Portrait auteur·ice n°4:Ophélia Yeti

Après avoir répondu à mon interview spéciale diversité littéraire et artistique, Ophélia a accepté de jouer le jeu de ce nouveau format.

#portrait #autrice #cyberpunk #wattpad

A/Présentation

1- Pourrais-tu décrire, toi et ton univers en une dizaine de mots ?

Je travaille sur un mémoire sur le fantasme de la piraterie dans la littérature héhé ! Pour mon univers littéraire, il est assez graphique (le dessin joue beaucoup). Je pense beaucoup mes paysages ou mes scènes comme des tableaux en mouvements que je veux partager à mes lecteurs tout en leur laissant une part d’imagination.

2- Si tu étais … Tu serais …

B/Ton oeuvre, Kalies

1- Quelles couleurs, paysages et objets associerais-tu à ton oeuvre ?

Abriale est très industrielle, dans les tons gris et noirs, les marécages de Mori sont dans les tons verdatres, très brumeux. Les plaines de Dergo sont dans les tons rouges. Il y a un lac dans la fédération Salica qui a l’eau blanchâtre. Tout dépend de la région ou on se trouve, mais généralement, je l’associe aux couleurs des Kalies, qui donnent le titre au roman du coup !

2- Dis-nous tout … Quelle est ta chanson préférée et celle qui décrirait ton roman ? Si tu le souhaites, tu peux aussi nous donner une chanson pour certains de tes personnages.

3-On veut tout savoir: peux-tu nous raconter une anecdote d’écriture pour ce récit?

Abriel, le nom du chien d’Erin est le prénom du personnage principal d’Ocrit écrit par Julien Willig qui est un de mes livres préférés alors que je ne l’ai pas fini. Ce personnage je l’aime d’amour et Julien est une personne en or, c’est pour cela que j’ai fait un petit clin d’oeil à Abriel ! (allez lire ocrit et suivez julien. Coucou julien!)

4- Quelle image et phrase d’accroche mettrais-tu sur un panneau publicitaire promouvant ton livre ? Et, d’ailleurs, où peut-on se le procurer ?

Un gros plan sur un agent de terrain du CSA, on voit le masque à gaz, la combinaison luisante, la visière en verre avec juste les yeux qu’on discerne à travers, le caisson qui bouche le fond de l’image. Les reliefs sont dessinés par les lumières des Kalies (qui sont hors champ).

On peut lire Kalies sur wattpad.

C/L’écriture

1- Pour l’instant, ton récit est disponible sur Wattpad. Envisages-tu, lorsqu’il sera terminé, une publication en ME ou AE?

Je pense à une AE mais je ne suis pas encore décidée. Je ne trouve pas qu’une édition est meilleure que l’autre !

2- Quels outils et quel matériel utilises-tu lors de la préparation et la rédaction de tes romans? Peux-tu nous en dire un peu plus sur ta méthode de travail ?

J’utilise un cahier et google drive pour pouvoir bosser de partout ! J’ai ma trame générale avec mes gros noeuds d’intrigue, pour certains avec plusieurs possibilités différentes (j’ai trois fins par exemple. Ensuite je mets en note comment je vois ce qu’il se déroule dans mes chapitres, puis je fais des notes plus détaillées. À l’écriture il est possible que certaines choses changes (principalement des détails mais ça compte, le découpage aussi. Le chapitre se finit plus tôt par exemple.) et après je fais plusieurs relectures en m’attardant sur le travail d’ambiance, de mise en scène. Je relis à vois haute pour la sonorité, je passe sur antidote, et je refais encore deux relectures !

3- Il est temps d’être curieuse … As-tu un futur projet en tête? Si oui, pourrais-tu nous dévoiler quelques mots clés?

  • Un projet d’aventure pirate
  • Un projet d’horreur
  • Ma nouvelle 5907 que j’aimerai travailler en roman d’anticipation dans le même style (à voir dans le temps)
  • Une saga mythologique un roman adolescent sur deux ados qui se retrouvent dans l’écriture à quatre main avec une mise en abymes (on suit leur histoire et le récit qu’ils écrivent avec leurs modifications etc)
  • Et d’autres que je n’ai pas encore assez défini !

Pour tous ceux que j’ai cité je suis assez avancée pour passer à la rédaction quand je le sentirai, j’ai le titre, pour certains la couverture, bref je peux en parler en sachant que ce sont des projets plutôt concrets !

D/Le mot de la fin. Je te laisse la parole. N’hésite pas !

Croyez en vous, faites ce qu’il vous plait et qu’on rémunère mieux les auteurs et autrices, non mais !

Merci pour tes réponses.

À bientôt!

Salema

Mes lectures: septembre 2019

Ce mois-ci, j’ai terminé et publié Callista, ma nouvelle fantasy. J’ai aussi repris le travail sur mon roman steampunk. ainsi, la lecture est légèrement passé au second plan. Toutefois, j’ai pu découvrir trois romans (et poursuivre des oeuvres Wattpad).

Secondos T1 , Debbie G. Meyers. Ce fut ma découverte en autoédition de cette rentrée. Mon avis est ici.

#secondos #fantastique #lecture #septembre

Paprika , Yasutaka Tsutsui. Il s’agit du roman dont est tiré le célèbre film d’animation (que j’avaisbeaucoup aimé). Ici, je n’ai pas su apprécier l’histoire à sa juste valeur et j’ai abandonné au milieu du livre.

#fantastique #lecture #septembre

Serpentine : Anita Blake T26 , Laurell K. Hamilton. Cette longue série est, à mon sens, très aléatoire en termes de qualité. Dans ce tome, on retrouve, enfin, une véritable enquête sans avoir à supporter que la moitié du récit ne soit que des descriptions de pratiques sexuelles. Par contre, cela ne fait pas tellement avancer l’histoire et une sorte de nouveauté a été introduite, ce qui m’inquiète un peu. Quand cela va t-il se finir?

#fantasy #lecture #septembre

Et vous, qu’avez-vous lu ce mois-ci?

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Animaux et maladies chroniques

Et voici l’article spécial maladies chroniques de septembre (un jeudi par mois). Pourquoi avoir opté pour le thème des animaux? Et bien parce que c’est mignon, que beaucoup de personne en possèdent et que ça me fera une bonne occasion de parler de notre dragon.

#animal #reptile #dragon #spoonie
Le dragon en question, aussi appelé « Monsieur J’aime qu’on m’admire. Maman! Regarde-moi! »

1- Leurs rôles

Un animal, quel qu’il soit, est une présence; un souffle de vie supplémentaire apporté à un foyer. Soutien moral, affectif ou physique, ou tout simplement source de joie, ils font partie intégrante du quotidien de nombreuses personnes. Toutefois, lorsque l’on est atteint d’une ou plusieurs maladies chroniques, des questions supplémentaires peuvent venir s’interposer entre l’envie d’adaption et l’achat effectif.

2- Prérequis généraux

Un animal, peu importe son espèce, aura plusieurs prérequis auxquels vous devrez vous plier.

  • le temps. Un animal n’est pas un élément de décoration, il requiera donc du temps. L’avez-vous? Après une journée de travail / de cours/ d’examens médicaux, avez vous suffisamment d’instants à lui consacrer pour son bien-être? (sortie, jeu etc). Exemple: vous êtes absent 5j/7, 12 heures par jour. Allez-vous vraiment adopter un chien?
  • l’argent. Le matériel, la nourriture, les soins potentiels … Rien de tout ça n’est gratuit. Etes-vous capable d’assumer lesdits coûts? S’il venait à y avoir des frais supplémentaires, pourriez-vous y faire face? Beaucoup de patients étant précaires, la question de l’argent est malheureusement un axe sur lequel réfléchir.
  • la volonté de l’aimer tout au long de sa vie. Cela semble évident, n’est-ce pas?
  • envisager les possibilités de garde. Si vous veniez à être hospitalisé, avez-vous une solution pour votre animal? Si vous êtes en période de forte crise, y aura t-il quelqu’un pour en prendre soin à votre place?
  • l’espace. Chaque animal requiert un espace minimal pour être heureux. Pouvez-vous le lui offrir? Si oui, cela risque t-il de gêner votre mobilité ?
  • la capacité d’en prendre soin. Malgré votre pathologie, pouvez-vous effectuer (surtout si vous êtes seul) les gestes de base? (changement de litière, nourrissage, sortie, jeu etc)

Maintenant, voyons un peu plus en détail les catégories d’animaux domestiques les plus courantes. Il s’agit là de mon point de vue et de mon expérience / mes connaissances. Il est évident, que les avis peuvent différer.

3- Les chats

Pour:

  • pas besoin de le promener
  • simple à nourrir
  • souvent indépendant
  • peut être laissé seul une journée
  • forte espérance de vie

Contre:

  • litière à changer
  • très allergisant
  • ses griffures peuvent causer différents types d’infections (parfois graves), surtout chez les personnes immunodéprimées.
  • peut causer pas mal de dégâts / faire tomber

Frais: vétérinaire, jouets, nourriture

4- Les chiens

Pour:

  • en fonction des races, peuvent être éduqués pour assister leur maître
  • lien fort avec le maître. Gros soutien affectif.
  • forte empathie lors de vos périodes de crises
  • bonne espérance de vie
  • simple à faire garder ou à amener en vacances.

Contre:

  • doit être promené, dans l’idéal, plusieurs fois par jour
  • doit être éduqué un minimum, pour éviter des problèmes
  • frais parfois très élevé en fonction de la taille et de la race

Frais: nourriture +++ (surtout pour les très gros chiens), jouets, vétérinaire , accessoires

5- Les rongeurs

Les lapins aiment être par deux, les souris sont souvent aggressives … Chaque rongeur a des besoins très spécifiques, en terme d’environnement et d’alimentation. Pensez-y!

Pour:

  • petits
  • entretien facile
  • affectueux (selon les espèces)

Contre:

  • l’odeur (pour être heureux, les rats et les souris doivent toujours sentir leur odeur. La cage ne peut être nettoyée en entier)
  • la faible espérance de vie selon l’espèce (ex: les rats)
  • peut être difficile à faire garder
  • assez fragile (notamment les rats au niveau respiratoire)
  • la litière / le foin peuvent être très allergisant

Frais: cages (attention aux dimensions), protections pour vos meubles/fils en cas de semi liberté, vétérinaires, nourriture.

6- Les reptiles

Je pourrai vous parler du Pogona vitticeps pendant des heures (peut-être qu’un jour je publierais mon guide à ce propos), de son narcissisme, de sa mignonnerie et de son goût pour les gratouilles; mais je vais me contenter de faire un résumé comme pour les autres animaux.

Pour:

  • entretien facile
  • indépendant
  • généralement assez petit
  • aucun jouet nécessaire / pas de promenade
  • bonne espérance de vie (voire très élevée pour les tortues par exemple)

Contre:

  • une partie de la nourriture n’est qu’en animalerie/ sur internet
  • difficile à faire garder
  • côté affectif assez peu présent (sauf chez les pogona). Par exemple, un serpent ne peut pas vous reconnaître. Une tortue, au contraire, est capable de savoir que c’est vous par votre façon de marcher.
  • la taille du terrarium

Frais: terrarium + accessoires (bien se renseigner sur l’espèce !!!), nourriture, vétérinaire

7- Les oiseaux

Pour:

  • nourriture assez facile à trouver
  • dans un jardin (canard par exemple), enlève les nuisibles
  • possible côté affectif
  • bonne espérance de vie

Contre:

  • à l’intérieur, demande une logistique énorme
  • préparer la nourriture est long
  • très salissant
  • beaucoup de soins nécessaire
  • difficile à faire garder

Frais: très nombreux accessoires, nourriture , vétérinaire

8- Les poissons

Pour:

  • indépendant
  • peu d’entretien, une fois tout le système en place
  • relaxant

Contre:

  • nettoyer l’aquarium peut être dur physiquement
  • espérance de vie très aléatoire
  • pour les poissons d’extérieur, en hiver, une surveillance est requise
  • pas de câlins

Frais: aquarium + matériel (respecter la taille minimale pour l’espèce), nourriture

9- Avis et conclusions

Chaque animal a ses avantages et ses inconvénients, et c’est à vous, en fonction de vos capacités, de votre mode de vie et de votre/vos pathologie·s, de décider qui sera le meilleur des compagnons.

À mon humble avis, les oiseaux sont les moins recommandés, de part l’aménagement intérieur qu’ils requièrent (et la somme de nettoyage et de travail pour leur nourriture).

Quel que soit votre choix, renseignez-vous bien sur les besoins de l’animal. Ne mettez pas un pogona dans du sable et avec un autre reptile. N’offrez pas un aquarium minuscule à votre poisson.

Et vous, qu’avez-vous comme animal? Aimeriez-vous un article spécifique à l’un d’eux?

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Callista

#moodboard #callista #autoédition #fantasy #nouvelle

En ce début d’automne, je vous présente ma nouvelle, Callista, qui sera disponible en numérique sur Kobo & Bookelis, en ligne sur Wattpad et en version papier sur demande. Bien que j’ai repris l’écriture avec trois récits 100% romance, ce n’est, à la base, pas mon genre de prédilection. Habituellement, mes romances sont simplement une partie de mon histoire fantasy ou fantastique. Avec Callista, je renoue donc complètement avec mon univers.

#callista #autoédition #fantasy #nouvelle #amwriting #kobo #wattpad

Cette nouvelle compte 110 pages (7 chapitres) et fait approximativement 8300 mots de plus que Magnolia. J’ai donc largement dépassé mon seuil prévu, ce qui fut une excellente surprise.

#callista #autoédition #fantasy #nouvelle #amwriting #kobo #wattpad

Pour celles et ceux qui m’ont déjà lu, vous vous doutez bien que l’héroïne est bi. Comme la plupart de mes personnages ah ah. Puis bon, c’est une démone. Vous vous attendiez à quoi ^^ ?

Callista, l’héroïne, est une succube, fille de Lucifer et Lilith. Contrairement à la plupart de ses frères et soeurs, elle n’apprécie guère sa vie en Enfer. Elle déteste n’être qu’un vulgaire outil soumis au bon vouloir des autres. Au cours de son millénaire d’existence, elle a rencontré trois humains (un homme et deux femmes) dont les paroles l’avaient profondément marqué. Et c’est pour cette raison qu’aujourd’hui, elle avait pris la fuite.

Callista trouvera refuge dans un couvent, dans l’espoir d’entamer sa quête pour briser les chaînes qui l’entravaient depuis bien trop longtemps.

J’espère que vous apprécierez ma petite démone autant que moi.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Avis lecture autoédition n°7: Secondos T.1

Il y a quelques temps, j’avais remporté un concours organisé par Debbie G. Meyers, afin de découvrir son roman, Secondos T.1, Découverte.

 #autoédition #fantastique #roman #avis #secondos

J’ai donc la chance de posséder un exemplaire dédicacé!

 #autoédition #fantastique #roman #avis #secondos

Il s’agit d’un roman fanstastique young adult dont l’héroïne est Jennifer Logan, 19 ans. Après un été où elle a rencontré un garçon des plus séduisant, elle découvre que son monde se nomme Primitos et qu’il en existe un autre: Secondos. La jeune femme, ainsi que quelques autres personnes, seront réunis et devront jongler entre leur nouvelle vie, leur nouveau eux et une menace qui rôde.

Les points positifs

  • l’écriture est fluide et l’histoire se lit sans aucun soucis.
  • les évènements et l’intrigue sont bien installés et on s’attache facilement à l’héroïne.
  • mon coup de coeur pour le personnage de Sullivan
  • le lien entre Primitos et Secondos n’est pas compliqué à comprendre, comme si Secondos existait vraiment.
  • les capacités des protagonistes (je n’en dirais pas plus pour ne pas spoiler)
  • la petite touche d’humour dans la description des vampires

Les points négatifs

  • je n’ai pas accroché aux deux/trois premiers chapitres, qui m’ont fait hésiter à continuer. Heureusement, le style d’écriture et la curiosité m’ont fait continuer.
  • quelques éléments, notamment l’un concernant Jennifer (idem, je ne dirais rien de plus) se devinent facilement.

Bilan

Ce n’est pas un énorme coup de coeur, mais j’ai toutefois passé un très agréable moment lors de cette lecture. Au fil des lignes, je me suis laissée emporter par l’histoire et j’investirais sans aucun doute dans le second tome lorsqu’il sortira.

Vous pouvez acheter ce roman, juste ici.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Interview artiste n°4: Yuan

Après une longue pause dans les interviews d’artistes. C’est Yuan qui a accepté de répondre à mes questions aujourd’hui.

#illustration #fantasy #diversité #interview
Appartient à Yuan

1- Bonjour! Peux-tu te présenter en quelques phrases ?

Hello ! Je suis Yuan, j’aime les arts visuels et la musique, qu’il s’agisse d’en profiter ou de les pratiquer.

2- Dessines-tu depuis longtemps ? Comment t’es venu cette passion ?

J’ai toujours aimé dessiner, depuis aussi longtemps que je me souvienne ! Ça a commencé avec les activités artistiques à l’école, puis très vite j’ai commencé à dessiner mes personnages préférés de jeux vidéo, dessins animés, bandes dessinées… Je n’ai jamais vraiment arrêté depuis, et j’ai toujours voulu créer mes propres histoires, personnages, et univers.

3- Quelles sont les techniques et outils que tu utilises? As-tu une méthode préférée?

J’aime bien toucher un peu à tout, que ce soit traditionnel ou numérique. J’apprécie beaucoup l’encre, l’aquarelle et la gouache, mais je m’intéresse aussi au graphisme depuis que je suis au collège.

4- Pratiques-tu d’autres sortes d’arts? (écriture, couture …)

Je fais de la musique depuis que j’ai 5 ans, âge auquel j’ai commencé le piano. J’ai eu une formation de musicien classique, au piano puis au violon, et après plusieurs compétitions et participations diverses dans des orchestres, j’ai fini par mettre ça en pause vers la fin du lycée. L’ambiance très élitiste ne me plaisait plus. Aujourd’hui, j’essaie de reprendre la musique plus sereinement, et de faire ce que j’ai toujours voulu faire au fond : composer et jouer d’autres registres que le classique. J’ai toujours adoré le jazz et je suis assez triste de ne pas avoir pu en profiter à l’époque où je pratiquais le plus. J’ai aussi énormément écrit par le passé, à la fois pour du jeu de rôle et pour des textes originaux. Mais ça fait quelques années que j’ai décidé d’arrêter pour me consacrer davantage au dessin et à la musique, qui me procurent beaucoup plus de plaisir. Je garde un souvenir très frustrant de l’écriture, haha.

5- Quelles sont tes sources principales d’inspiration pour ton travail ?

En réalité, tout ce que je vis me sert de source d’inspiration ! J’ai beaucoup voyagé quand j’étais jeune, mes parents ont migré en France pour fuir un régime totalitaire, et je suis toujours fasciné par la diversité des vécus et des perspectives qui m’entourent. Je vois la création comme quelque chose de cathartique : je peux traiter n’importe quelle histoire, n’importe quelle émotion, même s’il s’agit d’un récit difficile ou d’un sentiment douloureux, et revisiter cela pour lui donner du sens. Pour citer des œuvres et artistes plus précis, je porte très haut dans mon cœur les films Ghibli, en particulier Le Voyage de Chihiro : j’étais enfant quand je l’ai vu au cinéma, et c’est ce qui m’a donné envie de faire de l’animation. J’ai beaucoup d’admiration pour les réalisateurs Satoshi Kon et Masaaki Yuasa, qui définissent assez bien ce qui me passionne autant pour l’animation. En cinéma prise de vue réelle, le film Taxi Driver me fascine. Côté bande dessinée, j’affectionne les œuvres de Hugo Pratt, Taiyou Matsumoto, Katsuhiro Otomo, Moebius, Sergio Toppi… Et j’ai grandi entouré de jeux vidéo, en particulier les séries Zelda, Animal Crossing, Street Fighter, et les œuvres de Fumito Ueda. Je pense que l’inspiration peut être puisée partout, aussi, je ne me limite pas du tout à mes domaines de prédilection, et je n’hésite pas à aller chercher du côté d’artistes plasticiens, de peintres classiques, de jeunes créateur·rice·s, de l’architecture, et bien entendu de la nature.

6- Pourrais-tu nous décrire ton univers?

J’ai toujours eu un penchant pour les contes, la tradition orale, et les récits mythologiques, et je pense que ça a beaucoup influencé mes propres univers. J’aime y distiller des éléments qui provoquent à la fois l’émerveillement et l’horreur, afin de faire ressentir des émotions fortes et contrastées. Je fais souvent intervenir des êtres ou présences fantastiques, des éléments qui « ne devraient pas être là mais qui sont là »… J’aime les univers étranges et les histoires qui font réfléchir.

7- Est-ce important pour toi de participer à la diversité artistique avec tes œuvres ?

Oui, bien entendu ! Je pense que toute expression artistique mérite d’être valorisée, et qu’il est important de rester le plus sincère possible à travers son art. Je me demande souvent à quoi ressembleraient les sorties cinéma récentes si les réalisateurs étaient un peu moins à la solde de cahiers des charges dictés par la rentabilité, haha. Donc dès lors que je travaille sur un projet « personnel », il est important que je me demande surtout ce que je veux faire, et non ce qu’on voudrait que je fasse. Le mot diversité est très important dans mon travail quoi qu’il arrive, car c’est quelque chose que je garde au cœur de mes réflexions lorsque je fais du character-design. Je suis très ennuyé par les œuvres où tous les personnages sont beaux, minces, lisses, blancs, valides, … je pense qu’il est important, plus que jamais, de diversifier les personnages au sein d’une même histoire, et de faire un plus gros effort de représentation. Pour prendre un exemple simple, je suis une personne non-binaire, et je n’arrive même pas à citer une œuvre où le personnage principal est trans ou non-binaire (sans que son identité de genre ne soit le thème principal de l’œuvre) ; les rares que je connais sont très peu médiatisées en dehors des cercles LGBT+. Je trouve que ce manque de diversité au sein des histoires a joué son petit rôle dans ma difficulté à revendiquer ma propre identité car j’avais très peu de modèles… Et je pense qu’il est très important de combler ce manque dans les œuvres narratives.

8- Peux-tu nous dire où commander/admirer tes créations ? Il est temps de faire ta pub. Vas-y, n’hésite pas !

Vous pouvez me retrouver avec l’identifiant @yuanankh sur Twitter, Instagram, Tumblr, et ArtStation. J’ai aussi un compte Ko-Fi si vous désirez soutenir mes créations, et je remercie chaque don d’un petit dessin !

Si mes créations vous plaisent, je suis ouvert aux demandes plus personnelles, n’hésitez pas à me contacter en privé sur les réseaux, ou à l’adresse yuanankh@gmail.com !

9- As-tu quelque chose à ajouter ?

Merci beaucoup pour l’intérêt porté à mon travail !

Merci d’avoir pris le temps de répondre à ces questions.

À bientôt.

Salema

Bullet journal

Ce mois-ci, dans la catégorie « astuces, projets et conseils », je vais vous parler du bullet journal (ou bujo). Le principe est la création d’une méthode d’organisation avec juste un cahier et un stylo. Le but étant de tout avoir regroupé au même endroit, pour se faciliter la vie.

Cette année, j’en ai eu deux: celui avec les licornes, de janvier à juillet et l’autre (beau cadeau de mon mari), d’août à décembre (+ prévisions pour 2020).

#BulletJournal #bujo #DIY

Généralement, bujo rime avec moment créatif, car c’est à vous de décorer vos pages et créer vos catégories. Toutefois, n’ayez crainte! Si vous manquez de temps et/ou d’envie, des tas de ressources gratuites sont disponibles sur internet, à directement télécharger au format A5 (comme, par exemple, la présentation du mois, ci dessous. Il ne me restait plus qu’à colorier).

#BulletJournal #bujo #DIY

La décoration c’est bien gentil, mais ce n’est pas le plus utile. Nous arrivons donc à la partie la plus intéressante: que dois ou peu contenir votre bullet journal ?

1- La première double page sert généralement de vue globale sur votre mois. Pour ma part, j’y note:

  • un mini calendrier mensuel, où je coche les jours avec des RDVs
  • les fêtes et les anniversaires
  • les légumes et fruits du mois
  • ce que je dois impérativement faire (courrier à rédiger, RDVs à prendre …)
  • ce que je veux voir (sortie d’une nouvelle saison d’une série par exemple)
  • ma liste de lecture du mois. Ça me permet de ne pas me perdre dans ma PAL et de mieux alterner entre AE et ME.
  • ce que je dois acheter en priorité.
#BulletJournal #bujo #DIY

J’enchaîne ensuite avec la partie « agenda », car cela me semblait le plus logique. Ici, chaque jour est détaillé. J’y note:

  • l’heure de mes RDVs
  • sur quel récit ou article du blog je travaille (ça me permet de répartir correctement mon temps entre tous mes projets)
  • si une livraison est attendue
  • si je dois faire une tâche particulière (course, poste, compte, envoyer un mail …)
  • si je prévois de faire une longue session de jeu ou de lecture.

Cela peut paraître étrange de se donner une organisation lorsqu’on ne travaille plus … Mais, justement, c’est nécessaire. En tant que malade chronique, se laisser aller et ne plus rien faire est une vile tentation, surtout pendant une période de crise. Et tomber dans cette spirale (surtout si vous êtes jeune) est néfaste, aussi bien pour la santé que pour le mental.

Chaque soir, savoir que j’ai des choses de prévue pour le lendemain est pour moi très bon psychologiquement mais aussi une grosse motivation. Mon bujo est une aide très précieuse pour moi.

Petit conseil: si possible, ne prévoyait pas trop de tâches pour une même journée, afin d’éviter la déception de ne pas avoir atteint un objectif trop élevé.

#BulletJournal #bujo #DIY

Après l’agenda, vient le planning des repas. Chaque jour, je note ce que je mange à chaque repas. Ce n’est absolument pas une obsession, mais, étant donné mes pathologies, j’ai besoin de savoir quels apports j’ai eu dans la journée et si c’est un bon ou un mauvais mois. En cas d’allergie, c’est une bonne façon d’investiguer. Pour la plupart des personnes, il s’agit plus d’une façon de prévoir les repas.
À la fin, j’ajoute une liste de ce que je souhaiterais pouvoir cuisiner pendant le mois (pas plus de deux ou trois choses, histoire de ne pas être déçue si je n’y parviens pas).

Après toute cette partie agenda, je passe à la partie organisation détaillée. Je fonctionne sur le modèle une catégorie = une page. Ce que j’utilise:

  • mon traitement: ai-je bien tout pris? Ai-je pensé à ma séance d’oxygène? Ai-je dû prendre des médicaments supplémentaires ?
  • hydratation: cela me permet de savoir, au jour le jour, si j’ai bu suffisamment et quel type de boisson.Cela n’est utile que si vous avez des médicaments qui requièrent une bonne hydratation / des problèmes pour vous hydrater convenablement / que vous oubliez de boire (si, si …)
  • symptômes et constantes: je note seulement les jours de crises/de sévère hypotension/ les symptômes anormaux. Cela me permet d’avoir une trace pour un futur RDV médical, qui parfois sont des mois plus tard.
  • sommeil: avant je notais mes heures de lever et de coucher, puis je me suis rendue compte de l’inutilité de la chose (enfin, dans mon cas. C’est trop aléatoire et anarchique)
  • ménage et jardin: cela a une fonction de mémo pour compenser ma mémoire. Je note quand l’aspirateur a été passé par exemple ou quand j’ai planté un certain type de graines. J’écris aussi ce qui n’a pas poussé.
  • notre animal: sert à me rappeler quel jour je lui ai donné ses insectes, sa souris et son bain. Et aussi quel jour il a fait caca (oui, ce n’est pas glamour, mais nécessaire ^^)
  • le budget: je fais mes compte au début du mois puis je note combien il me reste à dépenser.
  • histoires: je note l’avancée de mes romans, que ce soit au niveau de l’écriture ou des corrections.
  • créations et dessins: progression de mes illustrations, commande de mes proches
  • blogs et réseaux: prévisions, idées, articles
  • notes : tout ce qui peut me passer par la tête / choses importantes du mois/mes envies

Je n’ai pas fait la page classique du « mood tracker » où le principe est de colorier les cases en fonction du ressenti du jour. Pour un malade chronique, c’est plus déprimant qu’autre chose en vérité. Je n’ai pas non plus fait de tracker pour le sport … Pour une raison évidente.

Après, selon votre métier et votre mode de vie, différentes catégories peuvent vous être utile. C’est à vous de décider ! Pour ma part, j’ai mis presque un an (donc la version 2018 était un gros test) à trouver ce dont j’avais besoin.

Pour finir, une question que l’on m’a pas mal posé: comment tenir à jour son bujo et ne pas l’abandonner au bout de deux jours?

En voilà une excellente question! Je dois vous avouer, qu’au début, ça a été assez aléatoire. Il est arrivé que j’abandonne pendant un mois aussi. Mais à force, j’arrive (presque toujours), à m’en servir correctement. Voici donc quelques astuces qui ont fonctionné pour moi:

  • prendre un carnet qui vous plaît énormément. Cela vous donnera envie de l’ouvrir.
  • le garder dans votre champ de vision (à côté de l’ordinateur, sur votre bureau …)
  • ne plus utiliser de post-it et tout noter à l’intérieur. À force de devoir l’ouvrir, cela deviendra un réflexe.
  • rendez l’intérieur attractif et amusant. Par exemple, l’an passé, j’avais dessiné un calendrier de l’Avent à colorier. Ça me donnait une raison de plus de l’ouvrir.

Et vous, vous avez un bullet journal?

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Portrait auteur·ice n°3: Coralie Raphaël

Bonjour! On se retrouve à nouveau avec un portrait d’une autrice en autoédition, Coralie Raphaël, qui a gentimment accepté de répondre à mes questions.

A/Présentation

1- Pourrais-tu décrire, toi et ton univers en une dizaine de mots ?

#autoédition #interview #fantastique #autrice #portrait

2-Ton portrait

#autoédition #interview #fantastique #autrice #portrait

B/Ton roman, Le Jardin secret de Marie

1-Quelles couleurs, paysages et objets associerais-tu à tes deux oeuvres ?

#autoédition #interview #fantastique #autrice #portrait #moodboard

2-Dis-nous tout … Quelle est ta chanson préférée et celle qui décrirait tes romans ? Si tu le souhaites, tu peux aussi nous donner une chanson pour certains de tes personnages.

#autoédition #interview #fantastique #autrice #portrait

3-On veut tout savoir : peux-tu nous raconter une anecdote d’écriture pour ces deux récits ?

Je ne sais pas si ça compte comme une anecdote mais j’ai mis plus d’un an à écrire Le Jardin secret de Marie. Je suis lente mais j’avais besoin de macérer dans l’histoire, de rassembler de la documentation pour certains chapitres…

4-Quelle image et phrase d’accroche mettrais-tu sur un panneau publicitaire promouvant Le Jardin secret de Marie ? Et, d’ailleurs, où peut-on lire tes récits?

#autoédition #interview #fantastique #autrice #portrait

C/Ecriture

1- Pourquoi le choix de l’autoéditon?

C’est mon amie June Licha, elle-même auteure, qui m’a donné l’envie de tenter l’aventure dans l’autoédition. Je me suis lancée car je pense n’avoir aucune chance de rejoindre une maison d’édition traditionnelle. Et puis faire son livre soi-même de A à Z, travailler avec un correcteur, un illustrateur et un graphiste, c’est vraiment intéressant. Chaque étape apporte son lot d’excitation.

2- Quels outils et quel matériel utilises-tu lors de la préparation et la rédaction de tes romans? Peux-tu nous en dire un peu plus sur ta méthode de travail ?

J’essaie d’écrire tous les jours et d’avoir une certaine discipline. Je ne travaille que chez moi, dans mon bureau, un casque sur les oreilles pour fermer la porte sur la vie quotidienne. J’écris mes chapitres les uns après les autres sur ordinateur puis j’entame de longues corrections sur papier avant de revenir à l’ordinateur.

3- Moment curiosité: as-tu un nouveau projet en cours. Si oui, pourrais-tu nous donner quelques mots clés?

Et dernier indice, j’y reprends un thème déjà exploré dans l’une des nouvelles de Ceux qui s’aiment.

#autoédition #interview #fantastique #autrice #portrait

D/Le mot de la fin. Je te laisse la parole. N’hésite pas !

Merci à tous ceux et celles qui ont pris le temps de découvrir Le Jardin secret de Marie et merci à toi, Salema !

Merci pour tes réponses.

À bientôt.

Salema

Interview auteur n°9: Ophélie Hervet

Aujourd’hui c’est Ophélie Hervet qui a accepté de répondre à mes questions.

#autrice #roman #cyberpunk

1- Bonjour ! Pourrais-tu te présenter en quelques lignes ?

Bonjour ! Alors, j’ai la trentaine, je suis vétérinaire à mi-temps et autrice depuis déjà quelques années. L’écriture a toujours été une évidence pour moi, depuis que je suis enfant. J’ai également tenté la photographie à une époque. Par contre, je suis totalement incapable de dessiner.

2- As-tu choisi de publier tes écrits sous ton vrai nom ou sous un pseudonyme? Peux-tu nous dire pourquoi?

Je publie sous mon vrai nom, tout simplement parce que je n’ai pas de raison de le cacher. Mon autre métier n’a aucun rapport avec l’écriture, et j’ai toujours trouvé chez mes collègues et patrons successifs une relative ouverture d’esprit. Je leur parle librement de mes projets d’écriture et je suis ravie quand certains décident de me lire.

3- Quand as-tu commencé à écrire ? Ton premier roman, « Nuits Blanches » a été publié en mars par les éditions Reines de coeur. Pourquoi avec opté pour une maison d’édition? Que penses-tu de l’autoédition?

J’écris depuis le collège, mais j’ai commencé à prendre ça vraiment au sérieux il y a cinq ans, quand j’ai écrit mon premier roman (bien trop mauvais pour être publié). J’ai beaucoup de respect pour les auteurs qui passent par l’autoédition et sont capables de gérer en parallèle une carrière d’écrivain et d’éditeur (maquette, choix de couverture, communication, etc.). En ce qui me concerne, je trouve que ce serait me tirer une balle dans le pied. Mes compétences informatiques sont limitées, celles en communication encore pires. Si je veux être lue, et toucher des gens au-delà de mon petit cercle d’amis (tout en gardant du temps pour écrire) j’ai conscience de devoir me faire aider par des professionnels.

4- Comment décrirais-tu ton univers ? As-tu des sources d’inspiration privilégiées ?

Mon univers pour ce roman est un futur assez sombre postfracture sociale. Il n’y a pas vraiment de hautes instances pour régenter la vie de mes personnages comme on en trouve dans les dystopies comme Hunger game. Chez moi, c’est chacun pour soi et que le meilleur survive. Mes sources d’inspiration principales pour ce texte sont les manga (Fullmetal alchemist, Gunnm, Ghost in the shell…), mais sans le côté un peu foutraque que l’on peut y trouver. Mon univers est plus sobre et plus réaliste.

5- Ton roman cyberpunk, « Nuits Blanches » est en un seul tome ou prévois-tu une suite? Peux-tu nous présenter rapidement ce genre littéraire et l’histoire?

Le roman était prévu pour être un tome unique, mais au final, j’ai commencé à écrire un spin off qui se concentre sur certains personnages secondaires. Le genre littéraire cyberpunk se concentre sur les aspects biotechnologiques d’un monde futuriste. Tout ce qui est augmentation de l’homme, intelligences artificielles, transhumanisme… dans Nuits Blanches, j’explore le côté augmentation à travers la thématique des cyborgs et cette frontière un peu poreuse entre augmentation des capacités et handicap. L’histoire, c’est celle de deux femmes qui se retrouvent prises au milieu d’une guerre de gang sur laquelle elles n’ont aucune prise, et qui vont s’efforcer de survivre et de protéger leurs proches sans trahir leurs propres valeurs.

6- Depuis combien de temps travailles-tu sur ce récit ? Qu’aimes-tu particulièrement à son propos? Quelle a été ta méthodologie pour créer cet univers ?

Entre le temps d’écriture et de correction, le délai de réponse et le retravail avec mes éditrices, je crois que ça va bientôt faire trois ans que je suis dessus. Heureusement, je travaille sur d’autres choses en parallèle. Ce que j’aime dans Nuits Blanches, c’est le côté très anarchiste du monde. Clairement, la loi du plus fort règne dans le bas-Paris. Mais ça n’empêche pas les gens de vivre ensemble, de s’entraider, d’avoir des valeurs. Je ne suis pas sûre d’avoir une méthode pour créer un univers. Je vais me poser les questions classiques : quel est le niveau technologique, qui gouverne, quelles sont les croyances ? Puis je vais créer des petits groupes qui interagissent entre eux : ici ce sont les gangs. Je commence par les personnages et je me demande quels sont leurs amis, ce qu’il leur est arrivé dans le passé et quelles compétences leur sont utiles dans la vie de tous les jours. Et je brode à partir de là.

7- Tu travailles aussi sur une trilogie M/M qui va paraître chez les éditions Mixed en 2020. Quel sera son titre? Peux-tu nous donner quelques infos à son sujet?

Je n’ai malheureusement pas encore le titre. Nous sommes en discussion avec l’éditeur pour savoir si on conserve mon titre de travail ou si on le change. Ce que je peux vous dire, c’est que le premier tome se déroule à huis clos dans une prison et qu’il s’agit d’une romance. J’y explore des thématiques très dures, mais je tenais à ce que la relation entre les deux protagonistes soit la plus saine possible étant donné les circonstances. 8- Dans cette trilogie tu traiteras de différents sujets, notamment le handicap invisible, la dépression et la mafia. Pourquoi ces choix? Je crois que c’est mon inaptitude sociale qui s’exprime ici. Parce que j’ai toujours eu la sensation d’être un peu à part dans beaucoup de groupes sociaux, j’aime explorer la manière dont les individus « à part » se mêlent aux autres. C’est vrai pour la thématique du handicap (de manière très générale, dans laquelle j’inclus donc la dépression) et celle de la mafia qui est aussi un thème récurrent chez moi. Est-ce que l’on peut tuer des gens tout en restant humain ? Quelle est la limite de la loyauté, de l’éthique, des limites morales que l’on se fixe face à une situation de vie ou de mort ? Que devient notre rapport à l’autre quand on vit par la violence ?

8- As-tu des méthodes préférées d’écriture ou laisses-tu tes personnages fabriquer l’histoire? Quels outils aimes-tu utiliser?

Ce sont toujours mes personnages qui écrivent l’histoire. Je commence par eux, toujours. Ce sont eux qui définissent l’univers dans lequel j’écris, que ce soit du contemporain, de la science-fiction ou de la fantasy. Puis eux qui tissent l’intrigue en fonction de leur manière de réagir à la situation que je leur présente. Pour les outils purement pratiques, j’écris sur Scrivener. Je trouve ça vraiment pratique d’organiser mon texte en chapitres puis en scènes. Je m’y retrouve beaucoup plus facilement quand je dois chercher une info ou modifier quelque chose (parce que les fiches perso… J’essaye, vraiment, mais elles ne sont jamais à jour quand j’en ai besoin).

9- La diversité littéraire est-elle importante pour toi ? Aimes-tu y participer à travers tes écrits ? Si oui, de quelles façons?

Oui, c’est très important. Dès mon premier roman, mon couple principal était un couple gay, sans que je sache vraiment dire pourquoi. Depuis, j’ai fréquenté des milieux militants à travers les réseaux sociaux et je me suis ouverte à d’autres minorités. J’ai de plus en plus de personnages handicapés, LGBT au sens large, mais aussi racisés. Pour moi, la diversité et la mixité sont des richesses incroyables et je veux que cela se retrouve dans mes romans. Et si ça peut ouvrir quelques consciences… ce serait déjà énorme.

10- As-tu d’autres projets en cours ? Pourrais-tu nous en dire quelques mots ?

Je travaille beaucoup sur ma trilogie et la suite de Nuits Blanches ces derniers mois. J’avoue que je n’arrive pas trop à voir au-delà pour l’instant. J’ai écrit un roman à quatre mains, un western fantasy qui va également sortir chez Mixed éditions en 2020 et sur lequel je suis également en corrections. Ensuite… j’ai des personnages qui ont envie d’un petit tour dans l’espace. Peut-être un space opera ?

11- Où peut-on se procurer tes ouvrages ? C’est l’instant pub ! N’hésite pas !

Le plus simple pour se tenir au courant, vu que j’ai plusieurs maisons d’édition, c’est mon site internet. J’y mets les liens vers tous mes textes disponibles au fur et à mesure de leur sortie : http://ophelie-hervet.com

12- As-tu quelque chose à ajouter ? Merci d’avoir répondu à mes questions.

Heu… si ! Mettez des avis en ligne sur les livres que vous avez aimés ! C’est un super moyen d’encourager et d’aider les auteurs ! (Et offrez vos livres favoris à vos amis)

Merci beaucoup pour tes réponses.

À bientôt.

Salema

Évasion vol.1 : Edimbourg

Voici la seconde nouveauté de cette rentrée: la série « évasion ». Un mardi, chaque mois, je vous présenterai une destination (ville française ou européenne etc) où j’ai eu l’occasion de me rendre plus ou moins récemment. J’ai opté pour une sorte de guide de voyage romancé, plus en adéquation avec mon blog et mon univers, qu’un simple récit point par point de mes aventures. J’espère que vous apprécierez ce nouveau rendez-vous mensuel. Aujourd’hui, j’inaugure ce format avec la ville d’Edimbourg, en Ecosse (mai 2019).

#voyage #écosse #Edimbourg #guide #récit #vacances

Tonneaux peints aux murs et fraîcheur printanière. La capitale nous gratifia de ses plus chaleureuses salutations.

« Welcome »

Depuis la fenêtre du bus, le paysage défilait, successions de maisons typiques et si charmantes. Quels murmures et légendes se dissimulaient entre ces murs? Pas le temps d’y réfléchir, que le centre-ville, mystérieux et ancien, apparaissait déjà à notre vue. Quelle était cette tour, sombre et majestueuse? Un sorcier solitaire y vivait-il? À moins qu’il ne s’agisse d’une lyche? Non, cet édifice était bien trop somptueux. Il devait s’agir d’un passage vers la Géhenne.

Valises abandonnées près d’un lit, l’aventure s’impatientait. La cathédrale St Giles, dont la prestance irradiait à des mètres à la ronde, appelait les touristes. L’intérieur, plus beau patchwork de style que j’ai pu voir, était gardé par une gentille mais impitoyable vieille dame. Gare à celui ou celle qui ne s’aquitait pas de son droit à prendre des photographies! Envoûtés par un groupe de gospel, le temps nous échappa. L’heure n’avait point d’importance, mais l’épuisement nous guettait. Appuyé sur mon dos, il me chuchotait qu’il était déjà l’heure de dormir, bien que le soleil brillait encore. Je refusai de céder et me laissa tenter par un nouveau mystère.

Etait-ce une église? Un musée? L’office du tourisme? Un peu des trois ou rien à la fois? Un trésor par ci, un vitrail par là. Je fus presque hypnotisée par une machine à écrire, que nous devions partir … Probablement pour le mieux. Ce genre d’objet n’aimait pas être ainsi abandonné.

Vent, soleil, crépuscule. Mets typiques qui chatouillaient les papilles. Et puis le repos.

#voyage #écosse #Edimbourg #guide #récit #vacances

Motivée par une tasse fumante de thé vert, j’observais attentivement le nom de notre prochaine destination.

« Surgeon Hall Museum »

En voilà un nom charmant, promettant mille et unes découvertes. Un, deux, trois, mille … Non, bien plus! Telle Alice, nous déambulions entre les rayonnages, notre regard perdu entre les innombrables cuves de formol. Chaque organe, chaque instrument, chaque souvenir horrifiquement intéressant … Tous demandaient mon attention. Tant d’informations firent paniquer mon cerveau endormi. Que de naïveté dans notre esprit! Cette escapade matinale n’était rien de plus qu’un minuscule apéritif à ce qui allait suivre l’après-midi.

« National Museum of Scotland »

Ici, les heures n’étaient plus que des instants qui s’effaçaient trop vite. Des jours entiers auraient été nécessaires pour découvrir chaque recoin des septs étages et du sous-sol. Arts, Histoire, Sciences … Comment ne pas se sentir minuscule entre ces murs? Un tourbillon de connaissances aurait pu nous emporter à chaque instant et ce n’était pas les expériences qui seraient parvenues à nous raccrocher à la réalité. Une fois encore, ce fut le temps qui nous rattrapa et qui nous obligea à quitter ce lieu;, l’émerveillement dansant encore dans nos coeurs.

Pluie, soleil, crépuscule. Pub de proximité assourdissant. Et puis le repos.

#voyage #écosse #Edimbourg #guide #récit #vacances

Brise printanière et ciel clément, le chemin menant au château n’en n’était que plus agréable. Accueillie par une parade intemporelle, la beauté des pierres figées nous ensorcela. Quelle avait été la vie ici autrefois? Quelles aventures avaient foulé ces pavés ? Sous le lampadaire, des murmures du passé. Sur les remparts, des fantômes rémanents. Dans la salle des joyaux de la couronne, des instants volés dansant dans les artefacts anciens. Puis, soudain, des curieux qui s’amassaient sur la place. Un seul canon reprit alors vie, sous le cri perturbé de touristes impudents qui s’étaient trop approchés.

Après l’agitation et la fascination de la découverte, le calme d’un café. Je parvins à me poser quelques instants, avant de me remettre en mouvement.

Nuages, soleil et crépuscule. De nouveaux mets nous ravissaient. Et puis le repos.

#voyage #écosse #Edimbourg #guide #récit #vacances

« Diagon Alley », plus connu sous le doux nom de « Chemin de Traverse ». Telle une enfant dans un marché de Noël, je m’émerveillais de la moindre échoppe, du moindre objet. Heureuse que le temps des pellicules soit révolu, je photographiais encore et encore, sous l’oeil rieur de mon époux, chaque recoin de cette rue.

Après l’excitation et les couleurs, le calme et la nature de l’ancien cimetière Greyfiard. Calme, beauté, apaisement. Un écureuil, curieux, s’approcha avant de s’enfuir, tandis que des oiseaux gambadaient dans les jardinets thématiques.

Vent, soleil et crépuscule. La magie m’ensorcellait encore. Et puis le repos.

#voyage #écosse #Edimbourg #guide #récit #vacances

Un bus et un dernier « au revoir » à la majestueuse tour des Enfers. Etait-ce un sorcier qui nous saluait? Qui sait …

Un thé puis un avion. Des corps épuisés mais nos esprits heureux. Ville magique aux senteurs du passé, sa mémoire à jamais gravée dans nos souvenirs.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema