Avant/après des écrits 2019-2020

Entre leur naissance dans mon esprit et leur arrivée entre vos mains, chacune de mes histoires a subi plus ou moins de changement. Personnages, événements, couvertures, fin … Voici un avant/après de mes écrits publiés en 2019 et 2020.

1- Les romances

Magnolia

AVANT
APRÈS

Quand Magnolia m’est venue en tête, je n’imaginais ça que comme une nouvelle très courte, sous forme d’articles de magasines. Mais, finalement, Andy et Amelia m’ont donné envie de raconter leur histoire.
Sur la couverture finale, il s’agit vraiment de l’image que je me faisais d’Andy.

Combat pour vivre

AVANT
APRÈS

Cette réécriture totale d’un très vieux projet avait été un très bon moyen de me remettre dans le bain de l’écriture.
J’avais finalement opté pour la seconde couverture car elle avait un côté à la fois mélancolique mais avec une touche d’espoir qui correspondait bien à la problématique du texte.
Je n’ai pas encore réussi à écrire la préquelle car j’ai un blocage sur l’un des chapitres.

Il a dit

AVANT
APRÈS

J’aimais beaucoup la première couverture, mais elle ne correspondait vraiment pas à l’ambiance du roman. S’il avait s’agit d’une histoire plus axé mystères et horreur, je l’aurais gardé ah ah. J’ai donc opté pour la seconde, qui à mon sens, représentait parfaitement Alexander.
J’avais prévu que l’histoire soit bien plus sombre, mais finalement, cela ne collait pas aux personnages.

2-Fantasy

Callista

AVANT
APRÈS

La première couverture aurait plus représenté Lilith que Callista et ne correspondait vraiment pas à mon personnage. Puis j’ai fait la seconde version et je suis vraiment tombée sous le charme. De toutes les couvertures que j’ai créée, c’est vraiment l’une de mes préférées.
Ce livre est la novella de l’imprévu. Je n’avais vraiment pas prévu un seul instant de l’écrire mais, plus je pensais au pitch (une succube dans un couvent), plus j’avais vraiment envie de créer le personnage et de lui donner vie. Sans attendre.
Cet écrit a eu plusieurs fins différentes avant que je ne parvienne à choisir. Étrangement, j’avais du mal à décider quel serait le destin de Callista.

3- Steampunk / Urban fantasy

Le Temps dans ses yeux

AVANT
APRÈS

La seconde version est, avec Callista, ma couverture préférée dans ce que j’ai pu faire. Dans la première version, j’avais voulu mettre en avant Winnifred, mais, au final, cela ne rendait vraiment pas justice à l’ambiance et au fond de l’histoire. J’avais vraiment besoin que l’on retrouve à la fois le côté de la Mort et celui du Temps.
Dans la version que j’avais imaginé au départ, le personnage d’Hiroyuki était vraiment très secondaire et on le voit que très peu. Il avait d’ailleurs plus un rôle de domestique que d’assistant. Mais cette version ne me convenait pas et ne collait ni à l’histoire et surtout pas à Winnifred.

Paris n’existe plus (sortie le 21 septembre 2020)

AVANT
APRÈS

La première version de la couverture n’allait pas du tout et ne reflétait en rien la catastrophe qui allait toucher la capitale. J’ai mis un moment avant de trouver le style qui allait me plaire, mais finalement je suis super satisfaite du rendu de la seconde version ! Ça colle vraiment à l’impression que je voulais donner.
Dans l’idée de base, Lawrence et Archibald étaient de simples humains confrontés à un événement surnaturel (de l’ordre de la mythologie), qui survenait lors d’un match de football au début des années 1900. Dans la version finale, il s’agit d’un druide et d’un ensorceleur dont l’histoire se déroule entre 1881 et 1887. Autant vous dire que cela a bien changé. Même la fin n’est plus la même. J’ai modifié cette dernière trois fois, avant d’en trouver une qui me convenait parfaitement.

4-Recueils (mix romance, fantasy, fantastique)

Psycho Love (sortie fin novembre 2020)

AVANT
APRÈS

Je n’aimais pas la première version, alors, pour la première fois, j’ai demandé à quelqu’un d’autre de s’occuper de la couverture (il s’agit de mon amie responsable de l’image de la bannière du blog et de ma photo de profil Twitter par exemple). Et j’aime tellement ce qu’elle a fait. Jamais je n’aurai pensé à une telle couverture, mais ça correspond parfaitement au côté décalé de ce recueil.

Entre ombre et lumière (sortie fin décembre 2020)

AVANT
APRÈS

Même histoire que pour Psycho Love. Ici, j’avais besoin de sobriété et d’élégance. Alors quand elle m’a montré cette version qui ressemblait à des paillettes d’or j’ai validé. Ce recueil est très particulier, car il sera un mélange de courts textes et de poèmes. Le ton sera sérieux, ce qui dénotera clairement avec Psycho Love qui sortira un mois avant.

Et voilà! Pour rappel, tous mes écrits sont disponibles gratuitement en ebooks sur Kobo et Bookelis, ou en ligne sur Wattpad. Tous les liens se trouvent ici.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Interview autrice et artiste n°2: Lujayn

Aujourd’hui, nouvel interview « polyvalent », avec Lujayn!

#chat #interview #crochet #auteur #roman

1- Bonjour ! Pourrais-tu te présenter en quelques lignes ?

Bonjour ! Je m’appelle Lujayn, amoureuse de chats, j’aime aussi les mathématiques et partager autour de ce qui m’intéresse !

2-  As-tu choisi de publier tes écrits sous ton vrai nom ou sous un pseudonyme? Peux-tu nous dire pourquoi?

J’ai choisi de me présenter sur internet sous un pseudo. Il y a beaucoup de choses que je ne souhaite pas révéler sur moi, l’écriture, mon blog et les passions que je partage sur mes réseaux sociaux en font partie. C’est comme une seconde identité pour moi !

3- Quand as-tu commencé à écrire ? Si tu devais publier ton oeuvre, préfèrerais-tu partir sur l’autoédition ou l’édition classique? Pourquoi?

J’ai commencé à écrire vers mes neufs ans. J’avais un journal dans lequel j’ai inventé un royaume où vivent des animaux qui étaient mes amis et j’écrivais des petites histoires sur ça.
Le choix entre l’AE et l’édition classique n’est pas évident, les deux se valent à mes yeux. L’autoédition demande énormément de travail et quant aux MEs il faut se faire accepter et trouver celle qui convient. Comme je ne souhaite pas vivre de mon écriture je ne me suis jamais vraiment posé la question. Je suis désolée de donner une réponse si vague

4- Comment décrirais-tu ton univers ? As-tu des sources d’inspiration privilégiées ? 

J’aimerais que mon univers apporte du réconfort et qu’il soit un peu “magique”. Quand j’imagine une histoire ou un personnage, il y a automatiquement une palette de couleur qui me vient à l’esprit, des images et des musiques. J’essaie surtout de recréer l’ambiance que j’imagine ! 

5- Ton one-shot, Le pivot de Gauss, a un titre tiré d’un principe mathématiques. Pourquoi un choix si particulier?

J’adore les mathématiques ! Et je voulais implémenter cet élément dans mes écrits, et il s’avère que le mot “Pivot” avait des significations qui collent très bien à une trame que j’avais en tête.

6- Dans cet écrit, tu emportes le lecteur entre poésie et douceur, avec un brin de fantastique. Est-ce là tes styles préférés? Peux-tu nous parler en quelques lignes des deux protagonistes?

Oui ! Le contemporain avec une petite pointe de magie, d’ailleurs on ne sait jamais si c’est vraiment ça ou pas ! J’aime beaucoup laissé l’interprétation au lecteur.
Gauss, notre protagoniste est un garçon très sensible et qui a du mal à “grandir”, lorsque l’on est jeune adulte, on essaie de se construire une nouvelle identité, on se cherche un petit peu et c’est à ce moment que l’on rencontre Gauss.
Aythem est beaucoup plus assuré ! Pourtant il y a un certain mystère à son personnage. Il a été plutôt discret dans “Le pivot de Gauss”, j’espère lui rendre justice dans un spin off.

7- As-tu des méthodes préférées d’écriture ou laisses-tu tes personnages fabriquer l’histoire? Quels outils aimes-tu utiliser?

J’ai besoin de connaître la fin pour écrire, le mieux c’est de savoir ce qui va se passer mais comme ce n’est pas toujours le cas, je commence à écrire et les personnages décident un peu pour eux-même. J’aime beaucoup google doc pour écrire, et bien sûr avoir de la musique en fond !

8- La diversité littéraire et artistique est-elle importante pour toi ? Aimes-tu y participer à travers tes écrits ? Si oui, de quelles façons?

Oui ça l’est pour moi, et j’espère pouvoir en apporter autant que je peux. Que ce soit la diversité des personnages ou de leurs personnalités, j’aimerais écrire des personnages qui rassurent les lecteurs, des personnages qui les font sentir bien dans leur peau, des personnages qui font de leur mieux.

9- As-tu d’autres projets en cours ? Pourrais-tu nous en dire quelques mots?

J’ai deux nouvelles qui sont achevées et que je n’ose pas encore partager, et en ce moment je travaille sur trois projets différents ! Beaucoup de titres inspirés des maths, du feel-good, des petites histoires mignonnes et surtout des filles qui s’aiment.

En plus d’écrire , tu es fais aussi du crochet. 

10-Quelles techniques utilises-tu ? 

Le crochet est un hobby récent et j’adore ça ! J’ai appris les bases sur internet et maintenant je me laisse un peu la liberté de créer, ce n’est pas toujours évident de créer ses propres designs, il faut beaucoup de patience et recommencer souvent !

11- Que fabriques-tu ou comptes-tu fabriquer?

Je fais des petits objets de décorations mais aussi des petites peluches, des écharpes des jolies dessous de tasses et tout ce qu’on pourrait me commander !

12- C’est l’instant pub. Dis nous tout: où peut-on te lire ? Où peut-on acheter tes créations et soutenir ton travail ? 

Je partage tout ce que je fais sur twitter sous le pseudo LujaynSelim, j’ai récemment aussi ouvert un utip également afin de pouvoir vendre mes petites créations au crochet, n’hésitez pas à venir me commander ce qui vous fait envie ou à regarder mon travail !
Vous pouvez me lire sur Wattpad!

13- As-tu quelque chose à ajouter ?

Oui ! Merci de m’avoir permis de m’exprimer sur ton blog et je souhaite à toutes les personnes qui lisent une excellente journée ou soirée.

Merci beaucoup pour avoir pris le temps de répondre à mes questions!

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Interview artiste n°6: Kenza

Aujourd’hui, je vous retrouve avec une catégorie d’artiste dont je ne soupçonnais pas vraiment l’existence. Bonne découverte!

#peintre #artiste #interview #diversité

1- Bonjour! Peux-tu te présenter en quelques phrases ?

Heyo, mon nom est Kenza, j’ai 20 ans, je suis autiste et malade chronique. Peintre en décors et en lettres en formation, j’ai fait un léger détour par les formations en design avant, mais c’était trop dur et pas fait pour moi.

2- Peins-tu depuis longtemps ? Comment t’es venu cette passion ?

J’ai réellement commencé à peindre dès que j’ai intégré mon cursus de design (que j’ai vite arrêté haha). C’est grâce à la MANAA (mise à niveau en arts appliqués) que j’ai expérimenté les techniques de peinture aquarelle et acrylique, ainsi que l’encre. J’ai complétement abandonné le design et à la fin de la MANAA, plutôt que continuer en design d’espace, je me suis orientée en peinture déco. Cependant j’ai toujours admiré la peinture. Ma mère est peintre amatrice, et j’ai une collection de nuanciers Dulux Valentine que je garde précieusement depuis mes 8 ans. Et ma matière favorite en terminale c’était la chimie des couleurs, ainsi que pigments et colorants!

3- Peux-tu nous parler de ta spécialité, « peintre en décors et en lettres » ?

Notre job en tant que peintre décorateur est d’intervenir notamment sur la réalisation de fausses matières. On a par exemple des clients assez riches qui font appel à des peintres en décor pour que leur cuisine soit en faux marbre. Ça implique de savoir imiter et observer. Mais c’est davantage utilisé au théâtre et au cinéma. La spécialité de peintres en lettres c’est de réaliser les façades de magasins, les lettrages sur murs, ou des panneaux publicitaires comme des enseignes de magasin. Les panneaux publicitaires du métro qui sont actuellement collées étaient par exemple peintes à la main dans les années 50. Et on assiste à un retour de ces pratiques, je saurais pas expliquer pourquoi. En théorie, on appelle le métier graphiste décorateur, mais avec la confusion que ça peut entrainer avec le terme graphiste on préfère peintres en décors et en lettres.

4- Quelles sont les techniques et outils que tu utilises? As-tu une méthode préférée?

Selon la peinture utilisée on varie nos outils. Ça peut aller de la patte de lapin (les petits rouleaux de peintures) pour des aplats simples à des pinceaux en poils de martre pour les réalisations à l’aquarelle. J’ai même des éponges dans ma boîte de peinture, et du papier aluminium. C’est très pratique pour imiter le ciel et l’eau. Ma méthode c’est la peinture à l’huile, j’ai une plus grande marge de travail et les rendus bois brillants sont très appréciés des clients !

5- Pratiques-tu d’autres sortes d’arts? (écriture, couture …)

Le terme graphiste décorateur englobe d’autres types de métiers d’arts comme la restauration-conservation (de tableaux, de patrimoine, de tapisserie), le métier de laqueuse et de doreuse, ainsi que poseuse d’adhésif (c’est le peintre en décors 2.0, la main est plus ou moins remplacée par la machine). Je fais également un peu de sculpture, notamment en résine, très pratique en théâtre. Et de manière individuelle je dessine un peu, et je fais des toiles peintes.

6- Quelles sont tes sources principales d’inspiration pour ton travail ?

L’histoire de l’art est une source d’inspiration très grande pour moi. Ça me permet d’avoir des milliers de références pour pouvoir ensuite les récupérer pour réaliser un nouveau décor. Et mine de rien on puise également beaucoup dans la littérature et le cinéma. Autant je suis pas une grande cinéphile, autant les décors en lien avec la littérature c’est mes favoris. En ce qui concerne mes peintures personnelles, je puise mes inspirations dans le jardinage, qui est une grande passion de ma mère. Je repeins des paysages qui la marquent. De manière générale le quotidien devient inspiration. Chaque vision peut servir de base pour un nouveau tableau.

7- Pourrais-tu nous décrire ton univers?

L’univers du peintre en décors, c’est se fondre dans la demande du client afin de respecter au mieux sa demande. C’est assez varié on peut demander de faire une vitrine Harry Potter comme un scène de théâtre de conte de fées. C’est comme un voyage à chaque nouveau projet. Cela dit ce que je préfère moi, c’est les ambiances de type romans policiers. Je prépare actuellement comme projet de fin d’année un décor peint complet sur le thème du crime de l’Orient Express!

8- Est-ce important pour toi de participer à la diversité artistique avec tes œuvres ?

Très important. Déjà parce que c’est un domaine qui tend à disparaitre vu que les jeunes qui se lancent dans cette formation sont rares (il y en a peu en France, dont une trop chère). Mais paradoxalement on recherche toujours plus de peintres décorateurs et on est pas assez pour le nombre de missions proposées. Les gens reculent en voyant que c’est précaire (la plupart sont intermittents du spectacle) mais c’est vraiment enrichissant et on a un large panel de compétences pour rebondir. La plupart des peintres en décors travaillent dans les domaines de l’audiovisuel, le théâtre et l’événementiel, on peut dire qu’on est complémentaires d’autres artistes qui sont les acteurs, comédiens, stylistes… ainsi qu’avec les musées et autres lieux de patrimoine qui nous appellent régulièrement pour des travaux de restauration conservation, puis retouche en tant que peintre.

9- Peux-tu nous dire où commander/admirer tes créations ? Il est temps de faire ta pub. Vas-y, n’hésite pas !

Yay, vous pouvez commander mes peintures perso sur Twitter (ou faire une commande personnalisée) Idem si un jour vous voulez un faux bois brillant sur votre porte ou une enseigne Harry Potter à accrocher comme si votre chambre était un magasin ! C’est ici @Kaydget J’ai également un artstation que je mets à jour sérieusement depuis peu, ici https://artstation.com/kanekay

10- As-tu quelque chose à ajouter ?

L’orientation c’est difficile, et c’est ok de se tromper, de recommencer et de changer de voie. Mais jamais inutile. C’est pas grave aussi de ne pas être productif tout le temps, chacun a ses limites que notre corps nous donne. Et puis je sais que c’est un milieu où on voit rarement de personnes handi, racisées. Sachez que j’anime également des visites dans les écoles (en fait c’est mon école qui m’a poussée à m’engager à faire ça) afin de pouvoir peut-être trouver des futurs passionnés et servir un peu de modèle de représentation et d’identification. Et si jamais le métier de « graphiste décorateur » vous intéresse (qui que vous soyez), je réponds à vos questions avec plaisir ! Voilà, merci beaucoup de m’accorder cette possibilité de faire connaître mon travail.

Merci pour ton temps.

À bientôt.

Salema

Interview artiste n°5: Koda

Aujourd’hui nous retrouvons Koda, un dessinateur.

#animal #illustrateur #diversité

1- Bonjour Koda! Peux-tu te présenter en quelques phrases ?

Je suis Koda, j’ai 30 ans. Je suis artiste furry/animalier. Ainsi que autiste et lgbt (non binaire et lesbienne)

2- Dessines-tu depuis longtemps ? Comment t’es venu cette passion ?

Je dessine depuis enfant, je ne sais plus comment ça m’est venu mais j’ai très vite adoré dessiner.

3- Quelles sont les techniques et outils que tu utilises?

Généralement je fais du numérique avec pc et tablette graphique, mais parfois je dessine sur papier avec feutres/crayons.

4- Pratiques-tu d’autres sortes d’arts? (écriture, couture …)

Pas spécialement..

5- Quelles sont tes sources principales d’inspiration pour ton travail ? Pourquoi avoir choisi les animaux comme thème principal?

Je m’inspire des œuvres Disney (notamment le roi lion) et bien sur des animaux en général. Ce n’est pas vraiment un choix réfléchi mais cela s’est imposé à moi. Je n’aime pas dessiner les humains, et j’adore dessiner les animaux.

6- Pourrais-tu nous décrire ton univers, qui parait très coloré?

Comme dit précédemment, il y a des références Disney. J’essaye aussi de refléter mes émotions et ressentis avec cet univers animalier et cartoonesque.

7- Est-ce important pour toi de participer à la diversité artistique avec tes œuvres ?

Je pense.. Mes œuvres reflètent ce que je suis et j’aime partager ça avec les autres.

8- Peux-tu nous dire où commander/admirer tes créations ? Il est temps de faire ta pub. Vas-y, n’hésite pas !

Deviantart

Site

Instagram

9- As-tu quelque chose à ajouter ?

Je pense avoir tout dit.

Merci pour tes réponses. N’hésitez pas à retrouver Koda sur Twitter.

À bientôt.

Salema

Interview artiste n°4: Yuan

Après une longue pause dans les interviews d’artistes. C’est Yuan qui a accepté de répondre à mes questions aujourd’hui.

#illustration #fantasy #diversité #interview
Appartient à Yuan

1- Bonjour! Peux-tu te présenter en quelques phrases ?

Hello ! Je suis Yuan, j’aime les arts visuels et la musique, qu’il s’agisse d’en profiter ou de les pratiquer.

2- Dessines-tu depuis longtemps ? Comment t’es venu cette passion ?

J’ai toujours aimé dessiner, depuis aussi longtemps que je me souvienne ! Ça a commencé avec les activités artistiques à l’école, puis très vite j’ai commencé à dessiner mes personnages préférés de jeux vidéo, dessins animés, bandes dessinées… Je n’ai jamais vraiment arrêté depuis, et j’ai toujours voulu créer mes propres histoires, personnages, et univers.

3- Quelles sont les techniques et outils que tu utilises? As-tu une méthode préférée?

J’aime bien toucher un peu à tout, que ce soit traditionnel ou numérique. J’apprécie beaucoup l’encre, l’aquarelle et la gouache, mais je m’intéresse aussi au graphisme depuis que je suis au collège.

4- Pratiques-tu d’autres sortes d’arts? (écriture, couture …)

Je fais de la musique depuis que j’ai 5 ans, âge auquel j’ai commencé le piano. J’ai eu une formation de musicien classique, au piano puis au violon, et après plusieurs compétitions et participations diverses dans des orchestres, j’ai fini par mettre ça en pause vers la fin du lycée. L’ambiance très élitiste ne me plaisait plus. Aujourd’hui, j’essaie de reprendre la musique plus sereinement, et de faire ce que j’ai toujours voulu faire au fond : composer et jouer d’autres registres que le classique. J’ai toujours adoré le jazz et je suis assez triste de ne pas avoir pu en profiter à l’époque où je pratiquais le plus. J’ai aussi énormément écrit par le passé, à la fois pour du jeu de rôle et pour des textes originaux. Mais ça fait quelques années que j’ai décidé d’arrêter pour me consacrer davantage au dessin et à la musique, qui me procurent beaucoup plus de plaisir. Je garde un souvenir très frustrant de l’écriture, haha.

5- Quelles sont tes sources principales d’inspiration pour ton travail ?

En réalité, tout ce que je vis me sert de source d’inspiration ! J’ai beaucoup voyagé quand j’étais jeune, mes parents ont migré en France pour fuir un régime totalitaire, et je suis toujours fasciné par la diversité des vécus et des perspectives qui m’entourent. Je vois la création comme quelque chose de cathartique : je peux traiter n’importe quelle histoire, n’importe quelle émotion, même s’il s’agit d’un récit difficile ou d’un sentiment douloureux, et revisiter cela pour lui donner du sens. Pour citer des œuvres et artistes plus précis, je porte très haut dans mon cœur les films Ghibli, en particulier Le Voyage de Chihiro : j’étais enfant quand je l’ai vu au cinéma, et c’est ce qui m’a donné envie de faire de l’animation. J’ai beaucoup d’admiration pour les réalisateurs Satoshi Kon et Masaaki Yuasa, qui définissent assez bien ce qui me passionne autant pour l’animation. En cinéma prise de vue réelle, le film Taxi Driver me fascine. Côté bande dessinée, j’affectionne les œuvres de Hugo Pratt, Taiyou Matsumoto, Katsuhiro Otomo, Moebius, Sergio Toppi… Et j’ai grandi entouré de jeux vidéo, en particulier les séries Zelda, Animal Crossing, Street Fighter, et les œuvres de Fumito Ueda. Je pense que l’inspiration peut être puisée partout, aussi, je ne me limite pas du tout à mes domaines de prédilection, et je n’hésite pas à aller chercher du côté d’artistes plasticiens, de peintres classiques, de jeunes créateur·rice·s, de l’architecture, et bien entendu de la nature.

6- Pourrais-tu nous décrire ton univers?

J’ai toujours eu un penchant pour les contes, la tradition orale, et les récits mythologiques, et je pense que ça a beaucoup influencé mes propres univers. J’aime y distiller des éléments qui provoquent à la fois l’émerveillement et l’horreur, afin de faire ressentir des émotions fortes et contrastées. Je fais souvent intervenir des êtres ou présences fantastiques, des éléments qui « ne devraient pas être là mais qui sont là »… J’aime les univers étranges et les histoires qui font réfléchir.

7- Est-ce important pour toi de participer à la diversité artistique avec tes œuvres ?

Oui, bien entendu ! Je pense que toute expression artistique mérite d’être valorisée, et qu’il est important de rester le plus sincère possible à travers son art. Je me demande souvent à quoi ressembleraient les sorties cinéma récentes si les réalisateurs étaient un peu moins à la solde de cahiers des charges dictés par la rentabilité, haha. Donc dès lors que je travaille sur un projet « personnel », il est important que je me demande surtout ce que je veux faire, et non ce qu’on voudrait que je fasse. Le mot diversité est très important dans mon travail quoi qu’il arrive, car c’est quelque chose que je garde au cœur de mes réflexions lorsque je fais du character-design. Je suis très ennuyé par les œuvres où tous les personnages sont beaux, minces, lisses, blancs, valides, … je pense qu’il est important, plus que jamais, de diversifier les personnages au sein d’une même histoire, et de faire un plus gros effort de représentation. Pour prendre un exemple simple, je suis une personne non-binaire, et je n’arrive même pas à citer une œuvre où le personnage principal est trans ou non-binaire (sans que son identité de genre ne soit le thème principal de l’œuvre) ; les rares que je connais sont très peu médiatisées en dehors des cercles LGBT+. Je trouve que ce manque de diversité au sein des histoires a joué son petit rôle dans ma difficulté à revendiquer ma propre identité car j’avais très peu de modèles… Et je pense qu’il est très important de combler ce manque dans les œuvres narratives.

8- Peux-tu nous dire où commander/admirer tes créations ? Il est temps de faire ta pub. Vas-y, n’hésite pas !

Vous pouvez me retrouver avec l’identifiant @yuanankh sur Twitter, Instagram, Tumblr, et ArtStation. J’ai aussi un compte Ko-Fi si vous désirez soutenir mes créations, et je remercie chaque don d’un petit dessin !

Si mes créations vous plaisent, je suis ouvert aux demandes plus personnelles, n’hésitez pas à me contacter en privé sur les réseaux, ou à l’adresse yuanankh@gmail.com !

9- As-tu quelque chose à ajouter ?

Merci beaucoup pour l’intérêt porté à mon travail !

Merci d’avoir pris le temps de répondre à ces questions.

À bientôt.

Salema

Interview auteur·ice et artiste n°1: Ophelia Yeti

On se retrouve enfin, après la petite pause estivale. C’est avec une interview, que je vous propose de reprendre les articles. Aujourd’hui, c’est Ophélia qui a eu la gentillesse de répondre à mes questions.

#autrice  #wattpad #diversité #interview #cyberpunk #dieselpunk #artiste #illustratrice

1- Bonjour Ophélia ! Pourrais-tu te présenter en quelques lignes ?

Je m’appelle Ophélia, j’ai 23 ans et je suis illustratrice en freelance ! À coté je suis étudiante en lettres, je prépare un mémoire sur la littérature d’aventure de piraterie en me spécialisant sur la piraterie du XVIII et le fantasme littéraire qu’elle a suscité au XIX (j’aime les pirates quoi). J’aime écrire et dessiner (forcément) et j’espère pouvoir continuer ma vie professionnelle dans ces branches 😀

2- As-tu choisi de publier tes écrits sous ton vrai nom ou sous un pseudonyme? Peux-tu nous dire pourquoi?

Ophélia est mon vrai prénom, Yeti est un pseudo. À la base mon surnom était Georges le Yeti parce que j’adore les tictacs, et ça s’est réduit à Yeti. J’ai gardé le pseudo pour mes écrits et mes dessins même si on me répétait que ce n’était pas « assez pro ».

3- Quand as-tu commencé à écrire ? Si tu devais publier ton oeuvre, préfèrerais-tu partir sur l’autoédition ou l’édition classique? Pourquoi?

J’écris sérieusement depuis que j’ai onze ou douze ans, après mes projets ont évolués et grandi avec moi, forcément. J’aimerai essayer les deux voies d’éditions possibles ! Je ne fais pas de préférences, cependant je pense sincèrement que l’édition traditionnelle mériterait un bon coup de neuf et il serait bien que les auteurices soient mieux payés huhu.

4- Comment décrirais-tu ton univers ? As-tu des sources d’inspiration privilégiées ?

Pour l’univers de Kalies, je pense que l’univers est assez riche ? J’ai travaillé le système politique, les différentes transitions politiques au fil de l’histoire, les conflits qu’il y a pu avoir. J’essaie de garder une cohérence dans le climat et la disposition géographique par exemple. Pour les langues et les néologismes, je me suis basée sur mes cours de linguistique classique (grecque et latin), mais aussi sur mes connaissances personnelles dans d’autres langues mortes ou vivantes !

5- Ton oeuvre en cours, Kalies, est une oeuvre cyberpunk et dieselpunk. Pourrais-tu nous expliquer en quelques mots ce genre?

Je tire l’esthétique surtout du diesel punk et cyber punk ! Il s’agit plus d’inspirations bien ancrées que de contexte narratifs. Le dieselpunk est un concept retrofuturiste, dérivé du steampunk mais qui prend son esthétique au XXème siècle au lieu de la première révolution industrielle. L’esthétique peut se rapprocher des films noirs par exemple, le cinéma expressionniste allemand aussi (genre métropolis), l’art déco y prend une place importante (alfons mucha, etc), c’est une de mes grosses inspirations artistique en tant que dessinatrice. le cyberpunk est un genre de la science-fiction souvent rattaché à la dystopie et à la hard SF. Les univers sont souvent assez sombres et les thèmes plutôt pessimistes. La technologie prend une place importante dans les sociétés décrites car avancées dans ce domaine. Ce sont deux thèmes qui me parlent et dont je trouve la rencontre interessante à traitée !

6- Le monde de Kalies est extrêmement riche et développé. Depuis combien de temps travailles-tu dessus? Peux-tu nous parler un peu de cet univers?

Alors, si mon compte est bon j’ai commencé à travailler sur Kalies il y a cinq ans. J’ai développé l’univers et mes idées d’intrigues, construit les langues, l’histoire, tout le world building pendant deux ou trois ans avant de commencer sérieusement la rédaction !

7- As-tu des méthodes préférées d’écriture ou laisses-tu tes personnages fabriquer l’histoire? Quels outils aimes-tu utiliser?

J’écris dans l’ordre. Je prends d’abord des notes générales sur ce qui va se dérouler dans l’histoire (en réfléchissant à de grosses séquences : par exemple, pour les personnes qui me lisent, j’ai travaillé le chapitre 1 jusqu’au 6 en une seule est grosse séquence que je pensais faire trois chapitres. Mais aux relectures détaillées, j’ai opté pour une autre découpe). Après les notes générales, je détaille toujours sous forme de notes ce qu’il va ou peut se passer, mais il arrive en détaillant ou rédigeant que des parties sautent ou alternent parce que je me rends compte que ça s’agence mieux ainsi. Même si je prépare beaucoup à l’avance, je me laisse libre choix de changer ou de laisser filer les actions plus naturellement que prévu ! Pour écrire j’utilise google drive car je peux bosser n’importe ou et même sur mon téléphone. Pour corriger (entre mes 5 relectures minimum) j’utilise antidote, et pour tracker ma progression j’utilise writeometer !

8- La diversité littéraire et artistique est-elle importante pour toi ? Aimes-tu y participer à travers tes écrits ? Si oui, de quelles façons?

La diversité dans le sens il faut s’ouvrir à tout genre pour moi c’est important ! Pour ce qui est de la représentation, elle est pour moi primordiale et j’essaie d’y participer activement ! Surtout que la littérature de genre en manque cruellement.

9- As-tu d’autres projets en cours ? Pourrais-tu nous en dire quelques mots?

Alors, j’ai une saga d’aventure mythologique en cours une histoire d’horreur aussi (j’aime beaucoup l’horreur) je bosse sur un roman que j’ai du mal à qualifier, mais c’est l’histoire de deux adolescents qui se lient d’amitié autour de leur passion commune. On suit autant leur vie que ce qu’ils créent, avec les corrections de l’histoires, différentes alternatives, bref deux histoires en une Pour mon mémoire j’ai une aventure pirate en préparation en m’inspirant de Peter Pan et de la théorie de l’ange de la mort Ma nouvelle 5907 sur wattpad, j’aimerai la travailler en roman d’anticipation

En plus d’écrire un roman complexe à l’ambiance unique , tu es aussi illustratrice.

10-Quelles techniques utilises-tu ?

Je bosse autant en digi qu’en tradi. En traditionnel j’utilise beaucoup l’aquarelle (pastels, crayons de couleurs et feutres aquarellables aussi), la gouache, l’encre de chine ou de couleur, les crayons de couleur standards, la dorure à la feuille d’or

11- Quels sont les thèmes phares de tes illustrations? Pourquoi ?

J’aime dessiner des pirates, des femmes, des sorcières, tout ce qui se rapproche au mysticismes, aux mythes, je pense aimer tout ce qui est onirique aussi. J’aimerai faire des grosses pièces illustratives mythes grecs utilisés par platon pour appuyer ses théories (l’attelage de l’âme par exemple) je ne saurais pas donner la raison. Je dessine ce qui me fascine, ce qui m’inspire .

12- C’est l’instant pub. Dis nous tout: où peut-on te lire ? Où peut-on acheter tes illustrations et soutenir ton travail ?

Vous pouvez :

13- As-tu quelque chose à ajouter ?

Croyez en vous, continuez de créer si c’est ce qui vous fait du bien, ne vous mettez pas la pression et n’oubliez pas qu’on progresse chacun à notre rythme. Vous avez tout à fait le droit de refuser des critiques, et faites vous plaisir !

Merci beaucoup pour tes réponses. N’hésitez pas à aller découvrir les oeuvres d’Ophélia!

À bientôt.

Salema

Avis lecture autoédition n°3: Geiko Monogatari

Je pense que vous l’aurez compris, j’adore la littérature japonaise et son style si caractéristique. C’est aussi une culture qui m’a toujours fascinée et un pays où j’ai eu la chance d’aller une fois, lors de notre voyage de noces. Là-bas, nous avions d’ailleurs eu l’honneur de discuter avec une maiko, dont nous avons précieusement conservé la grue en origami et le petit mot qu’elle nous avait écrit.

Après avoir beaucoup aimé Nous nous sommes manquées de Rui Chan, cette seconde oeuvre m’a forcément fait de l’oeil. Tellement que je n’ai pas hésité plus d’une seconde avant de la commander.

Il s’agit d’un petit recueil de textes et de haïkus où de très jolies illustrations(par Julia Deremy, Vé-èf, Chloé ) viennent sublimer l’ensemble. La majorité a été écrite par Rui Chan, mais trois autres auteur·ices ont participé: Ryô , Marco Polo et Lilou.

L’illustration que j’ai préféré

On est directement plongé dans le monde des geishas, cet univers entouré de tant de mystères et (malheureusement) de beaucoup de clichés. Ici, on vous offre des petites tranches de vie tout en honnêteté et en poésie, minuscules bouts de quotidien que l’on adore découvrir.

J’ai beaucoup apprécié cet ouvrage, mais deux textes m’ont particulièrement plu: Le chignon et La corde. D’eux se dégage quelque chose de fort et retranscrivent magnifiquement bien l’ambiance des scènes qui s’y déroulent.

Si le thème des « histoires de geishas » vous intrigue, n’hésitez pas à vous plonger dans cette lecture et/ou à découvrir les ouvres de Rui Chan.

À bientôt !

Salema

Interview artiste n°3: God Save The Queer

Exemples de produits proposés par Shei

Aujourd’hui, nous rencontrons Shei, un·e artiste, créant notamment des bijoux. Iel a accepté de répondre à mes questions.

1- Bonjour Shei! Peux-tu te présenter en quelques phrases ?

Bonjour 🙂 Je suis Shei, j’ai 26 ans et vis à Tours. Je m’identifie comme pan et non-binaire (iel). Je suis aussi autiste et handi-e même si je ne me sens pas toujours légitime à utiliser ces termes. Je me décris aussi souvent comme une licorne à déguisement humain.

2- Fabriques-tu des bijoux depuis longtemps ? Comment t’es venue cette passion ?

C’est une bonne question car j’ai toujours aimé les travaux manuels. Donc depuis l’enfance je dirais et plus sérieusement depuis trois ans environ. De manière générale je trouve ça très stimulant de pouvoir exprimer ma créativité, de donner vie à quelque chose qui n’existerait pas sans moi. En tant que personne avec des gros problèmes de confiance en ellui j’ai aussi découvert un moyen de m’affirmer avec la mode alternative, jouer avec mon style me permet de me sentir mieux dans ma peau, de me défaire de mes peurs du jugement. J’adore les accessoires car ils permettent de transformer une tenue, d’où mon envie d’en créer. C’est aussi une manière discrète d’afficher son identité queer, j’aime l’idée de pouvoir se reconnaître entre nous tout en gardant une certaine discrétion si nécessaire (la sécurité avant tout).

3- Hormis les bijoux, pratiques-tu d’autres activités ? (dessin, écriture …)

Je suis aussi passionnée d’écriture depuis ma jeunesse, j’ai longtemps pensé que si je choisissais une voie artistique ce serait celle-ci haha. J’ai une formation de rédacteur-ice culturel-le et suis spécialisé-e dans les domaines du queer, du féminisme, des analyses pop culturelles … j’espère ouvrir un blog bientôt d’ailleurs. Je crée aussi des zines, c’est vraiment un format qui me passionne car il permet de s’exprimer librement et d’échanger avec d’autres créatif-ve-s. Pas besoin de savoir dessiner, écrire, faire du graphisme … tout le monde peut faire un zine ! Du coup c’est l’occasion pour moi d’écrire des poèmes, de dessiner, faire du collage sans me prendre la tête. J’y parle de sujets qui me tiennent à cœur comme la magie, la santé mentale ou mon identité queer.

4- Quelles sont tes sources principales d’inspiration pour ton travail ?

Je suis quelqu’un de très éclectique donc j’ai tendance à puiser dans beaucoup de choses. Évidemment la culture queer, vu que je crée principalement pour les personnes lgbt, mais aussi la pop culture, la mode alternative (gothique, kawaii, steampunk etc.) et l’ésotérisme. L’important pour moi est que mes bijoux dégagent quelque chose de positif, qu’ils permettent à leur porteur-euse de se sentir bien et d’exprimer son identité.

5- Grâce à tes bijoux, de nombreuses personnes peuvent en trouver qui leur ressemble à 100%, quelque soit leur genre ou leur orientation. Iels peuvent même en porter de très discrets, mais à leurs couleurs. Es-tu fièr·e de pouvoir participer à une telle diversité créative et artistique ? Est-ce important pour toi ?

C’est très important oui. Je pense que les représentations ont un véritable impact sur la société : pour moi, créer pour les personnes marginalisées revient à dire « nous existons et nous sommes légitimes ». Mes bijoux sont ma manière d’essayer d’apporter un peu de bien en ce monde et je suis toujours très heureuxse de voir émerger d’autres petit-e-s créateur-ice-s.

6- As-tu des matériaux/méthodes de création que tu préfères utiliser et d’autres que tu n’apprécies pas du tout ?

J’aime beaucoup faire des bracelets brésiliens car le geste me détend. Ayant toujours besoin de m’occuper les mains et de faire plusieurs activités à la fois c’est parfait pour moi (même en situation sociale j’ai souvent tendance à sortir mes fils dès que je peux haha). J’adore les cristaux aussi, je suis fascinée par leur beauté, leur diversité et leur pouvoir. J’en utilise dans mes pratiques sorcières et j’espère que mon travail permettra à d’autres de profiter de leurs bienfaits. Au niveau matière que je n’apprécie pas, la résine et moi avons longtemps eu une relation d’amour vache : c’est une technique imprévisible (la pièce qu’on démoule n’est souvent pas celle à laquelle on s’attendait) et salissante haha. Mais une fois la frustration des premiers essais passés, le résultat en vaut largement la peine, elle peut se décliner sous de nombreuses formes et permet de belles expérimentations niveau au créatif.

7- Peux-tu nous dire où commander tes créations ?

Sur ma boutique Etsy. On peut aussi me contacter via mes réseaux sociaux pour les commissions, j’aime beaucoup designer des pièces sur demande (selon un drapeau lgbt ou un thème par exemple).

Facebook @GodSaveTheQueer

Twitter

Instagram

8- Il est temps de faire ta pub. Vas-y, n’hésite pas !

Chaque bijou acheté servira à financer une part des biscuits de Lila. Peut-on vraiment résister à ces petits yeux ?

Lila

9- As-tu quelque chose à ajouter ?

J’apprécie les fruits en sirop! (trop de Kammelott pardon) Et bien merci beaucoup pour cette interview et à toi personne qui me lira. N’oublies pas que ton ressenti est légitime et que tu n’es pas seul-e. N’aies pas peur de t’exprimer si tu le souhaites, on a tous quelque chose de fabuleux à apporter autour de nous.

Merci Shei pour tes réponses!

Interview artiste n°2: Val’

Aujourd’hui, nous ne parlerons pas écriture mais plutôt art, avec un·e artiste, Val’. Iel a accepté de répondre à mes questions.

Ce dessin appartient à Val’

1- Bonjour Val’! Peux-tu te présenter en quelques phrases ?

Je suis Val’ , je suis un·e artiste non-binaire, c’est à dire que je ne me reconnaît pas plus dans un genre ou un autre, je suis aussi lesbienne,gros·se, handicapé·e depuis 3ans maintenant et neuroatypique (NA)

2- Peins-tu depuis longtemps ? Comment t’es venue cette passion ?

J’ai commencé avec le dessin, à la base je me suis mis-e à dessiner parce que la fille que ma mère gardait faisait toujours tout mieux que moi et un jour elle a dessiné, je l’ai imitée. Puis j’ai continué par ennuie ! J’étais en garde chez ma grand-mère et n’ayant rien à faire (on n’avait pas internet à l’époque !) et pas vraiment d’ami-es non plus, je me suis mis-e à reproduire un dessin, c’était Link du jeu Zelda. J’ai mis un temps fou avant de peindre, j’ai déjà mis un temps fou avant de créer mes propres dessins et de ne plus seulement les recopier. J’ai eu deux déclencheurs : le premier un coeur brisé qui m’a poussé à extérioriser ma souffrance dans l’art. Là j’ai réussi à créer des dessins vraiment originaux et à les peindre. Le second était quand j’ai ouvert mon blog sur le bien-être sexuel, je savais que je ne trouverais pas d’illustration inclusive, alors je les ai faites par moi-même.

3- Hormis l’aquarelle, utilises-tu d’autres techniques ?

Il m’arrive d’utiliser l’acrylique ou même la gouache mais c’est très rare et c’est pour des projets vraiment particuliers. Pour ma première expo par exemple c’était bcp de gouache, parce que j’avais besoin de quelque chose de râpeux qui accroche au papier, qui n’est pas fluide, pas simple à utiliser, faire glisser, pour représenter ma douleur et la difficulté de guérir de ma relation. Il faut aussi dire que mon travail est particulier. J’apprend tout en autodidacte du coup je n’ai pas les façons de faire officielles. Alors peut-être que je passe à côté de façons de faire plus simples ou plus jolies mais je n’arrive pas à apprendre autrement pour l’art. Je n’apprend qu’en créant moi-même.

4- Pratiques-tu d’autres sortes d’arts? (écriture, couture …)

J’écris, principalement des billets de blogs, que ce soit pour mes propres blog ou d’autres. (jesuisféministe, féministes plurielles etc.) et comme beaucoup de monde je crois, des ébauches de livres, cachées quelques part dans la mémoire du pc ! De manière générale je créais facilement, j’ai acquis l’âme d’artiste si l’on peut dire haha Je plaisante et ça fait un peu égo mais avoir pris confiance en moi m’a vraiment permis de devenir un-e artiste. De penser créativité, de ne plus me limiter. C’est assez étrange comme sensation et je ne veux pas rentrer dans le stéréotype de l’artiste mais je pense qu’être artiste, créer et faire découvrire son art c’est aussi une sensation propre à soi. Rien que se dire artiste c’est un travail, c’est une définition à accepter pour soi. Je fais aussi de la photo j’adore ça, c’est toujours magique de capturer un instant où tout s’est aligné pour un rendu qui parle. Quand je dis âme d’artiste c’est aussi parce que voir un truc, va me donner une idée ou alor je vais faire des trucs qui sont artistiques et pour moi c’est juste pas déco ! XD Par exemple j’adore récupéré les flyers es évènements culturels des villes dans lesquelles je vais, j’ai pris l’habitude de les agencer sur mes portes ou fenêtre. Ca fait un genre de collage poétique. Il y a des design incroyable d’artistes anonymes qui ont fait un flyer que tout le monde oubli, c’est un peu triste.

5- Quelles sont tes sources principales d’inspiration pour ton travail ?

Le militantisme ! Mes dessins sont la majorité militants, en fait mon art est militant que je le veuille ou non. Je suis une femme (socialement) qui créait, qui ouvre sa gueule, qui dessine des poils, des gros-ses, des personnes trans et lgbt+ Ce qui m’inspire c’est le désir de créer des représentations pour tou.te.s. Bien sûr il y a aussi le travail des autres. C’est important de pouvoir capter une idée et de la modeler sans la plagier, de l’inspiration quoi. C’est aussi pour ça que j’aime beaucoup aller dans des expos, des musées, galeries etc. Même si ça me plait pas, il y a toujours une démarche artistiques derrière, toujours au moins un détail qui va capter l’attention et plaire.

6- Pourrais-tu nous décrire ton univers?

C’est une question vraiment intéressante. Mon univers c’est la communauté lgbt+ haha Je n’y ai jamais vraiment réfléchi, on m’a déjà dit que j’avais un bel univers mais je ne le trouve pas construit, concret…je ne sais pas. C’est souvent un univers positif en tout cas, plein de couleurs et de sex appeal je dirais. Le sexe m’inspire aussi au final, je suis quelqu’un de très sexuel si on peut dire, j’aime le sexe et ça fait parti intégrante de moi et de mes relations. J’ai fais et je fais encore pas mal de prévention sur ce sujet, spécialiste malgré moi !

7- Est-ce important pour toi de participer à la diversité artistique avec tes œuvres ?

Oui énormément ! C’est tellement important la représentation. Et c’est un véritable travail sur soi que d’apprendre à le faire correctement. On nous enseigne des codes très néfastes au final. Déjà on met sur un piedestale les oeuvres dites classiques où on sublime la femme soi-disant, en tout cas on la rend mythologique et inaccessible. Ce n’est pas anodin la représentation de la femme dans l’art et la peinture, vraiment pas, et il faut se défaire de ça, d’un corps normé qui est censé être pur et artistiquement sur-exploité, comme seul canon qui vaille la peine. Il faut passer au dessus de ça, de cette pseudo sacralité, et étendre ses sujets. J’ai commencé en dessinant le stéréotype occidental de beauté : la femme blanche, valide, imberbe, aux proportions improbables. Il m’a fallu apprendre à dessiner des corps un peu flasque, un peu mou, plus gros, non blancs, avec des poils, pas forcément valides. Les vrais corps sont fascinants. Ce n’est pas comme dans les coupes anatomiques ou tout est parfaitement proportionné, parfois les mollet sont plus petits, plus trapus, les clavicules très grandes etc. Même les poseurs et poseuses pro ont en général un corps correspondant aux canons,. Dessinez vos ami-es et vous découvrirez une diversité incroyable. Ne serait-ce que les seins ! Et bien sûr mon chouchou du corps humain, les vulves. Si belles, si diversifiées, si passionnantes et si méprisées.

8- Peux-tu nous dire où commander/admirer tes créations ? Il est temps de faire ta pub. Vas-y, n’hésite pas !

Bien sûr ! J’ai un instagram pour mes dessins et un blog pour mes écrits. (bon en ce moment je trifouille pour pouvoir y mettre mes futurs articles sur la grossophobie et la neuroatypie donc c’est un peu en chantier !)

9- As-tu quelque chose à ajouter ?

Pas particulièrement, juste merci de m’avoir donné la parole =)

Merci à toi d’avoir répondu à mes questions. Vous pouvez lae retrouver sur Twitter: @ValQueerKnight .

À bientôt!

Interview artiste n°1: Panda

Comme vous le savez, je suis atteinte, entre autre, du Syndrome d’Ehlers-Danlos. Je suis donc très heureuse de vous présenter Panda, auteurice de la BD « Les galères d’un Panda, jeune patient·e atteint·e du SED ». Iel a gentiment accepté de répondre à mes questions à propos de son ouvrage.

#lgbt #handicap #diversité #interview #artiste
Invitation à l’évènement. Crédit de l’image : Panda

1- Bonjour Panda! Peux-tu te présenter en quelques phrases ?

Hello ! Moi c’est Panda ! J’ai actuellement 18 ans, je suis une personne non binaire, en situation de handicap (atteint•e donc du SED principalement), et étudiant•e, illustrateur•ice, auteur•ice, auto éditeur•ice et artiste 🙂 En fin décembre 2018, j’ai sorti ma toute première BD : Les Galères d’un Panda, jeune patient•e atteint•e du Syndrome d’Ehlers Danlos – Médicalement parlant. C’est donc une BD qui retrace en grande partie ma vie en temps que personne en situation de handicap, mais qui regroupe également plusieurs témoignages de personnes diverses et variées.

2- En plus du dessin, pratiques-tu d’autres types d’activités? (bijoux, badges, couture etc)

Plus le temps passe et plus je m’oriente vers des travaux manuels divers et variés incluant du dessin mais pas de manière ordinaire. Je fais quelques customisation (récemment un jean, un sac et il y a plus longtemps des chaussures) quand j’en ai l’occasion. J’ai également fait des (faux) terrariums récemment, enfin bref, je m’occupe de d’autres manières ! Je fais également des badges, marques pages, cartes postales…

3- Ta BD est donc sortie le 26 janvier. Comment t’es-tu senti·e ce jour-là? Es-tu fièr·e du résultat final? N’hésites pas à nous la présenter en quelques lignes.

Je pense que j’ai eu du mal à me rendre compte de ce qui m’arrivait. Être auteur•ice est un rêve d’enfant et je pensais clairement pas le réaliser à 18 ans grâce à mon handicap ! Ce jour là, on a levé nos verres en petit comité, pour pouvoir mieux les lever ensemble le 15 juin à Lille, lors de la fête de lancement ! (Événement Facebook )

4- Lors du processus créatif et du parcours jusqu’à la publication, as-tu rencontré des soucis ? (d’ordre technique par exemple).

Si ça avait été simple, on se serait ennuyé•e•s ! J’ai jonglé entre le manque de visibilité des réseaux sociaux, les problèmes d’impression, les dates limites qui arrivaient, relancer les commerces et associations qui voulaient se la procurer… Enfin bref, joyeux méli-mélo !

5- Combien de temps t’as pris sa création?

Cela a duré environ un an et demi, avec tout un travail de re-illustration et ré-écriture au bout de quelques mois

6- As-tu un matériel privilégié pour dessiner ?

J’ai toujours mon critérium et ma gomme sur moi ! Je me balade régulièrement avec une palette d’aquarelle et un carnet à dessins. Je travaille en quasi exclusivité avec (+ mes feutres noirs fins, les amours de ma vie d’artiste)

7- Dans quels buts as-tu créé cette BD ?

De base, je le faisais pour moi. Je ne suis pas quelqu’un qui communique à l’oral, mais plutôt a l’écrit. C’était ma manière de gérer après mon diagnostic. En postant mon travail sur les réseaux sociaux, je me suis rendu compte que c’était utile à beaucoup d’autres personnes, malades ou non à comprendre tout simplement ce qui arrive. J’aimerais que cette BD soit plus accessible aux personnes dites « valides » car je pense qu’elle peut bien aider à la déconstruction de clichés et aprioris sur les personnes en situation de handicap !

8- Envisages-tu un tome 2 ?

J’aimerais beaucoup continuer cette aventure. Un tome 2 est en effet prévu, mais pas avant quelques années. Je prends un peu de temps pour moi, ainsi que pour mes autres projets artistiques, avant de me lancer à nouveau.

9- Peux-tu nous dire où commander ton ouvrage ? Est-il aussi disponible en librairie ? Penses-tu la mettre à disposition sur d’autres support ? (Amazon Kindle …)

Ma BD est disponible sur ma boutique Etsy en version numérique ou papier. Vous pouvez également y trouver des badges ou dessins originaux ! Elle est également disponible dans quelques librairies indépendantes (Lille – Paris – Montauban) et associations/médecins (Antibes – Lille – Douvre la délivrance). Je suis actuellement à la recherche d’une plateforme de lecture en ligne gratuite pour y mettre une partie de la BD. Je travaille uniquement avec des indépendants ou petites entreprises, donc ne me cherchez pas à la Fnac ou sur Amazon, vous ne m’y trouveriez pas !

10- Le 15 juin, se tiendra la fête de lancement de ta BD. Pourrais-tu nous parler de cet événement ? N’hésite pas à en faire la publicité !

La fête de lancement est le plus gros et important événement que j’ai pu organiser jusqu’ici. Pendant quelques heures, nous serons (je l’espère) amenés à nous rencontrer et à échanger. Je serais disponible une partie de la fête sur mon stand pour vous faire des petites dédicaces (le stand restera ouvert après tout de même). Vous y trouverez également une petite exposition de mon travail, ainsi que des projections. Se tiendra également une buvette et petite restauration. Bien entendu, tout est accessible aux fauteuils roulants et PMR. Alors n’hésite pas, invite ta famille, tes amis, ton médecin, bref qui tu veux !

11- As-tu quelque chose à ajouter ? Merci Panda pour avoir pris le temps de répondre à mes questions.

Voilà voilà ^^ Merci beaucoup pour cette interview c’était chouette !

N’hésitez pas à lae suivre sur Twitter @GaleresDePanda .

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema