Interview auteur n°9: Ophélie Hervet

Aujourd’hui c’est Ophélie Hervet qui a accepté de répondre à mes questions.

#autrice #roman #cyberpunk

1- Bonjour ! Pourrais-tu te présenter en quelques lignes ?

Bonjour ! Alors, j’ai la trentaine, je suis vétérinaire à mi-temps et autrice depuis déjà quelques années. L’écriture a toujours été une évidence pour moi, depuis que je suis enfant. J’ai également tenté la photographie à une époque. Par contre, je suis totalement incapable de dessiner.

2- As-tu choisi de publier tes écrits sous ton vrai nom ou sous un pseudonyme? Peux-tu nous dire pourquoi?

Je publie sous mon vrai nom, tout simplement parce que je n’ai pas de raison de le cacher. Mon autre métier n’a aucun rapport avec l’écriture, et j’ai toujours trouvé chez mes collègues et patrons successifs une relative ouverture d’esprit. Je leur parle librement de mes projets d’écriture et je suis ravie quand certains décident de me lire.

3- Quand as-tu commencé à écrire ? Ton premier roman, « Nuits Blanches » a été publié en mars par les éditions Reines de coeur. Pourquoi avec opté pour une maison d’édition? Que penses-tu de l’autoédition?

J’écris depuis le collège, mais j’ai commencé à prendre ça vraiment au sérieux il y a cinq ans, quand j’ai écrit mon premier roman (bien trop mauvais pour être publié). J’ai beaucoup de respect pour les auteurs qui passent par l’autoédition et sont capables de gérer en parallèle une carrière d’écrivain et d’éditeur (maquette, choix de couverture, communication, etc.). En ce qui me concerne, je trouve que ce serait me tirer une balle dans le pied. Mes compétences informatiques sont limitées, celles en communication encore pires. Si je veux être lue, et toucher des gens au-delà de mon petit cercle d’amis (tout en gardant du temps pour écrire) j’ai conscience de devoir me faire aider par des professionnels.

4- Comment décrirais-tu ton univers ? As-tu des sources d’inspiration privilégiées ?

Mon univers pour ce roman est un futur assez sombre postfracture sociale. Il n’y a pas vraiment de hautes instances pour régenter la vie de mes personnages comme on en trouve dans les dystopies comme Hunger game. Chez moi, c’est chacun pour soi et que le meilleur survive. Mes sources d’inspiration principales pour ce texte sont les manga (Fullmetal alchemist, Gunnm, Ghost in the shell…), mais sans le côté un peu foutraque que l’on peut y trouver. Mon univers est plus sobre et plus réaliste.

5- Ton roman cyberpunk, « Nuits Blanches » est en un seul tome ou prévois-tu une suite? Peux-tu nous présenter rapidement ce genre littéraire et l’histoire?

Le roman était prévu pour être un tome unique, mais au final, j’ai commencé à écrire un spin off qui se concentre sur certains personnages secondaires. Le genre littéraire cyberpunk se concentre sur les aspects biotechnologiques d’un monde futuriste. Tout ce qui est augmentation de l’homme, intelligences artificielles, transhumanisme… dans Nuits Blanches, j’explore le côté augmentation à travers la thématique des cyborgs et cette frontière un peu poreuse entre augmentation des capacités et handicap. L’histoire, c’est celle de deux femmes qui se retrouvent prises au milieu d’une guerre de gang sur laquelle elles n’ont aucune prise, et qui vont s’efforcer de survivre et de protéger leurs proches sans trahir leurs propres valeurs.

6- Depuis combien de temps travailles-tu sur ce récit ? Qu’aimes-tu particulièrement à son propos? Quelle a été ta méthodologie pour créer cet univers ?

Entre le temps d’écriture et de correction, le délai de réponse et le retravail avec mes éditrices, je crois que ça va bientôt faire trois ans que je suis dessus. Heureusement, je travaille sur d’autres choses en parallèle. Ce que j’aime dans Nuits Blanches, c’est le côté très anarchiste du monde. Clairement, la loi du plus fort règne dans le bas-Paris. Mais ça n’empêche pas les gens de vivre ensemble, de s’entraider, d’avoir des valeurs. Je ne suis pas sûre d’avoir une méthode pour créer un univers. Je vais me poser les questions classiques : quel est le niveau technologique, qui gouverne, quelles sont les croyances ? Puis je vais créer des petits groupes qui interagissent entre eux : ici ce sont les gangs. Je commence par les personnages et je me demande quels sont leurs amis, ce qu’il leur est arrivé dans le passé et quelles compétences leur sont utiles dans la vie de tous les jours. Et je brode à partir de là.

7- Tu travailles aussi sur une trilogie M/M qui va paraître chez les éditions Mixed en 2020. Quel sera son titre? Peux-tu nous donner quelques infos à son sujet?

Je n’ai malheureusement pas encore le titre. Nous sommes en discussion avec l’éditeur pour savoir si on conserve mon titre de travail ou si on le change. Ce que je peux vous dire, c’est que le premier tome se déroule à huis clos dans une prison et qu’il s’agit d’une romance. J’y explore des thématiques très dures, mais je tenais à ce que la relation entre les deux protagonistes soit la plus saine possible étant donné les circonstances. 8- Dans cette trilogie tu traiteras de différents sujets, notamment le handicap invisible, la dépression et la mafia. Pourquoi ces choix? Je crois que c’est mon inaptitude sociale qui s’exprime ici. Parce que j’ai toujours eu la sensation d’être un peu à part dans beaucoup de groupes sociaux, j’aime explorer la manière dont les individus « à part » se mêlent aux autres. C’est vrai pour la thématique du handicap (de manière très générale, dans laquelle j’inclus donc la dépression) et celle de la mafia qui est aussi un thème récurrent chez moi. Est-ce que l’on peut tuer des gens tout en restant humain ? Quelle est la limite de la loyauté, de l’éthique, des limites morales que l’on se fixe face à une situation de vie ou de mort ? Que devient notre rapport à l’autre quand on vit par la violence ?

8- As-tu des méthodes préférées d’écriture ou laisses-tu tes personnages fabriquer l’histoire? Quels outils aimes-tu utiliser?

Ce sont toujours mes personnages qui écrivent l’histoire. Je commence par eux, toujours. Ce sont eux qui définissent l’univers dans lequel j’écris, que ce soit du contemporain, de la science-fiction ou de la fantasy. Puis eux qui tissent l’intrigue en fonction de leur manière de réagir à la situation que je leur présente. Pour les outils purement pratiques, j’écris sur Scrivener. Je trouve ça vraiment pratique d’organiser mon texte en chapitres puis en scènes. Je m’y retrouve beaucoup plus facilement quand je dois chercher une info ou modifier quelque chose (parce que les fiches perso… J’essaye, vraiment, mais elles ne sont jamais à jour quand j’en ai besoin).

9- La diversité littéraire est-elle importante pour toi ? Aimes-tu y participer à travers tes écrits ? Si oui, de quelles façons?

Oui, c’est très important. Dès mon premier roman, mon couple principal était un couple gay, sans que je sache vraiment dire pourquoi. Depuis, j’ai fréquenté des milieux militants à travers les réseaux sociaux et je me suis ouverte à d’autres minorités. J’ai de plus en plus de personnages handicapés, LGBT au sens large, mais aussi racisés. Pour moi, la diversité et la mixité sont des richesses incroyables et je veux que cela se retrouve dans mes romans. Et si ça peut ouvrir quelques consciences… ce serait déjà énorme.

10- As-tu d’autres projets en cours ? Pourrais-tu nous en dire quelques mots ?

Je travaille beaucoup sur ma trilogie et la suite de Nuits Blanches ces derniers mois. J’avoue que je n’arrive pas trop à voir au-delà pour l’instant. J’ai écrit un roman à quatre mains, un western fantasy qui va également sortir chez Mixed éditions en 2020 et sur lequel je suis également en corrections. Ensuite… j’ai des personnages qui ont envie d’un petit tour dans l’espace. Peut-être un space opera ?

11- Où peut-on se procurer tes ouvrages ? C’est l’instant pub ! N’hésite pas !

Le plus simple pour se tenir au courant, vu que j’ai plusieurs maisons d’édition, c’est mon site internet. J’y mets les liens vers tous mes textes disponibles au fur et à mesure de leur sortie : http://ophelie-hervet.com

12- As-tu quelque chose à ajouter ? Merci d’avoir répondu à mes questions.

Heu… si ! Mettez des avis en ligne sur les livres que vous avez aimés ! C’est un super moyen d’encourager et d’aider les auteurs ! (Et offrez vos livres favoris à vos amis)

Merci beaucoup pour tes réponses.

À bientôt.

Salema

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