Mes lectures: automne 2020

Depuis la rentrée en septembre, j’ai découvert 8 récits.

1- Blonde Geisha, Jina Bacarr. Ma première lecture de la rentrée fut celle-ci et j’ai été déçue. Je m’attendais à voir le monde des geishas plus du côté art et raffinement que du côté purement sexuel. Tout tournait trop autour de ce thème et ce, dès le début du roman.C’était un don et je ne savais donc pas qu’il s’agissait d’un roman plus axé érotisme. Du coup, forcément, j’ai été déçue. Honnêtement, je n’ai pas réussi à le finir et je l’ai juste lu en diagonale.

2- Des fleurs pour Algernon, Daniel Keyes. Cela fait des années que ce livre me regarde depuis ma PAL, mais je ne me suis jamais sentie de le lire depuis que j’ai arrêté de bosser. Je l’ai trouvé franchement intéressant. Pas mon livre préféré, mais intéressant dans la façon dont s’est tourné et la raison menant au choix du titre m’a beaucoup plu. De plus, la réaction des personnages, que ce soit des chercheurs ou des autres, est vraiment emplie de réalisme. Pour ma part, c’est un bon roman pour étudier la psychologie des personnages sur fond de sciences.

3-Profession romancier, Haruki Murakami. Encore une fois, j’ai adoré me plonger dans l’une de ses oeuvres. Habituellement, je n’aime pas beaucoup les bouquins d’auteur de « conseils » sur le métier ou quoi, mais là j’ai beaucoup aimé. Son point de vue est donné en toute simplicité et honnêteté et surtout sans sentiment d’obligation. C’est juste sa vision des choses. Ni plus ni moins. Vision que je trouve particulièrement intéressante et sensée d’ailleurs, dans son approche libre et décomplexée de l’écriture. Il y a aussi des passages qui m’ont fait beaucoup rire.

4-Contes de fées cruel(le)s, Rui Chan. Je me suis laissée une nouvelle fois tenter par une oeuvre de Rui Chan, une autrice autoéditée dont, jusqu’à présent, j’ai toujours adoré les récits et les haïkus. En français ou en anglais d’ailleurs. Contes de fées cruel(le)s n’a pas fait exception et j’ai dévoré ce recueil, revisite très adulte et très sombre de contes de fées. Mes préférées ont été celles en lien avec la petite sirène et celle de Cendrillon.

5-Jazz Dream and a Pinch of Human, Alicia Alvarez. Un court texte que j’ai eu la chance de gagner lors d’un concours organisé par l’autrice. En dépit du style de l’autrice (qui est très agréable à lire), je n’ai pas réussi à vraiment accrocher à l’histoire ni aux personnages. Toutefois, il est vrai que de moi-même ce n’est pas le genre de récit que j’aurai acheté donc forcément, je n’étais pas la cible à la base.

6- Les sept maris d’Evelyn Hugo, Taylor Jenkins Reid. J’ai été très perturbée par la couverture VF qui ne représente en rien Evelyn Hugo, femme latino. Autant j’ai trouvé intéressant de voir l’évolution d’une femme bisexuelle (et les dessous du cinéma) à cette époque, autant je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages et surtout, surtout cela m’a paru beaucoup trop long pour une telle révélation. C’était aussi inattendu que décevant à mes yeux. Il s’agit là vraiment d’une lecture en demi-teinte pour moi.

7- Le sang du silence, Christiance Heggan. Le style de l’auteur était sympa à lire mais les premiers chapitres étaient assez dérangeant. De plus, je n’ai pas réussi à me plonger dans cette enquête « sentimentale ».

8- Bi… For you? , Aurélie Chateaux-Martin. J’avoue avoir été attirée exclusivement par la couverture et je n’avais pas vraiment lu le résumé avant de me lancer (je suis assez difficile quand il s’agit de romances pures, donc j’en lis peu au final). Malgré la facilité de lecture, j’ai eu beaucoup de mal à accrocher aux huit premiers chapitres. Pourtant, j’ai décidé de continuer car le style de l’autrice me plaisait suffisamment et le personnage de Kris m’intriguait tout de même. Au final, je ne dirai pas que j’ai adoré mais pas que j’ai détesté non plus.

Et vous, quels ouvrages vous ont accompagné depuis la rentrée?

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Évasion vol.6: Gap

Quatre saisons, les Alpes et des souvenirs à n’en plus finir. Avant même mes premiers pas, les vacances se déroulaient là-bas. Et parce qu’aujourd’hui encore, il nous arrive d’y passer quelques jours.

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Gap, mars 2019

Les routes et les directions n’ont jamais changées, mais autour d’elles, maisons et immeubles se sont ajoutés. Notamment autour d’un parc sauvage un peu excentré, ou du moins il l’était, où autrefois je me promenais. Aujourd’hui l’accès n’y était plus autorisé mais aurais-je vraiment voulu y retourner ?

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Gap, mars 2019

Pour les amoureux de la nature et je dirais même de la Nature, le parc de Charence vous attendait. Complètement à plat (sauf si vous comptiez partir en randonnée) et avec quelques bancs.Toujours, le lac et les canards vous attendaient. En hiver, malgré le froid et le gel, la neige rendait l’endroit presque hors du temps, alors qu’en été il s’agissait d’un agréable oasis de fraîcheur.
Dans les cours d’eau ou derrière une cascade, une ombre furtive. Dans les bois pourtant si familier, des craquements. Était-ce un animal ou des souvenirs bien trop vivants?

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Gap, septembre 2018

Et puis il y avait le centre-ville et ses pavés. Le centre-ville et des années de routine bien rodée. Les senteurs et les saveurs d’un marché de montagne, une papeterie intemporelle et un manège arrêté. Un centre-ville aux rues que je n’avais jamais su nommer mais dans lequel jamais je ne me perdrai.

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Gap, septembre 2017

Dans une petite ville de montagne, tôt le matin, il faisait bon déambuler, le ciel bleu et l’air frais pour se réveiller. Et, en fermant les yeux, des images d’un passé plus ou moins lointain se succédaient.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Maladies chroniques et vie sociale

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(Photo de moi, retouche par l’artiste de la bannière du blog)

Tous les malades chroniques ne le savent que trop bien, les sorties et les loisirs ne sont plus forcément les mêmes avec la maladie. À cause de la pathologie en elle-même et/ou de l’inaccessibilité d’un lieu, cette vie sociale peut se réduire peu à peu. Dans le processus, certaines et certains y perdront des proches ou des amis, lassés du cinquantième «non, je ne peux pas venir», fatigués de devoir chercher un endroit qui conviendra ou vexés d’un énième «trop fatigué pour venir».

Pourtant, la cinquante et unième proposition aurait pu être un «oui, cette fois je peux venir».
Pourtant, sans ces quatre étages sans ascenseur ou sans ces vingt minutes de marche, la réponse aurait pu être «oui, je viens avec plaisir».
Pourtant, c’est nous qui devrions être vexé que notre corps soit épuisé juste de fonctionner. Vexé de ne plus pouvoir faire ce qu’on veut quand on le veut. Pas vous.

Tous les malades chroniques ne le savent que trop bien, mais la pandémie actuelle a creusé un fossé supplémentaire entre nous et les autres. Parce qu’à cause des restrictions, beaucoup disent «avoir arrêter de vivre» parce qu’ils ne peuvent presque plus faire d’activités ou très peu. Parce que sortir est compliqué. Parce que leur vie sociale est réduite. Parce qu’ils ne peuvent pas aller au sport. Parce qu’à cause des restrictions, ils vivent un aperçu de notre vie, le côté maladie en moins. Et que visiblement, cela est insupportable. Pourtant, nous, on n’a jamais arrêté de vivre, merci bien.
Autre facette de ce fossé, les invitations que j’appellerai «dangereuses» en ces temps … douteux. Les malades chroniques et à risques ne le savent que trop bien, voir ce genre de message c’est se demander à quoi pensent les gens. Oui, certes, ils pensent à nous. Mais pas de la bonne façon. Alors, une fois encore, on refuse. On dit non.

Il n’y a pas si longtemps, une de mes médecins m’a dit que les proches et amis de patients chroniques se devaient d’avoir de l’empathie vis à vis de nos restrictions et surtout de les prendre en compte. Parce que sinon, ce n’était pas respectueux envers nous. Et avec ça, je suis tellement d’accord. Même si c’est quelque chose que j’aime à penser depuis longtemps, l’entendre d’un tiers a un tout autre effet.

Pour ma part, on ne peut pas dire que je sois quelqu’un de particulièrement sociable et je n’ai jamais aimé sortir dans des endroits très bruyants. Même avant. Pourtant, j’apprécie un restaurant entre amis ou une promenade. Chez moi, j’aime recevoir, mais pas tout le monde. Toutefois, que j’en ai envie ou pas, ce n’est pas moi qui décide mais ma santé et mon état général.
Pour ma part, j’ai peu d’amis mais cela me convient. Car ils ne se vexent pas et comprennent. Et puis j’ai mes amies malades chroniques elles aussi, avec qui il est si facile de partager. Parce que oui, la vie sociale se passe aussi par écrit ou par vocal sur le téléphone ou l’ordinateur. Par les réseaux sociaux. Parce que pour nous qui avons peu d’énergie, c’est merveilleux.

Tous les malades chroniques ne le savent que trop bien, mais même si notre vie sociale est un peu étrange, différente de la vôtre mais elle existe.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Nombres de mots, de pages, d’abonnés: des chiffres, toujours des chiffres

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À l’école, déjà, je n’aimais pas les limites de pages ou de mots pour des dissertations. Pourquoi entraver l’imagination? Trop court ou trop long, ma jeunesse ne comprenait pas l’importance de telles restrictions.
Et aujourd’hui encore, lorsque j’écris, je n’aime pas compter ni me battre avec des calculs compliqués. Chaque histoire, avant de la commencer, je n’ai aucune idée de combien de chapitres elle sera composée ou de combien de mots elle sera fabriquée. Ces chiffres changent au gré de l’évolution des personnages et du récit et me servent juste de vague repère pour vous dire où j’en suis dans l’avancement d’un projet. Parce que dans ma tête, je me dis «j’en suis à telle action ou évènement, il me reste ça et ça avant la fin». Jamais je ne me donne un objectif de mots. C’est l’une des raisons pour lesquelles je ne participe jamais au NanoWrimo.

Je ne veux pas compter les mots quand j’écris. Je note simplement leur total, à la fin, pour savoir combien de pages ferait approximativement une version papier. Par curiosité, avant d’imprimer. Mais jamais, les mots, je ne souhaite compter. Dix, mille ou cent mille, chaque récit contiendra le nombre qu’elle mérite. Ni plus, ni moins. Sans pression et sans attente.

Les chiffres, les statistiques de mes téléchargements d’ebooks et de lectures sur Wattpad, je les regarde très peu. Pas de course, pas de pression. Juste le bonheur d’être lue quelque soit le résultat. Comme je le dis parfois, je souhaite juste que mes personnages et mon univers puissent voyager et être découvert. Et pourquoi pas, toucher des lecteurs/lectrices. Mais scruter les statistiques, non merci. Je laisse le temps au temps, celui de permettre à mes récits de faire leur chemin. Même s’ils avancent aussi doucement que moi, ce n’est pas bien grave. Juste le bonheur d’être lue.

Le nombre de likes, de RT, d’abonnés/d’abonnées … j’ai toujours refusé de m’en inquiéter. Comment je vous le disais par le passé, avec vous, j’aime partager. Partager mes projets, mon univers, mes créations. Alors, bien entendu, je suis heureuse lorsque je peux toucher le plus grand nombre. Mais sinon, ce n’est pas grave.
Bien sûr, lorsque je change de palier de nombre d’abonnés, je vous le fais remarquer et ce, avant tout, pour vous remercier. Vous remercier de me suivre, malgré le fait que je veux juste partager et que des chiffres, je n’aime pas me préoccuper.

Je sais qu’aujourd’hui l’on vit dans un monde où l’on adore compter. Combien as-tu d’abonnés? Combien de commentaires? De RT? De likes? Combien as-tu écris ce mois-ci? J’en vois, dans ce tourbillon, se faire emporter et d’autres qui semblent apprécier. Mais moi, ce n’est pas ma réalité. Les chiffres peuvent bien défiler et le temps passer, ça ne m’empêchera pas de rêver, d’écrire et d’observer les oiseaux voler.

Et vous, aimez-vous compter?

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema