Évasion vol.10: Tours

Hello! Pour notre premier voyage depuis le début de l’épidémie, nous sommes partis à Tours pour deux nuits.

Des tournesols sur la route. Des tournesols à perte de vue, champs jaunes illuminant les cieux gris. Des nuages qui s’échouent devant nous. Une maison au milieu de nulle part. Les heures et les kilomètres qui défilent.

La ville qui nous accueille dans la grisaille avec la tour de son château. Des maisons aux toits en ardoise et les bords de Loire. De la verdure. Beaucoup de verdure. Et un lapin qui fume.

#tours #restaurant
Tours, juillet 2021

Une calèche tirée par deux chevaux noirs, dont les pas résonnent sur les pavés. Une petite porte dérobée dans la cathédrale aux airs hantés. Une musée aux peintures oubliées, où son cèdre protecteur semble abriter un précieux trésor. Une escapade dans les cuisines d’Hadès.

#tours #cathédrale
Tours, cathédrale, juillet 2021

La Loire sous le soleil, une grande roue colorée puis la place de la mairie. Cet hôtel de ville somptueux, avec un intérieur digne d’un château. Peintures et moulures, que de beauté. Et puis la mariée, pour qui nous étions là.

#tours #mairie
Tours, hôtel de ville, juillet 2021

Et vous, êtes-vous/allez-vous partir pendant les vacances?

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Évasion vol.9: la Provence

Hello!

Revoilà un nouvel épisode de la série « évasion ». Cette fois, on reste en France et on se dirige vers le Sud. La Provence … À mes yeux, ce qui décrit le mieux la région sont les chansons « Le Sud » de Nino Ferrer et « Je viens du Sud » de Michel Sardou.

#ciel #provence #2021
Le plus beau des bleu, 2021

Le chant des cigales, parfois assourdissant, mais qui pourtant, me font me sentir chez moi.

L’été, à l’ombre des volets clos, le calme, en attendant la douceur de la soirée pour s’agiter. Un été qui dure, un soleil très présent. La mer, les collines, la guarrigue et les montagnes au loin. Des barbecues de mars/avril à octobre, des apéritifs qui se prolongent, le temps de prendre son temps. Peut-être que c’est vrai, peut-être qu’ici, il est plus facile de se sentir en vacances n’importe quand.

Hiver comme été, des marchés. Santons, légumes, poissons, décorations …
Hiver comme été, des petits villages où déambuler, des rues escarpées, des chemins pavés, des vestiges oubliés.

Le Castellet, 2014

Des villages médiévaux, des champs de lavande et des tours en bateau.

De l’huile d’olive, l’été indien et un ciel d’un bleu éclatant.

Juin 2019

Il est vrai que je me baigne peu, mais j’aime écouter la mer, l’observer danser devant mes pieds. J’aime regarder l’horizon et les ports des villages. J’aime écouter les cigales mais aussi le silence des après-midi de canicule. La neige m’émerveille parce qu’on la voit peu. La pluie me rend triste car elle ternit le bleu brillant des cieux.

L’odeur de la lavande me rappelle les placards de ma grand-mère et la vue de la guarrigue me fait me sentir chez moi. Tant de choses encore à découvrir. Tant de chemins, tant de merveilles. Oh, mais que vois-je? Une tarente espiègle se dore sur la terrasse.

On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d’un million d’années
Et toujours en été.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Évasion vol.7: Lausanne

2010

Le froid et la neige m’accueillirent. Moi qui n’était point habituée à un tel hiver, le choc fut assez brutal et je n’étais clairement pas équipée pour me promener par ce temps. L’air pur, le sol qui glisse et les corbeaux. Non, vraiment, ma vie venait de changer en un instant. Une seule fenêtre, vue sur le cimetière. Un calme parfait.

2011

Ouchy, le lac et ses quais.En hiver ou en été, j’avais adoré m’y promener. M’asseoir et observer les gens passer. M’installer dans un coin et détailler le temps qui passait et les corbeaux s’envoler.

2011

Encore de la neige. De la neige et des moutons en allant travailler. Je ne savais même plus quel mois il était, les jours discrètement dissimulés sous ce tapis d’un blanc immaculé.

2011

Un parc où j’écrivais dans un petit carnet puis les boutiques pour se changer les idées. La cathédrale et la place de Rumine avec son gigantesque musée dans lequel j’adorais errer. Une petite ville à laquelle, étrangement rapidement, je m’adaptais. Le carnaval, les expositions et les voyages en train. Jamais je n’étais autant sortie. Ici, c’était une autre vie.

2011

Et la lune, toujours la lune qui m’accompagnait et qui veillait sur moi alors que j’étais seule en terre inconnue. Ici, quelques mois de ma vie. Ici, des souvenirs à n’en plus finir.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Évasion vol.6: Gap

Quatre saisons, les Alpes et des souvenirs à n’en plus finir. Avant même mes premiers pas, les vacances se déroulaient là-bas. Et parce qu’aujourd’hui encore, il nous arrive d’y passer quelques jours.

#vacances #montagne #évasion #nature #photographie
Gap, mars 2019

Les routes et les directions n’ont jamais changées, mais autour d’elles, maisons et immeubles se sont ajoutés. Notamment autour d’un parc sauvage un peu excentré, ou du moins il l’était, où autrefois je me promenais. Aujourd’hui l’accès n’y était plus autorisé mais aurais-je vraiment voulu y retourner ?

#vacances #montagne #évasion #nature #photographie
Gap, mars 2019

Pour les amoureux de la nature et je dirais même de la Nature, le parc de Charence vous attendait. Complètement à plat (sauf si vous comptiez partir en randonnée) et avec quelques bancs.Toujours, le lac et les canards vous attendaient. En hiver, malgré le froid et le gel, la neige rendait l’endroit presque hors du temps, alors qu’en été il s’agissait d’un agréable oasis de fraîcheur.
Dans les cours d’eau ou derrière une cascade, une ombre furtive. Dans les bois pourtant si familier, des craquements. Était-ce un animal ou des souvenirs bien trop vivants?

#vacances #montagne #évasion #nature #photographie
Gap, septembre 2018

Et puis il y avait le centre-ville et ses pavés. Le centre-ville et des années de routine bien rodée. Les senteurs et les saveurs d’un marché de montagne, une papeterie intemporelle et un manège arrêté. Un centre-ville aux rues que je n’avais jamais su nommer mais dans lequel jamais je ne me perdrai.

#vacances #montagne #évasion #nature #photographie
Gap, septembre 2017

Dans une petite ville de montagne, tôt le matin, il faisait bon déambuler, le ciel bleu et l’air frais pour se réveiller. Et, en fermant les yeux, des images d’un passé plus ou moins lointain se succédaient.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Évasion vol.5: Kawaguchiko

Des valises, le Shinkansen et la ville qui disparaît. L’agitation, l’émerveillement et les lumières de la capitale encore en tête, furent peu à peu remplacé par un certain calme et la beauté apaisante d’un lac miroitant.
Quelques heures auparavant, nous étions dans un building. À présent, nous posions nos bagages dans un ryokan. Un ryokan où yukata, friandises de bienvenue et thé chaud nous attendaient.

#Japon #Kawaguchiko #Fuji #Voyage
Ryokan

Après avoir appris à nouer la ceinture du kimono dans le bon sens (et pas dans le sens réservé aux morts), nous découvrîmes la chambre puis son extérieur. Tiens, un bain chaud privatif, nous qui n’osions pas passer le pas des onsen. Et surtout … La vue. Une vue splendide et inoubliable. Le lac et le mont Fuji.

#Japon #Kawaguchiko #Fuji #Voyage
Mont Fuji

Assise dans mon kimono jaune et blanc un peu trop grand pour moi et les pieds dans l’eau, j’observais Fuji-sama. Je me demandais les histoires qu’il avait à raconter, les mystères qui se tapissaient dans les brumes. Quelles prières avait-il exaucé? Combien de yokai avait-il abrité? Silencieux et majestueux, Fuji-sama veillait. Plus mon regard se portait sur ses courbes, plus je sentais mon esprit vagabonder loin, très loin d’ici. Magie, illusions, récits d’un autre temps… rêves et créations. Je ne revenais à la réalité qu’à l’odeur de la délicieuse nourriture.

#Japon #Kawaguchiko #Fuji #Voyage
En promenade

Une fois encore, notre promenade pu se résumer par «entre modernité et tradition». D’une statue de Pikachu, à un musée de minéraux à l’entrée d’un temple perdu dans les bois. D’une tapis de fleur au bord de la route à un restaurant avec vu sur le lac à une glace à la lavande. Ici, rien n’avait de sens. Mon cerveau ne parvenait pas à trouver la moindre logique dans notre visite ni à cet endroit. Pourtant, tout était agréable et intéressant. Mais perturbant. Mon regard se porta à nouveau sur les fleurs mauve qui gisaient sur le goudron puis sur Fuji-sama qui nous observait. Il devait probablement beaucoup s’amuser de notre confusion. Les vivants étaient-ils sa principale source de distraction ou préférait-il converser avec les morts? Je secouai la tête. Il était temps de rentrer au ryokan et de préparer nos valises. Au revoir Fuji-sama. J’espère qu’un jour, nous nous reverrons.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Évasion vol.4: Kyoto

La pluie. Une carte. Nous suivions les rues et cherchions la rivière. À gauche. À droite. Un temple, mais pas le bon. Mais où se trouvait cette maudite rivière? Épuisés par le voyage depuis Tokyo, nous avions hâte de déposer nos bagages et nous étions affamés.
Commençant à nous sentir désespérés dans cette ville connue pour ses dédales, nous avons demandé de l’aide à un policier. Tout droit? La rivière était tout droit? Pourquoi était-elle invisible? Nous poursuivions notre route, jusqu’à ce qu’un homme à vélo s’arrêta devant nous. Nous pointâmes le ryokan sur notre carte. Il acquiesça, descendit de la bicyclette et nous invita à le suivre.
Bien que surpris, nous l’accompagnâmes dans la petite ruelle qui déboucha sur un pont. Un pont timide … sur une rivière! Le cycliste nous indiqua l’autre rive et nous repérâmes immédiatement notre but. Après de nombreux remerciements, nous mangeâmes enfin puis déposâmes nos valises.

2013,Kyoto

La notion de rues parallèles et de logique n’existaient pas ici. Nous nous sommes encore perdus, nous sommes fait des frayeurs et avons dû revenir sur nos pas. Était-ce la construction étrange des voies ou le chevauchement d’ancien et de moderne qui perturbait notre esprit? Un temple funéraire puis une boutique de vêtement à la mode. N’étions-nous pas déjà passé par ici? Peut-être y avait-il quelques malicieux yokai jouant avec les touristes.

2013, Kyoto

Le Palais de l’Empereur. Ici, tout était un autre monde. Présenter à nouveau son passeport, comme si l’on pénétrait dans un nouveau pays, devoir patienter pour visiter et s’en tenir strictement au circuit imposé par le guide. Esthétisme. Élégance. L’attente valait le coup. Braver la pluie aussi. Par contre, restera à jamais des mystères non résolus: en quoi le ratissage du sable est-il si passionnant? Pourquoi passer plus de temps sur des pierres que sur une estampe?

2013, Kyoto, Imperial Palace

Marcher encore et encore. J’étais persuadée que plus nous avancions plus le temple Kiyozumi reculait, je ne voyais pas d’autre explication. S’arrêter à une boutique de souvenir. Tiens, n’était-ce pas un emblème de yakuza? Acheter un tanuki porte bonheur et repartir. Marcher encore et encore. Avoir envie de jeter ses chaussures et de ne plus bouger, mais continuer malgré tout. Et puis, enfin, le temple qui se dessinait. Majesté des bâtiments, beauté de la vue. La souffrance de la marche en valait la peine. Nous déambulâmes sur les sentiers et passâmes devant une forêt où chaque tronc d’arbre portait un sceau. Chacun d’eux. Étrangement, nous décidâmes de ne point nous attarder, sait-on jamais, et continuâmes à visiter jusqu’à tomber sur un autel bien singulier, en l’honneur d’enfants partis trop tôt. Ce qui expliquait donc les minuscules habits … Dans un regard mutuel, nous décidâmes de rentrer au ryokan.

2013,Kyoto, Kiyozumi Temple

Après un délicieux repas et une petite promenade nocturne, nous rentrâmes. La rue menant au ryokan n’était pas très longue. Alors d’où venait cette impression de ne pas avancer? À gauche, n’avions nous pas déjà vu cet autel adressé à un enfant décédé? Ou en était-ce un autre? Et à droite, les lampions semblaient se moquer de nous. Et droit devant … Pourquoi faisait-il si sombre? N’était-ce pas plus lumineux quelques secondes auparavant? Et cette affiche, j’aurais juré que nous étions déjà passé devant. Nous accélérâmes le pas. À droite, le pont nous narguait. Le ryokan était forcément proche, alors pourquoi mettions nous tant de temps à l’atteindre? Encore un autel. Le même. Forcément le même. Un bruit. Et puis soudain, la porte de l’établissement. Soulagés, nous rentrâmes nous coucher, persuadés que des yokai s’étaient bien distraits à nos dépends.

2013, Kyoto, Nijojo Castle

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Ressources gratuites

Cet article n’était pas prévu, mais étant donné la situation, j’ai décidé de vous partager toutes les ressources gratuites pour s’occuper lorsque l’on est chez soi (en tant que malade chronique, j’ai l’habitude ah ah).

1- Lire Histoires (romans, nouvelles, fanfictions)

Votre médiathèque/bibliothèque est fermée? Vous n’avez pas ou peu de livres papiers? Pas d’inquiétude, il existe plusieurs solutions.

  • Pour les ebooks: sur Kobo et Bookelis il y a bon nombre de romans gratuits. D’ailleurs, si vous voulez aller lire les miens … https://linktr.ee/salema.weyard
    Sinon, parfois, sur Amazon, il y a des promos exceptionnelles avec bon nombre d’ebook gratuit, que ce soit de grands classiques ou non. C’est d’ailleurs la bonne période pour découvrir des auteur·ices autoédité·e·s!
  • Romans et nouvelles: certain·e·s auteur·ices (dont moi) mettent aussi à disposition leurs écrits sur Wattpad.
  • Fanfictions: pour les amateurs, les sites AO3 et Fanfiction.net sont pour vous.

2- Lire – Blogs et autres sites

Les blogueurs aussi vous offrent de la lecture gratuite.

3- Apprendre – Formations et cours

Depuis que je ne bosse plus, j’ai testé énormément de sites de formation en ligne (et gratuit). Je ne vais vous parler que de mes préférés, où le choix est énorme et la plupart des formations très accessible (format vidéo + transcription de la vidéo à télécharger par exemple).

  • EDX. Mon chouchou. Je l’ai très souvent utilisé. Le choix est immense, qu’une vie ne suffirait pas.La seule partie payante est si vous décidez de demander un diplôme à la fin (vous pouvez choisir au dernier moment, après avoir terminé vos cours).
  • Alison. Je l’utilise en ce moment. Le choix est plus restreint que sur EDX, mais le site en lui-même est tout aussi bien.
  • FUN. Le choix est restreint mais tout est en français.

4- Apprendre – Documentaires et podcasts

Vous préférez apprendre en écoutant? Pas de soucis !

5- Regarder

Bon, ok, j’ai Netflix. Mais là n’est pas la question car on parle de ressources gratuites!

6- Jouer

Hormis des jeux de société, tous les jeux vidéos ne sont pas payants. Je ne vous parle que des jeux que je connais, évidemment.

  • Jeux de cartes: Legend of Runeterra (Riot games), Hearthstone (Blizzard)
  • Jeux de type dota : Heroes of the Storm (Blizzard), League of Legends (Riot games)
  • Plateforme Steam: dans l’onglet « gratuit », faites votre choix!

7- Créer

Sur Pinterest, notamment, les tutoriels de DIY sont légions. Vous en trouverez forcément un ou plusieurs à réaliser avec ce que vous avez chez vous. Je fabrique bien des suspensions avec du fil est de vieilles baguettes chinoises ou des boîtes de rangement avec des rouleaux de scotch vides. C’est le bon moment pour recycler des objets ou donner une nouvelle vie à d’autres!

8- Écrire

Pour écrire, il existe différents outils en ligne, dont Writecontrol qui est extrêmement complet, que ce soit pour la gestion des chapitres, des personnages ou l’importation des fichiers. C’est d’ailleurs lui que j’utilise pour mes écrits.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Évasion vol.3: Tokyo

Ah, le Japon. Un rêve depuis mes treize ans, réalisé lors de notre voyage de noces. Lors de ce merveilleux et inoubliable voyage, nous avons découvert bien des endroits. Le premier à avoir droit à sa description romancée, sera donc Tokyo, la capitale, où nous avons eu la chance de passer plusieurs jours.

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Après un vol interminable, une formulaire et l’arrivée à l’aéroport, nous avons fait nos premiers pas sur le sol japonais.

Pour notre premier repas en territoire nippon, affamés, nous nous sommes tournés vers un minuscule restaurant traditionnel où personne ne parlait anglais.

L’estomac bien rempli, nous avons découvert le métro de Tokyo, le plus grand du monde mais, à mon sens, le plus clair. Que vous parliez ou non la langue, il est fait de façon à ce que personne ne puisse s’y perdre et que même des enfants, sans lire, puisse comprendre comment aller d’un point A à un point B. Et puis, ce calme et cette sensation que tout est ordonné. À cet instant, nous nous sommes demandés ce qu’un tokyoïte penserait du métro parisien ou marseillais.

Notre premier arrêt fut à la célèbre tour de Tokyo, d’où nous avons pu admirer la ville à perte de vue. Nous y avons aussi découvert un certain nombre de bizarrerie, dont un soda au melon vert fluo et des snacks Hello Kitty au poulpe. Et si les hauteurs vous effraient … Tenterez-vous tout de même de marcher sur le sol vitré?

Non loin de là, nous avions repéré de grands escaliers, parsemés de quelques torii. Nous décidâmes d’aller faire un tour dans ce qui semblait annoncer un temple, bien que celui-ci ne fasse pas partie de notre itinéraire. À peine la dernière marche franchie, je me suis sentie mal à l’aise. Ce temple semblait abandonné depuis bien longtemps. La source était tarie. Çà et là, des charmes protecteurs essayaient sans doute de repousser les yōkai potentiels. Plus nous nous avançions, plus j’avais l’impression d’être observée, comme si quelque chose patientait que des visiteurs soient assez stupides pour s’attarder en ces lieux oubliés de tous. Je sortis l’appareil photo mais, après quelques clichés, ma sensation de malaise s’accentua. Nous n’étions clairement pas les bienvenus ici et nous nous décidâmes de partir sur le champ. Juste au cas où.

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Temple Sensoji, photo personnelle

Akihabara, le quartier de l’électronique. Des lumières, des néons, des tours … Mais toujours de l’ordre. De l’ordre et de la propreté. Nous avons promené aléatoirement entre boutiques de curiosités, librairies géantes; avant de déguster des douceurs locales.

Nous nous sommes ensuite rendus au temple Sensoji, à la beauté impressionante. Entre jardins et pagodes, l’émerveillement était au rendez-vous. Des heures durant, j’aurais pu admirer les carpes multicolores, les peintures et les sculptures. L’apaisement et l’esthétique de ce lieu avait quelque chose de féérique.

La journée s’était achevée par la visite du parc d’où l’on pouvait apercevoir le palais de l’empereur.

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Hachiko, photo personnelle

Ce jour là, nous nous étions directement dirigés vers le zoo Ueno , rencontrant, à la sortie du métro, une procession de moines shintoïstes. Une fois à l’intérieur du parc, la beauté des lieux et des différents décors nous avait enchanté. La présence de nombreux distributeurs (tout comme dans les rues de la ville), nous avait aussi étonné. Toutefois, notre plus grosse surprise, fut la rencontre avec une sortie scolaire de jeunes enfants, probablement entre 4 et 5 ans. Outre leurs bentôs absolument adorables, ils étaient étonnement sage. Quelle était cette sorcellerie?

S’en suivi un tour à Shibuya , quartier de la jeunesse et du divertissement. C’est les yeux emplis d’étoiles, que nous avons erré dans les rues, découvrant pachinko et minuscules boutiques. c’est également ici, après un périple dans la tour Shibuya 109 (réservée aux femmes et aux hommes accompagnés), que j’ai réalisé que ce bâtiment et bien d’autres étaient complètement dépourvus de fenêtres. Par quelle magie avais-je pu omettre un détail pareil ?

Hachiko … Qui ne connaît pas la célèbre et triste histoire de ce chien qui attendait chaque jour son maître à cet endroit précis mais qui, un jour, fut emporté par la mort et ne put jamais rejoindre son compagnon à quatre pattes? Pourtant ce dernier, fidèle et aimant, patienta jusqu’à la fin de ces jours, espérant revoir son maître une dernière fois.

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Photo personelle

Nous avons achevé ce périple par le centre Pokemon, pour lequel nous avons dû demander notre chemin à une gentille hôtesse d’accueil dans un centre commercial. J’avoue avoir eu un peu honte de poser une telle question, tant elle semblait incongrue.

Nous nous sommes ensuite envolés (enfin , »envolés » … à bord du Shinkansen) vers Kawaguchiko et d’autres horizons …

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Évasion vol.2 : Londres

Après Edimboug le mois dernier, on reste en Grande-Bretagne avec Londres. Je m’y suis rendue deux fois, dont une lorsque j’étais jeune. Il s’agira donc ici du second séjour, un week-end entre filles.

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Trois années auparavant, ma fidèle valise rose me suivait déjà. On pouvait dire qu’il s’agissait d’une affaire qui roule entre elle et moi. Armée de ma canne, mon amie et moi ne commençâmes pas notre aventure immédiatement. Première étape: dégustation et commérages devant nos boissons Starbucks. Après une réhydratation dans les règles de l’art, un Primark géant nous appela. Peu disposées à ignorer son chant, nous l’avons rejoint, déanbulant joyeusement entre les innombrables rayons.

Après de nombreux instants indéterminés, nous ressentîmes la faim et la soif. Déjà? Nos corps étaient bien en avance sur l’heure du déjeuner. À moins que … Il s’avéra que le temps s’était évaporé sans daigner nous prévenir, et que nous avions déjà passé plus de trois heures entre ces murs. Satisfaites de nos trouvailles et affamées, nous nous rendîmes dans une pizzeria où une super héroïne nous surveillait. Nous ne nous attardâmes pas très longtemps, ayant plus que hâte de découvrir notre prochaine destination.

« Gare de King’s Cross, voie 9 ¾ « 

Peu importe l’âge, il était impossible et je dirai même impensable de passer à côté d’un endroit si emblématique. Lieu mythique, entre photos et boutique, nous y restâmes probablement bien plus longtemps que nécessaire.

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« Camden Market »

Le printemps se transforma subitement en été, comme si le soleil nous avait suivi jusque dans ces contrées. La chaleur, agréable, nous accompagna dans les dédales du célèbre marché, mais aussi dans les rues adjacentes infiniment bien décorées.

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« Natural history museum »

Les majestueuses colonnes du bâtiment nous accueillirent à bras ouverts. À peine entrée, l’immensité des lieux nous fascina. Si peu de temps pour un tel espace … Difficile de choisir par où commencer. Après un concert des plus atypique et imprévu, nous entamâmes la visite. Déambulant entre les pièces et les allées, différentes époques se confondaient devant nos regards émerveillés. Entre photos de merveilles et selfies en compagnie de personnages inanimés, la promenade fut aussi passionnante qu’éreintante. Avant de partir, l’appel d’un délicieux thé se fit sentir.

« London eye »

L’impatience nous mena à arriver bien plus tôt que l’heure indiquée sur nos billets. Toutefois, personne n’en eut cure et nous nous engagâmes directement dans la gigantesque file; file qui défila relativement vite. Installées dans la capsule, nous nous élevâmes lentement, admirant la capitale qui se dévoilait à nous. Bâtiments majestueux et bâteaux sur la Tamise, nous contèrent de nombreux récits oubliés. Le crépuscule naquit peu à peu, illuminant l’horizon.

Et puis la nuit tomba. La fontaine alternait doucement entre les couleurs de l’arc-en-ciel, charmant spectacle qui nous était offert en cette fin de séjour.

Au revoir, Londres. Ou peut-être, à bientôt, qui sait. Ne dit-on pas « jamais deux sans trois? ».

Prenez soin de vous.

Salema

Évasion vol.1 : Edimbourg

Voici la seconde nouveauté de cette rentrée: la série « évasion ». Un mardi, chaque mois, je vous présenterai une destination (ville française ou européenne etc) où j’ai eu l’occasion de me rendre plus ou moins récemment. J’ai opté pour une sorte de guide de voyage romancé, plus en adéquation avec mon blog et mon univers, qu’un simple récit point par point de mes aventures. J’espère que vous apprécierez ce nouveau rendez-vous mensuel. Aujourd’hui, j’inaugure ce format avec la ville d’Edimbourg, en Ecosse (mai 2019).

#voyage #écosse #Edimbourg #guide #récit #vacances

Tonneaux peints aux murs et fraîcheur printanière. La capitale nous gratifia de ses plus chaleureuses salutations.

« Welcome »

Depuis la fenêtre du bus, le paysage défilait, successions de maisons typiques et si charmantes. Quels murmures et légendes se dissimulaient entre ces murs? Pas le temps d’y réfléchir, que le centre-ville, mystérieux et ancien, apparaissait déjà à notre vue. Quelle était cette tour, sombre et majestueuse? Un sorcier solitaire y vivait-il? À moins qu’il ne s’agisse d’une lyche? Non, cet édifice était bien trop somptueux. Il devait s’agir d’un passage vers la Géhenne.

Valises abandonnées près d’un lit, l’aventure s’impatientait. La cathédrale St Giles, dont la prestance irradiait à des mètres à la ronde, appelait les touristes. L’intérieur, plus beau patchwork de style que j’ai pu voir, était gardé par une gentille mais impitoyable vieille dame. Gare à celui ou celle qui ne s’aquitait pas de son droit à prendre des photographies! Envoûtés par un groupe de gospel, le temps nous échappa. L’heure n’avait point d’importance, mais l’épuisement nous guettait. Appuyé sur mon dos, il me chuchotait qu’il était déjà l’heure de dormir, bien que le soleil brillait encore. Je refusai de céder et me laissa tenter par un nouveau mystère.

Etait-ce une église? Un musée? L’office du tourisme? Un peu des trois ou rien à la fois? Un trésor par ci, un vitrail par là. Je fus presque hypnotisée par une machine à écrire, que nous devions partir … Probablement pour le mieux. Ce genre d’objet n’aimait pas être ainsi abandonné.

Vent, soleil, crépuscule. Mets typiques qui chatouillaient les papilles. Et puis le repos.

#voyage #écosse #Edimbourg #guide #récit #vacances

Motivée par une tasse fumante de thé vert, j’observais attentivement le nom de notre prochaine destination.

« Surgeon Hall Museum »

En voilà un nom charmant, promettant mille et unes découvertes. Un, deux, trois, mille … Non, bien plus! Telle Alice, nous déambulions entre les rayonnages, notre regard perdu entre les innombrables cuves de formol. Chaque organe, chaque instrument, chaque souvenir horrifiquement intéressant … Tous demandaient mon attention. Tant d’informations firent paniquer mon cerveau endormi. Que de naïveté dans notre esprit! Cette escapade matinale n’était rien de plus qu’un minuscule apéritif à ce qui allait suivre l’après-midi.

« National Museum of Scotland »

Ici, les heures n’étaient plus que des instants qui s’effaçaient trop vite. Des jours entiers auraient été nécessaires pour découvrir chaque recoin des septs étages et du sous-sol. Arts, Histoire, Sciences … Comment ne pas se sentir minuscule entre ces murs? Un tourbillon de connaissances aurait pu nous emporter à chaque instant et ce n’était pas les expériences qui seraient parvenues à nous raccrocher à la réalité. Une fois encore, ce fut le temps qui nous rattrapa et qui nous obligea à quitter ce lieu;, l’émerveillement dansant encore dans nos coeurs.

Pluie, soleil, crépuscule. Pub de proximité assourdissant. Et puis le repos.

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Brise printanière et ciel clément, le chemin menant au château n’en n’était que plus agréable. Accueillie par une parade intemporelle, la beauté des pierres figées nous ensorcela. Quelle avait été la vie ici autrefois? Quelles aventures avaient foulé ces pavés ? Sous le lampadaire, des murmures du passé. Sur les remparts, des fantômes rémanents. Dans la salle des joyaux de la couronne, des instants volés dansant dans les artefacts anciens. Puis, soudain, des curieux qui s’amassaient sur la place. Un seul canon reprit alors vie, sous le cri perturbé de touristes impudents qui s’étaient trop approchés.

Après l’agitation et la fascination de la découverte, le calme d’un café. Je parvins à me poser quelques instants, avant de me remettre en mouvement.

Nuages, soleil et crépuscule. De nouveaux mets nous ravissaient. Et puis le repos.

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« Diagon Alley », plus connu sous le doux nom de « Chemin de Traverse ». Telle une enfant dans un marché de Noël, je m’émerveillais de la moindre échoppe, du moindre objet. Heureuse que le temps des pellicules soit révolu, je photographiais encore et encore, sous l’oeil rieur de mon époux, chaque recoin de cette rue.

Après l’excitation et les couleurs, le calme et la nature de l’ancien cimetière Greyfiard. Calme, beauté, apaisement. Un écureuil, curieux, s’approcha avant de s’enfuir, tandis que des oiseaux gambadaient dans les jardinets thématiques.

Vent, soleil et crépuscule. La magie m’ensorcellait encore. Et puis le repos.

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Un bus et un dernier « au revoir » à la majestueuse tour des Enfers. Etait-ce un sorcier qui nous saluait? Qui sait …

Un thé puis un avion. Des corps épuisés mais nos esprits heureux. Ville magique aux senteurs du passé, sa mémoire à jamais gravée dans nos souvenirs.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema