Ce mois-ci, dans la catégorie « astuces, projets et conseils », je vais vous parler du bullet journal (ou bujo). Le principe est la création d’une méthode d’organisation avec juste un cahier et un stylo. Le but étant de tout avoir regroupé au même endroit, pour se faciliter la vie.
Cette année, j’en ai eu deux: celui avec les licornes, de janvier à juillet et l’autre (beau cadeau de mon mari), d’août à décembre (+ prévisions pour 2020).

Généralement, bujo rime avec moment créatif, car c’est à vous de décorer vos pages et créer vos catégories. Toutefois, n’ayez crainte! Si vous manquez de temps et/ou d’envie, des tas de ressources gratuites sont disponibles sur internet, à directement télécharger au format A5 (comme, par exemple, la présentation du mois, ci dessous. Il ne me restait plus qu’à colorier).

La décoration c’est bien gentil, mais ce n’est pas le plus utile. Nous arrivons donc à la partie la plus intéressante: que dois ou peu contenir votre bullet journal ?
1- La première double page sert généralement de vue globale sur votre mois. Pour ma part, j’y note:
- un mini calendrier mensuel, où je coche les jours avec des RDVs
- les fêtes et les anniversaires
- les légumes et fruits du mois
- ce que je dois impérativement faire (courrier à rédiger, RDVs à prendre …)
- ce que je veux voir (sortie d’une nouvelle saison d’une série par exemple)
- ma liste de lecture du mois. Ça me permet de ne pas me perdre dans ma PAL et de mieux alterner entre AE et ME.
- ce que je dois acheter en priorité.

J’enchaîne ensuite avec la partie « agenda », car cela me semblait le plus logique. Ici, chaque jour est détaillé. J’y note:
- l’heure de mes RDVs
- sur quel récit ou article du blog je travaille (ça me permet de répartir correctement mon temps entre tous mes projets)
- si une livraison est attendue
- si je dois faire une tâche particulière (course, poste, compte, envoyer un mail …)
- si je prévois de faire une longue session de jeu ou de lecture.
Cela peut paraître étrange de se donner une organisation lorsqu’on ne travaille plus … Mais, justement, c’est nécessaire. En tant que malade chronique, se laisser aller et ne plus rien faire est une vile tentation, surtout pendant une période de crise. Et tomber dans cette spirale (surtout si vous êtes jeune) est néfaste, aussi bien pour la santé que pour le mental.
Chaque soir, savoir que j’ai des choses de prévue pour le lendemain est pour moi très bon psychologiquement mais aussi une grosse motivation. Mon bujo est une aide très précieuse pour moi.
Petit conseil: si possible, ne prévoyait pas trop de tâches pour une même journée, afin d’éviter la déception de ne pas avoir atteint un objectif trop élevé.

Après l’agenda, vient le planning des repas. Chaque jour, je note ce que je mange à chaque repas. Ce n’est absolument pas une obsession, mais, étant donné mes pathologies, j’ai besoin de savoir quels apports j’ai eu dans la journée et si c’est un bon ou un mauvais mois. En cas d’allergie, c’est une bonne façon d’investiguer. Pour la plupart des personnes, il s’agit plus d’une façon de prévoir les repas.
À la fin, j’ajoute une liste de ce que je souhaiterais pouvoir cuisiner pendant le mois (pas plus de deux ou trois choses, histoire de ne pas être déçue si je n’y parviens pas).
Après toute cette partie agenda, je passe à la partie organisation détaillée. Je fonctionne sur le modèle une catégorie = une page. Ce que j’utilise:
- mon traitement: ai-je bien tout pris? Ai-je pensé à ma séance d’oxygène? Ai-je dû prendre des médicaments supplémentaires ?
- hydratation: cela me permet de savoir, au jour le jour, si j’ai bu suffisamment et quel type de boisson.Cela n’est utile que si vous avez des médicaments qui requièrent une bonne hydratation / des problèmes pour vous hydrater convenablement / que vous oubliez de boire (si, si …)
- symptômes et constantes: je note seulement les jours de crises/de sévère hypotension/ les symptômes anormaux. Cela me permet d’avoir une trace pour un futur RDV médical, qui parfois sont des mois plus tard.
- sommeil: avant je notais mes heures de lever et de coucher, puis je me suis rendue compte de l’inutilité de la chose (enfin, dans mon cas. C’est trop aléatoire et anarchique)
- ménage et jardin: cela a une fonction de mémo pour compenser ma mémoire. Je note quand l’aspirateur a été passé par exemple ou quand j’ai planté un certain type de graines. J’écris aussi ce qui n’a pas poussé.
- notre animal: sert à me rappeler quel jour je lui ai donné ses insectes, sa souris et son bain. Et aussi quel jour il a fait caca (oui, ce n’est pas glamour, mais nécessaire ^^)
- le budget: je fais mes compte au début du mois puis je note combien il me reste à dépenser.
- histoires: je note l’avancée de mes romans, que ce soit au niveau de l’écriture ou des corrections.
- créations et dessins: progression de mes illustrations, commande de mes proches
- blogs et réseaux: prévisions, idées, articles
- notes : tout ce qui peut me passer par la tête / choses importantes du mois/mes envies
Je n’ai pas fait la page classique du « mood tracker » où le principe est de colorier les cases en fonction du ressenti du jour. Pour un malade chronique, c’est plus déprimant qu’autre chose en vérité. Je n’ai pas non plus fait de tracker pour le sport … Pour une raison évidente.
Après, selon votre métier et votre mode de vie, différentes catégories peuvent vous être utile. C’est à vous de décider ! Pour ma part, j’ai mis presque un an (donc la version 2018 était un gros test) à trouver ce dont j’avais besoin.
Pour finir, une question que l’on m’a pas mal posé: comment tenir à jour son bujo et ne pas l’abandonner au bout de deux jours?
En voilà une excellente question! Je dois vous avouer, qu’au début, ça a été assez aléatoire. Il est arrivé que j’abandonne pendant un mois aussi. Mais à force, j’arrive (presque toujours), à m’en servir correctement. Voici donc quelques astuces qui ont fonctionné pour moi:
- prendre un carnet qui vous plaît énormément. Cela vous donnera envie de l’ouvrir.
- le garder dans votre champ de vision (à côté de l’ordinateur, sur votre bureau …)
- ne plus utiliser de post-it et tout noter à l’intérieur. À force de devoir l’ouvrir, cela deviendra un réflexe.
- rendez l’intérieur attractif et amusant. Par exemple, l’an passé, j’avais dessiné un calendrier de l’Avent à colorier. Ça me donnait une raison de plus de l’ouvrir.
Et vous, vous avez un bullet journal?
Prenez soin de vous et à bientôt.
Salema