En juin, j’ai été contactée pour participer à la collection Tolérance et Diversité de chez Marinette, les biscuits bavards. Je vous avoue avoir été extrêmement surprise. Déjà, parce que je ne fais pas de la publicité intensive de mon travail et aussi parce je n’ai jamais cherché de partenariat. Alors, que l’on me demande un travail en rapport avec la diversité (la base même de mon projet) m’a remplie de joie. Évidemment, le syndrome de l’imposteur a fait un rapide coucou, avant de s’en prendre une et que j’accepte le contrat que l’on m’a proposé.
J’ai donc dessiné une illustration sur le thème de la tolérance et de la diversité, au format 14.5*14.5 cm (le format de la carte dans la boîte à biscuits). J’ai utilisé des feutres imitation aquarelle, un marqueur noir et des crayons. À la base, j’avais aussi fait une peinture à l’aquarelle, mais elle correspondait moins. J’ai ensuite retouché l’image sur ordinateur.
Deuxième étape, le texte. Pour le verso de la carte, j’ai écrit un texte inédit et avec un tel thème, autant vous dire que l’inspiration était bien là. Même extrêmement présente. Heureusement, j’ai pensé à vérifier que cela rentrait dans le format avec de me laisser emporter!
Enfin, les phrases à imprimer sur les biscuits. J’en ai proposé six. Certaines ont été retenues, d’autres inspirées de mon texte.
J’ai même reçu, au début, 12 biscuits, afin de les goûter. Comme ils étaient délicieux, j’étais encore plus heureuse de ce partenariat!
Cette expérience a été top et j’ai aimé créer dans le cadre d’un thème qui me tient à cœur. Il y a, en tout, 1111 coffrets (de 24 biscuits) avec 4 goûts différents (pistache, framboise, bergamote, caramel) et seulement 5 ingrédients. Pour toute commande avec le code « salema », vous avez une réduction et je gagne un pourcentage! Bon appétit!
Suite au dernier sondage Twitter, ce thème est sorti premier, à ma grande surprise. Et donc, en avant !
Adolescente, des dessins à l’eye-liner sur ma peau si pâle et déjà une fascination pour l’art du tatouage. Puis, à vingt ans, pour la première fois, de l’encre indélébile sur mon corps, un dessin, juste pour moi, sur mon omoplate. Naïvement, je m’étais dit qu’il s’agirait là du premier mais aussi du dernier.
Rêver, créer, imaginer. Dans mon esprit, des dizaines et des dizaines d’histoires, dont certaines que je vous conte. Des phrases, des mots, des dessins qui apparaissent peu à peu sur un carnet, un écran ou une feuille volante. Alors, finalement, ce fut une évidence que l’art s’invitât sur ma peau et ce, plus d’une fois.
Parce que comme l’écriture et les arts peuvent aider et soigner l’esprit, les tatouages aussi. Pour soi-même ou pour tourner une page. Pour se rappeler des combats ou pour se porter bonheur.
J’aime mes sept tatouages, tous pour une raison différente. J’aimerais aussi ceux qui viendront plus tard, quand j’estimerai que le bon moment est arrivé pour décorer à nouveau ma peau de l’un des motifs qu’il me reste en tête.
Je les aime aussi, mais pour une autre raison, une raison tout à fait spéciale. Avoir des douleurs chroniques 7j/7, 24h/24 depuis des années, c’est épuisant. Parfois déprimant. Un tatouage, est une douleur que l’on a choisi. Une douleur qui, pour une fois, apporte de la joie et de la beauté. Et, de temps en temps, cela est si réconfortant de se dire que, pour une fois, le contrôle m’était rendu.
Avoir plusieurs maladies chroniques, c’est, parfois, en venir à ne plus aimer son corps; parce qu’il a changé ou parce que l’on souffre par sa faute. Alors, pourquoi ne pas le décorer? Le décorer pour réapprendre à s’aimer.
« Always keep fighting ». Ces trois mots gravés sur ma peau me donnent sans cesse du courage.
Alors, la poésie, l’art, le rêve, c’est bien. Mais un tatouage c’est aussi une aggression de l’épiderme et qui demande du soin. Alors, voici quelques conseils:
si vous prenez des immunosuppresseurs ou que vous suivez une chimio/radiothérapie, évitez. Vraiment. Ou alors parlez en très longuement avec tous vos soignants.
si comme moi (merci le SED), vous avez une peau extrêmement fragile/qui marque vite (hématomes), prévenez le tatoueur et surtout, prenez quelqu’un avec de l’expérience. Dans tous les cas, commencez par un petit tatouage pour voir comment votre peau réagit et cicatrise.
si vous prenez un traitement anti-coagulant, demandez l’avis de votre spécialiste et, si celui-ci vous donne son feu vert, prévenez l’artiste. Pour les mêmes raisons, n’ingurgitez pas d’aspirine ou d’alcool depuis la veille au soir.
l’enfer pour un tatoueur est de se retrouver avec une peau imbibée de crème hydratante ou anesthésiante. Il sera obligé de TOUT nettoyer avant de commencer. Soyez gentil avec lui.
discutez avec l’artiste. Le mien sait que mes articulations se subluxent, que je peux avoir des spasmes musculaires et que ma peau est fragile. Il s’adapte ainsi à moi; comprend si j’ai besoin d’une pause pour remettre une articulation etc. N’hésitez vraiment pas, la séance doit être un moment agréable et safe.
ne prenez pas de risque incensé. Longtemps, je rêvais d’un tatouage partant des côtes et allant jusqu’à la hanche. Risquer un énième glissement de côtes et une subluxation de hanche en valait-il la peine? Non, certainement pas.
pensez positionnement. Si vous souhaitez accoucher avec péridurale, évitez les tatouages à l’endroit de l’injection. On vous perfuse souvent? Essayez de ne pas empiéter sur cette zone.
pour les soins du tatouage, vous lirez tout et n’importe quoi. Au vu de ma cicatrisation lente, je suis très pointilleuse sur ce point. Ce que je fais: nettoyage à l’eau claire et tiède/froide sans frotter deux fois par jour pendant un mois avec du savon sans savon pour bébé. Dessus, de la crème type bepanthène plusieurs fois par jour (en fonction de l’absorption de ma peau. Au début, il faut en remettre beaucoup). Pour éviter de m’accrocher et une quelconque infection, je couvre toujours avec des compresses stériles. Tout ça pendant un mois également.
pour la suite, crème solaire protection maximale … comme le reste de mon corps en fait.
Et vous, aimeriez-vous être tatoué·e? Y a t-il l’un de vos tatouages que vous aimez tout particulièrement?
En plus de l’écriture, la lecture et les jeux vidéos, parfois j’aime créer. Dessins, bijoux, décorations … Au fil des années, on m’a offert / donné la plupart de mon matériel, si bien que je n’ai presque rien eu à acheter. Mais du coup, quel est-il?
1-Dessin et peinture
Je suis loin d’avoir le talent de certain·e·s, mais j’aime beaucoup peindre et dessiner, parfois des choses abstraites et assez souvent des monstres ou des objets. Parfois, cela a un lien avec l’une de mes histoires en cours mais aussi juste à l’envie. L’an passé, j’avais « vendu » (le prix de l’impression et des frais de port, on revient toujours à mon principe de base ^^) quelques prints imprimés sur papier photo au format 10*15 cm. Lorsque c’est pour moi, souvent, je me contente de plastifier mes dessins (format A4) afin de mieux les conserver. Et donc, qu’est-ce que j’utilise?
un lot de crayons gris Faber-Castell + esquisse + gommes + taille-crayon
deux lots de crayons de couleur Faber-Castell
un lot de feutres Stabilo, un lot Zenacolor (effet peinture) et un lot Faber-Castell
deux lots de marqueurs à alcool (Promarker) de Winsor & Newton
un lot de feutres effet métal.
de la peinture acrylique Pébéo
de la peinture décoration et vitrail Pébéo
une palette humide de chez RedGrass pour laquelle nous avions participé au kickstarter
Dessin datant de 2019, fait partie des prints « vendus »
Dessin datant de 2019, fait partie des prints « vendus »
2-Bijoux
Armée de pâte fimo ou d’un kit complet de résine (bien mieux que le précédent, car pas toxique. Merci chéri), de deux pinces, de perles récupérées un peu partout et de quelques accessoires obligatoires (notamment des fermoirs), je me fabrique parfois des pendentifs, boucles d’oreilles ou bracelets. Je répare aussi les bijoux de ma maman.
3-Décorations
Excepté quelques rares petits objets en pâte fimo, je transforme d’anciens pots en verre/boîtes/bouteilles en verre/rouleaux de scotch vides, en décoration. La métamorphose se fait grâce à de la peinture, un pistolet à colle et/ou du fil coloré en coton. Les pots deviennent des rangements, les rouleux se muent en suspension ou en vide poche,les boîtes des portoirs et les bouteilles ou pots à cornichons renaissent en vase. Niveau matériel, il s’agit de la peinture Pébéo que je vous ai présenté auparavant et de lots à bas prix de ce genre de fils:
Autre style de décorations: un mix de dessin et de scrapbooking ou encore des dessins sur du papier autocollant, en vue d’embellir mon bureau.
Et vous, pratiquez-vous une activité artistique? Si oui, laquelle? Quel est votre matériel préféré?
Quelque soit la forme d’art, qu’il s’agisse d’écriture, de dessin ou de couture par exemple, la personne va passer par un processus créatif. Long ou bref, organisé ou complètement hasardeux, ce dernier est propre à chacun de nous. Notre sensibilité, notre vécu ou tout simplement nos habitudes, sont autant de facteurs entrant en jeu.
Et pour moi, qu’en est-il ?
Je ne vous parlerais guère de ce qui concerne le dessin ou la peinture car, la plupart du temps, mon inspiration vient de ce sur quoi je suis entrain d’écrire. Et donc, qu’en est-il de mes romans et nouvelles? Quel est mon processus créatif me permettant de transformer une idée en histoire?
Il faut savoir que tout et n’importe quoi peut potentiellement m’inspirer, d’un objet dans un magasin à une phrase dans une série. Afin de ne pas oublier 99.9% des idées qui germent dans mon pauvre cerveau, je note tout dans un carnet. Celui-ci est divisé en sous catégories: mythologie, lieux, phrases, plantes, animaux, prompts de mon invention. J’ai ainsi sous la main pas mal de ressources de base pour construire mes prochaines histoires.
Une fois que j’ai sélectionné l’idée à exploiter, je choisis le titre. Sans titre, je suis incapable d’entamer la rédaction de mon récit. Généralement cette étape est assez rapide et il est extrêmement rare que j’en change par la suite.
À partir de là, je laisse mon esprit vagabonder entre le titre et l’idée, le temps que s’impose à moi la nature du ou des personnages principaux: humain ou non? Homme ou femme? Je passe ensuite sur Pinterest pour trouver des images de comment je me les représente puis je choisis leur nom.
Vient ensuite les recherches (comme pour Le Temps dans ses yeux ) et le choix de la couverture. Honnêtement, je sais rarement ce dont j’ai envie. J’effectue donc une première recherche assez large sur unsplash ou pixabay et fais une première version. Plus tard, quand je me serais plus imprégnée de l’histoire, je créérais la couverture finale. Cela semble être une perte de temps, toutefois cela est pour moi indispensable. En effet, pour moi, la couverture est comme le titre: indispensable, sinon je ne peux pas commencer à écrire mes chapitres.
Ici, le processus créatif en est à la moitié. L’autre partie consistera à construire peu à peu le récit (je dispose d’un carnet par histoire, où je travaille pas mal avec des mots clés et des petites notes) et parvenir à le mener à bien. Ici, je vais passer de longs moments les yeux fermés à visualiser mes personnages et à leur faire jouer différents scénarios. Et je reprends des notes sur ce que je garde ou non desdits scénarios.
Et puis parfois, j’entends une chanson et je veux absolument écrire à son propos ou alors je croise une image qui me fascine et sur laquelle j’ai soudain envie de raconter quelque chose. Voilà comment naisse les romans et nouvelles non prévus et qui souvent prennent la place d’autres projets.
Je suis aussi la fille un peu bizarre qui prend absolument tou en photo: vieille pancarte de magasins, jolis pavés etc … par simple envie de conserver une trace visuelle de tous ces petits détails qui m’inspirent mais que je ne peux utiliser pour le moment. D’ailleurs, dans Combat pour vivre, les descriptions de l’Écosse proviennent d’anciennes photos de vacances.
Aujourd’hui, je vous retrouve avec une catégorie d’artiste dont je ne soupçonnais pas vraiment l’existence. Bonne découverte!
1- Bonjour! Peux-tu te présenter en quelques phrases ?
Heyo, mon nom est Kenza, j’ai 20 ans, je suis autiste et malade chronique. Peintre en décors et en lettres en formation, j’ai fait un léger détour par les formations en design avant, mais c’était trop dur et pas fait pour moi.
2- Peins-tu depuis longtemps ? Comment t’es venu cette passion ?
J’ai réellement commencé à peindre dès que j’ai intégré mon cursus de design (que j’ai vite arrêté haha). C’est grâce à la MANAA (mise à niveau en arts appliqués) que j’ai expérimenté les techniques de peinture aquarelle et acrylique, ainsi que l’encre. J’ai complétement abandonné le design et à la fin de la MANAA, plutôt que continuer en design d’espace, je me suis orientée en peinture déco. Cependant j’ai toujours admiré la peinture. Ma mère est peintre amatrice, et j’ai une collection de nuanciers Dulux Valentine que je garde précieusement depuis mes 8 ans. Et ma matière favorite en terminale c’était la chimie des couleurs, ainsi que pigments et colorants!
3- Peux-tu nous parler de ta spécialité, « peintre en décors et en lettres » ?
Notre job en tant que peintre décorateur est d’intervenir notamment sur la réalisation de fausses matières. On a par exemple des clients assez riches qui font appel à des peintres en décor pour que leur cuisine soit en faux marbre. Ça implique de savoir imiter et observer. Mais c’est davantage utilisé au théâtre et au cinéma. La spécialité de peintres en lettres c’est de réaliser les façades de magasins, les lettrages sur murs, ou des panneaux publicitaires comme des enseignes de magasin. Les panneaux publicitaires du métro qui sont actuellement collées étaient par exemple peintes à la main dans les années 50. Et on assiste à un retour de ces pratiques, je saurais pas expliquer pourquoi. En théorie, on appelle le métier graphiste décorateur, mais avec la confusion que ça peut entrainer avec le terme graphiste on préfère peintres en décors et en lettres.
4- Quelles sont les techniques et outils que tu utilises? As-tu une méthode préférée?
Selon la peinture utilisée on varie nos outils. Ça peut aller de la patte de lapin (les petits rouleaux de peintures) pour des aplats simples à des pinceaux en poils de martre pour les réalisations à l’aquarelle. J’ai même des éponges dans ma boîte de peinture, et du papier aluminium. C’est très pratique pour imiter le ciel et l’eau. Ma méthode c’est la peinture à l’huile, j’ai une plus grande marge de travail et les rendus bois brillants sont très appréciés des clients !
Le terme graphiste décorateur englobe d’autres types de métiers d’arts comme la restauration-conservation (de tableaux, de patrimoine, de tapisserie), le métier de laqueuse et de doreuse, ainsi que poseuse d’adhésif (c’est le peintre en décors 2.0, la main est plus ou moins remplacée par la machine). Je fais également un peu de sculpture, notamment en résine, très pratique en théâtre. Et de manière individuelle je dessine un peu, et je fais des toiles peintes.
6- Quelles sont tes sources principales d’inspiration pour ton travail ?
L’histoire de l’art est une source d’inspiration très grande pour moi. Ça me permet d’avoir des milliers de références pour pouvoir ensuite les récupérer pour réaliser un nouveau décor. Et mine de rien on puise également beaucoup dans la littérature et le cinéma. Autant je suis pas une grande cinéphile, autant les décors en lien avec la littérature c’est mes favoris. En ce qui concerne mes peintures personnelles, je puise mes inspirations dans le jardinage, qui est une grande passion de ma mère. Je repeins des paysages qui la marquent. De manière générale le quotidien devient inspiration. Chaque vision peut servir de base pour un nouveau tableau.
7- Pourrais-tu nous décrire ton univers?
L’univers du peintre en décors, c’est se fondre dans la demande du client afin de respecter au mieux sa demande. C’est assez varié on peut demander de faire une vitrine Harry Potter comme un scène de théâtre de conte de fées. C’est comme un voyage à chaque nouveau projet. Cela dit ce que je préfère moi, c’est les ambiances de type romans policiers. Je prépare actuellement comme projet de fin d’année un décor peint complet sur le thème du crime de l’Orient Express!
8- Est-ce important pour toi de participer à la diversité artistique avec tes œuvres ?
Très important. Déjà parce que c’est un domaine qui tend à disparaitre vu que les jeunes qui se lancent dans cette formation sont rares (il y en a peu en France, dont une trop chère). Mais paradoxalement on recherche toujours plus de peintres décorateurs et on est pas assez pour le nombre de missions proposées. Les gens reculent en voyant que c’est précaire (la plupart sont intermittents du spectacle) mais c’est vraiment enrichissant et on a un large panel de compétences pour rebondir. La plupart des peintres en décors travaillent dans les domaines de l’audiovisuel, le théâtre et l’événementiel, on peut dire qu’on est complémentaires d’autres artistes qui sont les acteurs, comédiens, stylistes… ainsi qu’avec les musées et autres lieux de patrimoine qui nous appellent régulièrement pour des travaux de restauration conservation, puis retouche en tant que peintre.
9- Peux-tu nous dire où commander/admirer tes créations ? Il est temps de faire ta pub. Vas-y, n’hésite pas !
Yay, vous pouvez commander mes peintures perso sur Twitter (ou faire une commande personnalisée) Idem si un jour vous voulez un faux bois brillant sur votre porte ou une enseigne Harry Potter à accrocher comme si votre chambre était un magasin ! C’est ici @Kaydget J’ai également un artstation que je mets à jour sérieusement depuis peu, ici https://artstation.com/kanekay
10- As-tu quelque chose à ajouter ?
L’orientation c’est difficile, et c’est ok de se tromper, de recommencer et de changer de voie. Mais jamais inutile. C’est pas grave aussi de ne pas être productif tout le temps, chacun a ses limites que notre corps nous donne. Et puis je sais que c’est un milieu où on voit rarement de personnes handi, racisées. Sachez que j’anime également des visites dans les écoles (en fait c’est mon école qui m’a poussée à m’engager à faire ça) afin de pouvoir peut-être trouver des futurs passionnés et servir un peu de modèle de représentation et d’identification. Et si jamais le métier de « graphiste décorateur » vous intéresse (qui que vous soyez), je réponds à vos questions avec plaisir ! Voilà, merci beaucoup de m’accorder cette possibilité de faire connaître mon travail.
5- Quelles sont tes sources principales d’inspiration pour ton travail ? Pourquoi avoir choisi les animaux comme thème principal?
Je m’inspire des œuvres Disney (notamment le roi lion) et bien sur des animaux en général. Ce n’est pas vraiment un choix réfléchi mais cela s’est imposé à moi. Je n’aime pas dessiner les humains, et j’adore dessiner les animaux.
6- Pourrais-tu nous décrire ton univers, qui parait très coloré?
Comme dit précédemment, il y a des références Disney. J’essaye aussi de refléter mes émotions et ressentis avec cet univers animalier et cartoonesque.
7- Est-ce important pour toi de participer à la diversité artistique avec tes œuvres ?
Je pense.. Mes œuvres reflètent ce que je suis et j’aime partager ça avec les autres.
8- Peux-tu nous dire où commander/admirer tes créations ? Il est temps de faire ta pub. Vas-y, n’hésite pas !
Après une longue pause dans les interviews d’artistes. C’est Yuan qui a accepté de répondre à mes questions aujourd’hui.
Appartient à Yuan
1- Bonjour! Peux-tu te présenter en quelques phrases ?
Hello ! Je suis Yuan, j’aime les arts visuels et la musique, qu’il s’agisse d’en profiter ou de les pratiquer.
2- Dessines-tu depuis longtemps ? Comment t’es venu cette passion ?
J’ai toujours aimé dessiner, depuis aussi longtemps que je me souvienne ! Ça a commencé avec les activités artistiques à l’école, puis très vite j’ai commencé à dessiner mes personnages préférés de jeux vidéo, dessins animés, bandes dessinées… Je n’ai jamais vraiment arrêté depuis, et j’ai toujours voulu créer mes propres histoires, personnages, et univers.
3- Quelles sont les techniques et outils que tu utilises? As-tu une méthode préférée?
J’aime bien toucher un peu à tout, que ce soit traditionnel ou numérique. J’apprécie beaucoup l’encre, l’aquarelle et la gouache, mais je m’intéresse aussi au graphisme depuis que je suis au collège.
Je fais de la musique depuis que j’ai 5 ans, âge auquel j’ai commencé le piano. J’ai eu une formation de musicien classique, au piano puis au violon, et après plusieurs compétitions et participations diverses dans des orchestres, j’ai fini par mettre ça en pause vers la fin du lycée. L’ambiance très élitiste ne me plaisait plus. Aujourd’hui, j’essaie de reprendre la musique plus sereinement, et de faire ce que j’ai toujours voulu faire au fond : composer et jouer d’autres registres que le classique. J’ai toujours adoré le jazz et je suis assez triste de ne pas avoir pu en profiter à l’époque où je pratiquais le plus. J’ai aussi énormément écrit par le passé, à la fois pour du jeu de rôle et pour des textes originaux. Mais ça fait quelques années que j’ai décidé d’arrêter pour me consacrer davantage au dessin et à la musique, qui me procurent beaucoup plus de plaisir. Je garde un souvenir très frustrant de l’écriture, haha.
5- Quelles sont tes sources principales d’inspiration pour ton travail ?
En réalité, tout ce que je vis me sert de source d’inspiration ! J’ai beaucoup voyagé quand j’étais jeune, mes parents ont migré en France pour fuir un régime totalitaire, et je suis toujours fasciné par la diversité des vécus et des perspectives qui m’entourent. Je vois la création comme quelque chose de cathartique : je peux traiter n’importe quelle histoire, n’importe quelle émotion, même s’il s’agit d’un récit difficile ou d’un sentiment douloureux, et revisiter cela pour lui donner du sens. Pour citer des œuvres et artistes plus précis, je porte très haut dans mon cœur les films Ghibli, en particulier Le Voyage de Chihiro : j’étais enfant quand je l’ai vu au cinéma, et c’est ce qui m’a donné envie de faire de l’animation. J’ai beaucoup d’admiration pour les réalisateurs Satoshi Kon et Masaaki Yuasa, qui définissent assez bien ce qui me passionne autant pour l’animation. En cinéma prise de vue réelle, le film Taxi Driver me fascine. Côté bande dessinée, j’affectionne les œuvres de Hugo Pratt, Taiyou Matsumoto, Katsuhiro Otomo, Moebius, Sergio Toppi… Et j’ai grandi entouré de jeux vidéo, en particulier les séries Zelda, Animal Crossing, Street Fighter, et les œuvres de Fumito Ueda. Je pense que l’inspiration peut être puisée partout, aussi, je ne me limite pas du tout à mes domaines de prédilection, et je n’hésite pas à aller chercher du côté d’artistes plasticiens, de peintres classiques, de jeunes créateur·rice·s, de l’architecture, et bien entendu de la nature.
6- Pourrais-tu nous décrire ton univers?
J’ai toujours eu un penchant pour les contes, la tradition orale, et les récits mythologiques, et je pense que ça a beaucoup influencé mes propres univers. J’aime y distiller des éléments qui provoquent à la fois l’émerveillement et l’horreur, afin de faire ressentir des émotions fortes et contrastées. Je fais souvent intervenir des êtres ou présences fantastiques, des éléments qui « ne devraient pas être là mais qui sont là »… J’aime les univers étranges et les histoires qui font réfléchir.
7- Est-ce important pour toi de participer à la diversité artistique avec tes œuvres ?
Oui, bien entendu ! Je pense que toute expression artistique mérite d’être valorisée, et qu’il est important de rester le plus sincère possible à travers son art. Je me demande souvent à quoi ressembleraient les sorties cinéma récentes si les réalisateurs étaient un peu moins à la solde de cahiers des charges dictés par la rentabilité, haha. Donc dès lors que je travaille sur un projet « personnel », il est important que je me demande surtout ce que je veux faire, et non ce qu’on voudrait que je fasse. Le mot diversité est très important dans mon travail quoi qu’il arrive, car c’est quelque chose que je garde au cœur de mes réflexions lorsque je fais du character-design. Je suis très ennuyé par les œuvres où tous les personnages sont beaux, minces, lisses, blancs, valides, … je pense qu’il est important, plus que jamais, de diversifier les personnages au sein d’une même histoire, et de faire un plus gros effort de représentation. Pour prendre un exemple simple, je suis une personne non-binaire, et je n’arrive même pas à citer une œuvre où le personnage principal est trans ou non-binaire (sans que son identité de genre ne soit le thème principal de l’œuvre) ; les rares que je connais sont très peu médiatisées en dehors des cercles LGBT+. Je trouve que ce manque de diversité au sein des histoires a joué son petit rôle dans ma difficulté à revendiquer ma propre identité car j’avais très peu de modèles… Et je pense qu’il est très important de combler ce manque dans les œuvres narratives.
8- Peux-tu nous dire où commander/admirer tes créations ? Il est temps de faire ta pub. Vas-y, n’hésite pas !
Vous pouvez me retrouver avec l’identifiant @yuanankh sur Twitter, Instagram, Tumblr, et ArtStation. J’ai aussi un compte Ko-Fi si vous désirez soutenir mes créations, et je remercie chaque don d’un petit dessin !
Si mes créations vous plaisent, je suis ouvert aux demandes plus personnelles, n’hésitez pas à me contacter en privé sur les réseaux, ou à l’adresse yuanankh@gmail.com !
9- As-tu quelque chose à ajouter ?
Merci beaucoup pour l’intérêt porté à mon travail !
Merci d’avoir pris le temps de répondre à ces questions.
Aujourd’hui, nous ne parlerons pas écriture mais plutôt art, avec un·e artiste, Val’. Iel a accepté de répondre à mes questions.
Ce dessin appartient à Val’
1- Bonjour Val’! Peux-tu te présenter en quelques phrases ?
Je suis Val’ , je suis un·e artiste non-binaire, c’est à dire que je ne me reconnaît pas plus dans un genre ou un autre, je suis aussi lesbienne,gros·se, handicapé·e depuis 3ans maintenant et neuroatypique (NA)
2- Peins-tu depuis longtemps ? Comment t’es venue cette passion ?
J’ai commencé avec le dessin, à la base je me suis mis-e à dessiner parce que la fille que ma mère gardait faisait toujours tout mieux que moi et un jour elle a dessiné, je l’ai imitée. Puis j’ai continué par ennuie ! J’étais en garde chez ma grand-mère et n’ayant rien à faire (on n’avait pas internet à l’époque !) et pas vraiment d’ami-es non plus, je me suis mis-e à reproduire un dessin, c’était Link du jeu Zelda. J’ai mis un temps fou avant de peindre, j’ai déjà mis un temps fou avant de créer mes propres dessins et de ne plus seulement les recopier. J’ai eu deux déclencheurs : le premier un coeur brisé qui m’a poussé à extérioriser ma souffrance dans l’art. Là j’ai réussi à créer des dessins vraiment originaux et à les peindre. Le second était quand j’ai ouvert mon blog sur le bien-être sexuel, je savais que je ne trouverais pas d’illustration inclusive, alors je les ai faites par moi-même.
Il m’arrive d’utiliser l’acrylique ou même la gouache mais c’est très rare et c’est pour des projets vraiment particuliers. Pour ma première expo par exemple c’était bcp de gouache, parce que j’avais besoin de quelque chose de râpeux qui accroche au papier, qui n’est pas fluide, pas simple à utiliser, faire glisser, pour représenter ma douleur et la difficulté de guérir de ma relation. Il faut aussi dire que mon travail est particulier. J’apprend tout en autodidacte du coup je n’ai pas les façons de faire officielles. Alors peut-être que je passe à côté de façons de faire plus simples ou plus jolies mais je n’arrive pas à apprendre autrement pour l’art. Je n’apprend qu’en créant moi-même.
J’écris, principalement des billets de blogs, que ce soit pour mes propres blog ou d’autres. (jesuisféministe, féministes plurielles etc.) et comme beaucoup de monde je crois, des ébauches de livres, cachées quelques part dans la mémoire du pc ! De manière générale je créais facilement, j’ai acquis l’âme d’artiste si l’on peut dire haha Je plaisante et ça fait un peu égo mais avoir pris confiance en moi m’a vraiment permis de devenir un-e artiste. De penser créativité, de ne plus me limiter. C’est assez étrange comme sensation et je ne veux pas rentrer dans le stéréotype de l’artiste mais je pense qu’être artiste, créer et faire découvrire son art c’est aussi une sensation propre à soi. Rien que se dire artiste c’est un travail, c’est une définition à accepter pour soi. Je fais aussi de la photo j’adore ça, c’est toujours magique de capturer un instant où tout s’est aligné pour un rendu qui parle. Quand je dis âme d’artiste c’est aussi parce que voir un truc, va me donner une idée ou alor je vais faire des trucs qui sont artistiques et pour moi c’est juste pas déco ! XD Par exemple j’adore récupéré les flyers es évènements culturels des villes dans lesquelles je vais, j’ai pris l’habitude de les agencer sur mes portes ou fenêtre. Ca fait un genre de collage poétique. Il y a des design incroyable d’artistes anonymes qui ont fait un flyer que tout le monde oubli, c’est un peu triste.
5- Quelles sont tes sources principales d’inspiration pour ton travail ?
Le militantisme ! Mes dessins sont la majorité militants, en fait mon art est militant que je le veuille ou non. Je suis une femme (socialement) qui créait, qui ouvre sa gueule, qui dessine des poils, des gros-ses, des personnes trans et lgbt+ Ce qui m’inspire c’est le désir de créer des représentations pour tou.te.s. Bien sûr il y a aussi le travail des autres. C’est important de pouvoir capter une idée et de la modeler sans la plagier, de l’inspiration quoi. C’est aussi pour ça que j’aime beaucoup aller dans des expos, des musées, galeries etc. Même si ça me plait pas, il y a toujours une démarche artistiques derrière, toujours au moins un détail qui va capter l’attention et plaire.
6- Pourrais-tu nous décrire ton univers?
C’est une question vraiment intéressante. Mon univers c’est la communauté lgbt+ haha Je n’y ai jamais vraiment réfléchi, on m’a déjà dit que j’avais un bel univers mais je ne le trouve pas construit, concret…je ne sais pas. C’est souvent un univers positif en tout cas, plein de couleurs et de sex appeal je dirais. Le sexe m’inspire aussi au final, je suis quelqu’un de très sexuel si on peut dire, j’aime le sexe et ça fait parti intégrante de moi et de mes relations. J’ai fais et je fais encore pas mal de prévention sur ce sujet, spécialiste malgré moi !
7- Est-ce important pour toi de participer à la diversité artistique avec tes œuvres ?
Oui énormément ! C’est tellement important la représentation. Et c’est un véritable travail sur soi que d’apprendre à le faire correctement. On nous enseigne des codes très néfastes au final. Déjà on met sur un piedestale les oeuvres dites classiques où on sublime la femme soi-disant, en tout cas on la rend mythologique et inaccessible. Ce n’est pas anodin la représentation de la femme dans l’art et la peinture, vraiment pas, et il faut se défaire de ça, d’un corps normé qui est censé être pur et artistiquement sur-exploité, comme seul canon qui vaille la peine. Il faut passer au dessus de ça, de cette pseudo sacralité, et étendre ses sujets. J’ai commencé en dessinant le stéréotype occidental de beauté : la femme blanche, valide, imberbe, aux proportions improbables. Il m’a fallu apprendre à dessiner des corps un peu flasque, un peu mou, plus gros, non blancs, avec des poils, pas forcément valides. Les vrais corps sont fascinants. Ce n’est pas comme dans les coupes anatomiques ou tout est parfaitement proportionné, parfois les mollet sont plus petits, plus trapus, les clavicules très grandes etc. Même les poseurs et poseuses pro ont en général un corps correspondant aux canons,. Dessinez vos ami-es et vous découvrirez une diversité incroyable. Ne serait-ce que les seins ! Et bien sûr mon chouchou du corps humain, les vulves. Si belles, si diversifiées, si passionnantes et si méprisées.
8- Peux-tu nous dire où commander/admirer tes créations ? Il est temps de faire ta pub. Vas-y, n’hésite pas !
Bien sûr ! J’ai un instagram pour mes dessins et un blog pour mes écrits. (bon en ce moment je trifouille pour pouvoir y mettre mes futurs articles sur la grossophobie et la neuroatypie donc c’est un peu en chantier !)
9- As-tu quelque chose à ajouter ?
Pas particulièrement, juste merci de m’avoir donné la parole =)
Merci à toi d’avoir répondu à mes questions. Vous pouvez lae retrouver sur Twitter: @ValQueerKnight .
Au mois de mai, j’ai eu l’occasion de lire davantage qu’en avril. Toutefois, la taille de ma PAL a plus que triplé… et je suis de nouveau envahie de lecture potentielle. Ainsi, en juin, je vais me dresser une liste de priorité où j’alternerai livre papier et liste Wattpad, afin de ne plus délaisser des auteurs indé que j’ai vraiment envie de découvrir.
J’ai terminé les recherches pour mon roman steampunk, Le temps dans ses yeux.
Les découvertes scientifiques
Les épidémies
Les catastrophes naturelles
La mode
Grâce à Google Maps, j’ai pu estimer le nombre de kilomètres et d’heures à pied que mon personne devra parcourir. J’ai converti ces distances en unités utilisées dans ce pays là.
Les croyances
J’ai commencé la rédaction des premiers chapitres.
J’ai aussi attaqué la rédaction de la préquelle de Combat pour vivre, intitulée Avant toi . Les deux premières parties seront écrites à la première personne (passé de Terrence puis passé de Sebastian) et la dernière, écrite à la troisième personne, racontera leur rencontre et leurs premiers mois ensemble. Cette préquelle s’achèvera par un chapitre épilogue qui prendra place bien des années après la fin de Combat pour vivre.
J’avais une idée de courte nouvelle qui n’appartenait pas à mon programme … J’en ai pourtant commencé l’écriture. Elle s’intitulera Callista et sera centrée sur une démone asexuelle qui essaie de gagner sa liberté.
Ce mois-ci, entre mon anniversaire et nos vacances d’une semaine, je n’ai fais aucune nouvelle illustration et seulement quelques tests de résine. J’ai, par contre, pu refaire deux boîtes.
Au mois de juin, je poursuivrai l’écriture de mes différents projets et, le 18, mon nouveau roman, Il a dit, sera dispo sur Kobo, Bookelis et Wattpad (dont je vous parlerai en détail prochainement).
J’ai de nouvelles idées d’illustrations, dont certaines à mettre sur des badges et/ou des totebags. J’aimerai aussi beaucoup vous proposer d’acquérir mes petites boîtes en matériaux recyclés. Concernant la résine et les créations en général, j’ai eu des tas de petites choses en cadeau/don et j’ai trop hâte de pouvoir les utiliser.