Mes lectures: juin 2019

Ce mois-ci, j’ai lu 4 romans. Je suis contente car j’ai ENFIN pu découvrir des oeuvres autoéditées. Désormais, chaque mois, je continuerais à m’écrire une liste de lecture.

Je n’ai pas tant lu que ça ce mois-ci, par contre, j’ai beaucoup écrit et j’ai largement dépassé mon objectif (en mots) du mois de juin. J’ai principalement travaillé sur mon roman steampunk. Et puis, le 18, il y a eu la sortie de Il a dit.

1- Mon coup de coeur du mois: Lux in Tenebris, d’Amy Mackenzie. Ma critique est ici. Il s’agit du premier roman autoédité que j’achète. Et pour le coup, ce fut le gros lot. Je ne vais pas (trop) me répéter, mais tout, que ce soit l’intrigue, le style ou les personnages m’ont conquise, le long de ces 468 pages.

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2- Une belle découverte: Nous nous sommes manquées de Rui Chan. Ma critique est ici. Une romance tout en douceur où on se laisse porter dans un passé beaucoup trop intolérant.

#couverture #lecture #roman #été #juin

Ces deux ouvrages ont d’ailleurs donné naissance à une nouvelle série d’articles sur mon blog: mes avis de lecture d’oeuvres en autoédition. Je compte en faire au moins un par mois. Pour le mois de juillet, j’ai déjà prévu qui je compte découvrir.

3- Alice au pays des merveilles, illustré par Benjamin Lacombe. Lorsque j’ai découvert cette collection, je n’ai pas pu résister. J’ai d’ailleurs pour projet, quand je pourrais, d’investir dans cette version des Contes macabres. J’ai été fascinée par cette esthétique si particulière, par les pages qui se déplient et par toutes les illustrations. Redécouvrir ce classique que j’avais lu bien des années auparavant a été très agréable. De plus, la beauté du livre donne juste envie de l’exposer dans la bibliothèque.

#couverture #lecture #roman #été #juin
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4- Faëra d’Ella Sawyer. Tous les chapitres ne sont pas encore disponibles, mais j’ai vraiment adoré les six premiers. On se prend vite d’affection pour Elyne, l’héroïne et on l’accompagne volontiers dans ses péripéties. L’autrice a créé un superbe univers autour de la revisite de contes. J’ai plus que hâte de découvrir ce que la suite nous réserve.

#couverture #lecture #roman #été #juin

Et vous, quelles histoires vous ont accompagné en ce début d’été?

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Family don’t end with blood

Après un sondage sur Twitter, vous avez été une majorité à choisir ce thème (le second étant « un tour dans ma bibliothèque »). Ainsi, comme promis, l’article est là!

« Family don’t end this blood. »

La famille ne s’arrête pas aux liens du sang.

Cette petite phrase, tirée de l’une de mes séries fétiches, Supernatural, m’avait immédiatement interpellée. À mes yeux, il s’agit d’une sublime vérité, de la plus belle des pensées.

#DailyLife #FamilyDontEndWithBlood #Famille #personnel
Photo perso, PACA

En anthropologie, les notions de parenté et de familles sont complexes. La parenté est généralement définie  par une relation sociale privilégiée entre deux ou plusieurs  individus, partageant, ou non, le même sang. Différentes terminologies seront utilisées en fonction des sociétés, des rapports et des intérêts. La parenté peut être biologique ou sociale. En Occident, les liens du sang occupent une place extrêmement importante. Toutefois, la multiplication, par exemple, des familles recomposées, des adoptions et des mères porteuses font peu à peu évoluer les mentalités.

On dit souvent que l’on ne choisit pas sa famille. Oui et non. Bien entendu, notre famille biologique, celle avec qui l’on partage nos gènes et notre sang, nous ne la choisissons pas. Lors de ce tirage au sort de la vie, la chance ne sourit malheureusement pas à tout le monde. Certain·e·s ne la connaîtront pas, d’autres ne s’entendront pas ou auront un entourage toxique. Mais il y a deux autres familles: celle que l’on choisit en partie (belle-famille) ou en totalité (ami·e·s). 

#DailyLife #FamilyDontEndWithBlood #Famille #personnel
Photo perso, PACA

On dit souvent que l’on ne choisit pas sa famille … Et je ne suis absolument pas d’accord avec ça. Parce qu’à mes yeux, la famille n’a rien à voir avec la génétique ou les liens du sang. La famille, c’est comme le mariage: dans la santé, la maladie, la joie et la tristesse. Alors, oui, à toutes celles et ceux qui ne sont pas restés que pour les bons moments, ils/elles en font partie.

En tant que malade, la famille très proche sera les personnes pour qui je suis prête à dépenser toute mon énergie, quitte à avoir plusieurs jours de crise derrière. Ce seront celles et ceux pour qui je ne me sens pas obligée de me maquiller ou de ne pas être bien habillée pour les voir, celles et ceux à qui j’aime vraiment offrir des cadeaux (et accessoirement souhaiter que le karma écrabouille les gens qui leur font des misères). Ce seront les personnes qui connaissent ma vie.

Et puis, il y a le reste de la famille, ces personnes que j’apprécie beaucoup, que je considère comme mes proches mais pour qui je ne sacrifierai pas forcément mon énergie et devant qui je préfère être un minimum apprêtée. Des personnes à qui je tiens, mais qui ne connaisse pas forcément ma vie, ou du moins pas tout.

Je suis fille unique mais, à mes yeux, je ne le suis pas vraiment.

Dans cette famille, lien biologique, lien sociaux/légaux et amitiés se mélangent. Mais pourtant, ce n’est pas quelque chose qui se dit. Une fois encore, notre société s’attache énormément aux liens du sang, si bien qu’il parait malpoli d’affirmer que l’on choisit sa famille. Si ce n’est pas nécessaire, inutile de vexer ou de peiner qui que ce soit … Du moment que vous, dans votre esprit, vous savez pour qui vous souhaitez dépenser votre temps et votre énergie et, surtout, en qui vous avez confiance. Comme pour tout, l’essentiel est d’être honnête avec vous même et personne n’a besoin de savoir si vous n’en ressentez pas le besoin.

D’ailleurs, cette notion de famille se retrouve assez souvent dans mes écrits. Par exemple, dans Combat pour vivre, Sebastian et Lizaette se considèrent comme des frères et soeurs, alors que rien, techniquement, ne les relie.

« Family don’t end with blood » dans la littérature et le cinéma.

  • Harry Potter et les Weasley qui s’occupent de lui comme s’il était l’un de leurs enfants. Idem lorsqu’il retrouve son parrain.
  • Dans le manga Fruit Basket (que j’adore), Tohru est vraiment adoptée par la majorité des membres de la famille Soma, malgré leurs grandes différences. De plus, avec ses deux meilleures amies, elles sont clairement soeurs.
  • Dans Shadowhunters où le jeune Jace a été élevé par les Lightwood. Izzy et Alexander sont clairement son frère et sa soeur.
  • Dans Supernatural, évidemment, puisque cette magnifique vérité a été énoncée par ce bon vieux Bobby. Bien plus tard dans la série, on retrouve le cas de Jack aussi.
  • Enfin, dans les univers comme celui d’Anita Blake, la notion de meute chez les garou peut, selon les cas, ressembler à la définition d’une famille.

Et vous, quel est votre avis sur la question ?

Comme promis, on se retrouve bientôt pour une petit tour de ma bibliothèque.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Avis lecture autoédition n°2 : Nous nous sommes manquées

Je viens d’achever la lecture de Nous nous sommes manquées, une nouvelle de Rui Chan (merci à elle de me l’avoir offerte).

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Honnêtement, ce n’est pas forcément la première romance vers laquelle je me serais tournée car je n’ai pas l’habitude de lire des histoires qui se déroulent en France et/ou dont les personnages ont des prénoms classiques. Oui, je sais, je suis un peu pénible parfois.

Et pourtant, contre toute attente, j’ai immédiatement accroché à l’histoire, pour plusieurs raisons. En premier lieu, le style de l’autrice (car si je n’y accroche pas, je pose le bouquin excessivement vite et je ne l’ouvre plus jamais), très agréable et fluide. On se retrouve ensuite à s’attacher très vite à Marie et à son histoire. Lorsqu’elle raconte ses souvenirs, on a l’impression d’être, nous aussi, installé·e·s à côté d’elle à l’écouter parler … Un peu comme si nous participions au tri de sa mémoire, bercé·e·s par la lumière de sa maison.

Je dois avouer que je n’avais jamais eu l’occasion de lire un récit concernant l’homosexualité avant les années 90 et j’ai trouvé cette thématique très intéressante. Cela m’a d’ailleurs donné envie de découvrir d’autres romans se déroulant à cette époque.

La narration est toute douce, délicate et on se laisse porter jusqu’à la fin du récit sans s’en apercevoir. Sincèrement, je n’ai pas vu le temps passer.

Et puis, il y a eu cette phrase, qui m’a fait encore plus accrocher à cette nouvelle, tant je la trouve chargée d’émotions.

« […] elle prenait enfin le temps de s’occuper maintenant que sa vie était un vide à combler. »

Vous l’aurez compris, je suis très heureuse d’avoir eu la possibilité de découvrir ce récit et un petit bout de l’univers de cette autrice. D’autres de ces oeuvres ont d’ailleurs déjà rejoint ma liste de souhait, pour une prochaine fois où j’investirais dans de la lecture.

Vous pouvez acheter cette nouvelle juste ici. (N’hésitez pas!)

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Il a dit

En ce 18 juin, mon nouveau roman, Il a dit, est devenu disponible sur Kobo et Bookelis en version complète (au prix sensationnel de rien du tout) et sur Wattpad où je vais rapidement ajouter tous les chapitres. Une version papier, en un petit nombre d’exemplaires, est en cours d’impression.

#autoédition #MM #LGBT #diversité #roman #autrice
ISBN: 978-2-9568288-4-6
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Il a dit est une homoromance en 11 chapitres, racontant l’histoire d’Alexander, informaticien qui tente de guérir son traumatisme et sa dépression, suite à un attentat qui a coûté la vie à ses parents. L’image de leurs corps sans vie est imprimée dans son esprit. Et surtout … Pourquoi, lui, avait-il survécu? Il se sentait coupable d’avoir eu de la chance. Désormais incapable de sortir et empêtré dans ses cauchemars, sa petite amie ne faisait que l’enfoncer dans son malheur. Alexander prend alors la décision d’invoquer son ange gardien …

#autoédition #MM #LGBT #diversité #roman #autrice #moodboard
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Petite anecdote: ce roman est terminé depuis fin 2018 et a été mon premier gros écrit original depuis plusieurs années. Bien que j’en sois satisfaite, je ne me sentais pas de le publier immédiatement et, chose rare, j’ai fait appel à une beta lectrice (l’une de mes amies). Maintenant que je suis revenue dans le bain avec Magnolia et Combat pour vivre, je suis désormais prête le publier.

J’espère que cette histoire vous plaira autant que les deux précédentes.

EDIT 27/05/2022:

La couverture et la 4eme de couverture ont changé. Elles sont passées entre les mains de Calliope McKeena, qui depuis plusieurs publications s’occupe de tout ça.

Prenez soin de vous et à bientôt!

Salema

Interview artiste n°3: God Save The Queer

Exemples de produits proposés par Shei

Aujourd’hui, nous rencontrons Shei, un·e artiste, créant notamment des bijoux. Iel a accepté de répondre à mes questions.

1- Bonjour Shei! Peux-tu te présenter en quelques phrases ?

Bonjour 🙂 Je suis Shei, j’ai 26 ans et vis à Tours. Je m’identifie comme pan et non-binaire (iel). Je suis aussi autiste et handi-e même si je ne me sens pas toujours légitime à utiliser ces termes. Je me décris aussi souvent comme une licorne à déguisement humain.

2- Fabriques-tu des bijoux depuis longtemps ? Comment t’es venue cette passion ?

C’est une bonne question car j’ai toujours aimé les travaux manuels. Donc depuis l’enfance je dirais et plus sérieusement depuis trois ans environ. De manière générale je trouve ça très stimulant de pouvoir exprimer ma créativité, de donner vie à quelque chose qui n’existerait pas sans moi. En tant que personne avec des gros problèmes de confiance en ellui j’ai aussi découvert un moyen de m’affirmer avec la mode alternative, jouer avec mon style me permet de me sentir mieux dans ma peau, de me défaire de mes peurs du jugement. J’adore les accessoires car ils permettent de transformer une tenue, d’où mon envie d’en créer. C’est aussi une manière discrète d’afficher son identité queer, j’aime l’idée de pouvoir se reconnaître entre nous tout en gardant une certaine discrétion si nécessaire (la sécurité avant tout).

3- Hormis les bijoux, pratiques-tu d’autres activités ? (dessin, écriture …)

Je suis aussi passionnée d’écriture depuis ma jeunesse, j’ai longtemps pensé que si je choisissais une voie artistique ce serait celle-ci haha. J’ai une formation de rédacteur-ice culturel-le et suis spécialisé-e dans les domaines du queer, du féminisme, des analyses pop culturelles … j’espère ouvrir un blog bientôt d’ailleurs. Je crée aussi des zines, c’est vraiment un format qui me passionne car il permet de s’exprimer librement et d’échanger avec d’autres créatif-ve-s. Pas besoin de savoir dessiner, écrire, faire du graphisme … tout le monde peut faire un zine ! Du coup c’est l’occasion pour moi d’écrire des poèmes, de dessiner, faire du collage sans me prendre la tête. J’y parle de sujets qui me tiennent à cœur comme la magie, la santé mentale ou mon identité queer.

4- Quelles sont tes sources principales d’inspiration pour ton travail ?

Je suis quelqu’un de très éclectique donc j’ai tendance à puiser dans beaucoup de choses. Évidemment la culture queer, vu que je crée principalement pour les personnes lgbt, mais aussi la pop culture, la mode alternative (gothique, kawaii, steampunk etc.) et l’ésotérisme. L’important pour moi est que mes bijoux dégagent quelque chose de positif, qu’ils permettent à leur porteur-euse de se sentir bien et d’exprimer son identité.

5- Grâce à tes bijoux, de nombreuses personnes peuvent en trouver qui leur ressemble à 100%, quelque soit leur genre ou leur orientation. Iels peuvent même en porter de très discrets, mais à leurs couleurs. Es-tu fièr·e de pouvoir participer à une telle diversité créative et artistique ? Est-ce important pour toi ?

C’est très important oui. Je pense que les représentations ont un véritable impact sur la société : pour moi, créer pour les personnes marginalisées revient à dire « nous existons et nous sommes légitimes ». Mes bijoux sont ma manière d’essayer d’apporter un peu de bien en ce monde et je suis toujours très heureuxse de voir émerger d’autres petit-e-s créateur-ice-s.

6- As-tu des matériaux/méthodes de création que tu préfères utiliser et d’autres que tu n’apprécies pas du tout ?

J’aime beaucoup faire des bracelets brésiliens car le geste me détend. Ayant toujours besoin de m’occuper les mains et de faire plusieurs activités à la fois c’est parfait pour moi (même en situation sociale j’ai souvent tendance à sortir mes fils dès que je peux haha). J’adore les cristaux aussi, je suis fascinée par leur beauté, leur diversité et leur pouvoir. J’en utilise dans mes pratiques sorcières et j’espère que mon travail permettra à d’autres de profiter de leurs bienfaits. Au niveau matière que je n’apprécie pas, la résine et moi avons longtemps eu une relation d’amour vache : c’est une technique imprévisible (la pièce qu’on démoule n’est souvent pas celle à laquelle on s’attendait) et salissante haha. Mais une fois la frustration des premiers essais passés, le résultat en vaut largement la peine, elle peut se décliner sous de nombreuses formes et permet de belles expérimentations niveau au créatif.

7- Peux-tu nous dire où commander tes créations ?

Sur ma boutique Etsy. On peut aussi me contacter via mes réseaux sociaux pour les commissions, j’aime beaucoup designer des pièces sur demande (selon un drapeau lgbt ou un thème par exemple).

Facebook @GodSaveTheQueer

Twitter

Instagram

8- Il est temps de faire ta pub. Vas-y, n’hésite pas !

Chaque bijou acheté servira à financer une part des biscuits de Lila. Peut-on vraiment résister à ces petits yeux ?

Lila

9- As-tu quelque chose à ajouter ?

J’apprécie les fruits en sirop! (trop de Kammelott pardon) Et bien merci beaucoup pour cette interview et à toi personne qui me lira. N’oublies pas que ton ressenti est légitime et que tu n’es pas seul-e. N’aies pas peur de t’exprimer si tu le souhaites, on a tous quelque chose de fabuleux à apporter autour de nous.

Merci Shei pour tes réponses!

En coulisse

Comme promis pour fêter mes 200 abonné·e·s sur Twitter, j’y ai posté un extrait de mon prochain roman, Il a dit et quelques faits sur moi. Voici donc la troisième partie, un article « en coulisse ». Je vous souhaite une bonne lecture !

Voici donc mon bureau, envahit de papeterie, de livres et d’illustrations/tableaux.

  • J’adore les pin-up (en général), mais surtout celles de Kingdom Death (les deux images de droites). Mon mari m’a offert ces deux-là en figurines, mais il doit les assembler avant que je puisse les exposer sur mon bureau.
  • Le loup est un print de TutoDraw présent dans sa box de Noël 2018.
  • La naga est un print de Riikka Auvinen
  • Le Totoro, l’oeil et le corbeau sont des demandes que j’avais faite à la maman de mon mari.
  • Enfin, le paysage à la montage a été fait par une jeune artiste, Leila.
  • Le livre Inspirations de Natacha Birds est le seul que j’ai lu qui demeure sur mon bureau au lieu d’être rangé dans la bibliothèque. La raison est simple: en plus de retranscrire parfaitement l’univers poétique de cette artiste (que j’adore), ce bouquin m’a énormément remotivée lorsque j’avais perdu de ma motivation pour écrire et créer.

1- Salema ou la passion des pots. Oui, j’adore récupérer des pots en verre (peu importe la taille) et les décorer de mille et unes façons. Comme vous pouvez le constater, je me suis « un peu » laissée aller sur la quantité (7 sur la photo du haut. Les autres sont dans des tiroirs). Mon préféré est celui-ci, avec mer et coquillages. J’ai également fait quelques suspensions miniatures, que j’aime beaucoup. J’ai acheté du fil pour en créer adaptées à l’extérieur, mais je n’ai pas encore eu le temps de les fabriquer.

En parlant de contenant et de récup’, je fais aussi des boîtes à base de rouleaux de scotch vides. Je ne sais pas pourquoi, mais je les aime beaucoup, surtout comme vide poche ou rangements de bijoux. Je voulais d’ailleurs en proposer pour les intéressé·e·s, mais je réfléchis à un moyen de les emballer sans les abîmer.

2- J’ai aussi un soucis avec les carnets. Je les aime. Je les adore. Et il est si difficile de résister. Heureusement que je ne dispose pas d’un budget important … Mais que contiennent ceux destinés à mon blog et à l’écriture ?

Le carnet steampunk. Celui-ci est destiné à noter mes idées pour le blog, les avancées dans les séries d’articles (comme les interviews), les envois mais aussi quelques notes générales (tag pour mes romans, dates des salons du livre …).

Le petit carnet calligraphie. Il est celui que j’utilise le plus. Il contient toutes mes listes d’idées/éléments à utiliser un jour (noms et prénoms de personnages, lieux, animaux mythiques, légendes, plantes), des points de grammaire particuliers récupérés lorsque j’avais fait le projet Voltaire et tous mes prompts (vous savez, une ou deux phrases qui deviendront plus tard une histoire). Et des prompts, j’en ai imaginé beaucoup trop. Mais je ne peux pas m’en empêcher. L’avantage, c’est que j’aurais toujours sous la main une source d’inspiration.

Le gros cahier recouvert de washi tape. J’y note toutes mes recherches pour chaque roman (notamment pour mon roman steampunk en cours). Je m’en sers aussi pour tester des cartes, noter la chronologie des évènements d’un récit (pour ne pas me tromper …).

Et ces deux là sont mes bujo de 2019 (6 mois chacun). Leur diversité de couvertures correspond d’ailleurs très bien à mes goûts esthétiques très variés. Même si, selon les périodes, j’ai un peu de mal à les tenir à jour, ils me sont devenus nécessaire. Ils m’aident aussi à me motiver et à avancer dans mes projets/choses à faire. Comme je ne travaille plus, le danger de se laisser aller est grand. De plus, c’est amusant à préparer et à décorer. Je ne peux que le conseiller, surtout si vous avez une ou plusieurs maladies chroniques. C’est d’une grande aide.

3- Pour tous les outils que j’utilise sur l’ordi, c’est par ici.

4- Parfois, je n’écris pas à mon bureau, mais dans notre jardin. Evidemment, vu ma non résistance au soleil, c’est à l’ombre de notre arbre que j’écris. J’utilise donc ma (vieille) tablette et Evernote (car ma connection Wifi ne va pas jusque là-bas). Ensuite, je n’ai plus qu’à copier coller sur Writecontrol une fois retournée sur mon ordi.

5- Et puis parfois, j’écris dans un lieu public: devant/dans une chambre d’hôtel, au starbucks (si je suis seule) … Voilà pourquoi, surtout en week end ou en vacances, j’emporte toujours un carnet avec moi. Juste au cas où. Oui, encore un carnet. Enfin deux. Parce qu’il y a un cahier d’écriture pour l’extérieur ET un petit carnet de voyage pour noter les visites/anecdotes de chaque journée.

6- Et voici mon coin créatif, avec des tonnes de tiroirs et de toutes petites choses. J’ai aussi plusieurs carnets dédiés … 90% de mes fournitures sont des cadeaux/dons/récup’.

7-En coulisse, bien sûr, il y a tout mon traitement qui me permet de fonctionner plus ou moins, mon appareil à oxygène (que je fais souvent dans mon lit … Me permettant ainsi d’imaginer la suite de mes histoires), mes attèles/orthèses, ma chaise « gaming » où je suis bien installée, mes milliards de coussins, mon thé vert et mes playlists. Il y a aussi ma licorne que je peux écrabouiller quand je veux et des objets à mordre (de chez HopToys).

8- L’article aurait dû se terminer là, mais Môoooosieur Pogona gratte à sa vitre car j’allais l’oublier (il faut savoir qu’il s’agit d’un animal extrêmement narcissique. Il aime qu’on l’admire. Sauf quand il mange.). Anecdote d’ailleurs: si je joue sur ma tablette avec lui à côté, il se couche dessus. Si je dessine avec lui à côté, il va trouver un moyen de s’interposer.

Il cherche quoi faire …

En effet, en coulisse, juste à gauche de mon bureau, le grand terrarium de notre adorable dragon. Parfois, il essaie de voir ce que je suis entrain de faire et il gratte pour avoir de l’attention. D’autres fois, il s’est endormi et est beaucoup trop mignon. C’est donc de sa faute si je suis déconcentrée …

Et c’est donc ainsi, au milieu de tout ça, que naisse mes histoires et mes créations.

Encore merci à celles et ceux qui me lisent/suivent/adoptent mes illustrations et bijoux.

Prenez soin de vous et à bientôt !

Salema

Interview artiste n°2: Val’

Aujourd’hui, nous ne parlerons pas écriture mais plutôt art, avec un·e artiste, Val’. Iel a accepté de répondre à mes questions.

Ce dessin appartient à Val’

1- Bonjour Val’! Peux-tu te présenter en quelques phrases ?

Je suis Val’ , je suis un·e artiste non-binaire, c’est à dire que je ne me reconnaît pas plus dans un genre ou un autre, je suis aussi lesbienne,gros·se, handicapé·e depuis 3ans maintenant et neuroatypique (NA)

2- Peins-tu depuis longtemps ? Comment t’es venue cette passion ?

J’ai commencé avec le dessin, à la base je me suis mis-e à dessiner parce que la fille que ma mère gardait faisait toujours tout mieux que moi et un jour elle a dessiné, je l’ai imitée. Puis j’ai continué par ennuie ! J’étais en garde chez ma grand-mère et n’ayant rien à faire (on n’avait pas internet à l’époque !) et pas vraiment d’ami-es non plus, je me suis mis-e à reproduire un dessin, c’était Link du jeu Zelda. J’ai mis un temps fou avant de peindre, j’ai déjà mis un temps fou avant de créer mes propres dessins et de ne plus seulement les recopier. J’ai eu deux déclencheurs : le premier un coeur brisé qui m’a poussé à extérioriser ma souffrance dans l’art. Là j’ai réussi à créer des dessins vraiment originaux et à les peindre. Le second était quand j’ai ouvert mon blog sur le bien-être sexuel, je savais que je ne trouverais pas d’illustration inclusive, alors je les ai faites par moi-même.

3- Hormis l’aquarelle, utilises-tu d’autres techniques ?

Il m’arrive d’utiliser l’acrylique ou même la gouache mais c’est très rare et c’est pour des projets vraiment particuliers. Pour ma première expo par exemple c’était bcp de gouache, parce que j’avais besoin de quelque chose de râpeux qui accroche au papier, qui n’est pas fluide, pas simple à utiliser, faire glisser, pour représenter ma douleur et la difficulté de guérir de ma relation. Il faut aussi dire que mon travail est particulier. J’apprend tout en autodidacte du coup je n’ai pas les façons de faire officielles. Alors peut-être que je passe à côté de façons de faire plus simples ou plus jolies mais je n’arrive pas à apprendre autrement pour l’art. Je n’apprend qu’en créant moi-même.

4- Pratiques-tu d’autres sortes d’arts? (écriture, couture …)

J’écris, principalement des billets de blogs, que ce soit pour mes propres blog ou d’autres. (jesuisféministe, féministes plurielles etc.) et comme beaucoup de monde je crois, des ébauches de livres, cachées quelques part dans la mémoire du pc ! De manière générale je créais facilement, j’ai acquis l’âme d’artiste si l’on peut dire haha Je plaisante et ça fait un peu égo mais avoir pris confiance en moi m’a vraiment permis de devenir un-e artiste. De penser créativité, de ne plus me limiter. C’est assez étrange comme sensation et je ne veux pas rentrer dans le stéréotype de l’artiste mais je pense qu’être artiste, créer et faire découvrire son art c’est aussi une sensation propre à soi. Rien que se dire artiste c’est un travail, c’est une définition à accepter pour soi. Je fais aussi de la photo j’adore ça, c’est toujours magique de capturer un instant où tout s’est aligné pour un rendu qui parle. Quand je dis âme d’artiste c’est aussi parce que voir un truc, va me donner une idée ou alor je vais faire des trucs qui sont artistiques et pour moi c’est juste pas déco ! XD Par exemple j’adore récupéré les flyers es évènements culturels des villes dans lesquelles je vais, j’ai pris l’habitude de les agencer sur mes portes ou fenêtre. Ca fait un genre de collage poétique. Il y a des design incroyable d’artistes anonymes qui ont fait un flyer que tout le monde oubli, c’est un peu triste.

5- Quelles sont tes sources principales d’inspiration pour ton travail ?

Le militantisme ! Mes dessins sont la majorité militants, en fait mon art est militant que je le veuille ou non. Je suis une femme (socialement) qui créait, qui ouvre sa gueule, qui dessine des poils, des gros-ses, des personnes trans et lgbt+ Ce qui m’inspire c’est le désir de créer des représentations pour tou.te.s. Bien sûr il y a aussi le travail des autres. C’est important de pouvoir capter une idée et de la modeler sans la plagier, de l’inspiration quoi. C’est aussi pour ça que j’aime beaucoup aller dans des expos, des musées, galeries etc. Même si ça me plait pas, il y a toujours une démarche artistiques derrière, toujours au moins un détail qui va capter l’attention et plaire.

6- Pourrais-tu nous décrire ton univers?

C’est une question vraiment intéressante. Mon univers c’est la communauté lgbt+ haha Je n’y ai jamais vraiment réfléchi, on m’a déjà dit que j’avais un bel univers mais je ne le trouve pas construit, concret…je ne sais pas. C’est souvent un univers positif en tout cas, plein de couleurs et de sex appeal je dirais. Le sexe m’inspire aussi au final, je suis quelqu’un de très sexuel si on peut dire, j’aime le sexe et ça fait parti intégrante de moi et de mes relations. J’ai fais et je fais encore pas mal de prévention sur ce sujet, spécialiste malgré moi !

7- Est-ce important pour toi de participer à la diversité artistique avec tes œuvres ?

Oui énormément ! C’est tellement important la représentation. Et c’est un véritable travail sur soi que d’apprendre à le faire correctement. On nous enseigne des codes très néfastes au final. Déjà on met sur un piedestale les oeuvres dites classiques où on sublime la femme soi-disant, en tout cas on la rend mythologique et inaccessible. Ce n’est pas anodin la représentation de la femme dans l’art et la peinture, vraiment pas, et il faut se défaire de ça, d’un corps normé qui est censé être pur et artistiquement sur-exploité, comme seul canon qui vaille la peine. Il faut passer au dessus de ça, de cette pseudo sacralité, et étendre ses sujets. J’ai commencé en dessinant le stéréotype occidental de beauté : la femme blanche, valide, imberbe, aux proportions improbables. Il m’a fallu apprendre à dessiner des corps un peu flasque, un peu mou, plus gros, non blancs, avec des poils, pas forcément valides. Les vrais corps sont fascinants. Ce n’est pas comme dans les coupes anatomiques ou tout est parfaitement proportionné, parfois les mollet sont plus petits, plus trapus, les clavicules très grandes etc. Même les poseurs et poseuses pro ont en général un corps correspondant aux canons,. Dessinez vos ami-es et vous découvrirez une diversité incroyable. Ne serait-ce que les seins ! Et bien sûr mon chouchou du corps humain, les vulves. Si belles, si diversifiées, si passionnantes et si méprisées.

8- Peux-tu nous dire où commander/admirer tes créations ? Il est temps de faire ta pub. Vas-y, n’hésite pas !

Bien sûr ! J’ai un instagram pour mes dessins et un blog pour mes écrits. (bon en ce moment je trifouille pour pouvoir y mettre mes futurs articles sur la grossophobie et la neuroatypie donc c’est un peu en chantier !)

9- As-tu quelque chose à ajouter ?

Pas particulièrement, juste merci de m’avoir donné la parole =)

Merci à toi d’avoir répondu à mes questions. Vous pouvez lae retrouver sur Twitter: @ValQueerKnight .

À bientôt!

Interview auteur n°6: Avril Cara

1- Bonjour ! Pourrais-tu te présenter en quelques lignes ?

Bonjour Salema. Je constate que l’on commence directement avec LA question fatidique que tout le monde redoute ! Il est toujours délicat de parler de soi-même sans passer pour : a)Une personne sans conversation qui y répondra tel un modeste « ASV ? » datant de la période post-2000. b)Quelqu’un optant pour la description complète de son curriculum vitae avec échantillon d’urine à l’appui. c)Une réponse des plus conventionnelles qui permet de présenter notre personne le plus simplement possible, quitte à manquer d’originalité. Personnellement, je me contenterai d’un modeste « Avril Cara, trentenaire, et j’aime écrire des trucs*. Et accessoirement, j’adore regarder les étoiles et les champignons. ».

*Définition de « Truc » : dans le langage avrilien, se dit de toute histoire avec des personnages féminins un brin rêveurs, des arbres aux courbes pulpeuses, ou encore des astres qui s’illuminent au gré de leurs humeurs.

2- As-tu choisi de publier tes écrits sous ton vrai nom ou sous un pseudonyme? Peux-tu nous dire pourquoi?

C’est amusant que tu poses cette question, parce que le tout premier récit que j’ai osé publier en auto-édition était sous un nom d’auteur choisi à la va-vite. Avec le temps, j’ai pris conscience que ce choix n’était pas des plus judicieux pour une raison très simple : absolument personne ne savait le prononcer correctement (ou presque !). Des années plus tard, j’ai signé un contrat avec une maison d’édition pour un autre récit. J’ai pris de l’âge, de la maturité et ma plume aussi. Désormais, je ne suis plus seule derrière mes écrits, il y a également une équipe qui m’aide à rendre mon histoire la meilleure possible. Comme je suis passée de l’autopublication au contrat d’édition, il s’agissait à mes yeux du moment le plus opportun pour faire « peau neuve ». J’ai évolué et mon nom de plume aussi. Et le bonus final : j’ai enfin choisi un pseudonyme qui se prononce et se mémorise facilement !

3- Quand as-tu commencé à écrire ? Tu as testé l’auto-édition et les maisons d’édition. Comment choisis-tu ta méthode de publication lorsque tu écris une nouvelle oeuvre?

D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours écrit. Je crois que tout a commencé le jour où j’ai aperçu quelqu’un rédiger sur un journal intime. Cette personne m’a donné envie de faire la même chose alors que j’avais déjà bien des difficultés à écrire mon nom correctement. Rapidement, je suis passée des « Aujourd’hui, Camille m’a embêtée pendant la récré » à des phrases un poil plus évoluées avec des histoires de fantôme et autres créatures fantastiques sorties tout droit de mon imagination. Le comble dans tout ça ? Ma famille n’a jamais cru que ces histoires étaient de moi ! Pour eux, je réécrivais avec mes mots d’enfant un dessin animé vu à la télé ou un conte lu dans un livre. Concernant mes méthodes d’éditions et comme dit plus haut, j’ai opté une première fois pour l’autopublication. Tout comme mon premier nom d’auteur, je l’ai fait sur un coup de tête. Plutôt habituée des manuscrits qui traînent dans les tiroirs ou dans un dossier oublié de mon ordinateur, je me suis dit simplement « Si tu ne le balances pas tout de suite sur Amazon, tu vas l’abandonner, l’oublier, et peut-être même le supprimer par mégarde… Et puis de toute façon, qui te lira ? Absolument personne, voyons ! ». Sauf qu’on m’a lue. Et que j’ai eu des retours… Je n’avais absolument pas prévu ça, et encore moins que certaines personnes apprécient mon histoire. Après, mon premier roman n’est pas exempt de défaut, loin de là… La publication « sur un coup de tête sans y croire » n’a pas eu que du bon. Des années plus tard, j’ai repéré un appel à texte d’une maison d’édition que j’apprécie. En secret, je fantasmais sans y croire à l’idée qu’elle puisse m’éditer un jour. Sur un coup de tête (encore une fois…), j’ai rédigé une histoire dans un genre auquel je n’avais encore jamais touché. Parce que même après toutes ces années, je ne croyais pas plus en moi qu’au premier jour. Et trois mois plus tard, j’ai eu l’immense surprise de recevoir un contrat pour ma participation. Moi. Celle qui conserve de trop nombreux récits abandonnés dans un tiroir ou dans un dossier. Même aujourd’hui, il m’arrive encore d’en douter !

4- Comment décrirais-tu ton univers ? As-tu des sources d’inspiration privilégiées ?

Difficile de résumer mon univers en quelques lignes sans perdre du monde en route… Avant tout, j’aime me laisser bercer par mes propres émotions. Nous avons tous vécu bien des choses au cours de nos vies. Des événements joyeux, d’autres tristes. Parfois, certains nous donnent le sentiment d’être les rois et les reines de l’univers alors que quelques instants plus tard, on se retrouve au fond du gouffre, creusant autant que possible afin de disparaître de la surface du monde. Ces émotions brutes sont celles qui m’animent. Et c’est celles-ci que je souhaite transmettre. Combien de fois m’a-t-on reproché d’avoir l’esprit ailleurs ou d’être trop rêveuse ? Je dis souvent que j’ai la tête dans les étoiles et ce n’est pas si loin de la réalité. Allongé dans l’herbe sous le ciel obscur à contempler les merveilles du monde, c’est bel et bien ce que je préfère. Je puise mes inspirations dans les silences et la solitude, également. Un simple orage à travers la fenêtre est pour moi la meilleure des compagnies littéraires. La pluie chantonne et le vent me susurre mille et un secrets dont je suis l’unique détentrice. Libre à moi de vous les partager… Ce que je fais, mais seulement parfois.

5- Ta nouvelle en cours de publication est du SF lesbien. Peux-tu nous présenter cette histoire ?

Bien entendu ! Alors, nous sommes au XXIIIe siècle et un vaisseau quitte la Terre pour rejoindre une base spatiale lointaine. Le couple de l’histoire, l’une amoureuse comme au premier jour et la seconde, bien plus carriériste que romantique, appartient à l’équipe et participe à cette migration. Mais cela va sans dire que les choses ne se dérouleront pas comme prévu… Le seul détail supplémentaire que je puisse mentionner, c’est qu’en plus d’être de la science-fiction, ma nouvelle est du genre Planet Opera. Avec cette histoire, j’ai souhaité m’éloigner du cliché habituel allant de la rencontre à l’amour naissant. Parfois, la routine s’installe et il devient difficile de s’aimer comme au premier jour. Ici, nos deux protagonistes sont en couple depuis plusieurs années. De plus, chaque chapitre a un narrateur interne différent. Parfois l’une, parfois l’autre. Et on prend conscience d’une vérité universelle : même avec toute l’affection que peuvent ressentir deux personnes l’une pour l’autre, il arrive dans certains cas qu’un fossé invisible se creuse entre elles.

6- Ton 1er roman auto-publié s’intitulait « Quand Léa rime avec Alexia ». De quoi s’agit-il?

Alors là, on s’attaque à une romance saphique contemporaine ! Exit le monde de l’imaginaire et place à l’émotion brute qu’est « la peur » ! Et quand je parle de peur, j’aborde celle qui paralyse, qui nous empêche de faire ce que l’on veut de notre vie. Comme quitter une personne qui nous maltraite, par exemple. « Quand Léa rime avec Alexia », c’est l’histoire d’une jeune femme en couple avec un homme. Il la terrifie et la malmène au point qu’elle n’a plus aucune vie sociale. Et même sortir de son appartement est une lutte qu’elle ne réussit à endurer que pour aller chez son psychiatre une fois par semaine. Mais le hasard lui apportera une certaine Alexia sur son chemin et pour ne pas changer… Il va se passer « des trucs » Avec cet ouvrage, j’ai souhaité parler de deux sujets qui me tiennent à cœur. Le premier, c’est celui de la phobie sociale et agoraphobie. Avec ces deux symptômes, il suit très souvent celui de la dépression et du manque de confiance en soi. Des handicaps invisibles qui provoquent dans la majorité des cas l’incompréhension auprès de l’entourage ou des gens en général. Dans notre société actuelle, être atteint de ces maladies est une preuve de lâcheté là où il suffit de se « remuer les fesses » pour s’en sortir. Et les envies morbides qui vont parfois avec, elles sont tabou. Dans « Quand Léa rime avec Alexia », j’ai souhaité parler de toutes ces émotions sans filtre. Le second sujet que j’aborde, c’est celui de la maltraitance conjugale. Très souvent encore, on accuse les victimes (qui ne sont pas exclusivement des femmes, ne l’oublions pas !) de rester auprès d’un partenaire toxique. Il se dit parfois que ses victimes n’ont pas assez souffert. Qu’elles se complaisent dans ces relations. Mais à maintes reprises, les personnes qui sont dans le jugement n’ont jamais rien vécu de ce genre. La maltraitance, qu’elle soit physique, psychique ou émotionnelle est un mal terrible. Et il faut en parler. Que ça soit à travers des reportages, des biographies ou des romans. C’est un phénomène qui tue, parfois sous le coup de la colère, parfois à petit feu. À ma façon, j’ai voulu porter ma pierre à l’édifice. Et même si je n’arrive à sensibiliser qu’une seule personne sur le sujet, j’aurai accompli mon souhait.

7- As-tu des méthodes préférées d’écriture ou laisses-tu tes personnages fabriquer l’histoire? Quels outils aimes-tu utiliser?

Très honnêtement, je mentirai si j’affirmai avoir une méthode infaillible d’écriture… J’ai essayé d’entamer des histoires sans le moindre plan ni fiche de personnage pour finalement me retrouver avec des post-it un peu partout autour de mon bureau. J’ai ensuite testé la méthode « flocon de neige » pour dévier drastiquement en cours de route, à croire que mon GPS avait effectué une mise à jour un brin foireuse… Malgré toute ma bonne volonté, je pense être une très mauvaise élève lorsqu’il s’agit de suivre des indications scénaristiques précises. Tôt ou tard, mes personnages finissent toujours par prendre vie et par me faire un bras d’honneur avant de prendre les rênes de mon récit… Le seul qui reste relativement docile à mes côtés, c’est Word… Lui au moins, il fait ce que je lui demande. Mais ne va pas lui répéter, il serait fichu de me laisser en plan à son tour…

8- La diversité littéraire est-elle importante pour toi ? Aimes-tu y participer à travers tes écrits ? Si oui, de quelles façons?

Comme je pense l’avoir laissé transparaître avec ma romance saphique, j’aime traiter de sujets qu’on n’aborde pas forcément avec mamie au coin du feu… Le handicap invisible en était un, mais il y a aussi les rapports entre femmes. À notre époque actuelle, l’homosexualité n’est plus un délit (du moins, plus en France…) mais de là à dire qu’elle est commune, nous en sommes malheureusement loin. Nous serons tous d’accord pour dire que l’homophobie est encore présente sur les réseaux sociaux comme dans la rue. À mes yeux, l’un des moyens pour banaliser notre orientation sentimentale ou sexuelle, c’est d’en parler le plus simplement possible. Le terme « lesbienne » ne devrait pas être censuré sur internet. Ce n’est ni un gros mot ni une incitation à visionner des images ou vidéos pour les plus de 18 ans. Si je peux participer modestement à la représentation LGBTQ+ dans la culture en présentant des personnages réalistes et ordinaires, alors je serai fière d’y contribuer.

9- As-tu d’autres projets en cours ? Pourrais-tu nous en dire quelques mots?

Je t’avoue que cette question tombe bien, car j’ai terminé récemment le premier jet d’un nouveau roman ! Il me reste bien des corrections à apporter… Mais pour toi, je veux bien t’en parler un peu ! Dans ce récit, on se trouve à Paris à la fin du XIXe siècle. À cause des difficultés de la vie, mon héroïne se retrouve embauchée dans une luxueuse maison close. Par conséquent, elle découvre un nouveau monde féminin, fait d’amitié et d’inimitié, de conflit et de jalousie. Je peux difficilement en dire plus pour le moment, mais je compte proposer ce roman à ma maison d’édition qui ne publie que des histoires « FF », ce qui en dit long sur son genre. Mais contrairement à ce qu’on pourrait croire, il ne s’agira en aucun cas d’une histoire érotique, malgré l’univers de la prostitution dans lequel on baigne. Ici, j’ai souhaité aborder ce sujet tel qu’il était à l’époque de nos arrières grands-parents. J’ai puisé mes ressources dans de nombreux ouvrages afin de me rapprocher le plus possible de la vie des prostituées de la Belle Époque. Et finalement, il n’y avait pas que le sexe et les clients dans leur quotidien, mais tout un tas de choses que vous pourrez découvrir à votre tour !

10- Où peut-on te lire ? C’est l’instant pub! N’hésite pas!

Et bien pour le moment… Nulle part ! On pourrait croire à une blague, mais non J’ai retiré mon premier roman « Quand Léa rime avec Alexia » de la vente il y a plusieurs mois afin de le retravailler intégralement. Des scènes vont disparaître, d’autres ajoutées. Les personnages seront remaniés également et comme je l’ai mentionné plus tôt, ma plume a changé. Ce que j’espère, c’est séduire de nouveaux lecteurs avec cette histoire, mais que les anciens puissent tout autant la redécouvrir et avec plaisir ! Quant à ma nouvelle SF, il faut plutôt poser la question à ma maison d’édition Reines de Cœur, car c’est elle qui a mon manuscrit entre les mains !

11- As-tu quelque chose à ajouter ?

Difficile d’ajouter quelque chose quand on a l’impression d’avoir parlé pendant des heures entières ! Cependant, vous pouvez encore me retrouver sur Twitter et sur ma page Facebook. Mais je serai un peu moins bavarde, promis !

Merci beaucoup d’avoir répondu à mes questions. N’hésitez pas à retrouver Avril Cara sur les réseaux sociaux!

Interview auteur n°5 : Rui Chan

Aujourd’hui, une nouvelle autrice, aux œuvres multiples, a accepté de répondre à mes questions.

La couverture appartient à l’autrice.

1- Bonjour Rui Chan! Pourrais-tu te présenter en quelques lignes ?

Bonjour. Je suis une auteur de 36 ans, métisse et bisexuelle. J’aime des genres variés et j’ai des projets très divers mais si je devais trouver un point commun à la plupart de mes œuvres, c’est la bisexualité en filigrane ou au cœur des textes. À la vie je suis formatrice indépendante et maman de deux petits monstres, donc j’ai toujours de quoi m’occuper ! Côté moins fun, je suis en rupture familiale totale depuis plusieurs années, ce qui m’a amené à beaucoup réfléchir à ma nature très « entre deux ». Fonder ma propre famille a marqué le début de ce processus de questionnement sur moi-même et de doute, et au final je suis reconnaissante car la vie m’a donné la chance de me reconstruire et de faire de superbes rencontres.

2- As-tu choisi de publier tes écrits sous ton vrai nom ou sous un pseudonyme? Peux-tu nous dire pourquoi?

Il s’agit d’un pseudonyme. D’une part, je souhaite protéger ma vie privée et, un peu comme les Daft Punk, je préfère garder ma personne en retrait au profit de mes créations. De plus, comme j’ai vécu une crise identitaire suite à ma rupture familiale, j’ai un rapport particulier à mon « vrai » nom maintenant. Pour ce qui est de Rui Chan, il s’agit d’un pseudo que j’utilise depuis que je suis sur la toile (une vingtaine d’années donc) et auquel je m’identifie. Au début, je l’écrivais en minuscules et en un seul mot (logique de pseudo de l’époque…) et j’ai fait la transition vers cette version fin 2018. Pour la petite anecdote, le hasard a voulu que mon nom d’épouse commencé par Chan aussi. Quant à Rui, ça vient de la sœur aînée dans Cat’s Eye, mon premier crush (Je devais avoir 3-4 ans… XD )

3- Quand as-tu commencé à écrire ? Peux-tu nous dire pourquoi tu as fait le choix de l’auto-édition ?

J’ai de vieux cahiers avec des histoires que j’ai créé vers 8 ans. J’ai toujours adoré inventer des histoires. Enfant, mes jeux impliquaient des scénarios complexes et suivis qui ont évolué jusqu’à ce que j’arrête de jouer. C’était farfelu et ça partait dans tous les sens, un peu comme un RPG dont j’incarnais tous les persos à tour de rôle… Bref, aussi loin que je me souvienne, j’ai écrit ! Quand j’ai décidé en 2014 de m’auto-publier, c’était surtout par manque d’éditeurs LGBT. Plus précisément, je trouvais que la bisexualité n’avait pas sa place. Même dans le milieu, être bi était assez mal perçu. Depuis, ça s’est amélioré, fort heureusement ! Mais je suis aussi éprise de liberté. J’ai eu des contrats d’édition ; ils se sont passés sans drame mais ne m’ont pas donné envie de poursuivre dans cette voie, tout simplement.

4- Comment décrirais-tu ton univers ? As-tu des sources d’inspiration privilégiées ?

J’ai des pôles d’intérêt divers : littérature bien sûr, du XIXe siècle et contemporaine surtout, en anglais ou en français ; manga et animé, jeux vidéo et culture geek au sens large ; cinéma ; séries ; musique ; les contes et kamishibai ; la mythologie ; le karaoke ; la culture LGBT aussi bien sûr, et j’en passe… Tout peut devenir une source d’inspiration à mon sens, car nous sommes le fruit de nos expériences.

5- En plus de tes 8 livres déjà parus, ta nouvelle, Nous nous sommes manquées, est sorti ce dimanche (le 2 juin). De quoi s’agit-il ? Quels thèmes y abordes-tu?

Il s’agit en fait d’une réédition enrichie d’une nouvelle qui était parue dans un recueil collectif à compte d’éditeur. J’ai voulu parlé d’une époque pas si ancienne où l’homosexualité était encore illégale. Comme c’est avant tout une romance F/F, ce fond reste en filigrane mais pose bien des problèmes aux protagonistes ! Parmi les thèmes abordés, il y a aussi le regard des autres et l’acceptation de soi notamment, ainsi que le deuil. Tout ça sur un fond plus léger de romance, d’années 80 et un soupçon de tir à l’arc.

6- As-tu des méthodes préférées d’écriture ou laisses-tu tes personnages fabriquer l’histoire? Quels outils aimes-tu utiliser?

Pour ma novella Les Yeux noirs, les personnages ont pris le contrôle en cours de route. Il y a notamment un personnage qui devait être agaçant et à qui j’ai donné mon prénom pour ne heurter personne ; grave erreur, elle n’en a fait qu’à sa tête (comme moi donc…) et ça a changé toute l’histoire. Plus sérieusement, j’ai écrit cette novella comme une mini série sur mon premier blog. J’avais une idée de départ et d’arrivée mais pas de vrai plan ; c’est pour ça que j’ai changé de direction. Maintenant je planifie énormément avant d’écrire, puis j’étoffe les fiches personnages et j’adapte l’intrigue au fur et à mesure pour que le tout reste cohérent. Je suis assez control freak donc je préfère travailler ainsi, mais c’est une question de personnalité. ^^

7- La diversité littéraire est-elle importante pour toi ? Aimes-tu y participer à travers tes écrits ? Si oui, de quelles façons?

Déjà ça peut paraître bête, mais j’écris dans des tas de genres à la base. J’ai un faible pour l’érotisme (tout en finesse) car c’est un exercice de style pour moi : les mille et une façons de décrire la sexualité sans vulgarité et avec symbolisme. J’avoue que ça m’amuse beaucoup. Et naturellement la romance a suivi, car tout un roman érotique c’est plus compliqué (même si c’est en projet aussi…). J’ai aussi eu une phase sombre et gothique avec des récits empreints de mal-être. C’était l’expression de mes propres problèmes identitaires je pense, car ce n’est plus un style qui ressort chez moi. Bref, du sexe et du sang… Ce qui ne m’empêche pas de créer aussi des histoires pour enfants ! Mais il y a aussi des genres où je ne pense pas me sentir à l’aise un jour, notamment le polar. Quant à mettre de la diversité dans les textes, je pense le faire plus ou moins consciemment depuis le début. Ça peut sembler stupide, mais petite, ça coulait de source pour moi, la diversité : dans ma famille, il y avait des blancs, des noirs et des métis. C’était ma norme. La première fois que j’ai subi du racisme, je n’ai même pas compris en fait… Pour moi, être noire n’était pas une insulte, et j’ai pris le « sale » au pied de la lettre. Et du coup j’ai répondu un truc sur ma douche du matin… Encore aujourd’hui, je n’identifie pas toujours le racisme quand il est dirigé contre moi. Je trouve ça débile car je suis métisse, donc aussi blanche que noire (un peu plus blanche même sur le plan purement génétique). Du coup je comprends qu’on veuille plus de persos racisés quand on est stigmatisé comme ça. Mais je n’en fais pas mon étendard car nous sommes tellement plus que ça. Pour l’homophobie, c’est un peu différent car on en souffre même au sein des familles où l’on devrait pourtant se sentir en sécurité. Loin de moi l’idée de dire qu’un combat est plus important qu’un autre, c’est juste ce qui m’a le plus marquée qui ressort.

8- D’après ton site, tu as 3 autres projets en cours. Dans quel style s’inscrivent-ils ? As-tu déjà des dates de sorties en tête ? Tu peux nous les présenter rapidement si tu le souhaites.

S’ils sont sur le site, c’est que j’ai déjà bien avancé ! À une exception près (Le Petit Chaperon noir, qui devait être mon premier roman, est devenu une longue saga…), la date est fixée : le 31 juillet pour le recueil de poésie de jeunesse Éveils, le 6 octobre pour le recueil Mainichi no haiku ~ Haïkus du quotidien. En décembre, je prévois aussi une seconde édition des Contes de fées cruel(le)s avec plus de contenu et notamment plus de diversité (LGBT power !) justement ! Sinon je travaille actuellement sur mon premier roman qui a une jeune femme bisexuelle pour héroïne et aborde notamment la parentalité. Mais chut, j’en dirai plus vers l’automne. Et j’ai des dizaines de projets en cours en fait ! Une saga fantasy, un roman érotique, un roman dramatique, une série de nouvelles érotiques et science-fiction, des recueils de nouvelles… Sans compter la traduction de tout ça en anglais à un moment donné. Bref, j’ai de la matière pour un moment !

9- Où peut-on te lire ? C’est l’instant pub! N’hésite pas!

Je poste des extraits de mes œuvres sur mon site. Mes ebooks sont tous disponible sur Kindle (Amazon donc), et les recueils et romans (enfin novella pour le moment) ont aussi une version papier. Je partage un haïku par semaine sur les réseaux sociaux (Twitter, Instagram et Facebook). Enfin j’ai des fanfic en stock, et je pense les poster en accès libre sur mon site et pourquoi pas sur Wattpad, un jour… J’ai encore tellement de choses dans des cartons (magie des déménagements…) que je préfère rester vague, aha…

10- As-tu quelque chose à ajouter ?

Merci Salema pour cette interview et pour donner la parole à ceux qui sont moins visibles. Et merci à tous ceux qui l’ont lue aussi, je sais que je me suis un peu étendue par moments…

Un grand merci pour tes réponses. Vous pouvez retrouver Rui Chan sur Twitter : @ruichanswriting

Avis lecture autoédition n°1 : Lux in Tenebris

Je n’avais pas prévu d’entamer ce genre d’article maintenant (mon avis lecture d’oeuvres en autoédition) et encore moins d’en publier un aujourd’hui. Toutefois, je viens d’achever la lecture de Lux in Tenebris d’Amy Mackenzie et je devais vous donner mon avis.

#avis #lecture #roman #fantastique #autoedition

Déjà, je trouvais la lecture super chouette et le résumé a su m’intriguer. Je ne savais pas à quoi m’attendre mais je me suis laissée tenter malgré tout … Et qu’est-ce que j’ai bien fait!

Moi qui ne mets jamais de titre à mes chapitres, ici, j’ai adoré leur présence (et certains m’ont fait rire). Ils étaient là, discrets mais bien présent, m’invitant à découvrir ce qu’il pouvait bien se cacher dans les pages suivantes.

Je lis rarement des histoires avec des points de vue changeant, de peur, parfois, de me perdre ou que cela nuise à ma concentration et donc à mon implication dans l’histoire. Ici, j’ai découvert que, lorsque c’est bien fait, c’est très agréable à lire. Le changement de narrateur est extrêmement clair et permet au cerveau de savoir immédiatement qui parle. Cela a également eu un effet bénéfique sur la lecture, qui n’en est que plus rythmée. On n’a pas le temps de s’ennuyer. Jamais. Et c’est tellement appréciable.

Les chapitres sont nombreux, mais pour la plupart assez court (bon, et je lis vite aussi) … Ce qui fait que ce récit vous contamine avec le syndrome du dernier chapitre. Vous savez, ce syndrome qui fait que vous êtes incapable de vous arrêter malgré l’heure qui passe … Ce syndrome si caractéristique des très bons romans. Non, parce que ne vous méprenez pas: devant une histoire juste sympa voire que je n’apprécie pas, je n’ai absolument aucun mal à résister.

Et maintenant, l’histoire en elle-même. Déjà, on s’attache facilement aux personnages et à leurs caractères bien distinct. Chacun, à leur manière, a ce petit plus, qui fait que l’on apprécie de lire son point de vue et d’en découvrir plus à son propos. Au début de ma lecture, je me disais « tiens, ça a l’air intéressant, mais je ne comprends pas comment l’intrigue pourra tenir en autant de page. » Puis je me suis laissée absorber par le récit et j’ai compris. Aucune phrase n’est en trop. L’intrigue, qui semble simple au tout début, ne l’est absolument pas, bien au contraire. Plus on avance dans les pages, plus on découvre des éléments auxquels on ne s’attendait pas. Enfin, la présence de quelques illustrations nous plongent encore plus dans le monde de ce livre, si étrange et fascinant.

Du début à la fin, les personnages nous transportent dans un récit bien plus complexe qu’il n’y paraît. L’écriture est agréable à lire et le tout donne un mélange captivant.

Si vous en doutiez, j’ai littéralement adoré ce roman et je ne peux que vous inviter à l’acheter. De mon côté, je n’hésiterai pas à lire un prochain écrit de cette autrice.

Vous pouvez d’ailleurs la retrouver sur son blog et sur Twitter @MackenzieAmy2.

Prenez soin de vous et à bientôt !

Salema