Résumé 2019: mes écrits

Tous mes écrits sont disponibles gratuitement sur Kobo ou Bookelis au format ebook ou en ligne sur Wattpad.

#autoédition #romans #nouvelles #wattpad #kobo #bookelis #fantasy #steampunk #lgbt #romance

1- Les nouvelles

Magnolia

Une courte nouvelle avec une héroïne handi et lesbienne. Je traite ici de la vie avec un handicap invisible, notamment à travers le poids du regard des autres. Une lecture tout en douceur, d’après les dires.

Callista

Mon retour dans la fantasy, l’un de mes genres de prédilection, avec une nouvelle. L’héroïne, Callista, est une succube qui souhaite devenir libre et s’affranchir de la dictature de ses parents infernaux. Sa fuite la conduira dans un couvent. L’histoire retrace à la fois son passé et son présent. On y voit ses relations, avec des hommes ou des femmes, mais aussi son quotidien de démon. Bien que totalement imprévue dans mon calendrier, j’ai adoré créer ce personnage.

Avant toi

Il s’agit de la préquelle mais aussi de la conclusion de Combat pour vivre. Cette dernière aurait dû être publiée le 21 décembre, mais ne le sera pas. En effet, lorsque j’ai voulu reprendre son écriture, l’inspiration ne me venait pas. De plus, je n’aimais pas ce qui était déjà écrit. Quelque chose clochait mais pour l’instant mon cerveau refuse de s’en occuper. Il est déjà impliqué dans mes deux premiers projets de 2020 et je ne peux guère lui en vouloir. Je n’abandonne pas ce récit, mais il sortira plus tard car je ne veux pas vous offrir quelque chose de bâclé.

2-Les romans

Il a dit

Une histoire d’amour entre un presque trentenaire et son ange gardien qu’il se voit obligé d’invoquer. Il s’agit là de mon roman de « reprise » après des années où je n’avais pas vraiment écrit d’histoires originales.

Combat pour vivre

Une romance M/M assez sombre, à cause, notamment, du passé d’un des personnages. Il s’agit d’un très vieux projet que j’ai déterré et toalement changé, pour mon plus grand plaisir.

Le Temps dans ses yeux

Mon premier livre steampunk et urban fantasy, mais aussi mon dernier roman paru en 2019. Il détient mon record personnel en nombre de mots. Entre le Japon, Londres et le royaume des morts, vous pouvez suivre trois personnages très différents: Winnifred la sorcière du Temps, Hiroyuki son assistant vampire et Élias « leur » humain. Il s’agit, malgré la grande quantité de recherches, de mon chouchou de l’année (même si j’aime beaucoup mes autres écrits, évidemment).

3- Les one-shot

This is Halloween

Un petit texte spécial Halloween, basé sur l’année de thèse que j’ai passé dans le même couloir que la morgue de la fac de médecine.

4-En résumé

Entre Kobo et Bookelis, au terme de cette année 2019 j’ai eu 409 téléchargements. À mes yeux, ce chiffre est énorme.

Sur Wattpad, il y a eu un total de 1837 lectures (sans compter les fanfictions, dont je ne parle jamais ici). Je sais que cela peut paraître très peu pour certain·es, mais pour moi c’est déjà magnifique.

Merci beaucoup à tous et toutes. Vraiment merci. J’espère que vous serez encore plus nombreux·ses à découvrir mes récits en 2020.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Évasion vol.1 : Edimbourg

Voici la seconde nouveauté de cette rentrée: la série « évasion ». Un mardi, chaque mois, je vous présenterai une destination (ville française ou européenne etc) où j’ai eu l’occasion de me rendre plus ou moins récemment. J’ai opté pour une sorte de guide de voyage romancé, plus en adéquation avec mon blog et mon univers, qu’un simple récit point par point de mes aventures. J’espère que vous apprécierez ce nouveau rendez-vous mensuel. Aujourd’hui, j’inaugure ce format avec la ville d’Edimbourg, en Ecosse (mai 2019).

#voyage #écosse #Edimbourg #guide #récit #vacances

Tonneaux peints aux murs et fraîcheur printanière. La capitale nous gratifia de ses plus chaleureuses salutations.

« Welcome »

Depuis la fenêtre du bus, le paysage défilait, successions de maisons typiques et si charmantes. Quels murmures et légendes se dissimulaient entre ces murs? Pas le temps d’y réfléchir, que le centre-ville, mystérieux et ancien, apparaissait déjà à notre vue. Quelle était cette tour, sombre et majestueuse? Un sorcier solitaire y vivait-il? À moins qu’il ne s’agisse d’une lyche? Non, cet édifice était bien trop somptueux. Il devait s’agir d’un passage vers la Géhenne.

Valises abandonnées près d’un lit, l’aventure s’impatientait. La cathédrale St Giles, dont la prestance irradiait à des mètres à la ronde, appelait les touristes. L’intérieur, plus beau patchwork de style que j’ai pu voir, était gardé par une gentille mais impitoyable vieille dame. Gare à celui ou celle qui ne s’aquitait pas de son droit à prendre des photographies! Envoûtés par un groupe de gospel, le temps nous échappa. L’heure n’avait point d’importance, mais l’épuisement nous guettait. Appuyé sur mon dos, il me chuchotait qu’il était déjà l’heure de dormir, bien que le soleil brillait encore. Je refusai de céder et me laissa tenter par un nouveau mystère.

Etait-ce une église? Un musée? L’office du tourisme? Un peu des trois ou rien à la fois? Un trésor par ci, un vitrail par là. Je fus presque hypnotisée par une machine à écrire, que nous devions partir … Probablement pour le mieux. Ce genre d’objet n’aimait pas être ainsi abandonné.

Vent, soleil, crépuscule. Mets typiques qui chatouillaient les papilles. Et puis le repos.

#voyage #écosse #Edimbourg #guide #récit #vacances

Motivée par une tasse fumante de thé vert, j’observais attentivement le nom de notre prochaine destination.

« Surgeon Hall Museum »

En voilà un nom charmant, promettant mille et unes découvertes. Un, deux, trois, mille … Non, bien plus! Telle Alice, nous déambulions entre les rayonnages, notre regard perdu entre les innombrables cuves de formol. Chaque organe, chaque instrument, chaque souvenir horrifiquement intéressant … Tous demandaient mon attention. Tant d’informations firent paniquer mon cerveau endormi. Que de naïveté dans notre esprit! Cette escapade matinale n’était rien de plus qu’un minuscule apéritif à ce qui allait suivre l’après-midi.

« National Museum of Scotland »

Ici, les heures n’étaient plus que des instants qui s’effaçaient trop vite. Des jours entiers auraient été nécessaires pour découvrir chaque recoin des septs étages et du sous-sol. Arts, Histoire, Sciences … Comment ne pas se sentir minuscule entre ces murs? Un tourbillon de connaissances aurait pu nous emporter à chaque instant et ce n’était pas les expériences qui seraient parvenues à nous raccrocher à la réalité. Une fois encore, ce fut le temps qui nous rattrapa et qui nous obligea à quitter ce lieu;, l’émerveillement dansant encore dans nos coeurs.

Pluie, soleil, crépuscule. Pub de proximité assourdissant. Et puis le repos.

#voyage #écosse #Edimbourg #guide #récit #vacances

Brise printanière et ciel clément, le chemin menant au château n’en n’était que plus agréable. Accueillie par une parade intemporelle, la beauté des pierres figées nous ensorcela. Quelle avait été la vie ici autrefois? Quelles aventures avaient foulé ces pavés ? Sous le lampadaire, des murmures du passé. Sur les remparts, des fantômes rémanents. Dans la salle des joyaux de la couronne, des instants volés dansant dans les artefacts anciens. Puis, soudain, des curieux qui s’amassaient sur la place. Un seul canon reprit alors vie, sous le cri perturbé de touristes impudents qui s’étaient trop approchés.

Après l’agitation et la fascination de la découverte, le calme d’un café. Je parvins à me poser quelques instants, avant de me remettre en mouvement.

Nuages, soleil et crépuscule. De nouveaux mets nous ravissaient. Et puis le repos.

#voyage #écosse #Edimbourg #guide #récit #vacances

« Diagon Alley », plus connu sous le doux nom de « Chemin de Traverse ». Telle une enfant dans un marché de Noël, je m’émerveillais de la moindre échoppe, du moindre objet. Heureuse que le temps des pellicules soit révolu, je photographiais encore et encore, sous l’oeil rieur de mon époux, chaque recoin de cette rue.

Après l’excitation et les couleurs, le calme et la nature de l’ancien cimetière Greyfiard. Calme, beauté, apaisement. Un écureuil, curieux, s’approcha avant de s’enfuir, tandis que des oiseaux gambadaient dans les jardinets thématiques.

Vent, soleil et crépuscule. La magie m’ensorcellait encore. Et puis le repos.

#voyage #écosse #Edimbourg #guide #récit #vacances

Un bus et un dernier « au revoir » à la majestueuse tour des Enfers. Etait-ce un sorcier qui nous saluait? Qui sait …

Un thé puis un avion. Des corps épuisés mais nos esprits heureux. Ville magique aux senteurs du passé, sa mémoire à jamais gravée dans nos souvenirs.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Projets d’été

Le site

Juillet et août seront probablement deux mois bien plus calme pour le blog.

  • Les interviews se sont arrêtées il y a peu, et je relancerais les propostions à la rentrée.
  • Pour les « avis lecture autoédition » je continuerai à en publier un ou deux par mois, en fonction de mes découvertes. Toutefois, je découvre aussi des oeuvres en cours de publication, je suis donc obligée d’attendre la fin pour pouvoir donner un avis plus détaillé.
  • J’aimerais réfléchir à un article concernant mon bullet journal et à une série d’articles sur différents aspects de la vie avec une ou plusieurs maladies chroniques (voyage, nourriture, animaux de compagnie etc).
  • J’ai reçu une première chronique pour l’un de mes romans et plusieurs autres sont prévues. Je vais donc réfléchir à une nouvelle présentation de certaines pages du blog.
  • J’aimerais créer une série d’articles concernant tous mes différents projets.
  • Et une autre sur les voyages.

Vous l’aurez compris, je vais profiter de l’été pour réfléchir au contenu et à la présentation du blog, pour être prête à la rentrée.

L’écriture

1- Mon roman steampunk, Le Temps dans ses yeux, est divisé en deux grandes parties. La première sera divisée en 9 chapitres (au lieu des 7 initialement prévus). En juillet, je voudrais en terminer le premier jet, pour qu’en août je puisse entamer la partie 2. Je suis partie sur 48000 mots au total (ce qui dépasserait mon record, détenu par Combat pour vivre), mais, à l’allure où ça va, il y a des chances pour que ce soit encore plus long.

#projet #roman #écriture #été #vacances

2- Cet été, je souhaite terminer, au moins le premier jet, de ma nouvelle, Callista. Il s’agit d’un projet sorti de nulle part et ajouté à la dernière minute. Je vise une sortie en septembre, dans l’idéal. Cela permettrait de patienter jusqu’en novembre pour Le Temps dans ses yeux.

#projet #roman #écriture #été #vacances

3- Enfin, je veux avancer sur Avant toi, la préquelle de Combat pour vivre, pour laquelle je vise plus une sortie en décembre. En juillet, je voudrais terminer la partie sur Terrence et en août celle sur Sebastian. Comme ça, à la rentrée, je pourrais entamer la partie sur leurs premiers mois ensemble.

#projet #roman #écriture #été #vacances

4- Il faut que je me pose quelques heures et que je fasse le point sur tous mes projets d’écriture. Qui sera un roman? Qui sera une nouvelle? Pour quel public ? Dans quel genre? Et surtout, qui sera prioritaire sur qui. Parmi tous mes projets, un est plus gros que les autres puisque j’y construirais un monde. Toutefois, je n’ai pas encore décidé de quand commencer à l’écrire.

#projet #roman #écriture #été #vacances

Autres

En juillet, je ferais quelques courtes pauses (famille qui descend du Nord, amie qui revient et petit voyage).

Je voudrais bien vider ma PAL, afin qu’elle soit presque vide à la rentrée. Je pourrais ainsi enfin la reremplir avec tous les pauvres livres qui patientent dans ma PAL (et, aussi, retourner à la médiathèque).

J’ai quelques idées d’illustrations pour une mini série de badges et totebags. Je voudrais profiter de l’été pour peaufiner les dites illustrations.

Et vous, des projets pour cet été?

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Family don’t end with blood

Après un sondage sur Twitter, vous avez été une majorité à choisir ce thème (le second étant « un tour dans ma bibliothèque »). Ainsi, comme promis, l’article est là!

« Family don’t end this blood. »

La famille ne s’arrête pas aux liens du sang.

Cette petite phrase, tirée de l’une de mes séries fétiches, Supernatural, m’avait immédiatement interpellée. À mes yeux, il s’agit d’une sublime vérité, de la plus belle des pensées.

#DailyLife #FamilyDontEndWithBlood #Famille #personnel
Photo perso, PACA

En anthropologie, les notions de parenté et de familles sont complexes. La parenté est généralement définie  par une relation sociale privilégiée entre deux ou plusieurs  individus, partageant, ou non, le même sang. Différentes terminologies seront utilisées en fonction des sociétés, des rapports et des intérêts. La parenté peut être biologique ou sociale. En Occident, les liens du sang occupent une place extrêmement importante. Toutefois, la multiplication, par exemple, des familles recomposées, des adoptions et des mères porteuses font peu à peu évoluer les mentalités.

On dit souvent que l’on ne choisit pas sa famille. Oui et non. Bien entendu, notre famille biologique, celle avec qui l’on partage nos gènes et notre sang, nous ne la choisissons pas. Lors de ce tirage au sort de la vie, la chance ne sourit malheureusement pas à tout le monde. Certain·e·s ne la connaîtront pas, d’autres ne s’entendront pas ou auront un entourage toxique. Mais il y a deux autres familles: celle que l’on choisit en partie (belle-famille) ou en totalité (ami·e·s). 

#DailyLife #FamilyDontEndWithBlood #Famille #personnel
Photo perso, PACA

On dit souvent que l’on ne choisit pas sa famille … Et je ne suis absolument pas d’accord avec ça. Parce qu’à mes yeux, la famille n’a rien à voir avec la génétique ou les liens du sang. La famille, c’est comme le mariage: dans la santé, la maladie, la joie et la tristesse. Alors, oui, à toutes celles et ceux qui ne sont pas restés que pour les bons moments, ils/elles en font partie.

En tant que malade, la famille très proche sera les personnes pour qui je suis prête à dépenser toute mon énergie, quitte à avoir plusieurs jours de crise derrière. Ce seront celles et ceux pour qui je ne me sens pas obligée de me maquiller ou de ne pas être bien habillée pour les voir, celles et ceux à qui j’aime vraiment offrir des cadeaux (et accessoirement souhaiter que le karma écrabouille les gens qui leur font des misères). Ce seront les personnes qui connaissent ma vie.

Et puis, il y a le reste de la famille, ces personnes que j’apprécie beaucoup, que je considère comme mes proches mais pour qui je ne sacrifierai pas forcément mon énergie et devant qui je préfère être un minimum apprêtée. Des personnes à qui je tiens, mais qui ne connaisse pas forcément ma vie, ou du moins pas tout.

Je suis fille unique mais, à mes yeux, je ne le suis pas vraiment.

Dans cette famille, lien biologique, lien sociaux/légaux et amitiés se mélangent. Mais pourtant, ce n’est pas quelque chose qui se dit. Une fois encore, notre société s’attache énormément aux liens du sang, si bien qu’il parait malpoli d’affirmer que l’on choisit sa famille. Si ce n’est pas nécessaire, inutile de vexer ou de peiner qui que ce soit … Du moment que vous, dans votre esprit, vous savez pour qui vous souhaitez dépenser votre temps et votre énergie et, surtout, en qui vous avez confiance. Comme pour tout, l’essentiel est d’être honnête avec vous même et personne n’a besoin de savoir si vous n’en ressentez pas le besoin.

D’ailleurs, cette notion de famille se retrouve assez souvent dans mes écrits. Par exemple, dans Combat pour vivre, Sebastian et Lizaette se considèrent comme des frères et soeurs, alors que rien, techniquement, ne les relie.

« Family don’t end with blood » dans la littérature et le cinéma.

  • Harry Potter et les Weasley qui s’occupent de lui comme s’il était l’un de leurs enfants. Idem lorsqu’il retrouve son parrain.
  • Dans le manga Fruit Basket (que j’adore), Tohru est vraiment adoptée par la majorité des membres de la famille Soma, malgré leurs grandes différences. De plus, avec ses deux meilleures amies, elles sont clairement soeurs.
  • Dans Shadowhunters où le jeune Jace a été élevé par les Lightwood. Izzy et Alexander sont clairement son frère et sa soeur.
  • Dans Supernatural, évidemment, puisque cette magnifique vérité a été énoncée par ce bon vieux Bobby. Bien plus tard dans la série, on retrouve le cas de Jack aussi.
  • Enfin, dans les univers comme celui d’Anita Blake, la notion de meute chez les garou peut, selon les cas, ressembler à la définition d’une famille.

Et vous, quel est votre avis sur la question ?

Comme promis, on se retrouve bientôt pour une petit tour de ma bibliothèque.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Mouvement

#mouvement #moment #écriture
Edimbourg, mai 2019. Endroit précis de la rédaction de ce texte en vrac.

Bien plus calme que tous les autres endroits de la ville, je pouvais observer à loisir l’agitation de la capitale, à travers la fenêtre.

Un, deux, trois. Des corvidés survolaient leur royaume avec une prestance qui n’appartenait qu’à eux.

Quatre, cinq, six. Des volatiles bien moins gracieux tentaient de se dissimuler çà et là, espérant échapper, aujourd’hui encore, au regard du dieu corbeau.

Sept, huit, neuf. À l’image de vautours, trois oiseaux marins dansaient en ronde, de plus en plus bas, de plus en plus vite, prévenant leur future proie de leur arrivée mortifère.

Dix. Jamais le temps ne s’arrête, jamais personne ne perd quelques minutes à observer le monde, quelques secondes pour stopper leur course frénétique. Ils déambulaient tous sur les pavés, touristes ou résidants, tous trop pressés par les aiguilles d’une horloge absente. Vite, toujours plus vite. Ils entraient et sortaient des boutiques dans un rythme effrené. Ni les bourrasques, ni le ciel changeant, ne semblait les perturber. Chacun, absorbé par leur but, ne prenait le temps de rien. Avaient-ils remarqué la chouette rousse que l’on pouvait caresser dans un coin ? Avaient-ils conscience que la nature se moquait de leur empressement?

#mouvement #moment #écriture
Vue de ce jour là.

L’arbre gigantesque, coincé sur le square, riait à chaque rafale de vent. Ses feuilles, d’un vert trop éclatant face à des pierres tristes, frémissaient devant la bêtise de ces âmes trop pressées. Pensaient-ils vraiment profiter de leur existence en étant sans cesse en mouvement? Courir ne servait à rien, la mort nous rattrapait tous un jour ou l’autre.

Observer la beauté, les détails. Apercevoir une gravure à demi-dissimulée ou emprunter un petit chemin escarpé. Surprise, splendeur, contemplation. Autrefois, l’immobilisme m’effrayait. Je devais être en mouvement tout le temps, sans jamais laisser à mon esprit un moment de répit. Aujourd’hui, j’ai appris à me poser. À observer le monde.

D’ici, je peux voir un vieux joueur de cornemuse que les passants ignorent. Je peux contempler toutes les autres personnes du café, plongées dans leurs téléphones ou en pleine conversation. Je peux admirer le dégradé de chaque pierre. Le temps et les éléments ne les avaient pas affectées uniformément.

Un, deux, trois. Le regard tourné vers le ciel indécis, la succession de toits d’une autre époque me donnait l’impression d’avoir voyagé dans le passé.

Quatre, cinq, six. Je fixai le sol, fourmillière d’individus dont les aiguilles les poursuivaient.

Sept, huit, neuf. Tous les oiseaux s’étaient esquivés, probablement lassés par ces humains incompréhensibles.

Dix. Moi aussi, j’allais devoir me remettre en mouvement.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Combat pour vivre: moodboards + interview des personnages (sans spoilers)

Combat pour vivre est sorti en version numérique sur Kobo, Bookelis (c’est gratuit !) ou sur Wattpad.

Moodboards de Terrence et Sebastian

#moodboard #interview #lgbt #personnage #roman
#moodboard #interview #lgbt #personnage #roman

J’ai imaginé une petite interview des deux personnages principaux (sans spoilers, évidemment) … La voilà !

1- Pourquoi n’avez-vous pas d’animaux de compagnie ?

Terrence : ça impliquerait de prendre soin d’un autre être vivant et, en plus, on vit en appartement.

Sebastian: j’ai la phobie des chats et, en effet, en appartement c’est vite compliqué de rendre un animal heureux. En plus des chiens, j’adore les lapins, mais Terrence y allergique.

2- Préjugé n°1 : Sebastian ne mange que du sucré et Terrence boit beaucoup d’alcool.

Sebastian: mais c’est quoi encore cette idée bizarre ? Terry ne boit presque jamais (sauf du café. Je suis certain qu’une partie de l’eau de son corps n’en n’est plus). Après, c’est vrai que je mange énormément, mais surtout du salé en fait. C’est Terry l’amateur de sucrerie.

Terrence: c’est parce que c’est lui le plus jeune ? En effet, c’est un ventre sur pattes, mais il mange de tout, surtout du fromage. Quant à moi, je ne suis pas un alcoolique, merci bien. Et oui, j’aime le chocolat. Peut-être un peu trop, je veux bien l’avouer. C’est un problème peut-être ?

3- Non, non, pas du tout. Préjugé n°2: Terrence décide de tout.

Terrence: non, c’est plus le contraire en fait. Tant que la santé ou le bien-être de Seb n’est pas en jeu, c’est lui qui prend la plupart des décisions. Mon seul veto, a été pour le nouveau canapé. C’était beaucoup trop moche et il y a des limites à ce que je peux accepter.

Sebastian: en effet, Terry n’est vraiment pas contrariant. Il refuse juste que je fasse la cuisine. D’un autre côté, je peux le comprendre …

4- Préjugé n°3 : Sebastian serait « la femme » du couple, car c’est toujours lui qui s’assied sur les genoux de Terrence.

Terrence: non mais vous nous avez bien regardé ?! Il doit faire, au grand maximum 60 kg tout mouillé et moi j’en fais au moins 90. Il me semble donc évident que je ne m’installe pas sur ses genoux. Vous voulez quoi en fait? Que je l’écrase? Puis c’est quoi cette histoire de femme du couple d’abord ? Et si on s’en tient aux stéréotypes d’un autre temps, ça serait plutôt moi, vu son incompétence en cuisine et en tâches ménagères.

Sebastian: c’est vraiment stupide comme préjugé, non ? Mais je confirme que si j’avais été une femme des années cinquante, personne n’aurait voulu m’épouser.

5- Le plus gros défaut de l’autre ?

Sebastian : sa maniaquerie. Enfin, au moins, je suis interdit de ménage … Et je ne vais pas m’en plaindre.

Terrence : sa naïveté. C’est beaucoup trop facile de lui faire croire n’importe quoi.

Sebastian: c’est pas gentil ça. Et c’est totalement faux… Enfin, c’est un peu faux car je m’améliore.

6- L’habitude de votre compagnon qui vous énerve le plus ?

Terrence : qu’il ne sache pas se laver sans mettre de l’eau partout.

Sebastian: qu’il fume.

7-Votre phobie ?

Sebastian: les chats et les clowns.

Terrence: les araignées et les insectes en général.

8-Un mot pour la fin?

Sebastian: si vous êtes au collège ou au lycée, laissez vos camarades tranquille. Le harcèlement, ce n’est vraiment pas drôle. Et soyez gentils avec Terrence aussi. S’il vous plaît.

Terrence: laissez-moi tranquille et foutez-nous la paix.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema

Silence

#vacances #montagne #repos #silence #lecture #thé #moment
Alpes, France, mars 2019. Endroit et moment exacts où ce texte a été rédigé.

Le silence.

Un oiseau qui se tait un instant. Un chat roux qui s’écarte des feuilles mortes. Un bourdon qui se pose sur une fleur nouvelle.

Le silence.

Une fourmi parcourt la forêt de mousse qui s’étend entre les pavés. Sur un arbre, des fleurs blanches ont éclos, écho de la neige persistante dans les sommets éloignés. Le ciel, vierge de tout nuage, brille d’un bleu presque trop profond et irréel.

Le silence.

Les oiseaux reprennent leur conversation enflammée. Le bourdon part à la conquête d’un nouveau perchoir. Un couple traverse l’étendue de petits caillous irréguliers. Les feuilles mortes craquent.

Après le silence, la vie qui reprend. Après la chaleur réconfortante du silence, la fraîcheur d’un printemps encore somnolent.

Et tandis que le hibou s’éveille, la lumière décline. Peu à peu, les rayons solaires cessent de filtrer à travers les arbres ressuscités. Bientôt, plus assez de clarté sur les pages d’un blanc autrefois immaculé.

La température baisse davantage, offrant des frissons à un corps épuisé. Un dernier regard vers les cieux et une fourmi qui se promène sur la table.

Le vent se lève. Il est temps de rentrer.

#vacances #montagne #repos #silence #lecture #thé #moment
Alpes, France, mars 2019

De temps à autre, je posterai des petits textes en vrac, comme celui-ci, inspiré d’un après-midi à la montagne.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Salema