Interview auteur n°7: Aïdan

#auteur  #wattpad #diversité #interview

1-Bonjour ! Pourrais-tu te présenter en quelques lignes ?

Salut, moi, c’est Aïdan. Je suis un auteur débutant qui vient d’avoir 20 ans. J’écris des nouvelles et des romans réalistes sur Wattpad et je suis un grand passionné d’écriture et de musique. Je ne sais pas trop quoi dire, je suis un gars qu’on a qualifié de sympa et borné. On m’a aussi dit que j’étais mystérieux et j’ai trouvé ça plutôt marrant. J’adore échanger, partager, alors si vous me suivez sur les réseaux sociaux, vous verrez que je poste pas mal de citations d’histoires que j’aime, que je retweet pas mal de liens d’auteurices et que je réponds à beaucoup de threads et de tags. En bref je suis un sale gosse passionné par les mots et les notes de musique qui recherche des émotions fortes dans la lecture et qui ne vit que pour apprendre et découvrir.

2- As-tu choisi de publier tes écrits sous ton vrai nom ou sous un pseudonyme ? Peux-tu nous dire pourquoi ?

Je publie mes écrits sous un pseudonyme. Je le fais pour garder l’anonymat, parce qu’il y a certaines parties de ma personnalité qui pourraient primer sur ce que je fais et me faire perdre des chances d’être lu. En fait, je pourrais être discriminé si les gens savaient certaines choses à mon propos et j’ai pas envie de ça. J’ai pas envie qu’on me voit comme « l’auteur qui est comme ça » je veux pas qu’on me connaisse pour qui je suis, je veux qu’on se rappelle de moi pour ce que j’écris. Peut-être qu’un jour j’utiliserais mon vrai nom et j’aurais envie de me dévoiler aux gens, mais pour l’instant, j’ai bien assez des discriminations que je subis au quotidien. Je préfère garder ma petite bulle bienveillante où on se concentre seulement sur mes écrits et sur rien d’autre. Ça fait du bien en fait, de pouvoir présenter un texte à quelqu’un sans que cette personne n’ait d’a priori sur moi avant. Comme ça on juge mes mots, pas moi.

3-Quand as-tu commencé à écrire ? As-tu déjà testé l’auto-édition ou les maisons d’édition ? Si non, quelles méthodes préfèrerais-tu ? Pourquoi ? Si oui, pourrais-tu nous expliquer ton choix ?

J’écris depuis que je suis tout petit. Ma toute première histoire doit dater de mes sept ans et demi, un truc comme ça. Mais j’ai réellement su que c’était ce que je voulais vraiment faire de ma vie à mes treize ans, c’est d’ailleurs à cet âge que j’ai écrit mon premier roman. Je n’ai testé aucune des deux façons d’être édité. L’auto-édition m’effraie un peu, parce qu’il faudrait que je fasse tout tout seul sans en avoir les compétences et qu’en prime, j’aie une petite communauté pour pouvoir vendre quelques livres, ce qui n’est pas le cas. Et les maisons d’édition, là, c’est juste une question de confiance en mon travail. Je n’envoie pas de manuscrit parce que je pense que je n’ai aucun talent et que ce serait une perte de temps pour les maisons d’édition. Mais du coup, si un jour je devrais être édité, je pense que je me tournerais plutôt vers une maison d’édition parce que c’est plus rassurant pour moi. J’aurais vraiment trop peur de pas faire les choses correctement si je m’auto-éditais.

4-Comment décrirais-tu ton univers ? As-tu des sources d’inspiration privilégiées ?

Mon univers ? Hum… je ne sais pas trop. Le premier mot qui me vient c’est « réaliste ». Je n’écris que du réalisme. Après ça peut aller de la romance à l’action en passant par les drames… je crois que j’aimerais tenter plein de genres différents, mais ces trois là sont mes trois genres de prédilection. D’ailleurs, mon roman en cours mêle un peu les trois. Ah, oui, carrément. Ma source d’inspiration principale, c’est la musique. Comme je l’ai dit plus haut, je suis passionné d’écriture, mais également de musique. Je ne peux pas écrire si je n’en ai pas et je ne passe jamais une journée sans, c’est impossible. J’écoute plein de choses différentes et je suis preneur de toutes nouveautés, du coup, en découvrant de nouveaux morceaux, je m’ouvre à des univers que je ne connaissais pas forcément et j’écoute des histoires qui peuvent me parler ou m’inspirer. Parce que oui, je pense qu’une chanson, c’est une mini histoire, quand il y a des paroles. Je prête énormément d’importance aux paroles des morceaux que j’écoute et bien souvent, j’imagine ce que l’interprète me raconte dans ma petite tête. L’une de mes nouvelles est née comme ça. J’ai écouté une musique et ce que j’en ai imaginé m’a donné envie d’en faire un petit quelque chose. Alors, bien sûr, je ne m’inspire pas que de la musique. Je m’inspire aussi des films et séries que j’aime (d’ailleurs, parfois, ça se voit, je fais souvent des petits clins d’œil aux séries/films avec des noms de personnages), de ce que je vis, de ce que je vois, de ce qu’on me raconte, de ce que je lis… Mais c’est vrai que la musique, ça dépasse tout.

5-Ton roman en cours est N’aie pas peur. Peux-tu nous présenter cette histoire ?

N’aie Pas Peur, c’est un roman qui comptera deux tomes. Cette histoire mêle action, drame et romance. Dans N’aie Pas Peur, on suit Wayne, un jeune homme d’une vingtaine d’années qui va être confronté à la violence du milieu mafieux. En effet, pour essayer de sauver la vie de sa petite sœur et de lui donner une chance de vivre normalement, Wayne va prendre sa place dans une entreprise de crime organisé assez puissante. Oui, mais voilà, tout ne va pas se passer comme prévu. Wayne ne connait pas cet univers dur et n’arrive pas à s’y adapter, ce qui pourrait lui valoir quelques ennuis. Le roman va donc suivre ses aventures et ses tentatives désespérées pour réussir à survivre sans mettre en danger les gens qu’il aime. (D’ailleurs, j’ai fait un petit trailer vidéo pour N’aie Pas Peur, que vous pouvez retrouver sur YouTube).

6-Depuis combien de temps travailles-tu sur cette histoire ? Qu’aimes-tu particulièrement à son propos ?

Ça va faire deux ans que je travaille sur N’aie Pas Peur. En fait, avant d’avoir le compte Wattpad que j’avais aujourd’hui, j’en avais un autre. Et sur cet autre compte, N’aie Pas Peur a été le premier roman que j’avais posté. Suite à quelques petits soucis personnels, j’ai supprimé ce compte et toutes les histoires qui étaient dessus. Et puis, plus tard, en recréant celui que j’ai actuellement et après avoir pris un peu de temps pour me replonger dans le bain avec mes nombreuses nouvelles, j’ai décidé de reposter N’aie Pas Peur. J’ai donc entamé la réécriture du roman, pour poster une version améliorée de celui-ci. N’aie Pas Peur… C’est une très très longue histoire d’expliquer en quoi ce roman est important pour moi. Déjà, c’est le premier que j’ai terminé, donc c’est un peu une fierté personnelle d’avoir terminé un roman dans ma vie. Ensuite, c’est le premier que j’ai posté sans abandonner. C’est le roman qui a marqué le début de mon aventure Wattpad et qui m’a apporté le plus d’avis constructifs, le plus de critiques bienveillantes. J’ai beaucoup appris grace à sa publication et aux gens qui ont pris le temps de m’expliquer ce qui allait et ce qui n’allait pas. C’est grace à ce roman que j’en suis là aujourd’hui. Ensuite, sans ce roman, je n’aurais probablement pas écrit sur Wattpad, du moins, je n’aurais pas rencontré les mêmes personnes. Et, sans rentrer dans les détails, sans certaines des personnes que j’ai pu rencontrer sur les commentaires de N’aie Pas Peur, je serais probablement à la rue ou pire à l’heure qu’il est. Donc je peux dire que ce roman et Wattpad ont changé ma vie pour le meilleur.

7-As-tu des méthodes préférées d’écriture ou laisses-tu tes personnages fabriquer l’histoire ? Quels outils aimes-tu utiliser ?

Je laisse totalement mes personnages prendre le contrôle. D’ailleurs, je dis souvent que je me laisse guider par les mots. Je fais tout au feeling. J’ai une idée de base et puis après, les phrases viennent d’elles-mêmes. Je fais pas de plan, je prends pas de notes, rien. Je laisse tout s’écrire naturellement. J’utilise pas vraiment d’outils. J’ouvre ma page blanche et j’écris, c’est tout. J’ai aucun logiciel, aucune application, rien. Quand j’ai besoin de synonyme ou de définition, je vais sur Crisco, mon site favori. C’est très simple, avec moi, c’est : ma page blanche, ma musique et Crisco, rien d’autre.

8-La diversité littéraire est-elle importante pour toi ? Aimes-tu y participer à travers tes écrits ? Si oui, de quelles façons ?

Oui, je trouve ça hyper important de représenter un maximum de personnes différentes dans les romans. Quand on lit un bon roman, on est forcément touché par quelque chose, que ce soit un personnage, une situation ou simplement la plume de l’auteurice. Mais quand on peut s’identifier à l’un des personnages, je trouve qu’on s’immerge encore mieux dans l’histoire, que ça donne une autre intensité. Et, certaines personnes ont du mal à s’identifier à pas mal de personnages de romans parce qu’elles ne sont que très peu représentées dans la littérature (comme dans le cinéma, d’ailleurs). Du coup, en tant que bébé auteur, j’ai une chance de pouvoir essayer de changer un peu ça, donc j’essaie, tout doucement, de proposer de plus en plus de personnages différents. Donc oui, j’essaie d’y participer. Quand je suis revenu sur Wattpad, je ne l’ai pratiquement pas fait parce que j’avais eu de nombreuses réflexions là-dessus. Pas mal de personnes m’avaient dit que si je mettais une histoire d’amour homosexuelle ou alors un personnage pansexuel ou encore un personnage transgenre (je sais que la diversité ne s’arrête pas aux personnages LGBTI+, mais ce sont sur ces points qu’on m’a fait des reproches), les gens ne voudraient plus me lire. On est même allé jusqu’à me dire que je gâchais mon potentiel en faisant ça. Alors ça m’a refroidi, ça m’a fait peur. Mais j’essaie d’oublier un peu ces gens fermés et au contraire, de m’ouvrir au monde, au vrai monde. Celui où les personnes trans, homo, racisées, en surpoids, avec un handicap, etc… existent au même titre que toutes les autres et qu’elles ne sont plus invisibles. Ouais, voilà, c’est ça. Je veux plus qu’on invisibilise certains types de personnes. Comment je m’y prends ? Bah… à l’aide de personnages, la plupart du temps. J’essaie de mettre plein de types de personnes différents dans mes romans, mais j’y vais progressivement, pour ne plus me laisser atteindre par certains commentaires débiles sur la diversité, justement. Je n’essaie pas de mettre en avant certaines personnes ou quoi, juste, je fais pas de différences entre les gens. Par contre, y’a certains types de personnes que j’évite de mettre en personnage principal parce que j’écris à la première personne et que je ne me sens pas légitime de me mettre dans la peau de certaines personnes. Je ne suis ni assez concerné, si assez éduqué sur certains sujets pour faire ça. Donc si j’ai peur d’écrire des conneries, je tente au maximum de me renseigner ou d’écrire en compagnie d’une personne concernée.

9-As-tu d’autres projets en cours ? Pourrais-tu nous en dire quelques mots ?

Oui, j’ai des tas de projets en cours, en fait. Après le Tome II de N’aie Pas Peur, j’ai 3 idées de romans, dont une supplémentaire qui est en stand-by. Je ne peux pas dire grand-chose à part que le prochain roman que j’écrirai sera un roman dans lequel je vais prendre un peu de risques. Un genre de roman que j’ai pas vraiment l’habitude d’écrire avec un personnage principal qui aura une certaine particularité pour moi. J’ai un peu peur de ce que ça peut donner, mais dans tous les cas, j’ai des tas de projets en tête et je n’ai pas l’intention de m’arrêter d’écrire !

10-Où peut-on te lire ? C’est l’instant pub! N’hésite pas!

On peut me retrouver sur Wattpad, mon pseudo c’est moonicane. J’y ai posté quelques nouvelles et one-shot et à partir de maintenant, je vais poster pas mal de romans. Donc si vous aimez le réalisme, hésitez pas à passer me rendre visite ! Sinon je suis présent sur certains réseaux sociaux (Twitter, Instagram, Facebook) sous le même pseudo et j’ai mon univers musical qui attend tou·te·s les amoureuxes de musique sur Deezer et Spotify. (Sous moonicane ou Aïdan Moonicane).

11- As-tu quelque chose à ajouter ?

Merci. Merci pour cette interview intéressante qui m’a permis de réfléchir sur certaines choses. Merci de me laisser l’opportunité d’apparaître sur ce blog. Merci beaucoup. Merci à toutes les personnes qui prendront le temps de venir jeter un petit coup d’œil à mon travail ainsi qu’à toutes celles qui sont déjà présentes, sans vous, je ne suis rien, sachez-le. Et n’oubliez pas d’être bienveillant.e.s avec les autres, de prôner l’entraide plutôt que la critique non-constructive. Serrez-vous les coudes, les potes ! Sachez aussi que vous êtes aimé.e.s, que vous valez le coup qu’on se batte pour vous et que même dans la plus sombre de toutes les nuits, vous trouverez toujours une étoile brillante, même si elle est cachée derrière un nuage. Prenez soin de vous, vous n’êtes pas seul.e.s et laissez pas tomber. Vous méritez tout le bonheur du monde.

Merci d’avoir répondu à mes questions. Pour le retrouver sur Twitter, c’est par ici: @moonicane.

À bientôt!

Salema

Avis lecture autoédition n°3: Geiko Monogatari

Je pense que vous l’aurez compris, j’adore la littérature japonaise et son style si caractéristique. C’est aussi une culture qui m’a toujours fascinée et un pays où j’ai eu la chance d’aller une fois, lors de notre voyage de noces. Là-bas, nous avions d’ailleurs eu l’honneur de discuter avec une maiko, dont nous avons précieusement conservé la grue en origami et le petit mot qu’elle nous avait écrit.

Après avoir beaucoup aimé Nous nous sommes manquées de Rui Chan, cette seconde oeuvre m’a forcément fait de l’oeil. Tellement que je n’ai pas hésité plus d’une seconde avant de la commander.

Il s’agit d’un petit recueil de textes et de haïkus où de très jolies illustrations(par Julia Deremy, Vé-èf, Chloé ) viennent sublimer l’ensemble. La majorité a été écrite par Rui Chan, mais trois autres auteur·ices ont participé: Ryô , Marco Polo et Lilou.

L’illustration que j’ai préféré

On est directement plongé dans le monde des geishas, cet univers entouré de tant de mystères et (malheureusement) de beaucoup de clichés. Ici, on vous offre des petites tranches de vie tout en honnêteté et en poésie, minuscules bouts de quotidien que l’on adore découvrir.

J’ai beaucoup apprécié cet ouvrage, mais deux textes m’ont particulièrement plu: Le chignon et La corde. D’eux se dégage quelque chose de fort et retranscrivent magnifiquement bien l’ambiance des scènes qui s’y déroulent.

Si le thème des « histoires de geishas » vous intrigue, n’hésitez pas à vous plonger dans cette lecture et/ou à découvrir les ouvres de Rui Chan.

À bientôt !

Salema

Il a dit

En ce 18 juin, mon nouveau roman, Il a dit, est devenu disponible sur Kobo et Bookelis en version complète (au prix sensationnel de rien du tout) et sur Wattpad où je vais rapidement ajouter tous les chapitres. Une version papier, en un petit nombre d’exemplaires, est en cours d’impression.

#autoédition #MM #LGBT #diversité #roman #autrice
ISBN: 978-2-9568288-4-6
#autoédition #MM #LGBT #diversité #roman #autrice
ISBN: 978-2-9568288-4-6

Il a dit est une homoromance en 11 chapitres, racontant l’histoire d’Alexander, informaticien qui tente de guérir son traumatisme et sa dépression, suite à un attentat qui a coûté la vie à ses parents. L’image de leurs corps sans vie est imprimée dans son esprit. Et surtout … Pourquoi, lui, avait-il survécu? Il se sentait coupable d’avoir eu de la chance. Désormais incapable de sortir et empêtré dans ses cauchemars, sa petite amie ne faisait que l’enfoncer dans son malheur. Alexander prend alors la décision d’invoquer son ange gardien …

#autoédition #MM #LGBT #diversité #roman #autrice #moodboard
#autoédition #MM #LGBT #diversité #roman #autrice #moodboard

Petite anecdote: ce roman est terminé depuis fin 2018 et a été mon premier gros écrit original depuis plusieurs années. Bien que j’en sois satisfaite, je ne me sentais pas de le publier immédiatement et, chose rare, j’ai fait appel à une beta lectrice (l’une de mes amies). Maintenant que je suis revenue dans le bain avec Magnolia et Combat pour vivre, je suis désormais prête le publier.

J’espère que cette histoire vous plaira autant que les deux précédentes.

EDIT 27/05/2022:

La couverture et la 4eme de couverture ont changé. Elles sont passées entre les mains de Calliope McKeena, qui depuis plusieurs publications s’occupe de tout ça.

Prenez soin de vous et à bientôt!

Salema

En coulisse

Comme promis pour fêter mes 200 abonné·e·s sur Twitter, j’y ai posté un extrait de mon prochain roman, Il a dit et quelques faits sur moi. Voici donc la troisième partie, un article « en coulisse ». Je vous souhaite une bonne lecture !

Voici donc mon bureau, envahit de papeterie, de livres et d’illustrations/tableaux.

  • J’adore les pin-up (en général), mais surtout celles de Kingdom Death (les deux images de droites). Mon mari m’a offert ces deux-là en figurines, mais il doit les assembler avant que je puisse les exposer sur mon bureau.
  • Le loup est un print de TutoDraw présent dans sa box de Noël 2018.
  • La naga est un print de Riikka Auvinen
  • Le Totoro, l’oeil et le corbeau sont des demandes que j’avais faite à la maman de mon mari.
  • Enfin, le paysage à la montage a été fait par une jeune artiste, Leila.
  • Le livre Inspirations de Natacha Birds est le seul que j’ai lu qui demeure sur mon bureau au lieu d’être rangé dans la bibliothèque. La raison est simple: en plus de retranscrire parfaitement l’univers poétique de cette artiste (que j’adore), ce bouquin m’a énormément remotivée lorsque j’avais perdu de ma motivation pour écrire et créer.

1- Salema ou la passion des pots. Oui, j’adore récupérer des pots en verre (peu importe la taille) et les décorer de mille et unes façons. Comme vous pouvez le constater, je me suis « un peu » laissée aller sur la quantité (7 sur la photo du haut. Les autres sont dans des tiroirs). Mon préféré est celui-ci, avec mer et coquillages. J’ai également fait quelques suspensions miniatures, que j’aime beaucoup. J’ai acheté du fil pour en créer adaptées à l’extérieur, mais je n’ai pas encore eu le temps de les fabriquer.

En parlant de contenant et de récup’, je fais aussi des boîtes à base de rouleaux de scotch vides. Je ne sais pas pourquoi, mais je les aime beaucoup, surtout comme vide poche ou rangements de bijoux. Je voulais d’ailleurs en proposer pour les intéressé·e·s, mais je réfléchis à un moyen de les emballer sans les abîmer.

2- J’ai aussi un soucis avec les carnets. Je les aime. Je les adore. Et il est si difficile de résister. Heureusement que je ne dispose pas d’un budget important … Mais que contiennent ceux destinés à mon blog et à l’écriture ?

Le carnet steampunk. Celui-ci est destiné à noter mes idées pour le blog, les avancées dans les séries d’articles (comme les interviews), les envois mais aussi quelques notes générales (tag pour mes romans, dates des salons du livre …).

Le petit carnet calligraphie. Il est celui que j’utilise le plus. Il contient toutes mes listes d’idées/éléments à utiliser un jour (noms et prénoms de personnages, lieux, animaux mythiques, légendes, plantes), des points de grammaire particuliers récupérés lorsque j’avais fait le projet Voltaire et tous mes prompts (vous savez, une ou deux phrases qui deviendront plus tard une histoire). Et des prompts, j’en ai imaginé beaucoup trop. Mais je ne peux pas m’en empêcher. L’avantage, c’est que j’aurais toujours sous la main une source d’inspiration.

Le gros cahier recouvert de washi tape. J’y note toutes mes recherches pour chaque roman (notamment pour mon roman steampunk en cours). Je m’en sers aussi pour tester des cartes, noter la chronologie des évènements d’un récit (pour ne pas me tromper …).

Et ces deux là sont mes bujo de 2019 (6 mois chacun). Leur diversité de couvertures correspond d’ailleurs très bien à mes goûts esthétiques très variés. Même si, selon les périodes, j’ai un peu de mal à les tenir à jour, ils me sont devenus nécessaire. Ils m’aident aussi à me motiver et à avancer dans mes projets/choses à faire. Comme je ne travaille plus, le danger de se laisser aller est grand. De plus, c’est amusant à préparer et à décorer. Je ne peux que le conseiller, surtout si vous avez une ou plusieurs maladies chroniques. C’est d’une grande aide.

3- Pour tous les outils que j’utilise sur l’ordi, c’est par ici.

4- Parfois, je n’écris pas à mon bureau, mais dans notre jardin. Evidemment, vu ma non résistance au soleil, c’est à l’ombre de notre arbre que j’écris. J’utilise donc ma (vieille) tablette et Evernote (car ma connection Wifi ne va pas jusque là-bas). Ensuite, je n’ai plus qu’à copier coller sur Writecontrol une fois retournée sur mon ordi.

5- Et puis parfois, j’écris dans un lieu public: devant/dans une chambre d’hôtel, au starbucks (si je suis seule) … Voilà pourquoi, surtout en week end ou en vacances, j’emporte toujours un carnet avec moi. Juste au cas où. Oui, encore un carnet. Enfin deux. Parce qu’il y a un cahier d’écriture pour l’extérieur ET un petit carnet de voyage pour noter les visites/anecdotes de chaque journée.

6- Et voici mon coin créatif, avec des tonnes de tiroirs et de toutes petites choses. J’ai aussi plusieurs carnets dédiés … 90% de mes fournitures sont des cadeaux/dons/récup’.

7-En coulisse, bien sûr, il y a tout mon traitement qui me permet de fonctionner plus ou moins, mon appareil à oxygène (que je fais souvent dans mon lit … Me permettant ainsi d’imaginer la suite de mes histoires), mes attèles/orthèses, ma chaise « gaming » où je suis bien installée, mes milliards de coussins, mon thé vert et mes playlists. Il y a aussi ma licorne que je peux écrabouiller quand je veux et des objets à mordre (de chez HopToys).

8- L’article aurait dû se terminer là, mais Môoooosieur Pogona gratte à sa vitre car j’allais l’oublier (il faut savoir qu’il s’agit d’un animal extrêmement narcissique. Il aime qu’on l’admire. Sauf quand il mange.). Anecdote d’ailleurs: si je joue sur ma tablette avec lui à côté, il se couche dessus. Si je dessine avec lui à côté, il va trouver un moyen de s’interposer.

Il cherche quoi faire …

En effet, en coulisse, juste à gauche de mon bureau, le grand terrarium de notre adorable dragon. Parfois, il essaie de voir ce que je suis entrain de faire et il gratte pour avoir de l’attention. D’autres fois, il s’est endormi et est beaucoup trop mignon. C’est donc de sa faute si je suis déconcentrée …

Et c’est donc ainsi, au milieu de tout ça, que naisse mes histoires et mes créations.

Encore merci à celles et ceux qui me lisent/suivent/adoptent mes illustrations et bijoux.

Prenez soin de vous et à bientôt !

Salema

Interview auteur n°6: Avril Cara

1- Bonjour ! Pourrais-tu te présenter en quelques lignes ?

Bonjour Salema. Je constate que l’on commence directement avec LA question fatidique que tout le monde redoute ! Il est toujours délicat de parler de soi-même sans passer pour : a)Une personne sans conversation qui y répondra tel un modeste « ASV ? » datant de la période post-2000. b)Quelqu’un optant pour la description complète de son curriculum vitae avec échantillon d’urine à l’appui. c)Une réponse des plus conventionnelles qui permet de présenter notre personne le plus simplement possible, quitte à manquer d’originalité. Personnellement, je me contenterai d’un modeste « Avril Cara, trentenaire, et j’aime écrire des trucs*. Et accessoirement, j’adore regarder les étoiles et les champignons. ».

*Définition de « Truc » : dans le langage avrilien, se dit de toute histoire avec des personnages féminins un brin rêveurs, des arbres aux courbes pulpeuses, ou encore des astres qui s’illuminent au gré de leurs humeurs.

2- As-tu choisi de publier tes écrits sous ton vrai nom ou sous un pseudonyme? Peux-tu nous dire pourquoi?

C’est amusant que tu poses cette question, parce que le tout premier récit que j’ai osé publier en auto-édition était sous un nom d’auteur choisi à la va-vite. Avec le temps, j’ai pris conscience que ce choix n’était pas des plus judicieux pour une raison très simple : absolument personne ne savait le prononcer correctement (ou presque !). Des années plus tard, j’ai signé un contrat avec une maison d’édition pour un autre récit. J’ai pris de l’âge, de la maturité et ma plume aussi. Désormais, je ne suis plus seule derrière mes écrits, il y a également une équipe qui m’aide à rendre mon histoire la meilleure possible. Comme je suis passée de l’autopublication au contrat d’édition, il s’agissait à mes yeux du moment le plus opportun pour faire « peau neuve ». J’ai évolué et mon nom de plume aussi. Et le bonus final : j’ai enfin choisi un pseudonyme qui se prononce et se mémorise facilement !

3- Quand as-tu commencé à écrire ? Tu as testé l’auto-édition et les maisons d’édition. Comment choisis-tu ta méthode de publication lorsque tu écris une nouvelle oeuvre?

D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours écrit. Je crois que tout a commencé le jour où j’ai aperçu quelqu’un rédiger sur un journal intime. Cette personne m’a donné envie de faire la même chose alors que j’avais déjà bien des difficultés à écrire mon nom correctement. Rapidement, je suis passée des « Aujourd’hui, Camille m’a embêtée pendant la récré » à des phrases un poil plus évoluées avec des histoires de fantôme et autres créatures fantastiques sorties tout droit de mon imagination. Le comble dans tout ça ? Ma famille n’a jamais cru que ces histoires étaient de moi ! Pour eux, je réécrivais avec mes mots d’enfant un dessin animé vu à la télé ou un conte lu dans un livre. Concernant mes méthodes d’éditions et comme dit plus haut, j’ai opté une première fois pour l’autopublication. Tout comme mon premier nom d’auteur, je l’ai fait sur un coup de tête. Plutôt habituée des manuscrits qui traînent dans les tiroirs ou dans un dossier oublié de mon ordinateur, je me suis dit simplement « Si tu ne le balances pas tout de suite sur Amazon, tu vas l’abandonner, l’oublier, et peut-être même le supprimer par mégarde… Et puis de toute façon, qui te lira ? Absolument personne, voyons ! ». Sauf qu’on m’a lue. Et que j’ai eu des retours… Je n’avais absolument pas prévu ça, et encore moins que certaines personnes apprécient mon histoire. Après, mon premier roman n’est pas exempt de défaut, loin de là… La publication « sur un coup de tête sans y croire » n’a pas eu que du bon. Des années plus tard, j’ai repéré un appel à texte d’une maison d’édition que j’apprécie. En secret, je fantasmais sans y croire à l’idée qu’elle puisse m’éditer un jour. Sur un coup de tête (encore une fois…), j’ai rédigé une histoire dans un genre auquel je n’avais encore jamais touché. Parce que même après toutes ces années, je ne croyais pas plus en moi qu’au premier jour. Et trois mois plus tard, j’ai eu l’immense surprise de recevoir un contrat pour ma participation. Moi. Celle qui conserve de trop nombreux récits abandonnés dans un tiroir ou dans un dossier. Même aujourd’hui, il m’arrive encore d’en douter !

4- Comment décrirais-tu ton univers ? As-tu des sources d’inspiration privilégiées ?

Difficile de résumer mon univers en quelques lignes sans perdre du monde en route… Avant tout, j’aime me laisser bercer par mes propres émotions. Nous avons tous vécu bien des choses au cours de nos vies. Des événements joyeux, d’autres tristes. Parfois, certains nous donnent le sentiment d’être les rois et les reines de l’univers alors que quelques instants plus tard, on se retrouve au fond du gouffre, creusant autant que possible afin de disparaître de la surface du monde. Ces émotions brutes sont celles qui m’animent. Et c’est celles-ci que je souhaite transmettre. Combien de fois m’a-t-on reproché d’avoir l’esprit ailleurs ou d’être trop rêveuse ? Je dis souvent que j’ai la tête dans les étoiles et ce n’est pas si loin de la réalité. Allongé dans l’herbe sous le ciel obscur à contempler les merveilles du monde, c’est bel et bien ce que je préfère. Je puise mes inspirations dans les silences et la solitude, également. Un simple orage à travers la fenêtre est pour moi la meilleure des compagnies littéraires. La pluie chantonne et le vent me susurre mille et un secrets dont je suis l’unique détentrice. Libre à moi de vous les partager… Ce que je fais, mais seulement parfois.

5- Ta nouvelle en cours de publication est du SF lesbien. Peux-tu nous présenter cette histoire ?

Bien entendu ! Alors, nous sommes au XXIIIe siècle et un vaisseau quitte la Terre pour rejoindre une base spatiale lointaine. Le couple de l’histoire, l’une amoureuse comme au premier jour et la seconde, bien plus carriériste que romantique, appartient à l’équipe et participe à cette migration. Mais cela va sans dire que les choses ne se dérouleront pas comme prévu… Le seul détail supplémentaire que je puisse mentionner, c’est qu’en plus d’être de la science-fiction, ma nouvelle est du genre Planet Opera. Avec cette histoire, j’ai souhaité m’éloigner du cliché habituel allant de la rencontre à l’amour naissant. Parfois, la routine s’installe et il devient difficile de s’aimer comme au premier jour. Ici, nos deux protagonistes sont en couple depuis plusieurs années. De plus, chaque chapitre a un narrateur interne différent. Parfois l’une, parfois l’autre. Et on prend conscience d’une vérité universelle : même avec toute l’affection que peuvent ressentir deux personnes l’une pour l’autre, il arrive dans certains cas qu’un fossé invisible se creuse entre elles.

6- Ton 1er roman auto-publié s’intitulait « Quand Léa rime avec Alexia ». De quoi s’agit-il?

Alors là, on s’attaque à une romance saphique contemporaine ! Exit le monde de l’imaginaire et place à l’émotion brute qu’est « la peur » ! Et quand je parle de peur, j’aborde celle qui paralyse, qui nous empêche de faire ce que l’on veut de notre vie. Comme quitter une personne qui nous maltraite, par exemple. « Quand Léa rime avec Alexia », c’est l’histoire d’une jeune femme en couple avec un homme. Il la terrifie et la malmène au point qu’elle n’a plus aucune vie sociale. Et même sortir de son appartement est une lutte qu’elle ne réussit à endurer que pour aller chez son psychiatre une fois par semaine. Mais le hasard lui apportera une certaine Alexia sur son chemin et pour ne pas changer… Il va se passer « des trucs » Avec cet ouvrage, j’ai souhaité parler de deux sujets qui me tiennent à cœur. Le premier, c’est celui de la phobie sociale et agoraphobie. Avec ces deux symptômes, il suit très souvent celui de la dépression et du manque de confiance en soi. Des handicaps invisibles qui provoquent dans la majorité des cas l’incompréhension auprès de l’entourage ou des gens en général. Dans notre société actuelle, être atteint de ces maladies est une preuve de lâcheté là où il suffit de se « remuer les fesses » pour s’en sortir. Et les envies morbides qui vont parfois avec, elles sont tabou. Dans « Quand Léa rime avec Alexia », j’ai souhaité parler de toutes ces émotions sans filtre. Le second sujet que j’aborde, c’est celui de la maltraitance conjugale. Très souvent encore, on accuse les victimes (qui ne sont pas exclusivement des femmes, ne l’oublions pas !) de rester auprès d’un partenaire toxique. Il se dit parfois que ses victimes n’ont pas assez souffert. Qu’elles se complaisent dans ces relations. Mais à maintes reprises, les personnes qui sont dans le jugement n’ont jamais rien vécu de ce genre. La maltraitance, qu’elle soit physique, psychique ou émotionnelle est un mal terrible. Et il faut en parler. Que ça soit à travers des reportages, des biographies ou des romans. C’est un phénomène qui tue, parfois sous le coup de la colère, parfois à petit feu. À ma façon, j’ai voulu porter ma pierre à l’édifice. Et même si je n’arrive à sensibiliser qu’une seule personne sur le sujet, j’aurai accompli mon souhait.

7- As-tu des méthodes préférées d’écriture ou laisses-tu tes personnages fabriquer l’histoire? Quels outils aimes-tu utiliser?

Très honnêtement, je mentirai si j’affirmai avoir une méthode infaillible d’écriture… J’ai essayé d’entamer des histoires sans le moindre plan ni fiche de personnage pour finalement me retrouver avec des post-it un peu partout autour de mon bureau. J’ai ensuite testé la méthode « flocon de neige » pour dévier drastiquement en cours de route, à croire que mon GPS avait effectué une mise à jour un brin foireuse… Malgré toute ma bonne volonté, je pense être une très mauvaise élève lorsqu’il s’agit de suivre des indications scénaristiques précises. Tôt ou tard, mes personnages finissent toujours par prendre vie et par me faire un bras d’honneur avant de prendre les rênes de mon récit… Le seul qui reste relativement docile à mes côtés, c’est Word… Lui au moins, il fait ce que je lui demande. Mais ne va pas lui répéter, il serait fichu de me laisser en plan à son tour…

8- La diversité littéraire est-elle importante pour toi ? Aimes-tu y participer à travers tes écrits ? Si oui, de quelles façons?

Comme je pense l’avoir laissé transparaître avec ma romance saphique, j’aime traiter de sujets qu’on n’aborde pas forcément avec mamie au coin du feu… Le handicap invisible en était un, mais il y a aussi les rapports entre femmes. À notre époque actuelle, l’homosexualité n’est plus un délit (du moins, plus en France…) mais de là à dire qu’elle est commune, nous en sommes malheureusement loin. Nous serons tous d’accord pour dire que l’homophobie est encore présente sur les réseaux sociaux comme dans la rue. À mes yeux, l’un des moyens pour banaliser notre orientation sentimentale ou sexuelle, c’est d’en parler le plus simplement possible. Le terme « lesbienne » ne devrait pas être censuré sur internet. Ce n’est ni un gros mot ni une incitation à visionner des images ou vidéos pour les plus de 18 ans. Si je peux participer modestement à la représentation LGBTQ+ dans la culture en présentant des personnages réalistes et ordinaires, alors je serai fière d’y contribuer.

9- As-tu d’autres projets en cours ? Pourrais-tu nous en dire quelques mots?

Je t’avoue que cette question tombe bien, car j’ai terminé récemment le premier jet d’un nouveau roman ! Il me reste bien des corrections à apporter… Mais pour toi, je veux bien t’en parler un peu ! Dans ce récit, on se trouve à Paris à la fin du XIXe siècle. À cause des difficultés de la vie, mon héroïne se retrouve embauchée dans une luxueuse maison close. Par conséquent, elle découvre un nouveau monde féminin, fait d’amitié et d’inimitié, de conflit et de jalousie. Je peux difficilement en dire plus pour le moment, mais je compte proposer ce roman à ma maison d’édition qui ne publie que des histoires « FF », ce qui en dit long sur son genre. Mais contrairement à ce qu’on pourrait croire, il ne s’agira en aucun cas d’une histoire érotique, malgré l’univers de la prostitution dans lequel on baigne. Ici, j’ai souhaité aborder ce sujet tel qu’il était à l’époque de nos arrières grands-parents. J’ai puisé mes ressources dans de nombreux ouvrages afin de me rapprocher le plus possible de la vie des prostituées de la Belle Époque. Et finalement, il n’y avait pas que le sexe et les clients dans leur quotidien, mais tout un tas de choses que vous pourrez découvrir à votre tour !

10- Où peut-on te lire ? C’est l’instant pub! N’hésite pas!

Et bien pour le moment… Nulle part ! On pourrait croire à une blague, mais non J’ai retiré mon premier roman « Quand Léa rime avec Alexia » de la vente il y a plusieurs mois afin de le retravailler intégralement. Des scènes vont disparaître, d’autres ajoutées. Les personnages seront remaniés également et comme je l’ai mentionné plus tôt, ma plume a changé. Ce que j’espère, c’est séduire de nouveaux lecteurs avec cette histoire, mais que les anciens puissent tout autant la redécouvrir et avec plaisir ! Quant à ma nouvelle SF, il faut plutôt poser la question à ma maison d’édition Reines de Cœur, car c’est elle qui a mon manuscrit entre les mains !

11- As-tu quelque chose à ajouter ?

Difficile d’ajouter quelque chose quand on a l’impression d’avoir parlé pendant des heures entières ! Cependant, vous pouvez encore me retrouver sur Twitter et sur ma page Facebook. Mais je serai un peu moins bavarde, promis !

Merci beaucoup d’avoir répondu à mes questions. N’hésitez pas à retrouver Avril Cara sur les réseaux sociaux!

Interview auteur n°5 : Rui Chan

Aujourd’hui, une nouvelle autrice, aux œuvres multiples, a accepté de répondre à mes questions.

La couverture appartient à l’autrice.

1- Bonjour Rui Chan! Pourrais-tu te présenter en quelques lignes ?

Bonjour. Je suis une auteur de 36 ans, métisse et bisexuelle. J’aime des genres variés et j’ai des projets très divers mais si je devais trouver un point commun à la plupart de mes œuvres, c’est la bisexualité en filigrane ou au cœur des textes. À la vie je suis formatrice indépendante et maman de deux petits monstres, donc j’ai toujours de quoi m’occuper ! Côté moins fun, je suis en rupture familiale totale depuis plusieurs années, ce qui m’a amené à beaucoup réfléchir à ma nature très « entre deux ». Fonder ma propre famille a marqué le début de ce processus de questionnement sur moi-même et de doute, et au final je suis reconnaissante car la vie m’a donné la chance de me reconstruire et de faire de superbes rencontres.

2- As-tu choisi de publier tes écrits sous ton vrai nom ou sous un pseudonyme? Peux-tu nous dire pourquoi?

Il s’agit d’un pseudonyme. D’une part, je souhaite protéger ma vie privée et, un peu comme les Daft Punk, je préfère garder ma personne en retrait au profit de mes créations. De plus, comme j’ai vécu une crise identitaire suite à ma rupture familiale, j’ai un rapport particulier à mon « vrai » nom maintenant. Pour ce qui est de Rui Chan, il s’agit d’un pseudo que j’utilise depuis que je suis sur la toile (une vingtaine d’années donc) et auquel je m’identifie. Au début, je l’écrivais en minuscules et en un seul mot (logique de pseudo de l’époque…) et j’ai fait la transition vers cette version fin 2018. Pour la petite anecdote, le hasard a voulu que mon nom d’épouse commencé par Chan aussi. Quant à Rui, ça vient de la sœur aînée dans Cat’s Eye, mon premier crush (Je devais avoir 3-4 ans… XD )

3- Quand as-tu commencé à écrire ? Peux-tu nous dire pourquoi tu as fait le choix de l’auto-édition ?

J’ai de vieux cahiers avec des histoires que j’ai créé vers 8 ans. J’ai toujours adoré inventer des histoires. Enfant, mes jeux impliquaient des scénarios complexes et suivis qui ont évolué jusqu’à ce que j’arrête de jouer. C’était farfelu et ça partait dans tous les sens, un peu comme un RPG dont j’incarnais tous les persos à tour de rôle… Bref, aussi loin que je me souvienne, j’ai écrit ! Quand j’ai décidé en 2014 de m’auto-publier, c’était surtout par manque d’éditeurs LGBT. Plus précisément, je trouvais que la bisexualité n’avait pas sa place. Même dans le milieu, être bi était assez mal perçu. Depuis, ça s’est amélioré, fort heureusement ! Mais je suis aussi éprise de liberté. J’ai eu des contrats d’édition ; ils se sont passés sans drame mais ne m’ont pas donné envie de poursuivre dans cette voie, tout simplement.

4- Comment décrirais-tu ton univers ? As-tu des sources d’inspiration privilégiées ?

J’ai des pôles d’intérêt divers : littérature bien sûr, du XIXe siècle et contemporaine surtout, en anglais ou en français ; manga et animé, jeux vidéo et culture geek au sens large ; cinéma ; séries ; musique ; les contes et kamishibai ; la mythologie ; le karaoke ; la culture LGBT aussi bien sûr, et j’en passe… Tout peut devenir une source d’inspiration à mon sens, car nous sommes le fruit de nos expériences.

5- En plus de tes 8 livres déjà parus, ta nouvelle, Nous nous sommes manquées, est sorti ce dimanche (le 2 juin). De quoi s’agit-il ? Quels thèmes y abordes-tu?

Il s’agit en fait d’une réédition enrichie d’une nouvelle qui était parue dans un recueil collectif à compte d’éditeur. J’ai voulu parlé d’une époque pas si ancienne où l’homosexualité était encore illégale. Comme c’est avant tout une romance F/F, ce fond reste en filigrane mais pose bien des problèmes aux protagonistes ! Parmi les thèmes abordés, il y a aussi le regard des autres et l’acceptation de soi notamment, ainsi que le deuil. Tout ça sur un fond plus léger de romance, d’années 80 et un soupçon de tir à l’arc.

6- As-tu des méthodes préférées d’écriture ou laisses-tu tes personnages fabriquer l’histoire? Quels outils aimes-tu utiliser?

Pour ma novella Les Yeux noirs, les personnages ont pris le contrôle en cours de route. Il y a notamment un personnage qui devait être agaçant et à qui j’ai donné mon prénom pour ne heurter personne ; grave erreur, elle n’en a fait qu’à sa tête (comme moi donc…) et ça a changé toute l’histoire. Plus sérieusement, j’ai écrit cette novella comme une mini série sur mon premier blog. J’avais une idée de départ et d’arrivée mais pas de vrai plan ; c’est pour ça que j’ai changé de direction. Maintenant je planifie énormément avant d’écrire, puis j’étoffe les fiches personnages et j’adapte l’intrigue au fur et à mesure pour que le tout reste cohérent. Je suis assez control freak donc je préfère travailler ainsi, mais c’est une question de personnalité. ^^

7- La diversité littéraire est-elle importante pour toi ? Aimes-tu y participer à travers tes écrits ? Si oui, de quelles façons?

Déjà ça peut paraître bête, mais j’écris dans des tas de genres à la base. J’ai un faible pour l’érotisme (tout en finesse) car c’est un exercice de style pour moi : les mille et une façons de décrire la sexualité sans vulgarité et avec symbolisme. J’avoue que ça m’amuse beaucoup. Et naturellement la romance a suivi, car tout un roman érotique c’est plus compliqué (même si c’est en projet aussi…). J’ai aussi eu une phase sombre et gothique avec des récits empreints de mal-être. C’était l’expression de mes propres problèmes identitaires je pense, car ce n’est plus un style qui ressort chez moi. Bref, du sexe et du sang… Ce qui ne m’empêche pas de créer aussi des histoires pour enfants ! Mais il y a aussi des genres où je ne pense pas me sentir à l’aise un jour, notamment le polar. Quant à mettre de la diversité dans les textes, je pense le faire plus ou moins consciemment depuis le début. Ça peut sembler stupide, mais petite, ça coulait de source pour moi, la diversité : dans ma famille, il y avait des blancs, des noirs et des métis. C’était ma norme. La première fois que j’ai subi du racisme, je n’ai même pas compris en fait… Pour moi, être noire n’était pas une insulte, et j’ai pris le « sale » au pied de la lettre. Et du coup j’ai répondu un truc sur ma douche du matin… Encore aujourd’hui, je n’identifie pas toujours le racisme quand il est dirigé contre moi. Je trouve ça débile car je suis métisse, donc aussi blanche que noire (un peu plus blanche même sur le plan purement génétique). Du coup je comprends qu’on veuille plus de persos racisés quand on est stigmatisé comme ça. Mais je n’en fais pas mon étendard car nous sommes tellement plus que ça. Pour l’homophobie, c’est un peu différent car on en souffre même au sein des familles où l’on devrait pourtant se sentir en sécurité. Loin de moi l’idée de dire qu’un combat est plus important qu’un autre, c’est juste ce qui m’a le plus marquée qui ressort.

8- D’après ton site, tu as 3 autres projets en cours. Dans quel style s’inscrivent-ils ? As-tu déjà des dates de sorties en tête ? Tu peux nous les présenter rapidement si tu le souhaites.

S’ils sont sur le site, c’est que j’ai déjà bien avancé ! À une exception près (Le Petit Chaperon noir, qui devait être mon premier roman, est devenu une longue saga…), la date est fixée : le 31 juillet pour le recueil de poésie de jeunesse Éveils, le 6 octobre pour le recueil Mainichi no haiku ~ Haïkus du quotidien. En décembre, je prévois aussi une seconde édition des Contes de fées cruel(le)s avec plus de contenu et notamment plus de diversité (LGBT power !) justement ! Sinon je travaille actuellement sur mon premier roman qui a une jeune femme bisexuelle pour héroïne et aborde notamment la parentalité. Mais chut, j’en dirai plus vers l’automne. Et j’ai des dizaines de projets en cours en fait ! Une saga fantasy, un roman érotique, un roman dramatique, une série de nouvelles érotiques et science-fiction, des recueils de nouvelles… Sans compter la traduction de tout ça en anglais à un moment donné. Bref, j’ai de la matière pour un moment !

9- Où peut-on te lire ? C’est l’instant pub! N’hésite pas!

Je poste des extraits de mes œuvres sur mon site. Mes ebooks sont tous disponible sur Kindle (Amazon donc), et les recueils et romans (enfin novella pour le moment) ont aussi une version papier. Je partage un haïku par semaine sur les réseaux sociaux (Twitter, Instagram et Facebook). Enfin j’ai des fanfic en stock, et je pense les poster en accès libre sur mon site et pourquoi pas sur Wattpad, un jour… J’ai encore tellement de choses dans des cartons (magie des déménagements…) que je préfère rester vague, aha…

10- As-tu quelque chose à ajouter ?

Merci Salema pour cette interview et pour donner la parole à ceux qui sont moins visibles. Et merci à tous ceux qui l’ont lue aussi, je sais que je me suis un peu étendue par moments…

Un grand merci pour tes réponses. Vous pouvez retrouver Rui Chan sur Twitter : @ruichanswriting

Interview auteur n°4 : Hély

Aujourd’hui un nouvel auteur a accepté de répondre à mes questions. Il s’agit d’Hély.

1- Bonjour Hély! Pourrais-tu te présenter en quelques lignes ?

Bonjour, Je m’appelle Hély Will Raphaël Ventura j’ai 23 ans, je suis un jeune homme trans non binaire, handicapé et neuro atypique ( dyspraxique, dyslexique, dysorthographique, borderline et potentiellement autiste) je suis auteur je viens de terminer mon premier roman.

2- As-tu choisi de publier tes écrits sous ton vrai nom ou sous un pseudonyme? Peux-tu nous dire pourquoi?

J’ai choisi de publier sous le nom Hély car je me reconnais que sous ce prénom.

3- Quand as-tu commencé à écrire ? Ton 1er roman est en cours de correction. Peux-tu nous en parler un peu?

J’ai toujours écrit depuis le primaire. Mon premier roman est le tome 1 d’une saga fantastique appelée Le destin de Myajïk. Il y a un institut appelé l’Etudoire qui rafle des personne ayant des pouvoirs aussi appelés towenaars. L’Etudoire fais des expériences sur ses détenus, ils y sont torturés et maltraités. En résistance à l’Etudoire, s’est créé un ordre de Towenaars rescapé et/ou enfant de rescapé. Le but de cet ordre est de faire tomber l’Etudoire.

4- Peux-tu nous parler un peu de ton univers ?

Je ne sais pas trop quoi repondre à cette question à part que j’ai une imagination débordante et que mon cerveau est peuplé d’histoire toute plus farfelue les une que les autre.

5- La diversité littéraire est-elle importante pour toi ? Aimes-tu y participer à travers tes écrits ? Si oui, de quelles façons?

Etant queer, handi et multi NA, la diversité littéraire est très importante pour moi. J’y participe en essayant de créer toutes sorte de personnages .

6- Sous quels formats publies-tu tes écrits? (ebook, wattpad, papier etc). Pourquoi ce choix?

Si je me fais publier, ce sera le format papier car le plaisir de sentir le livre entre ses mains.

7- As-tu beaucoup de projets en cours ? Si oui, dans quel style s’inscrivent-ils ? (fantasy, homoromance, nouvelle etc .)

J’ai comme projet ma saga et un roman de romance entre deux lycéennse qui découvrent l’amour.

8- Où peut-on te lire ? C’est l’instant pub! N’hésite pas!

Pour l’instant nul par faudra attendre que j’ai trouvé un éditeur.

9- As-tu quelque chose à ajouter ?

J’encourage tout·es celleux qui veulent écrire à le faire.

Merci d’avoir répondu à mes questions. Vous pouvez le retrouver sur Twitter: @HelyVentura

Interview auteur n°3: Zachanariel

Bonjour! Aujourd’hui, on se retrouve avec un nouvel interview d’autrice, avec Zachanariel.

Cette couverture appartient à l’autrice

1- Bonjour Zachanariel ! Pourrais-tu te présenter en quelques lignes ?

Coucou ! Je m’appelle Julie, j’ai vingt-et-un ans. Je suis belge et j’écris depuis mes six ans. J’ai découvert il y a peu que j’étais autiste (qui est surpris ? Pas moi en tout cas), je suis handi et bisexuelle. J’aime lire, écrire, jouer aux jeux-vidéos et câliner mes chats.

2- As-tu choisi de publier tes écrits sous ton vrai nom ou sous un pseudonyme? Peux-tu nous dire pourquoi?

J’ai choisi de publier ce que j’écris en ligne sous le pseudonyme Zachanariel. Le choix du pseudonyme en lui-même s’est fait simplement : je l’ai trouvé, je l’ai aimé, je l’ai gardé. Quant au fait de prendre un pseudo ou non, c’était une évidence pour moi. J’écris des histoires own voice, et des gens autour de moi ne savent pas pour ma bisexualité ou pour mon autisme, j’ai pas envie qu’ils puissent trouver mes histoires.

3- Quand as-tu commencé à écrire ? Tu as écris des romans de fantasy et de romance. Tu veux bien nous en parler ?

J’ai toujours aimé la fantasy et la magie de manière générale (mes deux premières lectures quand j’étais enfant étaient Harry Potter et le Seigneur des Anneaux). Quand je me suis mise à écrire, utiliser ce genre était une évidence pour moi. J’ai testé des choses, ajusté mon style, travaillé sur énormément de petits projets et sur quelques-uns qui étaient plus gros, aussi. J’ai commencé à écrire de la romance quand j’ai pris goût au style et me suis rendue compte en parallèle que la vaste majorité des romances mettaient en avant des relations malsaines. J’ai été dans des relations comme celles-là. Je voulais montrer qu’il existait autre chose, et comme toujours quand j’ai quelque chose à prouver, je me suis mise à écrire. Cela dit, je me sens toujours plus stimulée en écrivant de la fantasy, c’est un genre qui m’offre beaucoup plus de défis.

4- Tu es actuellement entrain de travailler sur un gros projet de fanfiction. Pourrais-tu nous en dire un peu plus à ce sujet ?

C’est une fanfiction basée sur l’univers de Naruto qui s’appelle « Quelque chose s’achève, quelque chose commence ». Elle démarre treize ans avant le début du manga, à la naissance d’une petite fille nommée Hitomi. Elle est la fille de Kurenai et d’un membre du clan Nara, et elle naît malade, une particularité génétique qui la rend hypersensible au chakra. Plus important que ça, Hitomi naît avec les souvenirs d’une vie passée, durant laquelle elle a lu un manga appelé Naruto. Elle sait ce qu’il va se passer, ce qui attend les gens qu’elle rencontrera, et elle a un nombre incroyable d’idées pour changer les choses. Le truc, c’est qu’Hitomi n’est pas un personnage doté d’une très grande morale. Elle n’hésitera pas à manipuler, mentir, voler, parfois tuer même pour parvenir à ses fins. Je profite aussi de cette histoire pour étendre l’univers, développer des points que le manga a laissé dans l’ombre, et même parfois réécrire certains personnages parce que tout le monde mérite un bon développement, même Sakura.

5- Peux-tu nous décrire ton univers ?

Au sens large, je dirais que ce qui se détache de mes histoires, c’est l’émotion. Apparemment, je suis douée pour la créer, la transmettre. Je considère les mots comme un musicien considère ses instruments, avec respect, délicatesse, et parfois je me laisse emporter. J’axe mes histoires sur les personnages et l’univers plutôt que le scénario, qui peut donc souffrir de petites longueurs à cause de ça (oups). On retrouve certains éléments dans tous les univers que je crée pour de la fantasy, notamment la magie associée à un art. Dans ma fanfiction, c’est l’art des sceaux qui hérite de cette conception. Mes héros et héroïnes sont imparfaits, même si leurs problèmes et défauts ne se révèlent pas forcément immédiatemment.

6- La diversité littéraire est-elle importante pour toi ? Aimes-tu y participer à travers tes écrits ? Si oui, de quelles façons?

Oui, ça compte beaucoup ! Mes héroïnes sont toujours bisexuelles, et soit je le dis, soit je peux carrément le montrer dans l’histoire. Le handicap physique et mental est important pour moi aussi, donc j’écris à ce propos. Comme je ne suis pas la référence universelle des minorités, je fais aussi appel à des sensitive readers au cas où. Je fais de la représentation à travers les personnages principaux ou secondaires, gentils ou méchants, parfois des personnages du passé aussi, bref, j’essaye d’en saupoudrer partout, et d’éviter les deux extrêmes, entre « bonjour, je suis bi et on n’en parlera plus jamais » et « bonjour, je suis bi et tout le scénario toute autour de ça ». Ce n’est pas toujours facile, j’ai encore beaucoup de progrès à faire, mais je pense que le plus important, c’est de travailler sur tout ça, pas d’être l’image de la perfection du premier coup.

7- As-tu d’autres projets en cours ? Si oui, dans quel style s’inscrivent-ils ? (fantasy, romance, nouvelle etc .)

J’ai un projet auquel je me consacrerai une fois mon titan de fanfiction terminé. J’ai déjà commencé à noter des idées mais sans plus. Ce sera de la fantasy avec une possibilité d’univers étendu (plusieurs histoires dans le même monde), mais je ne sais pas encore en combien de tomes je vais couper ce que je veux raconter vu que j’ai tendance à vraiment écrire beaucoup.

8- Où peut-on te lire ? C’est l’instant pub! N’hésite pas!

9- As-tu quelque chose à ajouter ?

J’ai hâte de lire les autres interviews ! Merci de l’opportunité en tout cas.

Merci pour tes réponses. Vous pouvez retrouver Zachanariel sur Twitter: @nyxisnyx

À bientôt !

Interview auteur n°2: Alileanya

Je reprends enfin les interviews! Aujourd’hui, nous retrouvons une autrice de SFFF, Alileanya .

Cette couverture appartient à Emily/Alileanya

1- Bonjour Alileanya ! Pourrais-tu te présenter en quelques lignes ?

Bonjour ! Moi c’est Emily/Alileanya, comme vous préférez ! J’écris depuis bientôt 10 ans, principalement de la SFFF, je ne me sens pas assez à l’aise avec les autres styles pour en écrire. J’aime aussi le dessin, la typographie et la cuisine.

2- As-tu choisi de publier tes écrits sous ton vrai nom ou sous un pseudonyme? Peux-tu nous dire pourquoi?

Je les publie sous un pseudonyme car je préfère séparer ma vie en dehors de l’écriture de celle-ci.

3- Quand as-tu commencé à écrire ? As-tu un roman déjà publié ou en préparation ? Si oui, peux-tu nous en dire quelques mots?

J’ai commencé à écrire des histoires quand j’ai appris à écrire. Mes romans et nouvelles sont publiés sur Wattpad, mais pas édités ou auto-édités.

4- Peux-tu nous parler un peu de ton univers ?

Mon univers est un vrai patchwork ! J’aime écrire autour de l’imaginaire, retourner les clichés de mes genres favoris. Pour créer mon univers, je m’inspire de musiques, de jeux vidéos (notamment Overwatch pour Le réveil des Huit, où je case quelques petites références), de films d’animations, principalement japonais et d’autres livres bien évidemment, qu’ils soient du même genre que ceux que j’écris ou non. J’estime que beaucoup de choses ont déjà été faites donc pour innover, il faut mixer un peu de tout, et ajouter son grain de sel, ce que j’essaye de faire !

5- La diversité littéraire est-elle importante pour toi ? Aimes-tu y participer à travers tes écrits ? Si oui, de quelles façons ?

Pour moi avoir des modèles est ultra important en littérature, comme ailleurs : cinéma, mode, musique… Les jeunes doivent pouvoir grandir en ayant des héros auxquels s’identifier, par le caractère bien sûr mais aussi par d’autres traits : couleur de peau, orientation sexuelle, identité de genre, morphologie, éventuelles maladies… L’humanité est très diverse, et j’essaye de rendre compte de ça à travers mes écrits, à mon échelle. Ça ne changera sans doute pas grand-chose mais si un·e jeune concerné·e peut arriver sur un de mes écrits, et s’y reconnaître, que ça lui fait du bien, alors je serais heureuse ! J’essaye donc d’intégrer des personnages variés (pour l’instant principalement LGBTI+ et non blancs) dans mes fictions, pour donner de la représentation, qui change aussi du roman pour adolescents, qui soit en SFFF.

6- Parmi tes différentes histoires sur Wattpad, laquelle préfères-tu / est la plus aboutie à tes yeux ? Dis-nous en un peu plus à son sujet.

Le réveil des Huit, sans hésitations. J’ai passé énormément de temps sur la construction des personnages et de l’univers. J’ai un carnet avec toutes ces informations, de l’organisation politique de ce monde à la musique préférée de mes protagonistes. C’est l’histoire de huit jeunes issus du peuple lugéen, un peuple doté de la capacité à contrôler un ou plusieurs Eléments, qui sont au nombre de douze. Une prophétie les hante tous, qu’ils appellent l’ultime prophétie, qui donne huit jeunes élus comme sauveurs du peuple, quand tout semblera perdu. De nos jours, les Eléments disparaissent, deux sont déjà perdus, deux autres en voie de disparition… Bref, ce n’est pas la fête. La prophétie s’enclenche, et huit jeunes, de tous horizons, sont amenés à se rencontrer. Eux et les personnes qui gravitent autour (amis, mentors…) vont s’entrainer, parler, devenir amis ou ennemis… Je vise plutôt un public d’ados, ou jeunes adultes, étant donné que mes héros et héroïnes sont des adolescents aussi, mais je suis ouverte à tous types de lecteurs !

7- As-tu beaucoup de projets en cours ? Si oui, dans quel style s’inscrivent-ils ? (fantasy, homoromance, nouvelle etc .)

Oui ! J’ai deux projets d’écriture collective, un en démarrage (sans doute de la science-fiction), et un en pause (de la science-fiction aussi) jusqu’aux vacances probablement. J’ai aussi Ira, une novella fantasy avec un personnage principal qui a de l’anxiété sociale. Enfin, j’écris Le réveil des Huit, et j’ai une nouvelle sf, Eveil, à réécrire. Je travaille surtout sur Le réveil des Huit, mais quand je suis en panne d’inspiration, je vais voir ailleurs, c’est très pratique !

8- Où peut-on te lire ? C’est l’instant pub! N’hésite pas!

Sur Wattpad, mon profil est juste ici. Je poste régulièrement sur Le réveil des Huit, moins souvent sur le reste. J’ai aussi un recueil de textes courts que je mets à jour très aléatoirement.

9- As-tu quelque chose à ajouter ?

Qu’importe qui vous êtes, vous êtes toustes légitimes à exister. Soyez fièr·e·s de qui vous êtes ! Et si vous écrivez, incluez des personnages non cisgenres/hétérosexuels/blancs/neurotypiques… Enfin bref, la diversité c’est sympa ! Bonne journée à vous toustes !

Merci beaucoup d’avoir répondu à mes questions. Vous pouvez la retrouver sur Twitter: @Alileanya .

À bientôt !

Mouvement

#mouvement #moment #écriture
Edimbourg, mai 2019. Endroit précis de la rédaction de ce texte en vrac.

Bien plus calme que tous les autres endroits de la ville, je pouvais observer à loisir l’agitation de la capitale, à travers la fenêtre.

Un, deux, trois. Des corvidés survolaient leur royaume avec une prestance qui n’appartenait qu’à eux.

Quatre, cinq, six. Des volatiles bien moins gracieux tentaient de se dissimuler çà et là, espérant échapper, aujourd’hui encore, au regard du dieu corbeau.

Sept, huit, neuf. À l’image de vautours, trois oiseaux marins dansaient en ronde, de plus en plus bas, de plus en plus vite, prévenant leur future proie de leur arrivée mortifère.

Dix. Jamais le temps ne s’arrête, jamais personne ne perd quelques minutes à observer le monde, quelques secondes pour stopper leur course frénétique. Ils déambulaient tous sur les pavés, touristes ou résidants, tous trop pressés par les aiguilles d’une horloge absente. Vite, toujours plus vite. Ils entraient et sortaient des boutiques dans un rythme effrené. Ni les bourrasques, ni le ciel changeant, ne semblait les perturber. Chacun, absorbé par leur but, ne prenait le temps de rien. Avaient-ils remarqué la chouette rousse que l’on pouvait caresser dans un coin ? Avaient-ils conscience que la nature se moquait de leur empressement?

#mouvement #moment #écriture
Vue de ce jour là.

L’arbre gigantesque, coincé sur le square, riait à chaque rafale de vent. Ses feuilles, d’un vert trop éclatant face à des pierres tristes, frémissaient devant la bêtise de ces âmes trop pressées. Pensaient-ils vraiment profiter de leur existence en étant sans cesse en mouvement? Courir ne servait à rien, la mort nous rattrapait tous un jour ou l’autre.

Observer la beauté, les détails. Apercevoir une gravure à demi-dissimulée ou emprunter un petit chemin escarpé. Surprise, splendeur, contemplation. Autrefois, l’immobilisme m’effrayait. Je devais être en mouvement tout le temps, sans jamais laisser à mon esprit un moment de répit. Aujourd’hui, j’ai appris à me poser. À observer le monde.

D’ici, je peux voir un vieux joueur de cornemuse que les passants ignorent. Je peux contempler toutes les autres personnes du café, plongées dans leurs téléphones ou en pleine conversation. Je peux admirer le dégradé de chaque pierre. Le temps et les éléments ne les avaient pas affectées uniformément.

Un, deux, trois. Le regard tourné vers le ciel indécis, la succession de toits d’une autre époque me donnait l’impression d’avoir voyagé dans le passé.

Quatre, cinq, six. Je fixai le sol, fourmillière d’individus dont les aiguilles les poursuivaient.

Sept, huit, neuf. Tous les oiseaux s’étaient esquivés, probablement lassés par ces humains incompréhensibles.

Dix. Moi aussi, j’allais devoir me remettre en mouvement.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema