes et je commençais à avoir une petite communauté de lecteurs et lectrices. C’est elle qui m’a encouragée à publier. Après avoir lu un grand nombre de témoignages, je me suis naturellement tournée vers l’autoédition, par volonté d’indépendance. J’ai embauché une correctrice et hop, c’était lancé ! J’ai eu trois expériences en maison d’édition à compte d’éditeur, pour des nouvelles, mais j’avoue préférer le travail en autoédition. Seul un contrat très intéressant m’y ferait renoncer.

4- Comment décrirais-tu ton univers ? As-tu des sources d’inspiration privilégiées ?

J’ai un univers extrêmement varié, car j’aime avant tout explorer. Explorer les genres, les formats, les types de narrations… Je puise mon inspiration dans la vie quotidienne, mais également dans mes nombreux centres d’intérêt, depuis le jardinage et les neurosciences en passant par la linguistique !

5- Ton roman contemporain Child trip vient/va paraître. Peux-tu nous le présenter ? Pourquoi avoir choisi le thème d’une maman solo ? Plusieurs tomes sont-ils prévus ?

Dans Child trip, nous suivons les pensées foisonnantes de Solange, une jeune femme nomade qui se découvre enceinte et va faire le choix de garder l’enfant, sans pour autant renoncer à son mode de vie… L’idée de ce roman m’est venue il y a quelques années, alors que je passais la nuit seule en camping-car avec mon petit garçon. Je me suis demandé quel pourrait être le quotidien d’une maman solo et nomade. Pour mieux m’imprégner de cette vie, j’ai notamment travaillé sur des marchés plusieurs étés et pas mal vadrouillé avec ma maison roulante et mes petits. Child trip a une vraie fin, mais mon cerveau a en effet prévu un second tome… À voir si les lecteurs et lectrices le réclameront !

6- Depuis combien de temps travailles-tu sur ce récit ? Qu’aimes-tu particulièrement à son propos ?

Je travaille dessus depuis 2016. J’ai passé deux années à enrichir l’ambiance de l’ouvrage en expérimentant au maximum autour de la vie de mon héroïne. La phase d’écriture a commencé beaucoup plus récemment, au printemps 2019. J’aime particulièrement Solange qui a un univers mental extrêmement touffu. Elle est très consciente de ses automatismes de pensée, passe son temps à se parler à elle-même… Bref, elle est aussi agaçante qu’attachante !

7- As-tu déjà publié d’autres romans ? Si oui, sont-ils aussi des romans contemporains ? Peux-tu nous les présenter rapidement ?

À ce jour, j’ai publié quatre romans pour adultes (deux de fantasy, un contemporain et un horrifico-fantastico-dystopique), deux romans jeunesse (l’un d’aventure et l’autre fantastique), deux romans « premières lectures », quatre documentaires photo jeunesse et onze albums jeunesse en collaboration avec plein d’illustrateurs et illustratrices. J’ai aussi à mon actif une petite tripotée de nouvelles en tous genres et trois de mes ouvrages sont adaptés en audiolivre. Quand je disais que j’aimais l’exploration… je n’avais pas menti !

8- As-tu des méthodes préférées d’écriture ou laisses-tu tes personnages fabriquer l’histoire ? Quels outils aimes-tu utiliser ?

Mes méthodes de travail varient énormément d’un ouvrage à un autre. J’ai par exemple utilisé la méthode des flocons pour mon roman jeunesse Les aventures d’Oxygène et un plan ultra-détaillé pour Le sablier des cendres dont le rythme très soutenu s’apparente à celui d’un thriller. En revanche, j’ai plutôt fait ma jardinière pour Child trip. J’adapte finalement en fonction du genre et du type de récit. Depuis environ deux ans, j’utilise Scrivener que j’aime beaucoup pour taper mes textes. Je ne l’emploie qu’à un quart de son potentiel, mais je trouve déjà ce logiciel très intéressant.

9- La diversité littéraire est-elle importante pour toi ? Aimes-tu y participer à travers tes écrits ? Si oui, de quelles façons ?

Que la diversité soit présente dans la littérature est pour moi capital. Représenter les « minorités » me paraît vraiment important, notamment en littérature jeunesse, car les ouvrages présentés aux enfants participent à la mise en place de la norme inconsciente. Je pense que nous devons, en tant qu’auteurs et autrices, vraiment faire un travail conscient en ce sens. Faire confiance à notre « instinct » me paraît illusoire, ce serait nier tous nos biais intériorisés. Moi même, féministe convaincue, je me suis rendu compte en cours d’écriture des aventures d’Oxygène que j’avais une grosse majorité de personnages masculins. J’ai rectifié le tir en cours de route, mais ça m’a demandé un réel travail. Dans mes ouvrages, vous rencontrerez donc des personnes non valides (handicap sensoriel, physique ou mental), des personnes racisées, des personnes non hétéro, etc. Pour autant, ces particularités seront rarement au centre de l’histoire. Je pense en effet que le meilleur moyen de représenter les minorités est de ne pas les utiliser pour servir l’histoire.

10- As-tu d’autres projets en cours ? Pourrais-tu nous en dire quelques mots ?

J’ai toujours mille et un projets ! Celui sur lequel je dois vraiment avancer est un roman de fantasy. Il portera le titre suivant : Les portes d’Astheval et fera le pont entre mes deux premiers romans (Balade avec les Astres et La vengeance sans nom). J’avais tiré des arcs narratifs dans ces deux ouvrages lorsque je les ai écrits il y a une petite vingtaine d’années et il est grand temps que je les ferme !

11- Où peut-on se procurer tes ouvrages ? C’est l’instant pub ! N’hésite pas !

Mes ouvrages sont disponibles sur mon site Internet, en commande chez votre libraire préféré ou sur Amazon. Vous pouvez également en découvrir certains en streaming sur Youboox. Mes audiolivres sont présents sur la plupart des plateformes dédiées aux livres audio, dont Audible. Et pour celles et ceux qui aiment les rencontres IRL, je suis très souvent en dédicace. Toutes mes dates sont indiquées sur mon site.

12- As-tu quelque chose à ajouter ?

Merci d’avoir répondu à mes questions. Je te remercie de m’avoir proposé cette interview. C’est toujours un plaisir de parler de mon travail d’autrice. Je profite de l’occasion pour remercier tous ceux et toutes celles qui me font confiance : ma correctrice, mes illustrateurs et illustratrices, mes collègues… et bien sûr mes lecteurs et lectrices sans lesquels·les mon métier n’aurait aucun sens !

Merci à toi pour tes réponses!

À bientôt.

Salema

Maison, quotidien et accessibilité

Pour moi, le bien-être se construit dans son foyer, ce « chez soi ». Malheureusement, lorsque l’on est atteint d’une ou plusieurs maladies chroniques, notre lieu de vie peut rapidement se transformer en parcours du combattant s’il n’est pas adapté à nos besoins.

Entre travaux d’aménagements et accessoires, je vais vous présenter ce qui m’aide au quotidien.

Maison

Avant de pouvoir emménager, nous avons absolument tout refait, en profitant par la même occasion pour respecter quelques normes d’accessibilité. N’hésitez pas à vous renseigner pour d’éventuelles aides financières.

  • Les prises électriques à, au minimum, 50 centimètres du sol, voire plus haut.
  • Des portes coulissantes, surtout si vous êtes en fauteuil. Elles sont aussi très pratique pour gagner de la place.
  • L’encadrement des portes assez large pour un feuteuil (au moins 80 centimètres , 90 centimètres étant plus sûr)
  • Faire calculer le rayon nécessaire pour tourner en fauteuil et adapter les cloisons et meubles en fonction.
  • Un lavabo réglable. C’est absolument merveilleux. Il permet d’être assis devant mais peut être réhaussé si on se sent d’être debout / quelqu’un d’autre l’utilise. C’est génial.
  • Et mon aménagement préféré qui m’a offert de l’autonomie et de la sécurité: la baignoire où l’on rentre par une porte et où un siège est intégré. Elle dispose de barres d’appui multiples et le pommeau de douche est aimanté. C’est merveilleux.

Accessoires

Dans la cuisine

  •  Eplucheur paume de main : permet de ne pas s’éplucher le doigt en même temps que le légume. Evite aussi de forcer sur le pouce. C’est assez pratique.
  • Outil multifonctions : alors lui, je l’adore. Terminé les bouchons que je ne peux pas ouvrir seule !
  • Couteau électrique : conseillé par beaucoup, je n’ai pas voulu tenter. J’oublie souvent, surtout en période de « brain fog », d’enlever mon doigt de sous le couteau. Acquérir cet accessoire serait donc dangereux …
  • Une chaise de bar pour cuisiner tout en étant assise. Grâce à ça, je m’épuise moins vite.

Dans la salle de bains

  • Peigne à très long manche: évite de lever le bras et donc de risquer des subluxations/luxations. Je suis toutefois moyennement fan, car j’ai l’impression de moins bien parvenir à me coiffer avec.
  • Tapis de sortie de baignoire: j’ai investi dans un tapis antidérapant rigide mais qui absorbe aussi l’humidité. Donc en plus de vous éviter une glissade, il sèche vos pieds. Très pratique si vous ne pouvez pas vous baisser.
  • Distributeur à la place des tubes rigides : les tubes de shampoing et gel douche, surtout les plus rigides, mettent à mal mains et articulations. Transvaser dans un distributeur aide beaucoup.

Pour la vie courante

#spoonie #handicap #sed #eds #crohn #accessibilité
  • Atèles de doigts, notamment pour éviter que les phalanges ne se plient inutilement et soient douloureuse en écrivant au clavier.
  • Planche de lit, pour les jours de crise. Attention, certaines sont beaucoup trop lourdes.
  • Cale de livres: permet de maintenir ouvert sans forcer sur les poignets et les doigts. Comme vous le savez, j’adore lire et je pense donc investir bientôt là-dedans, car ça à l’air vraiment efficace.
  • Genouillères, chevillères, collier cervical … À utiliser, selon les jours, en fonction de l’état des articulations et des luxations/subluxations de la nuit.
  • Coussin chauffant, pour soulager le dos et les cervicales.
  • Coussin pour les lombaires à ajouter à votre chaise.
  • Coussin coccyx à ajouter à votre chaise, même si certaines, notamment dans les fauteuils gaming, en ont un intégré.
  • Tapis de souris et clavier ergonomique, pour éviter de se blesser les poignets.
  • Souris verticale: c’est censé aider, mais j’ai lu beaucoup d’avis négatif à ce propos. De plus, certains patients se plaignent que ça augmente les douleurs et subluxations du pouce. Je ne tenterai donc pas.
  • Chaussettes de contention
  • Bouillottes réutilisables
  • Outils de jardin ergonomiques et légers. Certains sont très mignons.

Bien sûr, il s’agit là d’une liste non exhaustive et personnelle. Pour certaines pathologies, d’autres accessoires seront plus adaptés. Si vous avez besoin de certains liens, je pourrai les ajouter à l’article sans problème.

Et vous, quels sont vos accessoires préférés, ceux qui vous facilitent le plus la vie?

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Évasion vol.2 : Londres

Après Edimboug le mois dernier, on reste en Grande-Bretagne avec Londres. Je m’y suis rendue deux fois, dont une lorsque j’étais jeune. Il s’agira donc ici du second séjour, un week-end entre filles.

#londres #voyage #évasion #vacances #photos

Trois années auparavant, ma fidèle valise rose me suivait déjà. On pouvait dire qu’il s’agissait d’une affaire qui roule entre elle et moi. Armée de ma canne, mon amie et moi ne commençâmes pas notre aventure immédiatement. Première étape: dégustation et commérages devant nos boissons Starbucks. Après une réhydratation dans les règles de l’art, un Primark géant nous appela. Peu disposées à ignorer son chant, nous l’avons rejoint, déanbulant joyeusement entre les innombrables rayons.

Après de nombreux instants indéterminés, nous ressentîmes la faim et la soif. Déjà? Nos corps étaient bien en avance sur l’heure du déjeuner. À moins que … Il s’avéra que le temps s’était évaporé sans daigner nous prévenir, et que nous avions déjà passé plus de trois heures entre ces murs. Satisfaites de nos trouvailles et affamées, nous nous rendîmes dans une pizzeria où une super héroïne nous surveillait. Nous ne nous attardâmes pas très longtemps, ayant plus que hâte de découvrir notre prochaine destination.

« Gare de King’s Cross, voie 9 ¾ « 

Peu importe l’âge, il était impossible et je dirai même impensable de passer à côté d’un endroit si emblématique. Lieu mythique, entre photos et boutique, nous y restâmes probablement bien plus longtemps que nécessaire.

#londres #voyage #évasion #vacances #photos

« Camden Market »

Le printemps se transforma subitement en été, comme si le soleil nous avait suivi jusque dans ces contrées. La chaleur, agréable, nous accompagna dans les dédales du célèbre marché, mais aussi dans les rues adjacentes infiniment bien décorées.

#londres #voyage #évasion #vacances #photos

« Natural history museum »

Les majestueuses colonnes du bâtiment nous accueillirent à bras ouverts. À peine entrée, l’immensité des lieux nous fascina. Si peu de temps pour un tel espace … Difficile de choisir par où commencer. Après un concert des plus atypique et imprévu, nous entamâmes la visite. Déambulant entre les pièces et les allées, différentes époques se confondaient devant nos regards émerveillés. Entre photos de merveilles et selfies en compagnie de personnages inanimés, la promenade fut aussi passionnante qu’éreintante. Avant de partir, l’appel d’un délicieux thé se fit sentir.

« London eye »

L’impatience nous mena à arriver bien plus tôt que l’heure indiquée sur nos billets. Toutefois, personne n’en eut cure et nous nous engagâmes directement dans la gigantesque file; file qui défila relativement vite. Installées dans la capsule, nous nous élevâmes lentement, admirant la capitale qui se dévoilait à nous. Bâtiments majestueux et bâteaux sur la Tamise, nous contèrent de nombreux récits oubliés. Le crépuscule naquit peu à peu, illuminant l’horizon.

Et puis la nuit tomba. La fontaine alternait doucement entre les couleurs de l’arc-en-ciel, charmant spectacle qui nous était offert en cette fin de séjour.

Au revoir, Londres. Ou peut-être, à bientôt, qui sait. Ne dit-on pas « jamais deux sans trois? ».

Prenez soin de vous.

Salema

Interview artiste n°6: Kenza

Aujourd’hui, je vous retrouve avec une catégorie d’artiste dont je ne soupçonnais pas vraiment l’existence. Bonne découverte!

#peintre #artiste #interview #diversité

1- Bonjour! Peux-tu te présenter en quelques phrases ?

Heyo, mon nom est Kenza, j’ai 20 ans, je suis autiste et malade chronique. Peintre en décors et en lettres en formation, j’ai fait un léger détour par les formations en design avant, mais c’était trop dur et pas fait pour moi.

2- Peins-tu depuis longtemps ? Comment t’es venu cette passion ?

J’ai réellement commencé à peindre dès que j’ai intégré mon cursus de design (que j’ai vite arrêté haha). C’est grâce à la MANAA (mise à niveau en arts appliqués) que j’ai expérimenté les techniques de peinture aquarelle et acrylique, ainsi que l’encre. J’ai complétement abandonné le design et à la fin de la MANAA, plutôt que continuer en design d’espace, je me suis orientée en peinture déco. Cependant j’ai toujours admiré la peinture. Ma mère est peintre amatrice, et j’ai une collection de nuanciers Dulux Valentine que je garde précieusement depuis mes 8 ans. Et ma matière favorite en terminale c’était la chimie des couleurs, ainsi que pigments et colorants!

3- Peux-tu nous parler de ta spécialité, « peintre en décors et en lettres » ?

Notre job en tant que peintre décorateur est d’intervenir notamment sur la réalisation de fausses matières. On a par exemple des clients assez riches qui font appel à des peintres en décor pour que leur cuisine soit en faux marbre. Ça implique de savoir imiter et observer. Mais c’est davantage utilisé au théâtre et au cinéma. La spécialité de peintres en lettres c’est de réaliser les façades de magasins, les lettrages sur murs, ou des panneaux publicitaires comme des enseignes de magasin. Les panneaux publicitaires du métro qui sont actuellement collées étaient par exemple peintes à la main dans les années 50. Et on assiste à un retour de ces pratiques, je saurais pas expliquer pourquoi. En théorie, on appelle le métier graphiste décorateur, mais avec la confusion que ça peut entrainer avec le terme graphiste on préfère peintres en décors et en lettres.

4- Quelles sont les techniques et outils que tu utilises? As-tu une méthode préférée?

Selon la peinture utilisée on varie nos outils. Ça peut aller de la patte de lapin (les petits rouleaux de peintures) pour des aplats simples à des pinceaux en poils de martre pour les réalisations à l’aquarelle. J’ai même des éponges dans ma boîte de peinture, et du papier aluminium. C’est très pratique pour imiter le ciel et l’eau. Ma méthode c’est la peinture à l’huile, j’ai une plus grande marge de travail et les rendus bois brillants sont très appréciés des clients !

5- Pratiques-tu d’autres sortes d’arts? (écriture, couture …)

Le terme graphiste décorateur englobe d’autres types de métiers d’arts comme la restauration-conservation (de tableaux, de patrimoine, de tapisserie), le métier de laqueuse et de doreuse, ainsi que poseuse d’adhésif (c’est le peintre en décors 2.0, la main est plus ou moins remplacée par la machine). Je fais également un peu de sculpture, notamment en résine, très pratique en théâtre. Et de manière individuelle je dessine un peu, et je fais des toiles peintes.

6- Quelles sont tes sources principales d’inspiration pour ton travail ?

L’histoire de l’art est une source d’inspiration très grande pour moi. Ça me permet d’avoir des milliers de références pour pouvoir ensuite les récupérer pour réaliser un nouveau décor. Et mine de rien on puise également beaucoup dans la littérature et le cinéma. Autant je suis pas une grande cinéphile, autant les décors en lien avec la littérature c’est mes favoris. En ce qui concerne mes peintures personnelles, je puise mes inspirations dans le jardinage, qui est une grande passion de ma mère. Je repeins des paysages qui la marquent. De manière générale le quotidien devient inspiration. Chaque vision peut servir de base pour un nouveau tableau.

7- Pourrais-tu nous décrire ton univers?

L’univers du peintre en décors, c’est se fondre dans la demande du client afin de respecter au mieux sa demande. C’est assez varié on peut demander de faire une vitrine Harry Potter comme un scène de théâtre de conte de fées. C’est comme un voyage à chaque nouveau projet. Cela dit ce que je préfère moi, c’est les ambiances de type romans policiers. Je prépare actuellement comme projet de fin d’année un décor peint complet sur le thème du crime de l’Orient Express!

8- Est-ce important pour toi de participer à la diversité artistique avec tes œuvres ?

Très important. Déjà parce que c’est un domaine qui tend à disparaitre vu que les jeunes qui se lancent dans cette formation sont rares (il y en a peu en France, dont une trop chère). Mais paradoxalement on recherche toujours plus de peintres décorateurs et on est pas assez pour le nombre de missions proposées. Les gens reculent en voyant que c’est précaire (la plupart sont intermittents du spectacle) mais c’est vraiment enrichissant et on a un large panel de compétences pour rebondir. La plupart des peintres en décors travaillent dans les domaines de l’audiovisuel, le théâtre et l’événementiel, on peut dire qu’on est complémentaires d’autres artistes qui sont les acteurs, comédiens, stylistes… ainsi qu’avec les musées et autres lieux de patrimoine qui nous appellent régulièrement pour des travaux de restauration conservation, puis retouche en tant que peintre.

9- Peux-tu nous dire où commander/admirer tes créations ? Il est temps de faire ta pub. Vas-y, n’hésite pas !

Yay, vous pouvez commander mes peintures perso sur Twitter (ou faire une commande personnalisée) Idem si un jour vous voulez un faux bois brillant sur votre porte ou une enseigne Harry Potter à accrocher comme si votre chambre était un magasin ! C’est ici @Kaydget J’ai également un artstation que je mets à jour sérieusement depuis peu, ici https://artstation.com/kanekay

10- As-tu quelque chose à ajouter ?

L’orientation c’est difficile, et c’est ok de se tromper, de recommencer et de changer de voie. Mais jamais inutile. C’est pas grave aussi de ne pas être productif tout le temps, chacun a ses limites que notre corps nous donne. Et puis je sais que c’est un milieu où on voit rarement de personnes handi, racisées. Sachez que j’anime également des visites dans les écoles (en fait c’est mon école qui m’a poussée à m’engager à faire ça) afin de pouvoir peut-être trouver des futurs passionnés et servir un peu de modèle de représentation et d’identification. Et si jamais le métier de « graphiste décorateur » vous intéresse (qui que vous soyez), je réponds à vos questions avec plaisir ! Voilà, merci beaucoup de m’accorder cette possibilité de faire connaître mon travail.

Merci pour ton temps.

À bientôt.

Salema

Interview artiste n°5: Koda

Aujourd’hui nous retrouvons Koda, un dessinateur.

#animal #illustrateur #diversité

1- Bonjour Koda! Peux-tu te présenter en quelques phrases ?

Je suis Koda, j’ai 30 ans. Je suis artiste furry/animalier. Ainsi que autiste et lgbt (non binaire et lesbienne)

2- Dessines-tu depuis longtemps ? Comment t’es venu cette passion ?

Je dessine depuis enfant, je ne sais plus comment ça m’est venu mais j’ai très vite adoré dessiner.

3- Quelles sont les techniques et outils que tu utilises?

Généralement je fais du numérique avec pc et tablette graphique, mais parfois je dessine sur papier avec feutres/crayons.

4- Pratiques-tu d’autres sortes d’arts? (écriture, couture …)

Pas spécialement..

5- Quelles sont tes sources principales d’inspiration pour ton travail ? Pourquoi avoir choisi les animaux comme thème principal?

Je m’inspire des œuvres Disney (notamment le roi lion) et bien sur des animaux en général. Ce n’est pas vraiment un choix réfléchi mais cela s’est imposé à moi. Je n’aime pas dessiner les humains, et j’adore dessiner les animaux.

6- Pourrais-tu nous décrire ton univers, qui parait très coloré?

Comme dit précédemment, il y a des références Disney. J’essaye aussi de refléter mes émotions et ressentis avec cet univers animalier et cartoonesque.

7- Est-ce important pour toi de participer à la diversité artistique avec tes œuvres ?

Je pense.. Mes œuvres reflètent ce que je suis et j’aime partager ça avec les autres.

8- Peux-tu nous dire où commander/admirer tes créations ? Il est temps de faire ta pub. Vas-y, n’hésite pas !

Deviantart

Site

Instagram

9- As-tu quelque chose à ajouter ?

Je pense avoir tout dit.

Merci pour tes réponses. N’hésitez pas à retrouver Koda sur Twitter.

À bientôt.

Salema